Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Nous avons Louis Michel et moi, au cours de ce déjeuner refait le point d'un certain nombre de sujets qui sont importants pour la France et la Belgique. Nous avions prévu depuis un certain temps déjà de nous voir sous cette forme bilatérale. Nous nous voyons très souvent dans des réunions à Bruxelles ou ailleurs, mais il fallait faire un point plus méthodique, plus complet à partir des positions françaises et belges.
Nous avons évidemment beaucoup travaillé sur la question européenne, nous avons fait le point des questions d'actualité, des sujets de Göteborg et des discussions sur l'élargissement. Mais nous avons surtout procédé à une sorte de réflexion en commun, à haute voix, un échange de vues sur le débat sur l'avenir de l'Europe, la façon dont il va se développer avec le temps et il est clair que la présidence belge sera, à cet égard, un moment décisif et notamment le Conseil européen de Laeken et la déclaration qui pourra être adoptée à l'issue de ce Conseil. Lorsque l'on regarde le rythme de l'évolution du débat dans chaque pays, on voit qu'à Laeken nous devrions pouvoir préciser les choses, donner un cadre, préciser des méthodes et des calendriers, peut-être avancer un peu sur le fond. Cela dépendra de ce qui se sera passé dans chacun de nos quinze pays d'ici là. En tout cas, c'est une présidence importante, nous sommes encore bien sûr sous présidence suédoise que nous soutenons dans tout le travail qu'elle a à faire jusqu'au Conseil européen de Göteborg, mais nous devons déjà penser à la suite et nous le faisons ensemble. Nous resterons en relation étroite dans cette perspective.
Nous avons également parlé du Proche-Orient. Je n'y reviendrai pas pour laisser un peu de temps à vos questions car je suis attendu ensuite pour les questions d'actualité à l'Assemblée.
Nous avons également parlé de l'Afrique où la diplomatie belge a fait preuve, ces derniers temps, de beaucoup d'initiatives, ce qui est très important du point de vue de la France. Nous nous informons régulièrement de notre analyse sur les souhaits en Belgique, notamment concernant l'affaire des Grands lacs, des initiatives à prendre pour faire progresser cette région vers la paix, tout simplement. C'est notre objectif commun et nous continuerons à agir de façon très concertée à ce sujet.
Voilà l'essentiel des sujets que nous avons abordés pendant ce déjeuner.
Nos analyses sont convergentes sur le scrutin concernant l'Italie et notre position est la même puisque j'ai déjà eu l'occasion de dire que nous serions extrêmement attentifs à ce que ferait, concrètement, le gouvernement qui sortira de ces élections, attentifs et s'il le faut, vigilants.
Q - Quelle est votre analyse concernant le Proche-Orient ? Est-elle commune ?
R - Là aussi, je suis entièrement d'accord avec Louis Michel. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pendant la présidence française. Nous soutenons la présidence suédoise et la présidence belge peut être assurée à l'avance de notre soutien par rapport à cette question du Proche-Orient. La situation est tragique, on le sait, les Européens doivent utiliser tous les moyens d'influence dont ils peuvent disposer, et les deux initiatives, les deux faits sur lesquels on peut s'appuyer aujourd'hui, pour tenter d'enrayer cet engrenage fatal, c'est l'initiative égypto-jordanienne qui est intéressante et sérieuse, et le rapport de la Commission Mitchell qui est arrivé à des conclusions claires et courageuses qui devraient être utilisées pour agir dans le sens de la paix.
Q - Quelles sont les initiatives possibles que l'Europe pourrait prendre en Afrique ?
R - Là aussi, je me retrouve entièrement dans les propos de Louis Michel. Il y a une coïncidence complète d'analyses, de positions, d'ambitions. Nous sommes un petit nombre de pays au sein de l'Union européenne, dont évidemment la Belgique et la France qui, pour toutes sortes de raisons que chacun connaît, sommes particulièrement bien placés pour inspirer cette politique africaine de l'Union européenne qui doit se développer et rester ambitieuse.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 mai 2001)
Nous avons Louis Michel et moi, au cours de ce déjeuner refait le point d'un certain nombre de sujets qui sont importants pour la France et la Belgique. Nous avions prévu depuis un certain temps déjà de nous voir sous cette forme bilatérale. Nous nous voyons très souvent dans des réunions à Bruxelles ou ailleurs, mais il fallait faire un point plus méthodique, plus complet à partir des positions françaises et belges.
