Texte intégral
J.-M. Aphatie. Bonjour, E. Besson.
E. Besson : Bonjour, J.-M. Apathie.
Question : S. Royal a déclaré, hier soir, sur TF1 : "Le système Sarkozy est aujourd'hui corrompu". Et bien entendu, à l'UMP, tout le monde s'indigne.
E. Besson : Quand j'entends ça, je me dis que c'est surtout le système socialiste qui est perverti au sens où il a perdu ses repères. Qu'est-ce que ça veut dire ? Un parti qui est incapable de produire des idées, incapable de dire ce qu'il ferait dans un certain nombre de domaines et qui pratique une chasse à l'homme que je trouve honteuse. Et songez au cocasse de la situation. J'entendais la conclusion de l'éditorial d'A. Duhamel. Le président de la République, N. Sarkozy, est le premier président de la République à avoir demandé à ce que chaque année le budget de l'Élysée soit "audité", comme on dit, examiné par la Cour des Comptes ; et celle qui attaque et qui parle d'un « système Sarkozy » - elle est prudente d'ailleurs, parce que sinon ça relèverait de la diffamation - ; mais « le système », il a une chance, c'est qu'il ne peut pas porter plainte. Donc, elle parle d'un « système Sarkozy », c'est celle qui a été condamnée, pas soupçonnée, condamnée pour infraction à la législation du travail sur ses assistantes parlementaires. Donc, franchement, quelle République que celle qui a été condamnée attaque celui qui a voulu la transparence absolue.
Question : Pourtant, depuis plusieurs semaines, des faits s'étalent dans les journaux de comportements qui sont contestables de la part de certains ministres. Ils concernent des logements de fonction, des utilisations d'avions, des permis de construire, voire des cigares ; et il n'y a aucune sanction. Est-ce qu'il n'y a pas une forme d'impunité aujourd'hui ?
E. Besson : D'abord, vous ne pouvez pas dire qu'il n'y a aucune sanction. Si vous voulez dire que la seule sanction que ce soit d'être mis en dehors du Gouvernement, vous avez raison. Pour le reste, par exemple celui qui avait utilisé des cigares dans des proportions qui ont choqué l'opinion publique et qu'on peut comprendre...
Question : Christian Blanc...
E. Besson : F. Fillon lui a demandé d'en rembourser l'intégralité.
Question : C'est bien le moins, oui !
E. Besson : Oui, c'est peut-être bien le moins.
Question : Mais quand on fait ça, on a encore une crédibilité pour rester au Gouvernement ?
E. Besson : Je ne voudrais pas détourner...
Question : Vous ne voulez pas répondre ?
E. Besson : ...Ce n'est pas ça, c'est qu'en ce moment...
Question : Non, je ne vous détourne pas, je vous pose la question très simplement...
E. Besson : Je vous dis juste une chose : il y a une espèce de tir aux pigeons qui est infernale actuellement. L'affaire Woerth, comme on dit - parce que ça n'est justement pas une affaire Woerth - elle est extrêmement grave. C'est un innocent, quelqu'un de bien, quelqu'un d'honnête, quelqu'un sur lequel personne, personne n'est capable aujourd'hui d'apporter le moindre commencement de début de preuve qu'il aurait manqué en quoi que ce soit à sa responsabilité de ministre du Budget. Mais c'est toujours la même histoire : aller vers la fumée et on vous dira qu'il n'y a pas de fumée sans feu.
Question : C. Lagarde, hier matin, ministre de l'Économie, a dit ceci : "On aurait tout intérêt - à propos d'E. Woerth - on aurait tout intérêt à clarifier ce qui constitue un conflit d'intérêt". Et elle fait référence évidemment à l'emploi qu'a occupé sa femme auprès de L. Bettencourt.
E. Besson : Mais moi je ne vois pas en quoi...
Question : C'est C. Lagarde qui a dit ça.
E. Besson : Peut-être, il faudrait reprendre le script exact de ce qu'elle a dit.
Question : "On aurait tout intérêt à clarifier ce qui constitue un conflit d'intérêt ..."
E. Besson : Mais en quoi y a-t-il conflit d'intérêts ? Encore une fois... J'ai sous les yeux l'interview du directeur général des finances publiques, P. Marini, ce n'est pas rien dans la hiérarchie administrative.
Question : Publiée hier dans Le Figaro.
