Conférence de presse de Mme Roselyne Bachelot, ministre de la santé et des sports, sur la médecine générale, les médecins généralistes et la médecine de proximité, Paris le 30 mars 2010.

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Circonstance : Recrutement des maîtres de stage de médecine libérale à Paris le 30 mars 2010

Texte intégral


Depuis que j'ai pris la tête de ce ministère de la santé, l'un de mes objectifs prioritaires est la reconnaissance de la médecine générale. J'ai eu l'occasion de le réaffirmer encore samedi dernier, lors du congrès de MG France à Lille.
Cette reconnaissance est d'abord universitaire.
En la matière, j'ai mené une politique volontariste.
Ainsi, la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST) prévoit qu'à partir de la rentrée universitaire 2009-2010 et pendant quatre ans, le nombre d'emplois annuels créés ne peut être inférieur à :
* 20 pour les professeurs des universités en médecine générale (PUMG) ;
* 30 pour les maîtres de conférences des universités en médecine générale (MCUMG) ;
* 50 pour les chefs de clinique des universités en médecine générale (CCUMG).
Malgré les inerties et les difficultés qui peuvent perdurer, cette politique a déjà obtenu des résultats significatifs, comme en témoigne le nombre d'enseignants en médecine générale, qui a significativement augmenté.
Je sais que ce sont d'abord des hommes et des femmes qui font vivre cette politique au quotidien, dans les facultés de médecine, en accomplissant un immense travail pour former les futurs médecins généralistes.
Ce travail, ils le mènent avec une exigence pédagogique reconnue, à laquelle je veux rendre aujourd'hui le plein hommage qu'elle mérite.
La médecine générale présente de fortes spécificités qui rendent nécessaire son enseignement dans les cabinets médicaux. C'est pour cela que des stages en médecine générale ont été mis en place.
Ainsi, chaque année, ce sont plus de 3500 médecins généralistes qui reçoivent des étudiants ou des internes dans leur cabinet.
En s'engageant ainsi auprès de leurs futurs confrères, ils contribuent indéniablement à renforcer la qualité de la formation et l'attractivité de la médecine générale.
Dans les prochaines années, les internes à former seront de plus en plus nombreux, puisque nous avons décidé d'augmenter le numerus clausus .
C'est pourquoi les stages en ambulatoire doivent se développer et, en cela, les médecins généralistes ont un rôle essentiel à jouer. Car c'est bien dans les cabinets médicaux que l'on apprend le métier de médecin généraliste. C'est pour cela que nous avons besoin de plus de maîtres de stage.
Je suis très heureuse d'accueillir ici les représentants des enseignants et des internes de médecine générale pour cette campagne de mobilisation de maîtres de stage.
Je veux les féliciter et les remercier du travail constructif qui a été accompli et qui doit continuer.
A leurs côtés, le ministère de la santé poursuivra ses efforts, puisqu'il financera, en 2010, des formations pour les maîtres de stage. Un budget de 400 000 euros sera mis à la disposition de leur association de formation, en plus des indemnités versées aux médecins.
D'autres mesures seront envisagées dans les prochains mois pour soutenir la filière universitaire de médecine générale.
Je souhaite notamment étudier comment développer la recherche en médecine générale à travers le prochain programme de recherche (PHRC), dont l'un des axes thématiques pourrait concerner cette spécialité.
Vous l'avez compris, les maîtres de stages et les enseignants de médecine générale jouent un rôle central dans la modernisation et la valorisation de la médecine générale.
Je souhaite que leur travail soit valorisé, notamment à travers l'action menée avec le président de la République en faveur de la médecine de proximité.
Je vous remercie.
Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 2 avril 2010