Texte intégral
C. Barbier.- R. Yade finalement candidate dans les Hauts-de-Seine, comme elle le souhaitait. Résister au Président, ça paye donc ?
Non, je pense que ce n'est ni une victoire pour R. Yade, ni une défaite pour les uns ou les autres. La seule chose, c'est que c'est une victoire pour la liste, neuf listes aux régionales sur l'Ile-de-France. Et je trouve que V. Pécresse a composé une très belle liste, avec des femmes qui sont très engagées, que ce soit C. Jouanno, que ce soit R. Yade à ses côtés, donc ça va faire une très belle liste.
C'est gagnable l'Ile-de-France, selon vous ?
Bien sûr que c'est gagnable et je trouve que Valérie fait une belle campagne, et que Rama ait envie de faire du terrain me semble être que une bonne nouvelle.
N. Sarkozy envisage de se rendre au Conseil national de l'UMP, samedi prochain, pour lancer justement la campagne des régionales. Est-il chef de l'Etat et président de tous les Français ou bien chef de l'UMP et président des Français de l'UMP ?
Il a toujours assumé ça, c'est un chef de l'Etat, chef de tous les Français, et issu d'une famille politique. Et je crois qu'il assume ça, il a d'ailleurs montré qu'il n'était pas non plus prisonnier de sa famille politique en élargissant considérablement ses contours.
Même pendant la crise on peut continuer à privilégier sa famille ?
Non, ce n'est pas privilégier sa famille, c'est rester fidèle aussi à ce qui a été le programme de son élection, et à ce qui est aujourd'hui son engagement par rapport aux Français et sa famille politique.
Il y a eu 18.100 chômeurs de plus en août, 21.600 de plus en septembre, les chiffres d'octobre seront connus jeudi, est-ce qu'ils donneront une amélioration, une dégradation, ça se calme sur le front de l'emploi ?
On a une très bonne nouvelle, c'est-à-dire que sur le troisième trimestre l'économie française a arrêté de détruire des emplois. Pour autant...
On doit le retrouver dans les chiffres ?
Non, pour autant il faut qu'on soit lucides, pour que l'on arrive à faire baisser le chômage, ça signifie qu'il faut qu'on ait un taux de croissance quasiment de 1,5 %, c'est-à-dire suffisant pour donner de l'emploi à notre population active qui augmente. C'est la grosse différence avec l'Allemagne ; l'Allemagne perd de la démographie, elle n'a pas besoin d'un très gros taux de croissance pour faire baisser son chômage. La France, et c'est quand même bien, a une bonne démographie, il faut qu'on ait plus de croissance pour faire baisser le chômage.
C. Charpy, le patron de Pôle Emploi, nous déclarait hier : "la France ne passera pas au-dessus des 3 millions de chômeurs". Est-ce que vous confirmez ?
Il est rare que j'aie des divergences avec C. Charpy, mais la seule chose c'est que notre travail à nous n'est pas de faire de la prévision, il y a des gens dans l'Etat, qui sont là pour faire de la prévision, il y a des organismes de prévisions, notre travail à nous, c'est d'être sur le terrain pour faire mieux que les prévisions.
Sur le terrain, vous voyez la situation se calmer, le fond de piscine ça va s'améliorer ?
Oui, ce qu'on voit bien avec ce très beau signe qu'on a eu sur le troisième trimestre, c'est qu'on a arrêté de descendre. Et maintenant, il faut qu'on passe à une politique de plus en plus offensive sur l'emploi, une vraie mobilisation générale pour regagner les emplois qu'on a perdus. Et l'engagement que vous faites sur, à la fois, LCI et TF1, est aussi ce signe, que finalement, tout le monde, si on se mobilise ensemble on peut arriver à gagner des emplois.
Se mobiliser ça pourrait être aider Pôle Emploi ? Le président de la République ne veut pas que les effectifs soient stabilisés, il veut même qu'ils baissent à la sortie de crise. Vous-même, vous avez dit : on ne titularise pas...
Non, non, non...