E. Besson : ... Dans Le Figaro d'hier, il dit : "et dans l'affaire Bettencourt, l'administration ne lui a pas fait remonter de rapport particulier. Nous n'avions pas d'éléments sur ce dossier à ce moment-là".
Question : E. Woerth a-t-il commis une faute en laissant travailler sa femme auprès de la première contribuable française, c'est ça la question ?
E. Besson : Je ne le crois pas ; et je pense exactement qu'il n'a commis aucune faute en tant que ministre du Budget, parce qu'il faut revenir au début de cette affaire. Pourquoi y a-t-il eu enquête ? Pourquoi y a-t-il eu contrôle fiscal sur monsieur Banier ? Parce qu'il y a eu suspicion, il y a eu plainte en supposé abus de faiblesse. Donc, madame Bettencourt, certains disaient - sa fille notamment - elle est vulnérable, elle est en situation de faiblesse, c'est pour ça qu'il y a eu un contrôle fiscal sur monsieur Banier ; mais à aucun moment, il n'avait été question de fraudes éventuelles de madame Bettencourt. Ça aurait été d'ailleurs un peu suspicieux de la part de l'administration qu'une femme présumée en état de faiblesse se voie infliger un contrôle fiscal. Il y aurait eu un côté Coluche, si vous me permettez l'expression. Eh bien, oui, c'était : "Vous avez perdu vos papiers, oui très bien, montrez-moi vos papiers !" Non, c'est un système absolument infernal.
Question : L'administration a été saisie du courrier de F.-M. Banier où il apparaissait que la fameuse île des Seychelles était dans le patrimoine de L. Bettencourt et que ça n'avait jamais été déclaré dans le patrimoine. Il ne faut pas être un inspecteur du Fisc très curieux pour ne pas aller voir ce qui se passe chez Bettencourt !
E. Besson : A ma connaissance, il n'y a eu aucun délai ; le dossier a ensuite été transmis au ministère des Finances ; simplement, E. Woerth, lui, venait de quitter le poste de ministre du Budget. Il était ministre du Travail. Mais je vous redis...
Question : E. Woerth toujours...
E. Besson : ... D'un mot, pardon...
Question : Qui double sa fonction ministérielle avec son poste de trésorier de l'UMP - vous en êtes secrétaire général adjoint. A. Juppé dit, hier : "Il faut clarifier les choses." Ce ne serait pas bien de clarifier les choses ?
E. Besson : D'abord, dans mon souvenir, c'est A. Juppé qui l'a nommé trésorier de l'UMP...
Question : Il y a longtemps. ...
E. Besson : Et il n'a pas été nommé récemment trésorier de l'UMP, il y est depuis 2002.
Question : Mais est-ce que maintenant, il ne faut pas clarifier les choses ?
E. Besson : Il n'est plus ministre du Budget, que je sache !
Question : Mais étant ministre, est-ce que ce ne serait pas bien qu'il ne soit plus trésorier ?
E. Besson : Mais ce que je vais vous dire, vous ne voyez pas qu'il y a une coïncidence ? C'est le jour, le jour où il a présenté la réforme des retraites que sont sorties sur les différents sites Internet, les supposées « auditions » entre guillemets, comptes-rendus des enregistrements illégaux.
Question : A. Juppé dit : "Il faut clarifier les choses". Il a tort ?
E. Besson : Moi je crois qu'E. Woerth a montré qu'il était capable de respecter une muraille de Chine entre ses activités de ministre du Budget et ses activités de trésorier.
Question : Mais ce ne serait pas bien de clarifier les choses, ce ne serait pas bien ?
E. Besson : Ce qui serait clair, c'est que le Parti socialiste arrête de s'en prendre au ministre des retraites parce qu'il n'a rien à dire sur la réforme des retraites. La réalité elle est là. C'est que c'est le plus petit dénominateur commun : le Parti socialiste est incapable de formuler la moindre proposition concrète sur la réforme des retraites et il passe son temps, de ce fait, à poser trois, quatre questions consécutives, qui sont des atteintes personnelles à l'honneur d'E. Woerth, sans jamais apporter le moindre commencement de preuve. Songez qu'une femme modérée comme E. Guigou peut, hier après-midi, évoquer la prise illégale d'intérêts, elle, ancienne ministre de la Justice, sans apporter le moindre commencement de preuves ! C'est pour ça que je vous dis que c'est un système perverti. Et donc ne vous faites pas d'illusion, c'est aussi une façon d'entrer progressivement dans la campagne interne de la désignation à la présidentielle.
