Déclaration de M. Denis Kessler, vice-président délégué du MEDEF, sur les négociations sur les retraites, Paris le 10 février 2001.

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Circonstance : Négociations paritaires sur les retraites les 9 et 10 février 2001 à Paris

Texte intégral

Après neuf mois de réunions tout au long de l'année 2000 et un blocage en décembre dernier, la négociation sur les régimes de retraites complémentaires a débouché, au terme d'une nouvelle séance de négociations de 21 heures, sur un projet d'accord qui sera soumis à la signature de l'ensemble des organisations syndicales et des trois organisations d'employeurs en tout début de semaine. D'ores et déjà un certain nombre d'organisations syndicales et toutes les organisations d'employeurs (UPA, CGPME et MEDEF) ont fait savoir qu'elles portaient une appréciation positive sur ce texte.
Il s' agit tout d'abord de rassurer tous ceux qui sont aujourd'hui à la retraite. Ils n'ont aucune inquiétude à avoir, pas plus d'ailleurs que ceux qui partiront à la retraite à compter du 1er avril prochain et jusqu'à la fin de l'année 2002. Les partenaires sociaux ont en effet décidé de mettre en place un nouveau dispositif qui prendra en charge les coefficients d'abattement permettant un départ à la retraite à 60 ans dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui.
Ce projet d'accord est également un message très rassurant pour tous ceux qui prendront leur retraite au-delà de cette date. Les partenaires sociaux ont en effet défini les principes qu'ils considèrent fondamentaux pour pouvoir équilibrer les régimes de retraite français (garantir un niveau de pension et stabiliser les taux de cotisations pour les dix ans à venir, et privilégier la variable de la durée de cotisation). Ils font en ce sens des recommandations au législateur et aux Pouvoirs publics afin qu'ils réforment l'ensemble de notre système de retraite et notamment le régime de base de la Sécurité sociale.
Les Partenaires sociaux suggèrent également que des dispositions soient prises pour permettre à ceux qui ont commencé à travailler très tôt et qui ont exercé des métiers pénibles de pouvoir partir plus tôt que les autres salariés.
Nous espérons que les Pouvoirs publics sauront entreprendre la réforme indispensable pour pouvoir garantir l'avenir de nos régimes de retraite. C'est nécessaire, et cela devient urgent. Tous les autres pays européens ont d'ores et déjà entrepris ou décidé ce type de réforme.
Avec ce nouveau projet d'accord, les partenaires sociaux ont démontré une fois encore leur capacité à trouver des solutions même sur des dossiers difficiles et complexes.
Au nom de l'ensemble des employeurs, CGPME, UPA et MEDEF, nous nous réjouissons de voir que la Refondation sociale continue. C'est désormais le troisième accord de rénovation en profondeur de nos systèmes sociaux sur des sujets qui intéressent tout particulièrement les Français : l'assurance chômage, la santé au travail et aujourd'hui les retraites complémentaires.
(Source http://www.medef.fr, le 23 février 2001).