Déclaration de Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, sur le plan d'aide à la Grèce, à l'Assemblée nationale le 4 mai 2010.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 4 mai 2010

Texte intégral

Monsieur le Député, merci d'avoir rappelé que c'est grâce à la détermination du président de la République, du Premier ministre et du gouvernement français que nous avons pu accélérer les négociations qui se sont tenues au cours des dernières semaines et qui ont permis d'aboutir au plan que vous évoquiez, lequel a été négocié entre la Commission européenne et le Fonds monétaire international avec la Banque centrale européenne.
C'est la nuit dernière, dans un esprit de responsabilité auquel je souhaite rendre hommage, que votre Assemblée a adopté la part française du plan de soutien dont vous avez décrit tous les paramètres.
Le prêt français, d'un montant de 16,8 milliards d'euros, est accordé à un taux d'intérêt quasiment voisin de celui consenti par le Fonds monétaire international pour une durée de trois ans.
Vous m'interrogez sur les efforts consentis par l'Etat grec en rappelant leur nature : augmentation des impôts ; hausse du taux de TVA de plus de deux points ; relèvement des droits d'accise sur le pétrole, le tabac et les produits de luxe ; diminution des dépenses passant notamment par la suppression des treizième et quatorzième mois dans la fonction publique ; réformes de structures concernant en particulier le régime des retraites et l'ensemble des conditions du marché de la distribution des produits en Grèce.
Il s'agit de réformes de structures et de réformes conjoncturelles, touchant à la fois les dépenses et les recettes, que le Premier ministre grec a lui-même qualifiées de nécessaires, d'ambitieuses et de rigoureuses.
C'est aussi la conclusion à laquelle sont parvenus quatre Etats du G20 qui viennent d'apporter leur soutien à ce plan : la Corée, le Canada, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Les banques françaises, comme leurs homologues allemandes qui l'ont indiqué aujourd'hui à mon collègue Wolfgang Schäuble, ont décidé de s'associer au processus. Je le recevrai demain, à l'occasion du Haut comité de place, afin qu'elles réitèrent leur engagement de soutien à ce plan.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 mai 2010