Texte intégral
R. Duchemin N. Sarkozy va s'exprimer tout à l'heure, juste après le Conseil des ministres. Visiblement pour, dit-on, recadrer sa politique, sa politique menée par le Gouvernement. Il avait promis juste avant les régionales qu'il entendrait le message des urnes. C'est ce qu'il fait, quand il dit "exit" la taxe carbone ?
Probablement. Vous dites "recadrer", vous avez raison, on peut dire les choses autrement. Dire au Gouvernement : voilà ce que j'attends de vous pour les six mois, douze mois qui viennent, voilà quelles doivent être vos priorités. Il l'a fait après chaque remaniement ou chaque étape importante, en nous disant : voilà ce que seront les priorités de mon action. Visiblement, vous venez de le dire, il a décidé que la taxe carbone, qu'il voulait commencer en France avant de pouvoir l'étendre à l'échelle européenne, il considère que, finalement, il faut le faire en même temps que tous les pays européens.
Certains disent ce matin : il ne tient pas ses promesses.
Oui, lorsqu'il l'avait annoncé, on avait dit : "cet hyper volontarisme est critiquable", "c'est une bonne idée mais ce ne sont pas les bonnes modalités". Lorsqu'il écoute et qu'il dit : "finalement, il y a peut-être des difficultés, je vais le faire avec les partenaires européens", on dit il se...
Mais on savait qu'il y avait un problème avec l'Union européenne quand même, ça ne date pas d'aujourd'hui.
Bien sûr, bien sûr, mais la politique c'est un arbitrage souvent entre des avantages et inconvénients contradictoires. Il avait pris une première position, il entend ce que lui disent les parlementaires sur la difficulté d'expliquer la taxe carbone, seule - pas le principe de la taxe carbone, mais la taxe carbone seule- sans les autres pays de l'Union européenne, il en tient compte. Dont acte.
C'est un arbitrage dites-vous, arbitrage qui, visiblement, ne fait pas plaisir à tout le monde, y compris au sein du Gouvernement, ne serait-ce que C. Jouanno. Elle se dit, elle, désespérée par ce recul. On a vu que J.-L. Borloo n'avait pas l'air non plus de comprendre vraiment ce qui se passait...
Attendons ! Le président de la République va s'expliquer et s'exprimer tout à l'heure, on verra ce que doivent être les commentaires après.
Quand D. Cohn-Bendit dit : "ils sont au chômage tous les deux, il faut qu'ils démissionnent", vous en pensez quoi ?
Oui, c'est le charme de D. Cohn-Bendit, ça restera un soixante-huitard éternellement, c'est son charme à lui, n'y touchez pas.
On a l'impression que depuis trois jours quand même, c'est un peu le "sauve qui peut" au sein de la majorité, du Gouvernement, que l'exécutif veut faire plaisir à sa majorité, en tout cas.
Mais non, mais non ! Où vous voyez un sauve-qui-peut ? Il n'y a pas de sauve-qui-peut. Il y a un Gouvernement qui est au travail, chacun travaille. Moi je suis allé hier à Calais constater que ce que j'ai fait depuis six mois a divisé par dix - divisé par dix ! - la pression migratoire irrégulière sur le Calaisis ; mes collègues sont tous au travail, il n'y a aucun sauve-qui-peut, je vous rassure.
En tout cas, il faut revenir - c'est ce que dit J.-F. Copé - aux fondamentaux de la majorité. Les députés, les parlementaires ont eu la peau en quelque sorte de la taxe carbone. Est-ce que la prochaine étape, finalement, ce n'est pas l'identité nationale ?
Je ne le crois pas. Je vous informe que dès le 8 avril, je relance non pas le débat en lui-même, mais je relance un certain nombre de questions autour du thème "identités nationales", au pluriel, "identité européenne", avec des ministres, des intellectuels européens. C'est le 8 avril.
Ça va faire plaisir aux Parlementaires qui, visiblement, étaient très critiques en ce qui vous concerne...
Détrompez-vous, détrompez-vous, je sais que...
On les a entendus hier en tout cas à la réunion.
