Texte intégral
V. Parizot ;- Attention ce qui va suivre concerne directement 300.000 personnes environ, notamment toutes les infirmières et les infirmiers hospitaliers. R. Bachelot, merci d'avoir choisi RTL pour venir présenter ce projet de réforme du statut des infirmières. Car voilà, ce statut va changer. Cela faisait très longtemps que les infirmières le réclamaient, on se souvient de nombreuses grèves à répétition. Enfin !
Enfin ! C'est une promesse du président de la République, N. Sarkozy avait dit : "il faut absolument revaloriser le statut des infirmières, à la fois au niveau de leur diplôme ; c'était profondément injuste depuis plusieurs années depuis 92 leur diplôme prend 3 ans, et elles n'étaient pas reconnues au niveau licence.
Il était temps, elles étaient reconnues à Bac+2.
Elles étaient reconnues à Bac+2. Donc, voilà première chose que nous avons faite, les infirmières qui sont rentrées en septembre dernier dans leur institut de formation auront un diplôme de niveau licence. Ça, c'est très important, parce que cela permet évidemment de se voir reconnu au niveau de ses études, et puis éventuellement de poursuivre vers un master, vers un doctorat, vers d'autres carrières ; ça c'était le premier point. Mais, il y aussi des sous, bien sûr, parce que réforme statutaire, réforme de la rémunération...
Cela veut dire - alors là c'est un peu technique, mais tous les fonctionnaires comprendront - qu'elles vont changer de catégorie....
Elles vont passer en catégorie A. Elles étaient en catégorie B, elles vont passer en catégorie A, et c'est la plus forte augmentation de salaire que l'on n'ait jamais connue dans la profession d'infirmière, puisque cela équivaudra à 2.500 euros de plus par an.
2.500 euros de plus dans la poche de chaque infirmière ou de chaque infirmier.
Cela équivaut à un treizième mois.
Eh bien dites-moi, cela coûter cher au budget. Comment on fait en période de disette ?
Mais c'est une volonté politique du Président, c'était une promesse qu'il avait faite. Nous allons les budgéter, bien entendu. A terme, quand toute la réforme sera conduite, c'est-à-dire que les infirmières qui vont sortir avec leur diplôme seront dans le système de la catégorie A, et que les infirmières volontaires, celles qui sont déjà infirmières et qui feront le choix de passer en catégorie A, passeront en catégorie A, cela va représenter un demi milliard d'euros qui va être dédié à cette réforme pour améliorer le statut des infirmières et leurs conditions de rémunération.
Cela veut dire que c'est absorbable, selon vous ?
Oui, c'est absorbable. Et puis c'est une question de justice, nous l'avions promis...
En même temps, il y a des contreparties, parce que, j'allais dire, le slogan de N. Sarkozy, "travailler plus pour gagner plus", va s'appliquer. Là, ça va être "travailler plus longtemps pour gagner plus" ?
Alors, ce que nous sommes d'ailleurs en train de négocier avec les organisations syndicales, avec les organisations représentatives, parce qu'il reste encore des choses à négocier, à peaufiner....
En même temps, il y a urgence parce que ça doit être terminé à la fin de l'année...
Oui, j'avais bien indiqué le cadre de temps dans lequel cela devait se dérouler. Alors, effectivement, quand il y a 40 ans, on avait décidé de cela, on avait décidé que les infirmières partaient à 55 ans. Mais il faut reconnaître que l'entrée dans la carrière s'est ralentie, s'est retardée ; les infirmières qui rentraient à 20 ans, rentrent maintenant en moyenne à 26 ans. Donc, une des contreparties, et qui d'ailleurs, va avec la catégorie A, c'est de partir à l'âge de la retraite classique, c'est-à-dire de partir à 60 ans.
Même si, on le sait, être infirmière, c'est un travail pénible, et que d'une certaine manière, 55 ans, l'âge de la retraite, c'est une reconnaissance de cette pénibilité ?
Ceci étant, c'est au choix.
Ah, c'est au choix !
C'est au choix. L'infirmière qui est actuellement infirmière, l'infirmière qui est dans son boulot, et qui souhaite continuer à partir à 55 ans et ne peut passer en catégorie A, a toute possibilité de le faire, et nous sommes d'ailleurs avec les organisations syndicales en train de travailler à l'amélioration des fins de carrière dans la fonction publique hospitalière, c'est très important, mais elle a la possibilité de choisir, je dis elle, parce que se sont souvent des femmes, il ou elle a la possibilité de choisir.
Ce sera signé avant la fin de l'année avec les syndicats ?
C'est ce que nous voulons. En tout cas c'est vraiment un très très grand progrès pour des femmes et des hommes qui font un boulot formidable, et qui méritaient cette revalorisation.
Un demi milliard d'euros, vous avez dit.
Un demi milliard d'euros.
Est-ce que cela veut dire que, du coup, il n'y aura pas d'embauches ?
Ah non, nous n'avons pas assez d'infirmières, des embauches dans l'hôpital et des embauches dans le système de soins, il y en a. Vous savez, les parents qui réfléchissent à un bon métier pour leurs enfants, un métier sûr, un métier où l'on trouve de l'emploi partout en France, eh bien il y a les métiers du soin et tout spécialement le métier d'infirmière. Je veux dire aussi que ce travail que nous faisons pour les infirmières, nous le commençons avec tous les métiers de la fonction publique hospitalière. À terme, c'est un milliard d'euros que nous mettrons dans cette réforme, quand l'ensemble des personnels qui sont actuellement sages femmes ou masseurs kinésithérapeutes...