... et ceux qu'on recrute, on les laisse en CDD, vous ne donnez pas confiance aux gens de Pôle Emploi !
Non, hier d'abord, le président de la République a fait un geste très fort, qui n'avait jamais été fait. En tant que président de la République, il est allé devant les cadres de Pôle Emploi, ça n'avait jamais été fait. Vous aviez des visites de présidents qui faisaient rapidement le tour d'une agence avec les caméras et les photos...
Il l'avait fait lui aussi quatre fois.
Oui, mais en Président qui vient devant les cadres pour s'expliquer et leur dire : "merci ! parce que je sais que dans cette crise c'est dur, que vous êtes souvent critiqués mais que vous avez du bon job", ce n'était jamais arrivé. La deuxième chose qu'il leur a dite, c'est : je suis prêt à faire des renforts d'effectifs, je suis prêt à vous aider à passer ce cap de la crise, notamment dans les régions où c'est dur, mais pas à faire des embauches définitives, parce que quand la crise sera passée, on ne peut pas garder un niveau d'emploi qui aurait été formaté pour la crise.
Pas très motivant quand même pour les gens qui vont devoir s'occuper de chômeurs, ils sont en précarité !
Je peux vous dire que j'étais avec eux hier, j'ai passé toute la matinée avec eux hier, ils ont énormément apprécié ce message, et d'ailleurs vos confrères journalistes s'en sont fait les échos, en disant : les cadres de Pôle Emploi ont apprécié ce signe, à la fois, de remerciement et de soutien. L'idée c'est de dire : dans la crise, on n'arrête pas les réformes, Pôle Emploi est une réforme dont on a besoin, mais il faut qu'on donne plus de soutien aux équipes sur le terrain.
Chaque conseiller gère quand même plus de 94 chômeurs, alors qu'on avait prévu 30 ou 60 maximum ! On a doublé les effectifs !
Non, non, on n'a jamais prévu 30 ou 60 ; on a prévu 30 ou 60 pour les salariés qui sont licenciés, ceux qui viennent de perdre leur emploi, avec comme logique : tout de suite les aider à retrouver un emploi. Donc, notre but, c'est là, sur les secteurs où c'est dur, sur les personnes où on sait qu'en mettant le paquet on peut tout de suite les aider à retrouver un emploi, ne pas lésiner.
Le Sénat a tiré un coup de semonce hier contre les restaurateurs, en votant en commission, mais pas en séance, un amendement rétablissant la TVA à 19,6 %, parce que les promesses en terme de créations d'emplois et de baisse des prix n'ont pas été tenues. Est-ce que vous approuvez cette manoeuvre d'intimidation des sénateurs ?
C'est un sujet qu'on ne fait pas avancer à coup de menton. Je voudrais bien quand même qu'on réalise ce dont on parle. On baisse la TVA, dans une période de crise, qui n'est pas pour les restaurateurs plus facile que pour les autres. Ca fait trois mois qu'elle est véritablement en vigueur sur le terrain et qu'on commence à voir les remontées. En signe et en termes d'emplois, on commence à avoir des premiers résultats. Apprentissage dans la restauration, c'est-à-dire la formation des jeunes : + 15 % par rapport à avril ; augmentation des intentions d'embauche par rapport à avril : + 40 %. Donc on a les premiers signes d'espoir, les premiers signes d'évolution, c'est un domaine où il faut à la fois de la patience et de la détermination. Et on a envie de dire : encore un effort messieurs les restaurateurs.
3 milliards de coût quand même pour l'Etat ! Les sénateurs ont eu tort de donner ce coup de menton ? C. Lagarde les applaudit !
Non, je pense juste que c'est un domaine où il faut qu'on ait de la patience, les choses ne se font pas comme ça en claquant des doigts, ça fait trois mois qu'on travaille avec les restaurateurs, on commence à avoir les premiers résultats.
Vous avez confiance en eux ?