Question : Est-ce qu'il faut clarifier les choses ?
E. Besson : Je vous ai répondu, je crois.
Question : Vous avez répondu ? Oui ou non ?
E. Besson : Je vous ai répondu.
Question : Non, non... Oui ou non ?
E. Besson : Mais elles sont déjà...
Question : Oui ou non ?
E. Besson : Mais non je ne suis pas obligé de répondre...
Question : Alors je peux vous poser une autre question...
E. Besson : Ce n'est pas un jeu, là !
Question : ...Non, ce n'est pas un jeu, mais comme vous avez fait une longue tirade en parlant du Parti socialiste, je vous demande si à l'UMP, il faut clarifier les choses ?
E. Besson : Si un jour, nous devons en discuter...
Question : Ah, ah, ah, ah !
E. Besson : ... Nous en discuterons. Mais non, mais encore une fois, E. Woerth n'est plus ministre du Budget. Il est ministre du Travail, donc je vous redis que ce n'est pas un accident si on en parle aujourd'hui... Journaux et invités du matin - Dept. Revues de presse - 01 42 75 54 41 https://rpa.applications.pm.gouv.fr/journaux_et_invites.php3?date=201... 14 sur 25 30/06/2010 13:23
Question : D'accord.
E. Besson : Deuxièmement...
Question : Non, non, non...
E. Besson : ...Il n'y a pas d'incompatibilité.
Question : D'accord, voilà. Et C. Blanc, il peut rester secrétaire d'État en ayant fumé autant de cigares ?
E. Besson : Il les a remboursés, que je sache !
Question : Mais il peut rester secrétaire d'État ?
E. Besson : Il peut rester secrétaire d'État.
Question : D'accord. Bon, on parlera du foot la prochaine fois.
V. Parizot : On parlera ballon un autre jour, j'ai l'impression. Ah, j'aurais bien aimé vous parler football mais ça sera à une autre occasion.
C'est trop tard, merci. Bonne journée.
Source : Premier ministre, Service de l'Information du Gouvernement, le 6 juillet 2010
E. Besson : Bonjour, J.-M. Apathie.
Question : S. Royal a déclaré, hier soir, sur TF1 : "Le système Sarkozy est aujourd'hui corrompu". Et bien entendu, à l'UMP, tout le monde s'indigne.
E. Besson : Quand j'entends ça, je me dis que c'est surtout le système socialiste qui est perverti au sens où il a perdu ses repères. Qu'est-ce que ça veut dire ? Un parti qui est incapable de produire des idées, incapable de dire ce qu'il ferait dans un certain nombre de domaines et qui pratique une chasse à l'homme que je trouve honteuse. Et songez au cocasse de la situation. J'entendais la conclusion de l'éditorial d'A. Duhamel. Le président de la République, N. Sarkozy, est le premier président de la République à avoir demandé à ce que chaque année le budget de l'Élysée soit "audité", comme on dit, examiné par la Cour des Comptes ; et celle qui attaque et qui parle d'un « système Sarkozy » - elle est prudente d'ailleurs, parce que sinon ça relèverait de la diffamation - ; mais « le système », il a une chance, c'est qu'il ne peut pas porter plainte. Donc, elle parle d'un « système Sarkozy », c'est celle qui a été condamnée, pas soupçonnée, condamnée pour infraction à la législation du travail sur ses assistantes parlementaires. Donc, franchement, quelle République que celle qui a été condamnée attaque celui qui a voulu la transparence absolue.
Question : Pourtant, depuis plusieurs semaines, des faits s'étalent dans les journaux de comportements qui sont contestables de la part de certains ministres. Ils concernent des logements de fonction, des utilisations d'avions, des permis de construire, voire des cigares ; et il n'y a aucune sanction. Est-ce qu'il n'y a pas une forme d'impunité aujourd'hui ?
E. Besson : D'abord, vous ne pouvez pas dire qu'il n'y a aucune sanction. Si vous voulez dire que la seule sanction que ce soit d'être mis en dehors du Gouvernement, vous avez raison. Pour le reste, par exemple celui qui avait utilisé des cigares dans des proportions qui ont choqué l'opinion publique et qu'on peut comprendre...
