Texte intégral
Nota : Cette intervention fait suite aux interventions de Catherine Tasca (lien vers le site du ministère de la Culture), ministre de la Culture te de la Communication et de Jack Lang, ministre de l'Education nationale.
Volontiers Monsieur le Ministre, d'autant que l'ordre de l'enseignement professionnel qui ne l'oublions jamais regroupe la moitié de chaque classe d'âge dans le secondaire a dû fait de la décision prise par Jack Lang, je veux que le mérite lui en revienne, été rendu bénéficiaire de la moitié des projets qui seront mis en uvre par l'Éducation Nationale dans le secondaire. Cela veut dire environ 3000 classes à PAC, soit deux en moyenne par établissement. Je constate, tout le monde le fait très facilement, que nos jeunes, dans nos établissements, sont évidemment comme tous les jeunes de France, consommateurs de pratiques artistiques et culturelles. Mais ils sont, moins souvent que d'autres, producteurs de ses pratiques. Alors c'est à cela qu'il s'agit de les éveiller dans l'idéal démocratique qui est le nôtre. Il faut être la grande nation sachante et faisante mais aussi la grande nation de la culture. Quelques mots très rapides encore. L'idée essentielle pour nous tourne autour de ce que vient de dire Jack Lang : il ne faut pas qu'une opération chasse l'autre. Nous avons fait un bon travail de préparation avec M. Claude Mollard, que je veux très solennellement remercier devant vous tous pour les conseils et l'appui qu'il nous a apportés.
Nous devons inscrire ces classes à projet artistique et culturel dans la logique qui nous a déjà permis de développer les ateliers artistiques et dans celle des projets pluridisciplinaires à caractère professionnel. Si nous réussissons la symbiose de ces deux logiques alors véritablement nous allons montrer une efficacité exceptionnelle. Il n'y a pas, quoi qu'on pense ici où là, peut être par méconnaissances du sujet, de véritables abîmes qui séparent la jeunesse de l'enseignement professionnel des pratiques artistiques et culturelles. Toutes nos expériences, à travers les ateliers artistiques, montrent le contraire. En même temps l'institution a aussi fait la démonstration du bien qu'elle pouvait en tirer. Je vois le Recteur de la Réunion. Nous avons eu ensemble une magnifique démonstration au lycée du Petit manoir à la Réunion. On a vu comment une activité de sculpture métallique géante à permis en trois mois de redresser une situation où l'absentéisme faisait rage. On a fait -et c'est là le point essentiel pour nous- la démonstration qu'il n'y a pas de différence entre le processus de qualification professionnelle qui est le cur de l'action de notre ordre d'enseignement et la pratique artistique et culturelle pour réaliser ladite sculpture métallique géante. Il a fallu faire de la géométrie, du tracé, de la soudure, de la physique, de la chimie. Nous ne sommes donc pas là, très exactement comme l'a dit tout à l'heure Jack Lang, pour rajouter je ne sais quel supplément. Nous sommes dans le processus même de la qualification professionnelle. Et c'est pourquoi ces classes à PAC sont pour nous, non pas une charge, mais une formidable opportunité de développement.
Vous devez sentir au ton de ma voix que l'enthousiasme de Jack Lang est communicatif. Nous mettons naturellement notre point d'honneur à réussir. Je crois que nous tenons le fil essentiel de cette démarche innovante. J'ai entendu ce qu'a dit Catherine Tasca. S'il y a bien sûr la singularité de la démarche créative artistique, il y a aussi la singularité de la démarche pédagogique. Mais encore une fois je crois que la distance n'est pas si grande entre les deux, surtout dans un ordre d'enseignement où le concret permet de comprendre plus facilement, au fond, ce qu'est la nature intime de l'action culturelle. C'est un langage en prise sur le réel et nos jeunes ne demandent qu'à l'assimiler.
Un petit mot pour finir : nous y mettons des moyens. Jack Lang l'a dit-il y a un instant, le ministère de l'enseignement professionnel a déjà réuni les Délégués Académiques à l'Action Culturelle avec les Inspecteurs de l'Education nationale / l'enseignement technique le 2 avril dernier. Je crois que nous sommes dans le concret. J'ai également confié, avec la complicité de Jack Lang, une mission à Mme Grimault Rivière, IEN Arts Appliqués et à M. Hervé Germain, IEN Lettres-Histoire. Notre dispositif est en place. Il fonctionne en bonne intelligence avec M. Claude Mollard. En effet, M. Sébastien Juy qui est professeur et réalisateur cinéma sera membre de la mission artistique et culturelle que dirige Claude Mollard.
Nous sommes fin prêt et je suis attentif aux dernières paroles de Jack Lang à l'instant : c'est sur l'objectif du donner à voir, de la réalisation, que nous concentrons la manière de construire nos classes à Projet Artistique et Culturel. Sinon dans notre domaine en effet ça ne peut pas marcher.
