Déclaration de Mme Fadéla Amara, secrétaire d'Etat à la politique de la ville, sur la rénovation urbaine et le rôle de l'ANRU dans les quartiers, Garges-les-Gonesses le 2 décembre 2009.

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Circonstance : Conseil d'administration de l'ANRU à Garges les Gonesses le 2 décembre 2009

Texte intégral



Je suis ravie d'être parmi vous aujourd'hui à Garges-lès-Gonesse, commune qui incarne une rénovation urbaine que l'ANRU met en oeuvre avec de plus en plus de succès.
Etre, de plus, avec Xavier Darcos, Ministre de la Ville, ajoute à l'importance de cette rencontre et prouve l'intérêt que nous portons tous les deux à l'avancement du programme national de rénovation urbaine.
L'ordre du jour du Conseil d'Administration tel qu'il m'a été présenté me confirme qu'une fois de plus, l'ANRU sait se renouveler et évoluer pour améliorer son efficacité.
Le principe de la délégation élargie va ainsi appuyer cet extraordinaire effort de fluidification de la consommation des crédits qui a permis en quelques mois de rattraper le retard que le programme connaissait depuis sa création.
Cette délégation élargie permettra également de replacer la décision au plus près des acteurs de terrains, les Préfets comme les élus, porteurs de projet, et sans lesquels aucune convention ne pourrait être réalisée.
Concernant le bilan de l'Agence, ce sont plus de 380 dossiers qui ont été présentés au comité d'engagement et qui couvrent maintenant près de 500 quartiers. 3,2 millions d'habitants vont bientôt profiter d'une amélioration majeure de leur cadre de vie.
Cette formidable capacité de mobilisation s'est également vérifiée lors de la mise en oeuvre du plan de relance.
Dans des délais extrêmement courts, l'Agence a su engager 350 M d'euros ce qui a généré près de 4,4 milliards d'euros de travaux. Par ailleurs, près de 50 000 emplois ont ainsi été sauvegardés ou créés.
Ce programme spécifique a rejoint l'objectif central assigné à l'ANRU : transformer en profondeur les quartiers pour réduire les inégalités territoriales.
La rénovation urbaine est ainsi le symbole palpable du retour de la République dans les quartiers.
Je crois par ailleurs que cette rénovation urbaine ne peut se faire sans un investissement poussé sur le volet social. L'humain et l'urbain sont, en effet, indissociables.
C'est pourquoi j'attache autant d'importance à l'application des clauses d'insertion qui permettent d'accompagner les habitants vers l'emploi et notamment les jeunes qui sont les plus touchés par le chômage.
Par ailleurs, la qualité du relogement et l'accompagnement social des familles est également indispensable pour la réussite des projets que nous menons ensemble.
C'est d'ailleurs ce partenariat que je tiens à saluer aujourd'hui.
C'est en effet la qualité de ces liens qui a permis de réaliser ce programme ambitieux à destination des quartiers qui en ont le plus besoin.
Au coeur de cette logique, je salue le concours apporté par l'Union d'Economie Sociale pour le Logement, l'UESL, partenaire central de ce PNRU. J'ai ainsi eu le plaisir hier de recevoir M.Bédier, Président de l'Union.
Avant de conclure, je souhaiterais parler avec vous des défis qui nous restent à relever.
Tout d'abord, les quartiers ne doivent pas être les laissés-pour-compte du développement durable. L'ANRU doit permettre une rénovation urbaine verte. Il faut ainsi privilégier les réhabilitations ou constructions répondant aux exigences de la haute qualité environnementale (HQE) ou très haute performance énergétique (THPE). C'est ainsi que nous pourrons diminuer les charges qui pèsent aujourd'hui sur les habitants.
Autre défi : l'articulation avec le Grand Paris.
Le projet du Grand Paris permettra d'améliorer la trame urbaine de la région capitale sur de nombreux secteurs particulièrement dégradés et enclavés.
Une mise en cohérence des projets est primordiale afin que les quartiers ANRU bénéficient de ce formidable élan et puissent devenir des quartiers à part entière de la région francilienne.
Enfin, la question de la sortie de convention doit être regardée de près. En effet, 26 conventions sont arrivées ou arrivent à échéance en 2009.
Il nous faudra savoir accompagner ces territoires pour que tout ce que nous avons mis en oeuvre ne retombe pas dans une spirale de dégradation.
La gestion urbaine de proximité mais également les partenariats qui auront été créés sont à cet égard essentiels.
Pour conclure, je suis ravie de poursuivre cette journée par une visite des quartiers de Garges-lès-Gonesse qui bénéficient d'une rénovation majeure et dont l'une des conventions arrive justement à échéance l'année prochaine.
Nous aurons ainsi l'occasion de mesurer ensemble tout le chemin parcouru mais aussi celui qu'il nous reste à faire.
Je vous remercie de votre attention.Source : http://www.travail-solidarite.gouv.fr 7 décembre 2009