Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Monsieur le Président Collin,
Je voudrais d'abord vous remercier de l'état d'esprit dans lequel vous avez posé cette question, car nous avons besoin d'un consensus national sur cette question des retraites. Pourquoi ? Parce que c'est un sujet qui dépasse très largement nos clivages politiques, parce que c'est un sujet qui concerne une échelle de temps pendant laquelle se succéderont sans doute plusieurs majorités, et enfin parce que la plupart des grands pays modernes sont arrivés parfois depuis longtemps à dégager des consensus sur ce sujet.
Le président de la République a posé la méthode et le calendrier, lundi devant les partenaires sociaux. Nous partirons du rapport du Conseil d'orientation des retraites, qui est accepté par tous les partenaires et qui sera connu le 15 avril prochain. S'engagera une concertation avec les partenaires sociaux et naturellement, le Parlement, qui devra voter, décider, avoir le dernier mot et qui sera associé, dès le départ, à l'élaboration des différentes solutions. Et notre objectif, c'est qu'un texte soit débattu au Parlement dans le courant du mois de septembre.
Toutes les pistes sont ouvertes, tout est sur la table, ou plutôt, avec le président de la République, nous avons exclu deux pistes. La première, c'est la remise en cause du système de retraite par répartition. D'abord, parce que nous y sommes, comme une immense majorité de Français, attachés, et ensuite, parce que nous constatons qu'aucun pays n'a jamais réussi à changer radicalement de système de retraites, c'est une utopie de le penser. Et ensuite, parce que, la deuxième piste que nous avons écartée, c'est celle qui consisterait à faire du montant des pensions une variable d'ajustement. Là aussi, une immense majorité des Français, à juste titre, ne l'accepterait pas.
Et donc, on pourra discuter de tous ces sujets. Je veux simplement dire, monsieur le Président, que nous ne devons pas cacher la vérité aux Français, il n'y a pas de solution miracle, il n'y a pas une solution facile qui permettrait d'assurer la pérennité de nos régimes de retraites dans un contexte qui est celui de l'allongement de la durée de la vie. Et puis deuxièmement, la France n'est pas seule au monde, il n'est pas inutile de regarder autour de nous, dans les autres pays européens, même si il ne s'agit pas forcément de copier les solutions qui ont été utilisées, de regarder en tout cas quelles sont les grandes tendances.
Voilà dans quel état d'esprit, monsieur le Président, le Gouvernement aborde cette question fondamentale de la réforme des retraites. Je pense que si nous arrivons à dégager sur ce sujet un consensus, nous aurons fait faire un grand pas à notre démocratie politique.
Source http://www.gouvernement.fr, le 22 février 2010
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Monsieur le Président Collin,
Je voudrais d'abord vous remercier de l'état d'esprit dans lequel vous avez posé cette question, car nous avons besoin d'un consensus national sur cette question des retraites. Pourquoi ? Parce que c'est un sujet qui dépasse très largement nos clivages politiques, parce que c'est un sujet qui concerne une échelle de temps pendant laquelle se succéderont sans doute plusieurs majorités, et enfin parce que la plupart des grands pays modernes sont arrivés parfois depuis longtemps à dégager des consensus sur ce sujet.
Le président de la République a posé la méthode et le calendrier, lundi devant les partenaires sociaux. Nous partirons du rapport du Conseil d'orientation des retraites, qui est accepté par tous les partenaires et qui sera connu le 15 avril prochain. S'engagera une concertation avec les partenaires sociaux et naturellement, le Parlement, qui devra voter, décider, avoir le dernier mot et qui sera associé, dès le départ, à l'élaboration des différentes solutions. Et notre objectif, c'est qu'un texte soit débattu au Parlement dans le courant du mois de septembre.
Toutes les pistes sont ouvertes, tout est sur la table, ou plutôt, avec le président de la République, nous avons exclu deux pistes. La première, c'est la remise en cause du système de retraite par répartition. D'abord, parce que nous y sommes, comme une immense majorité de Français, attachés, et ensuite, parce que nous constatons qu'aucun pays n'a jamais réussi à changer radicalement de système de retraites, c'est une utopie de le penser. Et ensuite, parce que, la deuxième piste que nous avons écartée, c'est celle qui consisterait à faire du montant des pensions une variable d'ajustement. Là aussi, une immense majorité des Français, à juste titre, ne l'accepterait pas.
Et donc, on pourra discuter de tous ces sujets. Je veux simplement dire, monsieur le Président, que nous ne devons pas cacher la vérité aux Français, il n'y a pas de solution miracle, il n'y a pas une solution facile qui permettrait d'assurer la pérennité de nos régimes de retraites dans un contexte qui est celui de l'allongement de la durée de la vie. Et puis deuxièmement, la France n'est pas seule au monde, il n'est pas inutile de regarder autour de nous, dans les autres pays européens, même si il ne s'agit pas forcément de copier les solutions qui ont été utilisées, de regarder en tout cas quelles sont les grandes tendances.
Voilà dans quel état d'esprit, monsieur le Président, le Gouvernement aborde cette question fondamentale de la réforme des retraites. Je pense que si nous arrivons à dégager sur ce sujet un consensus, nous aurons fait faire un grand pas à notre démocratie politique.
Source http://www.gouvernement.fr, le 22 février 2010