Déclaration de Mme Anne-Marie Idrac, secrétaire générale de l'UDF, sur les valeurs défendues par l'UDF et le soutien à la candidature de François Bayrou dans la perspective de l'élection présidentielle de 2002, Paris le 28 avril 2001.

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Circonstance : Réunion du Conseil national de l'UDF à Paris le 28 avril 2001

Texte intégral

Conseil national de l'UDF - 28 avril 2001

Vous attendez d'abord du Secrétaire Général de l'UDF quelques mots sur le parti : est-ce la peine de dire qu'il va bien et mieux que bien; il est costaud, il est tonique, il est ouvert ; vainqueur des élections municipales, il se met désormais, dans un esprit d'équipe, en ordre de marche pour les échéances à venir.
Les échéances dont il s'agit, ne nous y trompons pas, c'est la marche vers l'élection présidentielle : ne confondons pas l'essentiel et l'accessoire ; le calendrier électoral ayant été rétabli dans l'ordre du bon sens, ce que nous préparons, c'est l'élection présidentielle, et la majorité présidentielle qui s'ensuivra aux élections législatives.
Nous ne nous préparons pas à une candidature d'arrangements déjà vus au sein de ce que l'on appelle l'opposition. Ce n'est pas davantage la simple représentation d'un courant de pensée : nous ne nous préparons pas à être une force d'appoint : nous sommes une force d'alternance.
Nous voulons faire bouger les lignes, déplacer les taquets de la vie politique française ;sortir des sentiers battus pour faire bouger la France, mieux encore, permettre à la France de bouger.
Les vrais clivages ne sont pas ceux que l'on veut nous faire croire depuis tant d'années : les clivages en profondeur, ceux dont me parlent mes enfants, ils sont entre
* les modernes et les réac
* ceux qui tirent vers le bas et ceux qui entraînent vers le haut
*ceux qui cherchent à opposer les Français les uns aux autres et ceux qui veulent créer du lien
Notre projet, c'est la France
- la France est le plus beau pays du monde, il doit le rester ; nous avons pour devoir de faire vivre cet héritage pour les générations à venir
- la devise de la République française est ce que l'esprit humain a inventé de plus équilibré, de plus éclairé, pour la vie en commun. Il nous faut plus que jamais la faire vivre, et sans doute surtout le mot fraternité
- nous sommes fiers d'être la quatrième puissance économique mondiale ; les atouts de notre modèle de développement ne doivent pas être gâchés
- la France est la fille aînée de l'Europe, aimer la France, désirer l'Europe, cela ne se distingue pas
Ce qui ne va pas, en France, c'est que tout ce potentiel d'énergie et de générosité est engoncé, coincé, asphyxié, par des systèmes de gouvernement qui nous enserrent au lieu de nous servir. Par le cynisme qui voudrait rendre habituelles et inéluctables la violence, l'exclusion, les pollutions, le déclin. Par l'hypocrisie qui récemment a transformé la sympathie et la compassion partagée à l'égard des personnes touchées par les plans sociaux en une couche supplémentaire de réglementation qui ne change rien pour les grandes entreprises et aggrave les difficultés pour les petites et pour leurs salariés.
Il y a aujourd'hui 3 candidats crédibles à la présidence de la République française :
Je ne parlerai pas des sortants des deux fonctions exécutives : leur bilan parle pour eux .
Je parlerai, sans grand suspense, de François Bayrou
Pas seulement parce qu'il est notre président de l'UDF, mais parce qu'il a vocation à rassembler bien au delà de nous .
A rassembler non seulement les déçus de la politique ,ceux qui en ont assez de la technocratie, de l'électoralisme et de tous les archaïsmes, mais surtout les porteurs de l'espoir que de nouvelles bastilles soient prises, que de nouvelles chances soient offertes.
Nous serons tes compagnons, François, sur ce chemin pour la France.
(Source http://www.udf.org, le 22 mai 2001)