Oui, mais moi je sais ce qui s'est passé aux deux réunions de groupe. Il y a même eu des voix paradoxalement pour s'élever, pour dire ce débat aurait dû être maintenu et ne pas être suspendu pendant la période des élections. Mais peu importe, je ne suis pas un fétichiste du débat. Est-ce que les questions de fond, c'est-à-dire un nouvel équilibre entre les droits et les devoirs, la capacité de la France de garder sa singularité dans la construction européenne et dans la mondialisation, la possibilité pour chacun de s'émanciper, d'obtenir les outils pour devenir un citoyen, la capacité de la France à rester une terre...
Mais ça n'avait pas été vraiment présenté comme ça au départ.
Je l'ai présenté comme ça. Qu'il ait pu y avoir des dérives ou des dérapages pendant le cours du débat, mais si vous observez bien - d'ailleurs, vous avez noté que personne ne m'a reproché un mot, une virgule que j'ai pu dire. Donc, je vais reprendre le bâton de pèlerin républicain, je ne dévierai pas de ce cap.
En tout cas, hier, à l'Assemblée, il y avait des députés, des sénateurs, des parlementaires qui étaient là pour dire : finalement, on n'avait pas besoin d'un ministère pour parler d'identité nationale, et au bout du compte, on a la montée du Front national. Est-ce que vous vous sentez, vous, responsable de ça ?
Mais pourquoi vous n'entendez ou ne prenez que les voix discordantes ? Je ne vous dis pas qu'elles n'existent pas, mais il y a des majorités et des minorités...
Dans ce cas-là, il faut leur répondre, elles font partie de la majorité.
...Or, chaque fois, vous ne me citez que les minorités de la majorité. Pourquoi vous n'entendez pas tous ceux qui disent : oui, les questions du sens, les questions de ce qui va faire notre communauté nationale, cet équilibre de droits et de devoirs, c'est une question fondamentale. Je vous dis que dans les deux années...
Donc, vous ne vous sentez pas responsable de la montée du FN aux élections régionales ?
...dans les deux années ou dans les dix années qui viennent, je vous dis que ces questions-là vont se reposer. Il me semble, si vous regardez bien les enquêtes qualitatives qui ont été réalisées, que la montée du FN peut s'expliquer par un certain nombre d'autres questions. Pour certains, c'est la sécurité ; pour d'autres, c'est effectivement, des craintes concernant l'immigration, ou c'est un doute sur la désindustrialisation, sur le pouvoir d'achat. Le vote FN, il est en partie raciste et xénophobe, là, vous ne pouvez pas faire et dire grand-chose, et il est pour partie, une partie qui parfois fluctue, des personnes qui émettent un vote protestataire ou qui disent : voilà, je crains cela ou j'ai peur de cela. Donc, il faut essayer de l'écouter et le républicaniser, c'est-à-dire apporter des solutions républicaines, sereines, à des doutes et des angoisses qui touchent une minorité du peuple français.
Malgré tout, il y a des parlementaires qui disent qu'on a dragué...
Vous y tenez !
Oui, j'y reviens parce que c'est important...
Votre constance vous honore !
Parce que les Français, je pense, ont besoin de comprendre aussi ce qui s'est passé pendant les élections régionales. Moi j'explique avec mes mots, je vous pose des questions et après, vous me donnez les réponses que vous souhaitez me donner Monsieur Besson.
Allons y !
En ce qui concerne justement la "drague" faite auprès des électeurs Front national - ça a été dit et redit pendant la campagne présidentielle - est-ce que vous avez le sentiment que les choses ont changé ?
Est-ce que vous connaissez beaucoup d'hommes politiques qui ont accepté, assumé et je crois fait reculer M. Le Pen lors d'un face à face télévisé dont on a beaucoup parlé. Je l'ai fait lors du 14 janvier sur France 2 et je note que c'est le seul moment où elle a perdu ensuite 7 points dans sa cote de popularité personnelle.
C'est remonté quand même après.
