Texte intégral
Monsieur le président du CNOSF, cher Denis,
Monsieur le président du conseil d'administration, cher Raymond-Max,
Mesdames, Messieurs les membres du conseil d'administration,
Je suis heureuse d'être de nouveau avec vous pour ce premier conseil d'administration du CNDS de l'année 2010.
Je tiens tout d'abord à remercier le président Raymond-Max AUBERT pour ses quelques mots d'introduction et, plus largement, son action depuis quatre ans à la tête de l'établissement. Il préside nos travaux avec élégance et efficacité. Le CNDS, pour devenir ce qu'il est aujourd'hui, un lieu de concertation et d'action avec des acteurs si différents les uns des autres, avait besoin d'un homme de dialogue et de rassemblement. Vous êtes à cet égard irremplaçable.
Je salue également tous les membres du conseil d'administration présents, ainsi que leurs suppléants. Je suis extrêmement reconnaissante pour le travail qu'ils accomplissent au sein du CNDS. Je remercie tout particulièrement Denis MASSEGLIA, qui nous accueille aujourd'hui dans les locaux du Comité national olympique et sportif français.
Je salue enfin les parlementaires présents et les remercie de l'intérêt constant qu'ils portent au CNDS et à son action.
Le conseil d'administration d'aujourd'hui sera à bien des égards marqué par la dimension internationale des délibérations. Nous y reviendrons plus en détail tout au long de la réunion, mais permettez-moi tout de même de souligner dès maintenant quelques points essentiels.
L'action à dimension internationale du CNDS, ce sont d'abord ses investissements dans les grands équipements sportifs, si important pour le développement du sport de haut niveau français et nos candidatures aux grandes compétitions sportives. Je pense notamment au stade et pistes de biathlon prévus au Grand-Bornand, projet qui sera examiné aujourd'hui et qui s'inscrit dans le cadre de la candidature d'Annecy aux Jeux de 2018.
Cette action internationale, c'est aussi la capacité du CNDS à soutenir directement la candidature et l'organisation de grands événements sportifs en France. La liste des projets présentés aujourd'hui est d'ailleurs tout à fait exceptionnelle, du championnat du monde d'escrime de cet automne à la candidature d'Annecy aux JO de 2018. La responsabilité est lourde pour le CNDS, mais elle lui donne désormais un rôle stratégique dans l'ambitieuse politique d'accueil des événements sportifs que notre pays met en place.
Elle nous a conduits par ailleurs à créer, lors du précédent conseil d'administration, le comité des grands événements internationaux, dont nous discuterons plus spécifiquement dans quelques instants.
La dimension internationale du CNDS, c'est enfin pour moi le fonds sportif dédié à la protection internationale de l'enfance. Je vous le disais déjà lors du conseil d'administration du 22 octobre : je suis convaincue que l'avenir du sport français se joue aussi dans le domaine de l'éthique. La lutte contre l'exploitation des sportifs mineurs et les actions d'aide au développement par le sport sont en effet une obligation morale.
Il est temps que cet engagement se matérialise en actes concrets.
Comme vous le savez, un projet de décret a été examiné par le Conseil d'Etat pour étendre les possibilités d'intervention du CNDS afin de financer les organismes de protection internationale de l'enfance qui agissent dans le domaine des activités physiques et sportives. Co-signé par Roselyne Bachelot et moi-même, il permettra au CNDS, conformément à ce qui avait été voté au dernier conseil d'administration, de consacrer 2 millions d'euros à ces actions.
J'ai demandé à ce titre au Directeur général du CNDS, Julien NIZRI, de préparer une délibération fixant les modalités de versement de ces crédits. Elle n'a pas pu vous être soumise aujourd'hui, malgré les efforts diligents de mon cabinet et de celui de Mme Bachelot, mais elle vous sera transmise très rapidement par courrier, dès la signature du décret par le Premier ministre, dans le cadre de ce qu'on qualifie familièrement une « consultation papier », afin de permettre la mise en place du dispositif avant la Coupe du monde de football en Afrique du sud. Je présenterai personnellement les programmes et les actions du fond au moment de la Coupe du monde.
La mise en place de ce fonds sportif dédié à la protection internationale de l'enfance est d'autant plus importante qu'elle me parait emblématique de la capacité du CNDS à rassembler les différents acteurs du sport autour d'actions communes pouvant secouer les inerties et durablement changer le sport français.
