Texte intégral
Le débarquement des Alliés avait eu lieu quatre jours plus tôt en Normandie. Et dans les coeurs, déjà, l'espoir renaissait. Le frêle bonheur d'une libération si attendue gagnait peu à peu les esprits. Ici, à Oradour comme dans tout le pays, une grande espérance s'était levée.
Mais, le 10 juin 1944, c'est la mort qui frappa ici, à Oradour, 642 victimes. La plus terrible, la plus atroce, certainement la plus indicible barbarie s'abattit sur chacune d'entre elles. Ni les malades ni les mourants, ni les femmes ni les enfants, personne ne fut épargné.
Au début de l'après-midi, les SS de la division Das Reich rassemblent leurs victimes sur le champ de foire. Ils enferment les femmes dans l'église du village et les hommes dans six lieux de supplice. Ce qui se passa alors, nul ne peut l'évoquer sans être saisi du plus vertigineux malaise. L'innocence assassinée ne suffit pas aux bourreaux : ils déchaînent une cruauté et une férocité dont on ne croyait aucun homme capable.
Au souvenir de ce qui s'est passé ici à Oradour, un sentiment d'effroi et de terreur s'empare de chacun. Un sentiment de honte s'y mêle : il y avait des Français dans les rangs de la division Das Reich. Et les questions surgissent : comment des hommes peuvent-ils commettre pareilles atrocités sur leurs semblables ? Comment le mal peut-il prendre une forme aussi absolue ?
À de telles questions, il n'est malheureusement pas de réponse. Nous n'avons que des larmes à venir déposer ici sur la tombe des martyrs. Et c'est un pays tout entier qui vient aujourd'hui pleurer ses morts.
Pour la France et pour chaque Français, Oradour demeure le nom de l'une des plus grandes tragédies de l'histoire.
Souvenons-nous de ce qui s'est passé ici. N'oublions rien. C'est notre devoir, un devoir moral.
Oradour nous oblige. Ecoutons le cri des 642 victimes. Il monte vers nous. Il nous appelle à la mémoire et au recueillement. Il nous appelle à agir et à tout faire pour que jamais, plus jamais, une telle barbarie ne déferle en France et dans le monde.
Oradour est le nom d'un drame immense. C'est aussi le nom d'un espoir.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 14 juin 2010
Mais, le 10 juin 1944, c'est la mort qui frappa ici, à Oradour, 642 victimes. La plus terrible, la plus atroce, certainement la plus indicible barbarie s'abattit sur chacune d'entre elles. Ni les malades ni les mourants, ni les femmes ni les enfants, personne ne fut épargné.
Au début de l'après-midi, les SS de la division Das Reich rassemblent leurs victimes sur le champ de foire. Ils enferment les femmes dans l'église du village et les hommes dans six lieux de supplice. Ce qui se passa alors, nul ne peut l'évoquer sans être saisi du plus vertigineux malaise. L'innocence assassinée ne suffit pas aux bourreaux : ils déchaînent une cruauté et une férocité dont on ne croyait aucun homme capable.
Au souvenir de ce qui s'est passé ici à Oradour, un sentiment d'effroi et de terreur s'empare de chacun. Un sentiment de honte s'y mêle : il y avait des Français dans les rangs de la division Das Reich. Et les questions surgissent : comment des hommes peuvent-ils commettre pareilles atrocités sur leurs semblables ? Comment le mal peut-il prendre une forme aussi absolue ?
À de telles questions, il n'est malheureusement pas de réponse. Nous n'avons que des larmes à venir déposer ici sur la tombe des martyrs. Et c'est un pays tout entier qui vient aujourd'hui pleurer ses morts.
Pour la France et pour chaque Français, Oradour demeure le nom de l'une des plus grandes tragédies de l'histoire.
Souvenons-nous de ce qui s'est passé ici. N'oublions rien. C'est notre devoir, un devoir moral.
Oradour nous oblige. Ecoutons le cri des 642 victimes. Il monte vers nous. Il nous appelle à la mémoire et au recueillement. Il nous appelle à agir et à tout faire pour que jamais, plus jamais, une telle barbarie ne déferle en France et dans le monde.
Oradour est le nom d'un drame immense. C'est aussi le nom d'un espoir.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 14 juin 2010