C'est remonté après, oui, je n'ai pas eu des débats toutes les semaines avec elle. Dont acte. Je crois lors de ces moments-là que j'aimerais savoir si quelqu'un, républicain de droite ou de gauche, a un mot à regretter ou à reprocher de ce que j'ai dit. Lorsque je dis l'Islam est compatible avec les valeurs de la République, lorsque je dis les musulmans de France adhèrent pour l'essentiel d'entre eux - il peut y avoir des minorités radicales ou fondamentalistes - mais adhèrent pour l'essentiel d'entre eux à nos valeurs, y compris la laïcité, vous pensez que c'est tout à fait le discours du Front national ? Où est la drague ? C'est frontal, c'est au contraire totalement hostile et contraire aux thèses du Front national. Où est la drague ?
Est-ce que vous souhaitiez rester au ministère de l'Immigration, de l'Identité nationale et de l'Intégration ?
Oui, Madame.
Oui. On ne vous a pas proposé un autre endroit : les Solidarités actives, par exemple.
Je n'ai pas l'habitude de raconter mes entretiens avec le président de la République.
On a dit que X. Darcos avait été pressenti pour vous succéder.
Peut-être. Je vous dis simplement que j'ai eu un entretien avec le président de la République qui a été extrêmement chaleureux, je dirais même fraternel, amical et qui a renforcé le lien déjà fort que j'ai avec lui et le soutien que j'ai bien l'intention de lui apporter. Et nous sommes convenus ensemble que le mieux était que je reste à mon poste, ce que je fais avec grand plaisir.
D'un mot, E. Besson, vous êtes au centre d'une polémique aujourd'hui engagée avec le chroniqueur de France Inter, S. Guillon, l'humoriste. Il a fait une chronique sur vous juste avant votre passage à l'antenne, c'était lundi matin. Vous demandez aujourd'hui un débat avec lui. Vous allez débattre avec un humoriste ?
Je dis qu'il ne peut pas, seul, parce qu'il est à son micro, sans personne en face de lui, proférer des attaques racistes, parce que l'une de ses précédentes chroniques était ouvertement raciste. Si elle avait été proférée par quelqu'un d'autre que lui, ça aurait fait scandale instantanément. Des attaques personnelles, des attaques sur la vie privée, des attaques sur des origines, des attaques sur mon physique. Ce sont des méthodes de facho. Je lui dis que s'il a des tripes, qu'il le fasse face à moi. Je pense qu'il n'osera pas.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 25 mars 2010
Probablement. Vous dites "recadrer", vous avez raison, on peut dire les choses autrement. Dire au Gouvernement : voilà ce que j'attends de vous pour les six mois, douze mois qui viennent, voilà quelles doivent être vos priorités. Il l'a fait après chaque remaniement ou chaque étape importante, en nous disant : voilà ce que seront les priorités de mon action. Visiblement, vous venez de le dire, il a décidé que la taxe carbone, qu'il voulait commencer en France avant de pouvoir l'étendre à l'échelle européenne, il considère que, finalement, il faut le faire en même temps que tous les pays européens.
Certains disent ce matin : il ne tient pas ses promesses.
Oui, lorsqu'il l'avait annoncé, on avait dit : "cet hyper volontarisme est critiquable", "c'est une bonne idée mais ce ne sont pas les bonnes modalités". Lorsqu'il écoute et qu'il dit : "finalement, il y a peut-être des difficultés, je vais le faire avec les partenaires européens", on dit il se...
Mais on savait qu'il y avait un problème avec l'Union européenne quand même, ça ne date pas d'aujourd'hui.
Bien sûr, bien sûr, mais la politique c'est un arbitrage souvent entre des avantages et inconvénients contradictoires. Il avait pris une première position, il entend ce que lui disent les parlementaires sur la difficulté d'expliquer la taxe carbone, seule - pas le principe de la taxe carbone, mais la taxe carbone seule- sans les autres pays de l'Union européenne, il en tient compte. Dont acte.
C'est un arbitrage dites-vous, arbitrage qui, visiblement, ne fait pas plaisir à tout le monde, y compris au sein du Gouvernement, ne serait-ce que C. Jouanno. Elle se dit, elle, désespérée par ce recul. On a vu que J.-L. Borloo n'avait pas l'air non plus de comprendre vraiment ce qui se passait...
