Texte intégral
Madame la directrice, chère Isabelle Bouyssou,
Monsieur le directeur, cher Jean-Patrick Lajonchère,
Mesdames, messieurs,
C'est avec une double satisfaction que je participe, pour la troisième année consécutive, cette année avec vous et dans ce superbe amphithéâtre Simone Veil, à la journée nationale « mission mains propres » qui coïncide avec la journée mondiale consacrée au même sujet.
Satisfaction, d'abord, de réaffirmer ma volonté de lutter sans relâche contre les infections liées aux soins, dans un cadre privilégié - je n'oublie pas, en effet, que c'est dès 2008 que l'hôpital Saint-Joseph a signé la charte « Mains propres ».
Satisfaction, aussi, de pouvoir le faire devant vous qui, au terme de vos études, incarnerez et ferez vivre les pratiques infirmières de demain et la prévention, en laquelle vous croyez profondément.
Je sais que je peux compter sur vous, en effet, pour mener le combat contre les infections liées aux soins et en faveur de la qualité des soins, de la même manière que j'ai pu compter sur vous lors de la récente campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1). Je veux d'ailleurs profiter de cette rencontre pour vous exprimer à ce sujet ma profonde reconnaissance.
Car ne nous y trompons pas : si ce geste simple de se laver les mains peut paraître aujourd'hui banal, voire ridicule, rappelons-nous que, il y a un siècle et demi, il a permis de sauver des vies.
Créateur de l'hygiène hospitalière, Ignaz Semmelweis avait compris l'importance de l'hygiène des mains pour éviter les infections, et notamment la fièvre puerpérale, qui emportait les femmes venant d'accoucher, grâce à l'utilisation de l'hypochlorite de calcium.
Je sais que je peux compter sur vous pour mener ce combat contre les infections liées aux soins et en faveur de la qualité des soins, de la même manière que j'ai pu compter sur vous lors de la récente campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1). Je veux d'ailleurs profiter de cette rencontre pour vous exprimer à ce sujet ma profonde reconnaissance.
Sachez que je suis très attentive aux futurs professionnels de santé que vous êtes et à votre formation. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai conduit la réforme Licence-Master-Doctorat (LMD), qui vous offre désormais un diplôme reconnu par l'université et de passionnantes perspectives d'évolution.
Vous le savez, j'ai toujours voulu être la ministre de la qualité et de la sécurité des soins, deux exigences auxquelles j'attache la plus grande importance, dans le cadre d'une politique de prévention ambitieuse.
Le lien de confiance qui unit patients et personnels soignants repose bien, précisément, sur la qualité et la sécurité des soins.
En matière de lutte contre les infections associées aux soins, la France a fait depuis plusieurs années des progrès considérables et obtient parmi les meilleurs résultats en Europe.
Ainsi, notre pays s'inscrit dans une dynamique internationale encouragée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec qui j'ai signé l'année dernière une charte faisant la promotion des soins propres.
Des avancées significatives ont été accomplies. Pour autant, nous devons poursuivre nos efforts, pour éviter les lourdes conséquences des infections nosocomiales sur la santé des personnes. Je pense en particulier à la nécessité de respecter la charte « Mains propres ».
Ainsi, je veux souligner l'importance, dans les études en soins infirmiers, de l'enseignement dispensé dans le domaine de l'infectiologie et de l'hygiène, qui constitue une unité d'enseignement à part entière.
Par ailleurs, le développement professionnel continu en hygiène hospitalière se développe lui aussi pour permettre aux infirmiers de devenir des acteurs efficaces de la gestion du risque infectieux.
Informer et sensibiliser les professionnels de santé, mais aussi leurs patients et les visiteurs : tels sont les maîtres-mots de notre action, au service de la santé de tous et de chacun.
A vous qui participez à la construction de notre avenir en matière de santé, je veux redire toute ma confiance dans votre capacité à accomplir et à transmettre ces gestes simples qui sauvent des vies.
Dans un monde marqué par de constantes avancées scientifiques et des moyens de plus en plus sophistiqués, ne perdons pas de vue l'hygiène des mains, qui doit devenir un réflexe pour tout le monde.
Je vous remercie.
Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 4 mai 2010