Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
La Fédération nationale André Maginot a choisi de tenir, cette année, son Congrès national ici, au Futuroscope de Poitiers. Et tous nous avons vu, dans ce choix, un beau et grand symbole.
Poitiers, c'est, avant toute chose, le nom d'une ville qui a joué, bien des fois, un rôle éminent dans l'histoire de France. C'est le nom de trois batailles qui ont modelé le cours de notre destin : la victoire de Clovis en l'an 507 qui a agrandi le pays jusqu'aux Pyrénées, celle de Charles Martel en 732 qui a repoussé l'offensive des Maures et la défaite des troupes de Jean Le Bon contre celles du Prince Noir en 1356, qui força les Français à battre une nouvelle monnaie, le franc, pour payer la rançon de leur roi capturé.
Ce ne sont pas des batailles très récentes. Mais la France n'est pas née d'hier : l'histoire de notre pays nous apprend le sens de la durée et l'épaisseur du temps. Il y a les événements éphémères, l'actualité qui vient et s'en va aussitôt qu'elle a paru. Et il y a les choses qui ne passent pas, qui prennent place dans notre mémoire nationale et font ce que nous sommes.
Vous le savez bien à la Fédération André Maginot, dynamique doyenne du monde associatif combattant, depuis 1888, où le capitaine en retraite Jérôme SEMERIVA créa à Marseille une union fraternelle d'anciens combattants mutilés de la guerre de Crimée, de 1870 et des expéditions coloniales.
Poitiers, c'est aussi le Futuroscope dans lequel, Monsieur le Président, vous me faites l'honneur de m'accueillir aujourd'hui. C'est un lieu tourné vers l'avenir, explorant le champ des innombrables possibles que le futur offre à nous.
Notre place, à chacun d'entre nous, se tient là : entre le passé et l'avenir, entre l'histoire et les promesses du futur. C'est cela qu'on appelle le destin de la France.
Dans ce destin collectif, qui appelle chaque génération de Français à prendre en main l'avenir du pays tout en veillant à transmettre sa longue histoire sans jamais l'interrompre, la mémoire combattante joue un rôle essentiel.
C'est un rôle exemplaire : les anciens combattants apprennent aux générations qui les suivent les valeurs fondamentales sans lesquelles notre pays ne serait pas lui-même. Le courage, la volonté, la fraternité, le sens du devoir : nous avons besoin en temps de guerre. Nous ne pouvons pas nous en priver en temps de paix.
Et je veux saluer d'emblée, avec force, l'engagement citoyen de votre fédération pour la préservation de la mémoire combattante et la transmission des valeurs de la Républiques aux plus jeunes. Je citerais deux actions emblématiques : le prix annuel de la mémoire et du civisme André Maginot et l'engagement de votre Fédération dans la Fondation pour la mémoire de la Guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, que j'installerai, avec vous, Monsieur le Président, Cher Maurice GAMBERT, le 19 octobre prochain aux Invalides, en compagnie des présidents des « Gueules Cassées », du Souvenir Français et de Monsieur Claude BEBEAR..
Le monde combattant et votre Fédération en particulier, montrent, à chaque instant, qu'au cours de l'histoire les générations se sont succédées les unes aux autres, portant les armes, servant les couleurs, défendant le pays, et se transmettant au fil du temps un même idéal.
Entre les vétérans de la Grande Guerre et nos soldats envoyés aujourd'hui en opérations extérieures, les générations du feu n'ont pas les mêmes missions. Mais elles participent au même destin.
C'est la raison pour laquelle nous allons, dans les semaines qui viennent, permettre que soit octroyée la carte d'ancien combattant aux vétérans de la quatrième génération du feu selon des critères adaptés à la réalité des engagements militaires de notre temps. Le projet de décret a été validé par le Conseil d'Etat il y a deux jours. Il prend en compte la spécificité des opérations effectuées par nos hommes aujourd'hui dans le monde et reconnaît les risques encourus comme les sacrifices consentis.
C'est une décision importante pour le monde combattant. Car ces hommes, qui servent notre drapeau, au Liban, en Afghanistan et partout dans le monde où la présence française est requise, ces hommes sont la relève du monde combattant. Demain, lorsque leurs aînés n'y seront plus, c'est à eux qu'il reviendra de porter la flamme et de continuer votre oeuvre collective.
Les générations du feu se succèdent. Elles ne se ressemblent pas. Mais elles perpétuent le même souvenir, portent la même mémoire, transmettent les mêmes valeurs.
Là encore, cher président, nos vues et les vôtres se rejoignent. Votre Fédération accueille déjà très largement des associations représentatives de la nouvelle génération du feu et s'apprête à en accueillir, je crois, une nouvelle, forte déjà de 15 000 adhésions. Nous l'avons tous compris, l'avenir du monde combattant réside dans la capacité ou non de ses associations à accueillir une relève.
Dans la motion de synthèse soumise au vote de votre Congrès annuel, vous m'interrogez sur un certain nombre de points importants. Je souhaite vous apporter, sans être trop long quelques réponses précises.
Sur les demandes au fond je crois que notre action rejoint vos principales préoccupations :
- Oui, nous donnons à l'ONAC et à son réseau départemental qui demeure, les moyens d'être le pivot de la réforme du service de proximité rendu aux anciens combattants, la subvention à l'office augmentera encore de 8 % en 2011. La réforme renforce l'ONAC et apporte la garantie de sa pérennité puisqu'il devient l'acteur central du dispositif et le guichet unique du monde combattant.