Attendons ! Le président de la République va s'expliquer et s'exprimer tout à l'heure, on verra ce que doivent être les commentaires après.
Quand D. Cohn-Bendit dit : "ils sont au chômage tous les deux, il faut qu'ils démissionnent", vous en pensez quoi ?
Oui, c'est le charme de D. Cohn-Bendit, ça restera un soixante-huitard éternellement, c'est son charme à lui, n'y touchez pas.
On a l'impression que depuis trois jours quand même, c'est un peu le "sauve qui peut" au sein de la majorité, du Gouvernement, que l'exécutif veut faire plaisir à sa majorité, en tout cas.
Mais non, mais non ! Où vous voyez un sauve-qui-peut ? Il n'y a pas de sauve-qui-peut. Il y a un Gouvernement qui est au travail, chacun travaille. Moi je suis allé hier à Calais constater que ce que j'ai fait depuis six mois a divisé par dix - divisé par dix ! - la pression migratoire irrégulière sur le Calaisis ; mes collègues sont tous au travail, il n'y a aucun sauve-qui-peut, je vous rassure.
En tout cas, il faut revenir - c'est ce que dit J.-F. Copé - aux fondamentaux de la majorité. Les députés, les parlementaires ont eu la peau en quelque sorte de la taxe carbone. Est-ce que la prochaine étape, finalement, ce n'est pas l'identité nationale ?
Je ne le crois pas. Je vous informe que dès le 8 avril, je relance non pas le débat en lui-même, mais je relance un certain nombre de questions autour du thème "identités nationales", au pluriel, "identité européenne", avec des ministres, des intellectuels européens. C'est le 8 avril.
Ça va faire plaisir aux Parlementaires qui, visiblement, étaient très critiques en ce qui vous concerne...
Détrompez-vous, détrompez-vous, je sais que...
On les a entendus hier en tout cas à la réunion.
Oui, mais moi je sais ce qui s'est passé aux deux réunions de groupe. Il y a même eu des voix paradoxalement pour s'élever, pour dire ce débat aurait dû être maintenu et ne pas être suspendu pendant la période des élections. Mais peu importe, je ne suis pas un fétichiste du débat. Est-ce que les questions de fond, c'est-à-dire un nouvel équilibre entre les droits et les devoirs, la capacité de la France de garder sa singularité dans la construction européenne et dans la mondialisation, la possibilité pour chacun de s'émanciper, d'obtenir les outils pour devenir un citoyen, la capacité de la France à rester une terre...
Mais ça n'avait pas été vraiment présenté comme ça au départ.
Je l'ai présenté comme ça. Qu'il ait pu y avoir des dérives ou des dérapages pendant le cours du débat, mais si vous observez bien - d'ailleurs, vous avez noté que personne ne m'a reproché un mot, une virgule que j'ai pu dire. Donc, je vais reprendre le bâton de pèlerin républicain, je ne dévierai pas de ce cap.
En tout cas, hier, à l'Assemblée, il y avait des députés, des sénateurs, des parlementaires qui étaient là pour dire : finalement, on n'avait pas besoin d'un ministère pour parler d'identité nationale, et au bout du compte, on a la montée du Front national. Est-ce que vous vous sentez, vous, responsable de ça ?
Mais pourquoi vous n'entendez ou ne prenez que les voix discordantes ? Je ne vous dis pas qu'elles n'existent pas, mais il y a des majorités et des minorités...
Dans ce cas-là, il faut leur répondre, elles font partie de la majorité.
...Or, chaque fois, vous ne me citez que les minorités de la majorité. Pourquoi vous n'entendez pas tous ceux qui disent : oui, les questions du sens, les questions de ce qui va faire notre communauté nationale, cet équilibre de droits et de devoirs, c'est une question fondamentale. Je vous dis que dans les deux années...
Donc, vous ne vous sentez pas responsable de la montée du FN aux élections régionales ?
