Texte intégral
Monseigneur le Prince de Galles,
Madame la Gouverneure Générale d'Australie,
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Maire,
Aujourd'hui, la France vient s'incliner devant la tombe des soldats australiens et britanniques tombés en 1916 lors de la bataille de Fromelles.
Leurs corps reposaient, sans distinction de nom ni de grade, dans cette terre du Nord, où le sang et les larmes des hommes ont coulé tant et tant de fois au cours de l'histoire.
C'est un geste sacré que nous accomplissons aujourd'hui.
C'est le geste le plus ancien de l'histoire humaine.
Nous sommes les fils et nous portons en terre nos pères.
Nous sommes les fils et nous venons pleurer sur leur mémoire.
Nos larmes s'appellent sincérité, respect, gratitude.
Ils étaient venus de loin. Ils avaient traversé des mers et des océans pour combattre et mourir sur une terre inconnue.
Ils avaient vingt ans à peine, l'âge qui appelle tout être à la vie, l'âge où l'on pense simplement à vivre et à aimer.
Ils avaient tout quitté, laissant derrière eux les paysages qui les avaient vu naître, leurs parents, leurs amis, leur vie.
Ils se sont battus comme des héros. Ils sont morts comme des hommes, les armes à la main.
Et lorsqu'ils rendirent leur dernier souffle, leur dernière pensée vola vers leur peuple qu'ils servirent jusqu'au sacrifice suprême.
Ici, à Fromelles, ces hommes furent l'honneur de la Grande-Bretagne et de l'Australie.
Ils montrèrent au reste du monde que leur nation était celle du courage, du devoir et de la liberté.
Ils montrèrent au reste du monde que leur nation, Grande-Bretagne et Australie, était la nation des hommes libres.
Jamais la France n'oubliera le sacrifice de ces hommes-là.
Jamais la France n'oubliera qu'aux heures tragiques de l'histoire, Britanniques et Australiens sont venus lui prêter main-forte et la défendre.
Ce fut le cas lors de la Première Guerre mondiale et, vingt ans après, lors de la Seconde.
La fraternité, née dans les armes et dans le sang des soldats, ne s'effacera jamais.
Et si, parfois, il nous arrivait d'oublier cela, alors il nous suffirait de tourner notre regard vers Fromelles pour nous souvenir de l'essentiel.
Vous qui, demain, passerez devant la tombe de ces soldats, souvenez-vous de leur sacrifice. Souvenez-vous de leur jeunesse comme de leur courage. Souvenez-vous qu'ils étaient des hommes libres et qu'ils avaient choisi de vivre debout.
Honorez leur mémoire comme nous l'honorons.
Aujourd'hui, la terre de France devient pour ces soldats l'ultime tombeau.
Et notre nation toute entière veille sur eux, comme une mère le ferait pour ses propres enfants.
Une mère triste, une mère aimante, une mère reconnaissante.
Vive l'Australie !
Vive la Grande-Bretagne !
Vive la France !
Source http://www.defense.gouv.fr, le 21 juillet 2010
Madame la Gouverneure Générale d'Australie,
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Maire,
Aujourd'hui, la France vient s'incliner devant la tombe des soldats australiens et britanniques tombés en 1916 lors de la bataille de Fromelles.
Leurs corps reposaient, sans distinction de nom ni de grade, dans cette terre du Nord, où le sang et les larmes des hommes ont coulé tant et tant de fois au cours de l'histoire.
C'est un geste sacré que nous accomplissons aujourd'hui.
C'est le geste le plus ancien de l'histoire humaine.
Nous sommes les fils et nous portons en terre nos pères.
Nous sommes les fils et nous venons pleurer sur leur mémoire.
Nos larmes s'appellent sincérité, respect, gratitude.
Ils étaient venus de loin. Ils avaient traversé des mers et des océans pour combattre et mourir sur une terre inconnue.
Ils avaient vingt ans à peine, l'âge qui appelle tout être à la vie, l'âge où l'on pense simplement à vivre et à aimer.
Ils avaient tout quitté, laissant derrière eux les paysages qui les avaient vu naître, leurs parents, leurs amis, leur vie.
Ils se sont battus comme des héros. Ils sont morts comme des hommes, les armes à la main.
Et lorsqu'ils rendirent leur dernier souffle, leur dernière pensée vola vers leur peuple qu'ils servirent jusqu'au sacrifice suprême.
Ici, à Fromelles, ces hommes furent l'honneur de la Grande-Bretagne et de l'Australie.
Ils montrèrent au reste du monde que leur nation était celle du courage, du devoir et de la liberté.
Ils montrèrent au reste du monde que leur nation, Grande-Bretagne et Australie, était la nation des hommes libres.
Jamais la France n'oubliera le sacrifice de ces hommes-là.
Jamais la France n'oubliera qu'aux heures tragiques de l'histoire, Britanniques et Australiens sont venus lui prêter main-forte et la défendre.
Ce fut le cas lors de la Première Guerre mondiale et, vingt ans après, lors de la Seconde.
La fraternité, née dans les armes et dans le sang des soldats, ne s'effacera jamais.
Et si, parfois, il nous arrivait d'oublier cela, alors il nous suffirait de tourner notre regard vers Fromelles pour nous souvenir de l'essentiel.
Vous qui, demain, passerez devant la tombe de ces soldats, souvenez-vous de leur sacrifice. Souvenez-vous de leur jeunesse comme de leur courage. Souvenez-vous qu'ils étaient des hommes libres et qu'ils avaient choisi de vivre debout.
Honorez leur mémoire comme nous l'honorons.
Aujourd'hui, la terre de France devient pour ces soldats l'ultime tombeau.
Et notre nation toute entière veille sur eux, comme une mère le ferait pour ses propres enfants.
Une mère triste, une mère aimante, une mère reconnaissante.
Vive l'Australie !
Vive la Grande-Bretagne !
Vive la France !
Source http://www.defense.gouv.fr, le 21 juillet 2010