Texte intégral
Q - Lors de votre prochain déplacement à Belgrade, quels seront vos principaux messages ?
R - Je viens dire aux Serbes que nous sommes et que nous resterons à leurs côtés sur le chemin de leur pays vers l'Union européenne. Nous avons été et nous serons au sein de l'Union européenne actifs pour accélérer le rapprochement avec la Serbie. Après la libéralisation des visas et l'entrée en vigueur de l'accord intérimaire entre l'Union européenne et la Serbie, il faut maintenant avancer vers le statut de candidat et l'ouverture des négociations d'adhésion.
Q - Quel jugement portez-vous sur les efforts actuels de la Serbie pour se rapprocher de l'Union européenne ?
R - Les efforts de la Serbie sont considérables et je les salue. Je connais l'engagement du président Tadic et de tout le gouvernement pour que la Serbie poursuive ses progrès vers l'Union européenne. Je me réjouis que ces efforts aient été reconnus par l'ensemble des 27 lorsqu'ils ont décidé en décembre dernier le dégel de l'accord intérimaire, en reconnaissance des progrès de votre coopération avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Mais il reste encore du chemin à parcourir en ce sens pour parvenir à une coopération pleine et entière avec le tribunal. La Commission européenne est optimiste sur la capacité de la Serbie à trouver rapidement des solutions à différents problèmes techniques.
Q - Quelle échéance peut-on envisager pour l'intégration européenne des Balkans occidentaux et, particulièrement, de la Serbie ?
R - Les progrès réalisés au cours des derniers mois ont été très importants, en Serbie comme dans les autres pays de la région. Je pense en particulier à la libéralisation des visas. L'intégration des pays de la région pourrait être bien sûr plus rapide, mais soyons clairs : le délai nécessaire dépend des progrès des Etats candidats. Pour cela, il faut du travail, du travail et encore du travail. Le travail technique attendu de chacun des Etats bien sûr, mais aussi le travail commun de réconciliation qui doit encore être mené à bien entre les pays de la région.
La candidature de la Serbie, comme celle de ses voisins, sera jugée à ses mérites. Plus vite vous accomplirez les difficiles réformes utiles du rapprochement européen, et plus vite vous entrerez dans l'Union européenne. Je connais la détermination de votre gouvernement. Je lui fais confiance pour redoubler d'efforts et parvenir ainsi à une intégration dans la famille européenne. Nous serons là pour l'y aider, à chacune des étapes, jusqu'à la conclusion des négociations.
Q - Quel jugement portez-vous sur le rôle stabilisateur de la Serbie dans la région ?
R - Ce rôle est central ! Compte tenu de son histoire et de son influence, la Serbie a une responsabilité particulière pour renforcer la paix et poursuivre le processus de réconciliation dans la région. Nous comptons sur elle pour oeuvrer à l'apaisement des relations avec tous ses voisins pour qu'ils progressent ensemble sur le chemin de l'Europe. Les progrès en ce sens ont été importants depuis dix ans, mais il reste du travail pour que les relations entre Etats de la région soient aussi fortes et amicales qu'elles le sont entre Etats de l'Union européenne.
Q - La Serbie adhérera-t-elle à l'Union européenne avec ou sans le Kosovo ?
R - L'indépendance du Kosovo est irréversible, il ne peut y avoir aucun doute à ce sujet. Bien sûr, parmi les conditions à remplir pour l'adhésion, qui sont déjà connues de Belgrade, ne figure pas la reconnaissance de cette indépendance. Mais, et nous ne l'avons jamais caché, parce qu'entre amis, nous nous parlons franchement, la Serbie, comme n'importe quel Etat candidat, devra avoir réglé ses problèmes avec ses voisins, tous ses voisins, avant d'entrer dans l'Union européenne, voisins qui ont aussi vocation à devenir membres de l'Union européenne.
Q - Comment jugez-vous le niveau actuel des relations franco-serbes ?