J'ai confiance dans ce secteur, parce que c'est un secteur qui dans la crise a plutôt résisté en terme d'emplois, c'est un secteur qui forme beaucoup de jeunes, et c'est un secteur qui sait aussi qu'il a besoin de revoir son image et d'être plus attractif. Donc, je comprends l'irritation des sénateurs, mais je dis aussi : attention, c'est un domaine où il faut leur donner un tout petit peu de temps pour qu'on ait des résultats, et on commence à avoir les premiers signes.
Fermer les entreprises qui emploient des sans-papiers, comme l'envisagent X. Darcos et E. Besson, n'est-ce pas aussi menacer les emplois légaux qui se font dans ces entreprises ?
Non, ce qu'a très clairement dit X. Darcos ce n'est pas juste on ferme une entreprise qui aurait eu quelques sans-papiers et qui n'aurait pas réalisé ce qu'elle fait. Ce qu'ils disent c'est : une entreprise qui a construit son système économique sur le recours illégal aux sans-papiers et qui instrumentalise la détresse, oui, évidemment, fermeture administrative. Pourquoi est-ce important ? La lutte contre le travail illégal, qui est une plaie pour ce pays et pour tout le monde, ne peut pas se mener seulement en jetant la pierre aux sans-papiers dans notre pays, c'est aussi contre des employeurs qui instrumentaliseraient cette détresse.
En échange, on peut donner des papiers à ceux qui n'en ont pas mais qui travaillent et qui payent des cotisations depuis un certain temps ?
C'était une mesure qui avait été voulue et conçue par B. Hortefeux, quand il était ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale. Elle repose sur une idée simple : quelqu'un qui est en France depuis longtemps, qui travaille sur un contrat, qui est déclarée depuis plus d'un an, et qui a une perspective d'embauche, il y a une mesure d'humanisme et de tolérance qui consiste à lui donner ses papiers. Mais, et c'est la très grosse différence par rapport aux positions des socialistes, pas de régularisations massives. Je suis abasourdi de voir le PS, qui est le seul Parti socialiste en Europe, à continuer à défendre ce type de position. Les régularisations massives c'est juste injuste pour les étrangers qui sont en France, qui ont des papiers, qui sont entrés légalement, et qui cherchent un emploi. Pas deux poids et deux mesures.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 24 novembre 2009
Non, je pense que ce n'est ni une victoire pour R. Yade, ni une défaite pour les uns ou les autres. La seule chose, c'est que c'est une victoire pour la liste, neuf listes aux régionales sur l'Ile-de-France. Et je trouve que V. Pécresse a composé une très belle liste, avec des femmes qui sont très engagées, que ce soit C. Jouanno, que ce soit R. Yade à ses côtés, donc ça va faire une très belle liste.
C'est gagnable l'Ile-de-France, selon vous ?
Bien sûr que c'est gagnable et je trouve que Valérie fait une belle campagne, et que Rama ait envie de faire du terrain me semble être que une bonne nouvelle.
N. Sarkozy envisage de se rendre au Conseil national de l'UMP, samedi prochain, pour lancer justement la campagne des régionales. Est-il chef de l'Etat et président de tous les Français ou bien chef de l'UMP et président des Français de l'UMP ?
Il a toujours assumé ça, c'est un chef de l'Etat, chef de tous les Français, et issu d'une famille politique. Et je crois qu'il assume ça, il a d'ailleurs montré qu'il n'était pas non plus prisonnier de sa famille politique en élargissant considérablement ses contours.
Même pendant la crise on peut continuer à privilégier sa famille ?
Non, ce n'est pas privilégier sa famille, c'est rester fidèle aussi à ce qui a été le programme de son élection, et à ce qui est aujourd'hui son engagement par rapport aux Français et sa famille politique.
Il y a eu 18.100 chômeurs de plus en août, 21.600 de plus en septembre, les chiffres d'octobre seront connus jeudi, est-ce qu'ils donneront une amélioration, une dégradation, ça se calme sur le front de l'emploi ?
On a une très bonne nouvelle, c'est-à-dire que sur le troisième trimestre l'économie française a arrêté de détruire des emplois. Pour autant...
On doit le retrouver dans les chiffres ?