Question : Christian Blanc...
E. Besson : F. Fillon lui a demandé d'en rembourser l'intégralité.
Question : C'est bien le moins, oui !
E. Besson : Oui, c'est peut-être bien le moins.
Question : Mais quand on fait ça, on a encore une crédibilité pour rester au Gouvernement ?
E. Besson : Je ne voudrais pas détourner...
Question : Vous ne voulez pas répondre ?
E. Besson : ...Ce n'est pas ça, c'est qu'en ce moment...
Question : Non, je ne vous détourne pas, je vous pose la question très simplement...
E. Besson : Je vous dis juste une chose : il y a une espèce de tir aux pigeons qui est infernale actuellement. L'affaire Woerth, comme on dit - parce que ça n'est justement pas une affaire Woerth - elle est extrêmement grave. C'est un innocent, quelqu'un de bien, quelqu'un d'honnête, quelqu'un sur lequel personne, personne n'est capable aujourd'hui d'apporter le moindre commencement de début de preuve qu'il aurait manqué en quoi que ce soit à sa responsabilité de ministre du Budget. Mais c'est toujours la même histoire : aller vers la fumée et on vous dira qu'il n'y a pas de fumée sans feu.
Question : C. Lagarde, hier matin, ministre de l'Économie, a dit ceci : "On aurait tout intérêt - à propos d'E. Woerth - on aurait tout intérêt à clarifier ce qui constitue un conflit d'intérêt". Et elle fait référence évidemment à l'emploi qu'a occupé sa femme auprès de L. Bettencourt.
E. Besson : Mais moi je ne vois pas en quoi...
Question : C'est C. Lagarde qui a dit ça.
E. Besson : Peut-être, il faudrait reprendre le script exact de ce qu'elle a dit.
Question : "On aurait tout intérêt à clarifier ce qui constitue un conflit d'intérêt ..."
E. Besson : Mais en quoi y a-t-il conflit d'intérêts ? Encore une fois... J'ai sous les yeux l'interview du directeur général des finances publiques, P. Marini, ce n'est pas rien dans la hiérarchie administrative.
Question : Publiée hier dans Le Figaro.
E. Besson : ... Dans Le Figaro d'hier, il dit : "et dans l'affaire Bettencourt, l'administration ne lui a pas fait remonter de rapport particulier. Nous n'avions pas d'éléments sur ce dossier à ce moment-là".
Question : E. Woerth a-t-il commis une faute en laissant travailler sa femme auprès de la première contribuable française, c'est ça la question ?
E. Besson : Je ne le crois pas ; et je pense exactement qu'il n'a commis aucune faute en tant que ministre du Budget, parce qu'il faut revenir au début de cette affaire. Pourquoi y a-t-il eu enquête ? Pourquoi y a-t-il eu contrôle fiscal sur monsieur Banier ? Parce qu'il y a eu suspicion, il y a eu plainte en supposé abus de faiblesse. Donc, madame Bettencourt, certains disaient - sa fille notamment - elle est vulnérable, elle est en situation de faiblesse, c'est pour ça qu'il y a eu un contrôle fiscal sur monsieur Banier ; mais à aucun moment, il n'avait été question de fraudes éventuelles de madame Bettencourt. Ça aurait été d'ailleurs un peu suspicieux de la part de l'administration qu'une femme présumée en état de faiblesse se voie infliger un contrôle fiscal. Il y aurait eu un côté Coluche, si vous me permettez l'expression. Eh bien, oui, c'était : "Vous avez perdu vos papiers, oui très bien, montrez-moi vos papiers !" Non, c'est un système absolument infernal.
Question : L'administration a été saisie du courrier de F.-M. Banier où il apparaissait que la fameuse île des Seychelles était dans le patrimoine de L. Bettencourt et que ça n'avait jamais été déclaré dans le patrimoine. Il ne faut pas être un inspecteur du Fisc très curieux pour ne pas aller voir ce qui se passe chez Bettencourt !
E. Besson : A ma connaissance, il n'y a eu aucun délai ; le dossier a ensuite été transmis au ministère des Finances ; simplement, E. Woerth, lui, venait de quitter le poste de ministre du Budget. Il était ministre du Travail. Mais je vous redis...
Question : E. Woerth toujours...