Nous avons évidemment beaucoup travaillé sur la question européenne, nous avons fait le point des questions d'actualité, des sujets de Göteborg et des discussions sur l'élargissement. Mais nous avons surtout procédé à une sorte de réflexion en commun, à haute voix, un échange de vues sur le débat sur l'avenir de l'Europe, la façon dont il va se développer avec le temps et il est clair que la présidence belge sera, à cet égard, un moment décisif et notamment le Conseil européen de Laeken et la déclaration qui pourra être adoptée à l'issue de ce Conseil. Lorsque l'on regarde le rythme de l'évolution du débat dans chaque pays, on voit qu'à Laeken nous devrions pouvoir préciser les choses, donner un cadre, préciser des méthodes et des calendriers, peut-être avancer un peu sur le fond. Cela dépendra de ce qui se sera passé dans chacun de nos quinze pays d'ici là. En tout cas, c'est une présidence importante, nous sommes encore bien sûr sous présidence suédoise que nous soutenons dans tout le travail qu'elle a à faire jusqu'au Conseil européen de Göteborg, mais nous devons déjà penser à la suite et nous le faisons ensemble. Nous resterons en relation étroite dans cette perspective.
Nous avons également parlé du Proche-Orient. Je n'y reviendrai pas pour laisser un peu de temps à vos questions car je suis attendu ensuite pour les questions d'actualité à l'Assemblée.
Nous avons également parlé de l'Afrique où la diplomatie belge a fait preuve, ces derniers temps, de beaucoup d'initiatives, ce qui est très important du point de vue de la France. Nous nous informons régulièrement de notre analyse sur les souhaits en Belgique, notamment concernant l'affaire des Grands lacs, des initiatives à prendre pour faire progresser cette région vers la paix, tout simplement. C'est notre objectif commun et nous continuerons à agir de façon très concertée à ce sujet.
Voilà l'essentiel des sujets que nous avons abordés pendant ce déjeuner.
Nos analyses sont convergentes sur le scrutin concernant l'Italie et notre position est la même puisque j'ai déjà eu l'occasion de dire que nous serions extrêmement attentifs à ce que ferait, concrètement, le gouvernement qui sortira de ces élections, attentifs et s'il le faut, vigilants.
Q - Quelle est votre analyse concernant le Proche-Orient ? Est-elle commune ?
R - Là aussi, je suis entièrement d'accord avec Louis Michel. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pendant la présidence française. Nous soutenons la présidence suédoise et la présidence belge peut être assurée à l'avance de notre soutien par rapport à cette question du Proche-Orient. La situation est tragique, on le sait, les Européens doivent utiliser tous les moyens d'influence dont ils peuvent disposer, et les deux initiatives, les deux faits sur lesquels on peut s'appuyer aujourd'hui, pour tenter d'enrayer cet engrenage fatal, c'est l'initiative égypto-jordanienne qui est intéressante et sérieuse, et le rapport de la Commission Mitchell qui est arrivé à des conclusions claires et courageuses qui devraient être utilisées pour agir dans le sens de la paix.
Q - Quelles sont les initiatives possibles que l'Europe pourrait prendre en Afrique ?
R - Là aussi, je me retrouve entièrement dans les propos de Louis Michel. Il y a une coïncidence complète d'analyses, de positions, d'ambitions. Nous sommes un petit nombre de pays au sein de l'Union européenne, dont évidemment la Belgique et la France qui, pour toutes sortes de raisons que chacun connaît, sommes particulièrement bien placés pour inspirer cette politique africaine de l'Union européenne qui doit se développer et rester ambitieuse.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 mai 2001)