Non, pour autant il faut qu'on soit lucides, pour que l'on arrive à faire baisser le chômage, ça signifie qu'il faut qu'on ait un taux de croissance quasiment de 1,5 %, c'est-à-dire suffisant pour donner de l'emploi à notre population active qui augmente. C'est la grosse différence avec l'Allemagne ; l'Allemagne perd de la démographie, elle n'a pas besoin d'un très gros taux de croissance pour faire baisser son chômage. La France, et c'est quand même bien, a une bonne démographie, il faut qu'on ait plus de croissance pour faire baisser le chômage.
C. Charpy, le patron de Pôle Emploi, nous déclarait hier : "la France ne passera pas au-dessus des 3 millions de chômeurs". Est-ce que vous confirmez ?
Il est rare que j'aie des divergences avec C. Charpy, mais la seule chose c'est que notre travail à nous n'est pas de faire de la prévision, il y a des gens dans l'Etat, qui sont là pour faire de la prévision, il y a des organismes de prévisions, notre travail à nous, c'est d'être sur le terrain pour faire mieux que les prévisions.
Sur le terrain, vous voyez la situation se calmer, le fond de piscine ça va s'améliorer ?
Oui, ce qu'on voit bien avec ce très beau signe qu'on a eu sur le troisième trimestre, c'est qu'on a arrêté de descendre. Et maintenant, il faut qu'on passe à une politique de plus en plus offensive sur l'emploi, une vraie mobilisation générale pour regagner les emplois qu'on a perdus. Et l'engagement que vous faites sur, à la fois, LCI et TF1, est aussi ce signe, que finalement, tout le monde, si on se mobilise ensemble on peut arriver à gagner des emplois.
Se mobiliser ça pourrait être aider Pôle Emploi ? Le président de la République ne veut pas que les effectifs soient stabilisés, il veut même qu'ils baissent à la sortie de crise. Vous-même, vous avez dit : on ne titularise pas...
Non, non, non...
... et ceux qu'on recrute, on les laisse en CDD, vous ne donnez pas confiance aux gens de Pôle Emploi !
Non, hier d'abord, le président de la République a fait un geste très fort, qui n'avait jamais été fait. En tant que président de la République, il est allé devant les cadres de Pôle Emploi, ça n'avait jamais été fait. Vous aviez des visites de présidents qui faisaient rapidement le tour d'une agence avec les caméras et les photos...
Il l'avait fait lui aussi quatre fois.
Oui, mais en Président qui vient devant les cadres pour s'expliquer et leur dire : "merci ! parce que je sais que dans cette crise c'est dur, que vous êtes souvent critiqués mais que vous avez du bon job", ce n'était jamais arrivé. La deuxième chose qu'il leur a dite, c'est : je suis prêt à faire des renforts d'effectifs, je suis prêt à vous aider à passer ce cap de la crise, notamment dans les régions où c'est dur, mais pas à faire des embauches définitives, parce que quand la crise sera passée, on ne peut pas garder un niveau d'emploi qui aurait été formaté pour la crise.
Pas très motivant quand même pour les gens qui vont devoir s'occuper de chômeurs, ils sont en précarité !
Je peux vous dire que j'étais avec eux hier, j'ai passé toute la matinée avec eux hier, ils ont énormément apprécié ce message, et d'ailleurs vos confrères journalistes s'en sont fait les échos, en disant : les cadres de Pôle Emploi ont apprécié ce signe, à la fois, de remerciement et de soutien. L'idée c'est de dire : dans la crise, on n'arrête pas les réformes, Pôle Emploi est une réforme dont on a besoin, mais il faut qu'on donne plus de soutien aux équipes sur le terrain.
Chaque conseiller gère quand même plus de 94 chômeurs, alors qu'on avait prévu 30 ou 60 maximum ! On a doublé les effectifs !
Non, non, on n'a jamais prévu 30 ou 60 ; on a prévu 30 ou 60 pour les salariés qui sont licenciés, ceux qui viennent de perdre leur emploi, avec comme logique : tout de suite les aider à retrouver un emploi. Donc, notre but, c'est là, sur les secteurs où c'est dur, sur les personnes où on sait qu'en mettant le paquet on peut tout de suite les aider à retrouver un emploi, ne pas lésiner.