E. Besson : ... D'un mot, pardon...
Question : Qui double sa fonction ministérielle avec son poste de trésorier de l'UMP - vous en êtes secrétaire général adjoint. A. Juppé dit, hier : "Il faut clarifier les choses." Ce ne serait pas bien de clarifier les choses ?
E. Besson : D'abord, dans mon souvenir, c'est A. Juppé qui l'a nommé trésorier de l'UMP...
Question : Il y a longtemps. ...
E. Besson : Et il n'a pas été nommé récemment trésorier de l'UMP, il y est depuis 2002.
Question : Mais est-ce que maintenant, il ne faut pas clarifier les choses ?
E. Besson : Il n'est plus ministre du Budget, que je sache !
Question : Mais étant ministre, est-ce que ce ne serait pas bien qu'il ne soit plus trésorier ?
E. Besson : Mais ce que je vais vous dire, vous ne voyez pas qu'il y a une coïncidence ? C'est le jour, le jour où il a présenté la réforme des retraites que sont sorties sur les différents sites Internet, les supposées « auditions » entre guillemets, comptes-rendus des enregistrements illégaux.
Question : A. Juppé dit : "Il faut clarifier les choses". Il a tort ?
E. Besson : Moi je crois qu'E. Woerth a montré qu'il était capable de respecter une muraille de Chine entre ses activités de ministre du Budget et ses activités de trésorier.
Question : Mais ce ne serait pas bien de clarifier les choses, ce ne serait pas bien ?
E. Besson : Ce qui serait clair, c'est que le Parti socialiste arrête de s'en prendre au ministre des retraites parce qu'il n'a rien à dire sur la réforme des retraites. La réalité elle est là. C'est que c'est le plus petit dénominateur commun : le Parti socialiste est incapable de formuler la moindre proposition concrète sur la réforme des retraites et il passe son temps, de ce fait, à poser trois, quatre questions consécutives, qui sont des atteintes personnelles à l'honneur d'E. Woerth, sans jamais apporter le moindre commencement de preuve. Songez qu'une femme modérée comme E. Guigou peut, hier après-midi, évoquer la prise illégale d'intérêts, elle, ancienne ministre de la Justice, sans apporter le moindre commencement de preuves ! C'est pour ça que je vous dis que c'est un système perverti. Et donc ne vous faites pas d'illusion, c'est aussi une façon d'entrer progressivement dans la campagne interne de la désignation à la présidentielle.
Question : Est-ce qu'il faut clarifier les choses ?
E. Besson : Je vous ai répondu, je crois.
Question : Vous avez répondu ? Oui ou non ?
E. Besson : Je vous ai répondu.
Question : Non, non... Oui ou non ?
E. Besson : Mais elles sont déjà...
Question : Oui ou non ?
E. Besson : Mais non je ne suis pas obligé de répondre...
Question : Alors je peux vous poser une autre question...
E. Besson : Ce n'est pas un jeu, là !
Question : ...Non, ce n'est pas un jeu, mais comme vous avez fait une longue tirade en parlant du Parti socialiste, je vous demande si à l'UMP, il faut clarifier les choses ?
E. Besson : Si un jour, nous devons en discuter...
Question : Ah, ah, ah, ah !
E. Besson : ... Nous en discuterons. Mais non, mais encore une fois, E. Woerth n'est plus ministre du Budget. Il est ministre du Travail, donc je vous redis que ce n'est pas un accident si on en parle aujourd'hui... Journaux et invités du matin - Dept. Revues de presse - 01 42 75 54 41 https://rpa.applications.pm.gouv.fr/journaux_et_invites.php3?date=201... 14 sur 25 30/06/2010 13:23
Question : D'accord.
E. Besson : Deuxièmement...
Question : Non, non, non...
E. Besson : ...Il n'y a pas d'incompatibilité.
Question : D'accord, voilà. Et C. Blanc, il peut rester secrétaire d'État en ayant fumé autant de cigares ?
E. Besson : Il les a remboursés, que je sache !
Question : Mais il peut rester secrétaire d'État ?
E. Besson : Il peut rester secrétaire d'État.
Question : D'accord. Bon, on parlera du foot la prochaine fois.
V. Parizot : On parlera ballon un autre jour, j'ai l'impression. Ah, j'aurais bien aimé vous parler football mais ça sera à une autre occasion.
C'est trop tard, merci. Bonne journée.
Source : Premier ministre, Service de l'Information du Gouvernement, le 6 juillet 2010