Merci de votre attention.
(Source http://www.enseignement-professionnel.gouv.fr, le 14 juin 2001)
Volontiers Monsieur le Ministre, d'autant que l'ordre de l'enseignement professionnel qui ne l'oublions jamais regroupe la moitié de chaque classe d'âge dans le secondaire a dû fait de la décision prise par Jack Lang, je veux que le mérite lui en revienne, été rendu bénéficiaire de la moitié des projets qui seront mis en uvre par l'Éducation Nationale dans le secondaire. Cela veut dire environ 3000 classes à PAC, soit deux en moyenne par établissement. Je constate, tout le monde le fait très facilement, que nos jeunes, dans nos établissements, sont évidemment comme tous les jeunes de France, consommateurs de pratiques artistiques et culturelles. Mais ils sont, moins souvent que d'autres, producteurs de ses pratiques. Alors c'est à cela qu'il s'agit de les éveiller dans l'idéal démocratique qui est le nôtre. Il faut être la grande nation sachante et faisante mais aussi la grande nation de la culture. Quelques mots très rapides encore. L'idée essentielle pour nous tourne autour de ce que vient de dire Jack Lang : il ne faut pas qu'une opération chasse l'autre. Nous avons fait un bon travail de préparation avec M. Claude Mollard, que je veux très solennellement remercier devant vous tous pour les conseils et l'appui qu'il nous a apportés.
Nous devons inscrire ces classes à projet artistique et culturel dans la logique qui nous a déjà permis de développer les ateliers artistiques et dans celle des projets pluridisciplinaires à caractère professionnel. Si nous réussissons la symbiose de ces deux logiques alors véritablement nous allons montrer une efficacité exceptionnelle. Il n'y a pas, quoi qu'on pense ici où là, peut être par méconnaissances du sujet, de véritables abîmes qui séparent la jeunesse de l'enseignement professionnel des pratiques artistiques et culturelles. Toutes nos expériences, à travers les ateliers artistiques, montrent le contraire. En même temps l'institution a aussi fait la démonstration du bien qu'elle pouvait en tirer. Je vois le Recteur de la Réunion. Nous avons eu ensemble une magnifique démonstration au lycée du Petit manoir à la Réunion. On a vu comment une activité de sculpture métallique géante à permis en trois mois de redresser une situation où l'absentéisme faisait rage. On a fait -et c'est là le point essentiel pour nous- la démonstration qu'il n'y a pas de différence entre le processus de qualification professionnelle qui est le cur de l'action de notre ordre d'enseignement et la pratique artistique et culturelle pour réaliser ladite sculpture métallique géante. Il a fallu faire de la géométrie, du tracé, de la soudure, de la physique, de la chimie. Nous ne sommes donc pas là, très exactement comme l'a dit tout à l'heure Jack Lang, pour rajouter je ne sais quel supplément. Nous sommes dans le processus même de la qualification professionnelle. Et c'est pourquoi ces classes à PAC sont pour nous, non pas une charge, mais une formidable opportunité de développement.
Vous devez sentir au ton de ma voix que l'enthousiasme de Jack Lang est communicatif. Nous mettons naturellement notre point d'honneur à réussir. Je crois que nous tenons le fil essentiel de cette démarche innovante. J'ai entendu ce qu'a dit Catherine Tasca. S'il y a bien sûr la singularité de la démarche créative artistique, il y a aussi la singularité de la démarche pédagogique. Mais encore une fois je crois que la distance n'est pas si grande entre les deux, surtout dans un ordre d'enseignement où le concret permet de comprendre plus facilement, au fond, ce qu'est la nature intime de l'action culturelle. C'est un langage en prise sur le réel et nos jeunes ne demandent qu'à l'assimiler.
Un petit mot pour finir : nous y mettons des moyens. Jack Lang l'a dit-il y a un instant, le ministère de l'enseignement professionnel a déjà réuni les Délégués Académiques à l'Action Culturelle avec les Inspecteurs de l'Education nationale / l'enseignement technique le 2 avril dernier. Je crois que nous sommes dans le concret. J'ai également confié, avec la complicité de Jack Lang, une mission à Mme Grimault Rivière, IEN Arts Appliqués et à M. Hervé Germain, IEN Lettres-Histoire. Notre dispositif est en place. Il fonctionne en bonne intelligence avec M. Claude Mollard. En effet, M. Sébastien Juy qui est professeur et réalisateur cinéma sera membre de la mission artistique et culturelle que dirige Claude Mollard.
Nous sommes fin prêt et je suis attentif aux dernières paroles de Jack Lang à l'instant : c'est sur l'objectif du donner à voir, de la réalisation, que nous concentrons la manière de construire nos classes à Projet Artistique et Culturel. Sinon dans notre domaine en effet ça ne peut pas marcher.
Merci de votre attention.
(Source http://www.enseignement-professionnel.gouv.fr, le 14 juin 2001)