Texte intégral
Q - Que pèse l'Afrique aujourd'hui dans notre commerce extérieur ?
R - Si on parle des exportations, c'est 23 milliards d'euros, en augmentation de 8% par rapport à 2008 et de 30% par rapport à 2000. Cela représente 7% de notre commerce extérieur et deux fois nos échanges avec la Chine. Donc, c'est très important et en forte croissance. Depuis ces dernières années, nous travaillons davantage avec des pays qui ne sont pas forcément francophones. J'ai été deux fois en Angola, deux fois en Afrique du Sud. Récemment, j'étais au Mozambique.
Q - Comment y êtes-vous accueillie ?
R - Il y a vraiment une attente. Ce que veulent d'abord ces pays, c'est se développer économiquement : ils veulent des investisseurs. Ils ne veulent pas travailler avec un seul pays. De ce point de vue-là, la France est un moyen pour eux d'avoir plusieurs cartes dans leur jeu.
Q - Certains s'inquiètent de l'arrivée massive des Chinois en Afrique. C'est une inquiétude que vous partagez ?
R - L'Afrique a besoin d'investissements. Donc plus il y a d'investissements, mieux c'est. Nous, nous essayons de mettre en avant l'argument concurrentiel de la responsabilité sociale et environnementale. Il y a également la question de la dette. En tant que membre du Club de Paris, nous avons travaillé énormément au désendettement des pays d'Afrique. D'une manière générale, il faut bien sûr éviter de les réendetter. Quant au rôle de la Chine, je crois qu'il faut rester mesuré : il y a des besoins, elle apporte de l'argent. Il faut simplement veiller, collectivement, à ne pas reproduire les erreurs commises dans le passé.
Q - Les positions de la France en Afrique sont-elles menacées ?
R - Non. Nos parts de marché ont plutôt tendance à augmenter. L'enjeu aujourd'hui, c'est d'avoir des parts de marché convenables dans les nouveaux pays vers lesquels nous nous tournons, comme l'Angola ou l'Afrique du Sud. C'est vrai qu'il y a de la concurrence, mais c'est normal. La France soit tenir sa place, garder ses positions et en conquérir d'autres. Pour cela, nous souhaitons une relation Nord-Sud fondée sur un vrai partenariat.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 juin 2010
R - Si on parle des exportations, c'est 23 milliards d'euros, en augmentation de 8% par rapport à 2008 et de 30% par rapport à 2000. Cela représente 7% de notre commerce extérieur et deux fois nos échanges avec la Chine. Donc, c'est très important et en forte croissance. Depuis ces dernières années, nous travaillons davantage avec des pays qui ne sont pas forcément francophones. J'ai été deux fois en Angola, deux fois en Afrique du Sud. Récemment, j'étais au Mozambique.
Q - Comment y êtes-vous accueillie ?
R - Il y a vraiment une attente. Ce que veulent d'abord ces pays, c'est se développer économiquement : ils veulent des investisseurs. Ils ne veulent pas travailler avec un seul pays. De ce point de vue-là, la France est un moyen pour eux d'avoir plusieurs cartes dans leur jeu.
Q - Certains s'inquiètent de l'arrivée massive des Chinois en Afrique. C'est une inquiétude que vous partagez ?
R - L'Afrique a besoin d'investissements. Donc plus il y a d'investissements, mieux c'est. Nous, nous essayons de mettre en avant l'argument concurrentiel de la responsabilité sociale et environnementale. Il y a également la question de la dette. En tant que membre du Club de Paris, nous avons travaillé énormément au désendettement des pays d'Afrique. D'une manière générale, il faut bien sûr éviter de les réendetter. Quant au rôle de la Chine, je crois qu'il faut rester mesuré : il y a des besoins, elle apporte de l'argent. Il faut simplement veiller, collectivement, à ne pas reproduire les erreurs commises dans le passé.
Q - Les positions de la France en Afrique sont-elles menacées ?
R - Non. Nos parts de marché ont plutôt tendance à augmenter. L'enjeu aujourd'hui, c'est d'avoir des parts de marché convenables dans les nouveaux pays vers lesquels nous nous tournons, comme l'Angola ou l'Afrique du Sud. C'est vrai qu'il y a de la concurrence, mais c'est normal. La France soit tenir sa place, garder ses positions et en conquérir d'autres. Pour cela, nous souhaitons une relation Nord-Sud fondée sur un vrai partenariat.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 juin 2010