Déclaration de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, en réponse à une question sur l'opération israélienne contre la "Flotille de la paix" à destination de Gaza, au Sénat le 3 juin 2010.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Alain Joyandet - Secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie

Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 3 juin 2010

Texte intégral

Madame la Sénatrice, nous partageons tous votre très vive émotion après cette opération militaire, que le président de la République a immédiatement condamnée, de même que M. Kouchner.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité une motion la condamnant également et demandant une enquête transparente et impartiale, qui réponde aux règles et aux normes de la communauté internationale. Ce n'est pas à la France de décider qui doit conduire cette enquête, mais nous voulons en tout cas absolument connaître la vérité.
Je rappelle que la France a aussi indiqué qu'elle souhaitait qu'il soit mis fin le plus rapidement possible au blocus de Gaza, dans le respect de la sécurité du peuple israélien, conformément à l'esprit de la résolution 1860 des Nations unies. En cela, la France est totalement fidèle à la position de la communauté internationale.
Malgré ces faits dramatiques, le processus de paix devra se poursuivre, le dialogue devra être maintenu. A cet égard, la France salue l'attitude de M. Mahmoud Abbas, qui a déclaré que les discussions allaient continuer, parce que la solution est forcément politique.
En conclusion, Madame la Sénatrice, je rappellerai les propos tenus par le président de la République en marge du Sommet de Nice. Si les Palestiniens pouvaient s'administrer eux-mêmes, si les Israéliens pouvaient avoir l'assurance qu'ils vivent en sécurité dans un pays reconnu par l'ensemble de ses voisins, il ne se produirait plus d'événements aussi dramatiques. C'est à cela que la diplomatie française s'attache inlassablement, parce qu'il n'y aura de règlement que par le dialogue politique.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 juin 2010