Le Sénat a tiré un coup de semonce hier contre les restaurateurs, en votant en commission, mais pas en séance, un amendement rétablissant la TVA à 19,6 %, parce que les promesses en terme de créations d'emplois et de baisse des prix n'ont pas été tenues. Est-ce que vous approuvez cette manoeuvre d'intimidation des sénateurs ?
C'est un sujet qu'on ne fait pas avancer à coup de menton. Je voudrais bien quand même qu'on réalise ce dont on parle. On baisse la TVA, dans une période de crise, qui n'est pas pour les restaurateurs plus facile que pour les autres. Ca fait trois mois qu'elle est véritablement en vigueur sur le terrain et qu'on commence à voir les remontées. En signe et en termes d'emplois, on commence à avoir des premiers résultats. Apprentissage dans la restauration, c'est-à-dire la formation des jeunes : + 15 % par rapport à avril ; augmentation des intentions d'embauche par rapport à avril : + 40 %. Donc on a les premiers signes d'espoir, les premiers signes d'évolution, c'est un domaine où il faut à la fois de la patience et de la détermination. Et on a envie de dire : encore un effort messieurs les restaurateurs.
3 milliards de coût quand même pour l'Etat ! Les sénateurs ont eu tort de donner ce coup de menton ? C. Lagarde les applaudit !
Non, je pense juste que c'est un domaine où il faut qu'on ait de la patience, les choses ne se font pas comme ça en claquant des doigts, ça fait trois mois qu'on travaille avec les restaurateurs, on commence à avoir les premiers résultats.
Vous avez confiance en eux ?
J'ai confiance dans ce secteur, parce que c'est un secteur qui dans la crise a plutôt résisté en terme d'emplois, c'est un secteur qui forme beaucoup de jeunes, et c'est un secteur qui sait aussi qu'il a besoin de revoir son image et d'être plus attractif. Donc, je comprends l'irritation des sénateurs, mais je dis aussi : attention, c'est un domaine où il faut leur donner un tout petit peu de temps pour qu'on ait des résultats, et on commence à avoir les premiers signes.
Fermer les entreprises qui emploient des sans-papiers, comme l'envisagent X. Darcos et E. Besson, n'est-ce pas aussi menacer les emplois légaux qui se font dans ces entreprises ?
Non, ce qu'a très clairement dit X. Darcos ce n'est pas juste on ferme une entreprise qui aurait eu quelques sans-papiers et qui n'aurait pas réalisé ce qu'elle fait. Ce qu'ils disent c'est : une entreprise qui a construit son système économique sur le recours illégal aux sans-papiers et qui instrumentalise la détresse, oui, évidemment, fermeture administrative. Pourquoi est-ce important ? La lutte contre le travail illégal, qui est une plaie pour ce pays et pour tout le monde, ne peut pas se mener seulement en jetant la pierre aux sans-papiers dans notre pays, c'est aussi contre des employeurs qui instrumentaliseraient cette détresse.
En échange, on peut donner des papiers à ceux qui n'en ont pas mais qui travaillent et qui payent des cotisations depuis un certain temps ?
C'était une mesure qui avait été voulue et conçue par B. Hortefeux, quand il était ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale. Elle repose sur une idée simple : quelqu'un qui est en France depuis longtemps, qui travaille sur un contrat, qui est déclarée depuis plus d'un an, et qui a une perspective d'embauche, il y a une mesure d'humanisme et de tolérance qui consiste à lui donner ses papiers. Mais, et c'est la très grosse différence par rapport aux positions des socialistes, pas de régularisations massives. Je suis abasourdi de voir le PS, qui est le seul Parti socialiste en Europe, à continuer à défendre ce type de position. Les régularisations massives c'est juste injuste pour les étrangers qui sont en France, qui ont des papiers, qui sont entrés légalement, et qui cherchent un emploi. Pas deux poids et deux mesures.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 24 novembre 2009