Déclaration de M. Christian Estrosi, ministre de l'industrie, sur l'avenir de la raffinerie de Dunkerque et les engagements du directeur général de Total vis-à-vis des salariés et des autres raffineries, Paris le 21 février 2010.

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Circonstance : Déclaration du ministre de l'industrie à l'issue de son entretien avec Christophe de Margerie, directeur général de Total, Paris le 21 février 2010

Texte intégral

J'ai reçu le Directeur général de TOTAL dans un entretien qui a duré 1 heure.
Je tiens d'abord à le remercier d'avoir répondu avec promptitude à mon invitation.
J'ai rappelé à M. de MARGERIE, au nom du Gouvernement, notre volonté de préserver l'intégrité du site industriel de Dunkerque.
Il n'est naturellement pas dans nos intentions de nous immiscer dans la stratégie de l'entreprise mais il est de notre devoir de veiller à ce qu'aucun salarié du site de Dunkerque, à l'intérieur de la raffinerie, comme à l'extérieur ne se retrouve sans emploi.
Ces derniers jours le débat ouvert depuis plusieurs semaines sur l'avenir de la raffinerie de Dunkerque a suscité chez les salariés une inquiétude sur l'avenir des autres sites de raffinage en France.
M de MARGERIE s'est engagé à ce qu'aucune de ces raffineries ne soient touchées par la moindre fermeture.
M de MARGERIE m'a informé des négociations en cours avec les syndicats. Le Directeur général de TOTAL m'a confirmé qu'il n'y aurait aucune fermeture de raffinerie en France. Pour ce qui est de la raffinerie des Flandres quelque soit le projet retenu il n'y aura pas de fermeture du site industriel. Il n'y aura donc aucun licenciement de salariés du site de la raffinerie des Flandres. M de Margerie m'a confirmé son engagement pour qu'au delà du problème des salariés du site des Flandres, TOTAL s'engage à tout faire pour maintenir une activité industrielle permettant au port de Dunkerque et à l'ensemble des sous-traitants actuels de la raffinerie de conserver leur niveau d'activité et d'emploi.
Dès lors, les conditions nous semblent réunies pour un dialogue social, utile et constructif.
Je veux redire ici que je continuerai à suivre heure par heure l'évolution de la situation.
A ceux qui s'en étonnent ou font mine de s'en étonner, je redis que le temps où les ministres couraient à la télévision pour agiter leurs grands mouchoirs à chaque annonce de licenciement dans une entreprise publique ou non est un temps révolu.
Au choeur des pleureuses nous avons substitué le coeur des combattants.
Je vous remercie.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 22 février 2010