La préparation des Assises du sport et du développement durable répond également à ce besoin fondamental de travailler ensemble. J'ai lancé l'idée de ces Assises le 6 octobre dernier lors de mon discours à la Sorbonne. Il m'a semblé évident d'y associer le CNOSF, qui lui-même a déjà travaillé sur cette thématique, dès 2002, avec la définition de son Agenda 21. Ensemble, nous avons engagé un travail considérable depuis le début de l'année, avec les représentants des collectivités territoriales, ainsi que le ministère de l'Ecologie et l'ADEME.
J'en profite pour remercier Bertrand JARRIGE et la Direction des sports pour leur implication dans ce dossier et leurs efforts pour réunir autant de partenaires différents dans la perspective de la journée nationale de lancement des Assises, le 20 mai prochain.
En cela, les Assises constituent un modèle de coopération vers lequel nous devons tendre, avec l'établissement d'un diagnostic partagé, un travail en amont réunissant tous les acteurs intéressés et l'élaboration collective d'une politique publique forte et innovante pour le développement du sport.
Cela signifie notamment que nous devons apprendre à mieux travailler avec les collectivités territoriales.
Je suis toujours avec la plus grande des attentions, vous vous en doutez bien, la réforme en cours. Elle suscite encore, je le sais, de fortes inquiétudes. La position du gouvernement est pourtant claire : la réforme n'entraînera pas un désengagement des collectivités du sport. Au contraire, elle a pour objectif de clarifier leurs compétences en matière de sport et, de ce fait, sera aussi un moyen de sécuriser les financements des clubs amateurs, des équipements et des manifestations sportives.
Dire que la suppression de compétence générale pour les départements et les régions est synonyme de fin des financements pour le sport est donc une contre-vérité absolue. J'attends d'ailleurs encore le moindre élément concret allant dans ce sens.
Je dis tout cela avec d'autant plus de conviction que je pense que les collectivités devraient être davantage être impliquées dans la gouvernance du sport. Nous devons, et je pense tout particulièrement à l'Etat, apprendre à mieux travailler en amont avec les collectivités. C'est d'ailleurs dans cet esprit que j'ai voulu, avec le CNOSF, que la présidence du nouveau comité des grands événements revienne à un élu d'une collectivité.
Pour finir, j'émets un souhait : que le CNDS soit davantage un outil de changement et d'innovation, et de moins en moins un simple guichet de subvention.
Un outil de changement et d'innovation :
- pour les équipements sportifs, si déterminants dans la manière dont le sport est pratiqué et vécu par les sportifs et les éducateurs ;
- pour la lutte contre les violences, les incivilités et les discriminations dans le sport, qui est certainement un des grands défis auxquels nous devrons faire face dans les prochaines années ;
- pour le bénévolat, qui constitue le socle même du mouvement associatif sportif et qui n'a pourtant jamais bénéficié d'une politique de grande ampleur en faveur de son développement.
Car tous ces sujets méritent une politique ambitieuse.
Je sais que le CNOSF réfléchit aussi de son côté à des mesures intéressantes pour le développement des fédérations, le soutien aux équipements sportifs et l'aide aux sportifs de haut niveau.
Le travail ne manque donc pas. Il est cependant dommage que les deux réunions du printemps et de l'automne ne permettent souvent pas de débattre de tels sujets.
C'est pourquoi je vous propose, après en avoir parlé avec Denis MASSEGLIA, un conseil d'administration exceptionnel du CNDS au mois de septembre afin de pouvoir faire le point sur des chantiers d'importance comme les grandes candidatures françaises - notamment celle d'Annecy 2018 - et de réfléchir ensemble à de nouvelles mesures pour le développement du sport et du mouvement sportif.
Je conclurai en remerciant Julien Nizri et l'ensemble de son équipe pour la qualité de l'organisation de ce conseil d'administration. Les efforts demandés pour la préparation de ces réunions sont considérables. Et eux aussi, par leur travail auprès de vous tout au long de l'année, contribuent à faire du CNDS un exemple unique de concertation efficace dans le sport français. Je me devais donc de saluer leur remarquable travail.