Toutes les professions paramédicales seraient concernées ?
Voilà. Cela va concerner toutes les professions paramédicales.
Merci R. Bachelot.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 21 décembre 2009
Enfin ! C'est une promesse du président de la République, N. Sarkozy avait dit : "il faut absolument revaloriser le statut des infirmières, à la fois au niveau de leur diplôme ; c'était profondément injuste depuis plusieurs années depuis 92 leur diplôme prend 3 ans, et elles n'étaient pas reconnues au niveau licence.
Il était temps, elles étaient reconnues à Bac+2.
Elles étaient reconnues à Bac+2. Donc, voilà première chose que nous avons faite, les infirmières qui sont rentrées en septembre dernier dans leur institut de formation auront un diplôme de niveau licence. Ça, c'est très important, parce que cela permet évidemment de se voir reconnu au niveau de ses études, et puis éventuellement de poursuivre vers un master, vers un doctorat, vers d'autres carrières ; ça c'était le premier point. Mais, il y aussi des sous, bien sûr, parce que réforme statutaire, réforme de la rémunération...
Cela veut dire - alors là c'est un peu technique, mais tous les fonctionnaires comprendront - qu'elles vont changer de catégorie....
Elles vont passer en catégorie A. Elles étaient en catégorie B, elles vont passer en catégorie A, et c'est la plus forte augmentation de salaire que l'on n'ait jamais connue dans la profession d'infirmière, puisque cela équivaudra à 2.500 euros de plus par an.
2.500 euros de plus dans la poche de chaque infirmière ou de chaque infirmier.
Cela équivaut à un treizième mois.
Eh bien dites-moi, cela coûter cher au budget. Comment on fait en période de disette ?
Mais c'est une volonté politique du Président, c'était une promesse qu'il avait faite. Nous allons les budgéter, bien entendu. A terme, quand toute la réforme sera conduite, c'est-à-dire que les infirmières qui vont sortir avec leur diplôme seront dans le système de la catégorie A, et que les infirmières volontaires, celles qui sont déjà infirmières et qui feront le choix de passer en catégorie A, passeront en catégorie A, cela va représenter un demi milliard d'euros qui va être dédié à cette réforme pour améliorer le statut des infirmières et leurs conditions de rémunération.
Cela veut dire que c'est absorbable, selon vous ?
Oui, c'est absorbable. Et puis c'est une question de justice, nous l'avions promis...
En même temps, il y a des contreparties, parce que, j'allais dire, le slogan de N. Sarkozy, "travailler plus pour gagner plus", va s'appliquer. Là, ça va être "travailler plus longtemps pour gagner plus" ?
Alors, ce que nous sommes d'ailleurs en train de négocier avec les organisations syndicales, avec les organisations représentatives, parce qu'il reste encore des choses à négocier, à peaufiner....
En même temps, il y a urgence parce que ça doit être terminé à la fin de l'année...
Oui, j'avais bien indiqué le cadre de temps dans lequel cela devait se dérouler. Alors, effectivement, quand il y a 40 ans, on avait décidé de cela, on avait décidé que les infirmières partaient à 55 ans. Mais il faut reconnaître que l'entrée dans la carrière s'est ralentie, s'est retardée ; les infirmières qui rentraient à 20 ans, rentrent maintenant en moyenne à 26 ans. Donc, une des contreparties, et qui d'ailleurs, va avec la catégorie A, c'est de partir à l'âge de la retraite classique, c'est-à-dire de partir à 60 ans.
Même si, on le sait, être infirmière, c'est un travail pénible, et que d'une certaine manière, 55 ans, l'âge de la retraite, c'est une reconnaissance de cette pénibilité ?
Ceci étant, c'est au choix.
Ah, c'est au choix !
C'est au choix. L'infirmière qui est actuellement infirmière, l'infirmière qui est dans son boulot, et qui souhaite continuer à partir à 55 ans et ne peut passer en catégorie A, a toute possibilité de le faire, et nous sommes d'ailleurs avec les organisations syndicales en train de travailler à l'amélioration des fins de carrière dans la fonction publique hospitalière, c'est très important, mais elle a la possibilité de choisir, je dis elle, parce que se sont souvent des femmes, il ou elle a la possibilité de choisir.
Ce sera signé avant la fin de l'année avec les syndicats ?
C'est ce que nous voulons. En tout cas c'est vraiment un très très grand progrès pour des femmes et des hommes qui font un boulot formidable, et qui méritaient cette revalorisation.
Un demi milliard d'euros, vous avez dit.
Un demi milliard d'euros.
Est-ce que cela veut dire que, du coup, il n'y aura pas d'embauches ?
Ah non, nous n'avons pas assez d'infirmières, des embauches dans l'hôpital et des embauches dans le système de soins, il y en a. Vous savez, les parents qui réfléchissent à un bon métier pour leurs enfants, un métier sûr, un métier où l'on trouve de l'emploi partout en France, eh bien il y a les métiers du soin et tout spécialement le métier d'infirmière. Je veux dire aussi que ce travail que nous faisons pour les infirmières, nous le commençons avec tous les métiers de la fonction publique hospitalière. À terme, c'est un milliard d'euros que nous mettrons dans cette réforme, quand l'ensemble des personnels qui sont actuellement sages femmes ou masseurs kinésithérapeutes...
Toutes les professions paramédicales seraient concernées ?
Voilà. Cela va concerner toutes les professions paramédicales.
Merci R. Bachelot.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 21 décembre 2009