Texte intégral
Désormais, les navires qui entreront, chaque jour, dans le port de Toulon verront se dessiner, au loin, le kiosque d'un bâtiment de pierre, la silhouette d'un sous-marin.
Alors, les marins, sur leur pont, se souviendront de tous les sous-mariniers qui ont accompli, pour la France, le sacrifice suprême.
Ils se souviendront de ces hommes, de ce qu'ils étaient, de leur courage, de leur valeur, de l'extraordinaire fraternité qui les liait les uns aux autres, à la vie à la mort.
Ils se souviendront qu'en s'embarquant ces hommes ont laissé derrière eux ce qui comptait, à leurs yeux, le plus au monde : des parents, des femmes, des enfants, des amis, une vie heureuse qu'ils espéraient et dont le destin les a privés.
Et ils ressentiront, au plus profond d'eux-mêmes, ce que nous ressentons aujourd'hui devant ce monument : le respect et la reconnaissance.
Le respect, parce qu'il n'y a pas de sacrifice plus noble et plus héroïque que celui auquel ces hommes ont consenti.
1 600 noms sont gravés dans le bronze de ce monument.
1 600 noms qui nous apprennent les plus hautes valeurs humaines.
Vous voulez savoir ce que le courage signifie ?
Ce que l'héroïsme veut dire ?
Ce que servir son pays implique ?
En donnant tout ce qu'ils avaient, jusqu'à leur propre vie, ces hommes nous en apportent la réponse.
Une réponse exigeante et terrible.
Lorsqu'un équipage embarque et que le panneau se referme derrière lui, chaque sous-marinier incarne ce qu'un être humain peut donner de meilleur.
Il n'y a pas, à bord, de place pour le chacun pour soi, l'individualisme ou le mépris de l'autre.
L'air que l'on respire, c'est la respiration de son camarade.
La solidarité, la fraternité, l'égalité ne sont pas ici de vains mots, mais des réalités sensibles, vécues, éprouvées.
Peut-être bien que chaque sous-marinier est différent l'un de l'autre.
Chacun a son origine, ses propres convictions et ses propres croyances.
Mais chacun place le devoir et le service au-dessus de tout.
Car chaque geste accompli par un seul homme met en jeu la survie de l'équipage tout entier...
Qu'un seul vienne à défaillir et le pire peut advenir. Jamais, autre part que dans un sous-marin l'on peut percevoir combien le destin collectif dépend de chaque destin individuel.
Voilà ce que nous offrent les 1 600 sous-mariniers dont le nom est gravé sur ce monument : une formidable leçon de vie.
Une leçon pour la France d'aujourd'hui.
Un pays a besoin de la diversité de ses talents, de ses origines et de ses compétences, mais il a besoin aussi d'unité.
En érigeant ce monument national, la République a voulu témoigner de son respect pour tous les sous-mariniers morts pour la France, pour les valeurs qu'ils portent et pour tout ce qu'ils représentent.
Elle a voulu également leur dire sa reconnaissance, à eux-mêmes et à leurs familles qui les pleurent.
Jamais, sans le sacrifice de ces hommes, la France n'aurait pu se hisser au rang des puissances qui disposent aujourd'hui, dans le monde, de l'arme nucléaire sous-marine.
Jamais notre pays n'aurait pu assurer les moyens de sa défense et de son indépendance.
Jamais nous n'aurions pu, sans ces hommes qui ont donné leur vie, garantir notre liberté.
Ce monument national, qui doit beaucoup à l'Amiral DURTESTE, que je tiens à saluer et à remercier, ce monument national rend justice à la mémoire des sous-mariniers morts pour la France ou en service commandé.
Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes.
Ils ont tout donné. Leur mémoire ne disparaîtra pas.
Ni la mer ni l'océan ne se refermeront sur elle.
Elle survivra à leur propre sacrifice.
Chaque fois qu'on apercevra, depuis le large, la silhouette de ce monument, chaque fois qu'on viendra s'y recueillir, le destin de ces hommes exceptionnels reviendra à notre mémoire.
Chaque fois, bien sûr, nous serons tristes en pensant à ces sous-mariniers.