Je vous remercie.Source http://www.sports.gouv.fr, le 18 mai 2010
Monsieur le président du conseil d'administration, cher Raymond-Max,
Mesdames, Messieurs les membres du conseil d'administration,
Je suis heureuse d'être de nouveau avec vous pour ce premier conseil d'administration du CNDS de l'année 2010.
Je tiens tout d'abord à remercier le président Raymond-Max AUBERT pour ses quelques mots d'introduction et, plus largement, son action depuis quatre ans à la tête de l'établissement. Il préside nos travaux avec élégance et efficacité. Le CNDS, pour devenir ce qu'il est aujourd'hui, un lieu de concertation et d'action avec des acteurs si différents les uns des autres, avait besoin d'un homme de dialogue et de rassemblement. Vous êtes à cet égard irremplaçable.
Je salue également tous les membres du conseil d'administration présents, ainsi que leurs suppléants. Je suis extrêmement reconnaissante pour le travail qu'ils accomplissent au sein du CNDS. Je remercie tout particulièrement Denis MASSEGLIA, qui nous accueille aujourd'hui dans les locaux du Comité national olympique et sportif français.
Je salue enfin les parlementaires présents et les remercie de l'intérêt constant qu'ils portent au CNDS et à son action.
Le conseil d'administration d'aujourd'hui sera à bien des égards marqué par la dimension internationale des délibérations. Nous y reviendrons plus en détail tout au long de la réunion, mais permettez-moi tout de même de souligner dès maintenant quelques points essentiels.
L'action à dimension internationale du CNDS, ce sont d'abord ses investissements dans les grands équipements sportifs, si important pour le développement du sport de haut niveau français et nos candidatures aux grandes compétitions sportives. Je pense notamment au stade et pistes de biathlon prévus au Grand-Bornand, projet qui sera examiné aujourd'hui et qui s'inscrit dans le cadre de la candidature d'Annecy aux Jeux de 2018.
Cette action internationale, c'est aussi la capacité du CNDS à soutenir directement la candidature et l'organisation de grands événements sportifs en France. La liste des projets présentés aujourd'hui est d'ailleurs tout à fait exceptionnelle, du championnat du monde d'escrime de cet automne à la candidature d'Annecy aux JO de 2018. La responsabilité est lourde pour le CNDS, mais elle lui donne désormais un rôle stratégique dans l'ambitieuse politique d'accueil des événements sportifs que notre pays met en place.
Elle nous a conduits par ailleurs à créer, lors du précédent conseil d'administration, le comité des grands événements internationaux, dont nous discuterons plus spécifiquement dans quelques instants.
La dimension internationale du CNDS, c'est enfin pour moi le fonds sportif dédié à la protection internationale de l'enfance. Je vous le disais déjà lors du conseil d'administration du 22 octobre : je suis convaincue que l'avenir du sport français se joue aussi dans le domaine de l'éthique. La lutte contre l'exploitation des sportifs mineurs et les actions d'aide au développement par le sport sont en effet une obligation morale.
Il est temps que cet engagement se matérialise en actes concrets.
Comme vous le savez, un projet de décret a été examiné par le Conseil d'Etat pour étendre les possibilités d'intervention du CNDS afin de financer les organismes de protection internationale de l'enfance qui agissent dans le domaine des activités physiques et sportives. Co-signé par Roselyne Bachelot et moi-même, il permettra au CNDS, conformément à ce qui avait été voté au dernier conseil d'administration, de consacrer 2 millions d'euros à ces actions.
J'ai demandé à ce titre au Directeur général du CNDS, Julien NIZRI, de préparer une délibération fixant les modalités de versement de ces crédits. Elle n'a pas pu vous être soumise aujourd'hui, malgré les efforts diligents de mon cabinet et de celui de Mme Bachelot, mais elle vous sera transmise très rapidement par courrier, dès la signature du décret par le Premier ministre, dans le cadre de ce qu'on qualifie familièrement une « consultation papier », afin de permettre la mise en place du dispositif avant la Coupe du monde de football en Afrique du sud. Je présenterai personnellement les programmes et les actions du fond au moment de la Coupe du monde.
La mise en place de ce fonds sportif dédié à la protection internationale de l'enfance est d'autant plus importante qu'elle me parait emblématique de la capacité du CNDS à rassembler les différents acteurs du sport autour d'actions communes pouvant secouer les inerties et durablement changer le sport français.