...dans les deux années ou dans les dix années qui viennent, je vous dis que ces questions-là vont se reposer. Il me semble, si vous regardez bien les enquêtes qualitatives qui ont été réalisées, que la montée du FN peut s'expliquer par un certain nombre d'autres questions. Pour certains, c'est la sécurité ; pour d'autres, c'est effectivement, des craintes concernant l'immigration, ou c'est un doute sur la désindustrialisation, sur le pouvoir d'achat. Le vote FN, il est en partie raciste et xénophobe, là, vous ne pouvez pas faire et dire grand-chose, et il est pour partie, une partie qui parfois fluctue, des personnes qui émettent un vote protestataire ou qui disent : voilà, je crains cela ou j'ai peur de cela. Donc, il faut essayer de l'écouter et le républicaniser, c'est-à-dire apporter des solutions républicaines, sereines, à des doutes et des angoisses qui touchent une minorité du peuple français.
Malgré tout, il y a des parlementaires qui disent qu'on a dragué...
Vous y tenez !
Oui, j'y reviens parce que c'est important...
Votre constance vous honore !
Parce que les Français, je pense, ont besoin de comprendre aussi ce qui s'est passé pendant les élections régionales. Moi j'explique avec mes mots, je vous pose des questions et après, vous me donnez les réponses que vous souhaitez me donner Monsieur Besson.
Allons y !
En ce qui concerne justement la "drague" faite auprès des électeurs Front national - ça a été dit et redit pendant la campagne présidentielle - est-ce que vous avez le sentiment que les choses ont changé ?
Est-ce que vous connaissez beaucoup d'hommes politiques qui ont accepté, assumé et je crois fait reculer M. Le Pen lors d'un face à face télévisé dont on a beaucoup parlé. Je l'ai fait lors du 14 janvier sur France 2 et je note que c'est le seul moment où elle a perdu ensuite 7 points dans sa cote de popularité personnelle.
C'est remonté quand même après.
C'est remonté après, oui, je n'ai pas eu des débats toutes les semaines avec elle. Dont acte. Je crois lors de ces moments-là que j'aimerais savoir si quelqu'un, républicain de droite ou de gauche, a un mot à regretter ou à reprocher de ce que j'ai dit. Lorsque je dis l'Islam est compatible avec les valeurs de la République, lorsque je dis les musulmans de France adhèrent pour l'essentiel d'entre eux - il peut y avoir des minorités radicales ou fondamentalistes - mais adhèrent pour l'essentiel d'entre eux à nos valeurs, y compris la laïcité, vous pensez que c'est tout à fait le discours du Front national ? Où est la drague ? C'est frontal, c'est au contraire totalement hostile et contraire aux thèses du Front national. Où est la drague ?
Est-ce que vous souhaitiez rester au ministère de l'Immigration, de l'Identité nationale et de l'Intégration ?
Oui, Madame.
Oui. On ne vous a pas proposé un autre endroit : les Solidarités actives, par exemple.
Je n'ai pas l'habitude de raconter mes entretiens avec le président de la République.
On a dit que X. Darcos avait été pressenti pour vous succéder.
Peut-être. Je vous dis simplement que j'ai eu un entretien avec le président de la République qui a été extrêmement chaleureux, je dirais même fraternel, amical et qui a renforcé le lien déjà fort que j'ai avec lui et le soutien que j'ai bien l'intention de lui apporter. Et nous sommes convenus ensemble que le mieux était que je reste à mon poste, ce que je fais avec grand plaisir.
D'un mot, E. Besson, vous êtes au centre d'une polémique aujourd'hui engagée avec le chroniqueur de France Inter, S. Guillon, l'humoriste. Il a fait une chronique sur vous juste avant votre passage à l'antenne, c'était lundi matin. Vous demandez aujourd'hui un débat avec lui. Vous allez débattre avec un humoriste ?
Je dis qu'il ne peut pas, seul, parce qu'il est à son micro, sans personne en face de lui, proférer des attaques racistes, parce que l'une de ses précédentes chroniques était ouvertement raciste. Si elle avait été proférée par quelqu'un d'autre que lui, ça aurait fait scandale instantanément. Des attaques personnelles, des attaques sur la vie privée, des attaques sur des origines, des attaques sur mon physique. Ce sont des méthodes de facho. Je lui dis que s'il a des tripes, qu'il le fasse face à moi. Je pense qu'il n'osera pas.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 25 mars 2010