Mais nous saurons, désormais, une chose : la France leur réserve l'honneur et la gloire.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 5 janvier 2010
Alors, les marins, sur leur pont, se souviendront de tous les sous-mariniers qui ont accompli, pour la France, le sacrifice suprême.
Ils se souviendront de ces hommes, de ce qu'ils étaient, de leur courage, de leur valeur, de l'extraordinaire fraternité qui les liait les uns aux autres, à la vie à la mort.
Ils se souviendront qu'en s'embarquant ces hommes ont laissé derrière eux ce qui comptait, à leurs yeux, le plus au monde : des parents, des femmes, des enfants, des amis, une vie heureuse qu'ils espéraient et dont le destin les a privés.
Et ils ressentiront, au plus profond d'eux-mêmes, ce que nous ressentons aujourd'hui devant ce monument : le respect et la reconnaissance.
Le respect, parce qu'il n'y a pas de sacrifice plus noble et plus héroïque que celui auquel ces hommes ont consenti.
1 600 noms sont gravés dans le bronze de ce monument.
1 600 noms qui nous apprennent les plus hautes valeurs humaines.
Vous voulez savoir ce que le courage signifie ?
Ce que l'héroïsme veut dire ?
Ce que servir son pays implique ?
En donnant tout ce qu'ils avaient, jusqu'à leur propre vie, ces hommes nous en apportent la réponse.
Une réponse exigeante et terrible.
Lorsqu'un équipage embarque et que le panneau se referme derrière lui, chaque sous-marinier incarne ce qu'un être humain peut donner de meilleur.
Il n'y a pas, à bord, de place pour le chacun pour soi, l'individualisme ou le mépris de l'autre.
L'air que l'on respire, c'est la respiration de son camarade.
La solidarité, la fraternité, l'égalité ne sont pas ici de vains mots, mais des réalités sensibles, vécues, éprouvées.
Peut-être bien que chaque sous-marinier est différent l'un de l'autre.
Chacun a son origine, ses propres convictions et ses propres croyances.
Mais chacun place le devoir et le service au-dessus de tout.
Car chaque geste accompli par un seul homme met en jeu la survie de l'équipage tout entier...
Qu'un seul vienne à défaillir et le pire peut advenir. Jamais, autre part que dans un sous-marin l'on peut percevoir combien le destin collectif dépend de chaque destin individuel.
Voilà ce que nous offrent les 1 600 sous-mariniers dont le nom est gravé sur ce monument : une formidable leçon de vie.
Une leçon pour la France d'aujourd'hui.
Un pays a besoin de la diversité de ses talents, de ses origines et de ses compétences, mais il a besoin aussi d'unité.
En érigeant ce monument national, la République a voulu témoigner de son respect pour tous les sous-mariniers morts pour la France, pour les valeurs qu'ils portent et pour tout ce qu'ils représentent.
Elle a voulu également leur dire sa reconnaissance, à eux-mêmes et à leurs familles qui les pleurent.
Jamais, sans le sacrifice de ces hommes, la France n'aurait pu se hisser au rang des puissances qui disposent aujourd'hui, dans le monde, de l'arme nucléaire sous-marine.
Jamais notre pays n'aurait pu assurer les moyens de sa défense et de son indépendance.
Jamais nous n'aurions pu, sans ces hommes qui ont donné leur vie, garantir notre liberté.
Ce monument national, qui doit beaucoup à l'Amiral DURTESTE, que je tiens à saluer et à remercier, ce monument national rend justice à la mémoire des sous-mariniers morts pour la France ou en service commandé.
Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes.
Ils ont tout donné. Leur mémoire ne disparaîtra pas.
Ni la mer ni l'océan ne se refermeront sur elle.
Elle survivra à leur propre sacrifice.
Chaque fois qu'on apercevra, depuis le large, la silhouette de ce monument, chaque fois qu'on viendra s'y recueillir, le destin de ces hommes exceptionnels reviendra à notre mémoire.
Chaque fois, bien sûr, nous serons tristes en pensant à ces sous-mariniers.
Mais nous saurons, désormais, une chose : la France leur réserve l'honneur et la gloire.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 5 janvier 2010