La préparation des Assises du sport et du développement durable répond également à ce besoin fondamental de travailler ensemble. J'ai lancé l'idée de ces Assises le 6 octobre dernier lors de mon discours à la Sorbonne. Il m'a semblé évident d'y associer le CNOSF, qui lui-même a déjà travaillé sur cette thématique, dès 2002, avec la définition de son Agenda 21. Ensemble, nous avons engagé un travail considérable depuis le début de l'année, avec les représentants des collectivités territoriales, ainsi que le ministère de l'Ecologie et l'ADEME.
J'en profite pour remercier Bertrand JARRIGE et la Direction des sports pour leur implication dans ce dossier et leurs efforts pour réunir autant de partenaires différents dans la perspective de la journée nationale de lancement des Assises, le 20 mai prochain.
En cela, les Assises constituent un modèle de coopération vers lequel nous devons tendre, avec l'établissement d'un diagnostic partagé, un travail en amont réunissant tous les acteurs intéressés et l'élaboration collective d'une politique publique forte et innovante pour le développement du sport.
Cela signifie notamment que nous devons apprendre à mieux travailler avec les collectivités territoriales.
Je suis toujours avec la plus grande des attentions, vous vous en doutez bien, la réforme en cours. Elle suscite encore, je le sais, de fortes inquiétudes. La position du gouvernement est pourtant claire : la réforme n'entraînera pas un désengagement des collectivités du sport. Au contraire, elle a pour objectif de clarifier leurs compétences en matière de sport et, de ce fait, sera aussi un moyen de sécuriser les financements des clubs amateurs, des équipements et des manifestations sportives.
Dire que la suppression de compétence générale pour les départements et les régions est synonyme de fin des financements pour le sport est donc une contre-vérité absolue. J'attends d'ailleurs encore le moindre élément concret allant dans ce sens.
Je dis tout cela avec d'autant plus de conviction que je pense que les collectivités devraient être davantage être impliquées dans la gouvernance du sport. Nous devons, et je pense tout particulièrement à l'Etat, apprendre à mieux travailler en amont avec les collectivités. C'est d'ailleurs dans cet esprit que j'ai voulu, avec le CNOSF, que la présidence du nouveau comité des grands événements revienne à un élu d'une collectivité.
Pour finir, j'émets un souhait : que le CNDS soit davantage un outil de changement et d'innovation, et de moins en moins un simple guichet de subvention.
Un outil de changement et d'innovation :
- pour les équipements sportifs, si déterminants dans la manière dont le sport est pratiqué et vécu par les sportifs et les éducateurs ;
- pour la lutte contre les violences, les incivilités et les discriminations dans le sport, qui est certainement un des grands défis auxquels nous devrons faire face dans les prochaines années ;
- pour le bénévolat, qui constitue le socle même du mouvement associatif sportif et qui n'a pourtant jamais bénéficié d'une politique de grande ampleur en faveur de son développement.
Car tous ces sujets méritent une politique ambitieuse.
Je sais que le CNOSF réfléchit aussi de son côté à des mesures intéressantes pour le développement des fédérations, le soutien aux équipements sportifs et l'aide aux sportifs de haut niveau.
Le travail ne manque donc pas. Il est cependant dommage que les deux réunions du printemps et de l'automne ne permettent souvent pas de débattre de tels sujets.
C'est pourquoi je vous propose, après en avoir parlé avec Denis MASSEGLIA, un conseil d'administration exceptionnel du CNDS au mois de septembre afin de pouvoir faire le point sur des chantiers d'importance comme les grandes candidatures françaises - notamment celle d'Annecy 2018 - et de réfléchir ensemble à de nouvelles mesures pour le développement du sport et du mouvement sportif.
Je conclurai en remerciant Julien Nizri et l'ensemble de son équipe pour la qualité de l'organisation de ce conseil d'administration. Les efforts demandés pour la préparation de ces réunions sont considérables. Et eux aussi, par leur travail auprès de vous tout au long de l'année, contribuent à faire du CNDS un exemple unique de concertation efficace dans le sport français. Je me devais donc de saluer leur remarquable travail.
Je vous remercie.Source http://www.sports.gouv.fr, le 18 mai 2010