R - Nos relations bilatérales sont très bonnes ! La multiplication des visites réciproques à Paris et à Belgrade témoigne de notre proximité et de notre dialogue continu. La secrétaire d'Etat en charge du Commerce était ici il y a quelques jours, je suis ici aujourd'hui, et j'espère revenir prochainement pour accompagner le président Sarkozy à Belgrade. Il nous faut en effet aller plus loin : c'est le sens de l'accord de partenariat stratégique et de coopération voulu par les présidents Sarkozy et Tadic et qui sera bientôt signé.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 mars 2010
R - Je viens dire aux Serbes que nous sommes et que nous resterons à leurs côtés sur le chemin de leur pays vers l'Union européenne. Nous avons été et nous serons au sein de l'Union européenne actifs pour accélérer le rapprochement avec la Serbie. Après la libéralisation des visas et l'entrée en vigueur de l'accord intérimaire entre l'Union européenne et la Serbie, il faut maintenant avancer vers le statut de candidat et l'ouverture des négociations d'adhésion.
Q - Quel jugement portez-vous sur les efforts actuels de la Serbie pour se rapprocher de l'Union européenne ?
R - Les efforts de la Serbie sont considérables et je les salue. Je connais l'engagement du président Tadic et de tout le gouvernement pour que la Serbie poursuive ses progrès vers l'Union européenne. Je me réjouis que ces efforts aient été reconnus par l'ensemble des 27 lorsqu'ils ont décidé en décembre dernier le dégel de l'accord intérimaire, en reconnaissance des progrès de votre coopération avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Mais il reste encore du chemin à parcourir en ce sens pour parvenir à une coopération pleine et entière avec le tribunal. La Commission européenne est optimiste sur la capacité de la Serbie à trouver rapidement des solutions à différents problèmes techniques.
Q - Quelle échéance peut-on envisager pour l'intégration européenne des Balkans occidentaux et, particulièrement, de la Serbie ?
R - Les progrès réalisés au cours des derniers mois ont été très importants, en Serbie comme dans les autres pays de la région. Je pense en particulier à la libéralisation des visas. L'intégration des pays de la région pourrait être bien sûr plus rapide, mais soyons clairs : le délai nécessaire dépend des progrès des Etats candidats. Pour cela, il faut du travail, du travail et encore du travail. Le travail technique attendu de chacun des Etats bien sûr, mais aussi le travail commun de réconciliation qui doit encore être mené à bien entre les pays de la région.
La candidature de la Serbie, comme celle de ses voisins, sera jugée à ses mérites. Plus vite vous accomplirez les difficiles réformes utiles du rapprochement européen, et plus vite vous entrerez dans l'Union européenne. Je connais la détermination de votre gouvernement. Je lui fais confiance pour redoubler d'efforts et parvenir ainsi à une intégration dans la famille européenne. Nous serons là pour l'y aider, à chacune des étapes, jusqu'à la conclusion des négociations.
Q - Quel jugement portez-vous sur le rôle stabilisateur de la Serbie dans la région ?
R - Ce rôle est central ! Compte tenu de son histoire et de son influence, la Serbie a une responsabilité particulière pour renforcer la paix et poursuivre le processus de réconciliation dans la région. Nous comptons sur elle pour oeuvrer à l'apaisement des relations avec tous ses voisins pour qu'ils progressent ensemble sur le chemin de l'Europe. Les progrès en ce sens ont été importants depuis dix ans, mais il reste du travail pour que les relations entre Etats de la région soient aussi fortes et amicales qu'elles le sont entre Etats de l'Union européenne.
Q - La Serbie adhérera-t-elle à l'Union européenne avec ou sans le Kosovo ?
R - L'indépendance du Kosovo est irréversible, il ne peut y avoir aucun doute à ce sujet. Bien sûr, parmi les conditions à remplir pour l'adhésion, qui sont déjà connues de Belgrade, ne figure pas la reconnaissance de cette indépendance. Mais, et nous ne l'avons jamais caché, parce qu'entre amis, nous nous parlons franchement, la Serbie, comme n'importe quel Etat candidat, devra avoir réglé ses problèmes avec ses voisins, tous ses voisins, avant d'entrer dans l'Union européenne, voisins qui ont aussi vocation à devenir membres de l'Union européenne.
Q - Comment jugez-vous le niveau actuel des relations franco-serbes ?
R - Nos relations bilatérales sont très bonnes ! La multiplication des visites réciproques à Paris et à Belgrade témoigne de notre proximité et de notre dialogue continu. La secrétaire d'Etat en charge du Commerce était ici il y a quelques jours, je suis ici aujourd'hui, et j'espère revenir prochainement pour accompagner le président Sarkozy à Belgrade. Il nous faut en effet aller plus loin : c'est le sens de l'accord de partenariat stratégique et de coopération voulu par les présidents Sarkozy et Tadic et qui sera bientôt signé.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 mars 2010