- Oui, nous avons répondu au voeu d'une décristallisation complète des pensions de retraite versées aux anciens combattants et anciens militaires de l'armée française issus de pays placés autrefois sous la souveraineté de la France. 10 000 anciens « tirailleurs », 20 000 ayants droits vont voir leur pension de retraite alignée sur celles de nos nationaux, sachant que les retraites du combattant et les pensions militaires d'invalidité avaient déjà été décristallisées en 2007. J'ai rédigé un article du projet de loi de finances pour 2011 qui prévoit la mise en oeuvre de cette décristallisation totale au
1er janvier 2011.
- Oui, nous réactualisons les conditions d'attribution de la carte du combattant pour les OPEX, c'est le décret dont je vous parlais à l'instant
- Oui, le dispositif législatif et réglementaire permettant la prise en compte des conséquences des essais nucléaires est désormais pris, et le comité d'indemnisation, installé, commence à examiner les dossiers qui lui sont transmis
Sur les sujets de nomenclature budgétaire, puisqu'ils vous intéressent, je crois, Monsieur le Président, que les choses sont simples. Le budget consacré à la réparation et à la solidarité, c'est le programme 169 qui pèse plus de 3 milliards d'euros et le budget consacré à la mémoire et au lien entre l'Armée et la Nation, c'est le 167, qui pèse environ 130 millions d'euros. Le budget 2011 sera d'ailleurs parfaitement clair sur ce partage des rôles, puisque les actions du 169 qui traitaient de l'entretien des nécropoles rejoignent le 167. Donc, tout ce qui est « droits des anciens combattants », c'est-à-dire la réparation et la solidarité, est inscrit au programme 169 et tout ce qui concerne la politique de mémoire et le lien Armée-nation, dont la Journée Défense-Citoyenneté, c'est le 167 avec deux actions distinctes, l'une pour la politique de mémoire, tournée vers le grand public et les jeunes, l'autre pour la lien armée-nation avec la Journée défense citoyenneté. Je peux vous rassurer, chaque ligne est claire et distincte des autres.
Les temps changent, le monde évolue, les enjeux ne sont plus les mêmes qu'au temps où André Maginot accédait, pour la première fois, à ce ministère. Mais l'essentiel demeure : nous veillons à entretenir et à transmettre l'esprit de défense dans notre pays.
Plus que jamais, le secrétaire d'Etat à la défense et aux Anciens combattant est le ministre du lien : lien entre les générations d'Anciens combattant, entre les Anciens combattants, l'Armée, et la Nation.
A ce titre, je vais relayer auprès de mon collègue, ministre du budget, la préoccupation que vous avez exprimé sur l'application d'une mesure fiscale nouvelle, prise en 2009, qui serait, si j'ai bien compris, la conséquence indirecte et imprévue de la décision de fiscaliser les dividendes perçus par les fonds de pensions étrangers.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Servir la France, garantir la solidarité à ceux qui ont combattu sous le drapeau tricolore, transmettre la mémoire combattante et ses valeurs, c'est ce qui nous réunit et nous mobilise. Chacun à notre place, chacun dans notre rôle, nous saurons une nouvelle fois faire face aux défis qui se présentent à nous dans un monde et dans un pays qui font face aux conséquences économiques, sociales, financières et morales d'une crise mondiale inédite.
Je sais que nous y parviendrons car je connais l'engagement de la Fédération nationale André Maginot et la qualité de ceux qui s'y investissent.
Je voudrais, aujourd'hui, tout particulièrement, adresser à Maurice Gambert, votre président fédéral, mes félicitations et mes voeux de succès dans les missions qui lui sont à nouveau confiées à la tête de la Fédération Maginot. Je sais qu'avec lui, avec sa connaissance des dossiers et des hommes, sa détermination et sa volonté, le ministère dont j'ai aujourd'hui la charge conserve un partenaire d'une grande qualité.
Vive la Fédération Maginot !
Vive la France !
Source http://www.defense.gouv.fr, le 24 septembre 2010
Mesdames, Messieurs,
La Fédération nationale André Maginot a choisi de tenir, cette année, son Congrès national ici, au Futuroscope de Poitiers. Et tous nous avons vu, dans ce choix, un beau et grand symbole.
Poitiers, c'est, avant toute chose, le nom d'une ville qui a joué, bien des fois, un rôle éminent dans l'histoire de France. C'est le nom de trois batailles qui ont modelé le cours de notre destin : la victoire de Clovis en l'an 507 qui a agrandi le pays jusqu'aux Pyrénées, celle de Charles Martel en 732 qui a repoussé l'offensive des Maures et la défaite des troupes de Jean Le Bon contre celles du Prince Noir en 1356, qui força les Français à battre une nouvelle monnaie, le franc, pour payer la rançon de leur roi capturé.
Ce ne sont pas des batailles très récentes. Mais la France n'est pas née d'hier : l'histoire de notre pays nous apprend le sens de la durée et l'épaisseur du temps. Il y a les événements éphémères, l'actualité qui vient et s'en va aussitôt qu'elle a paru. Et il y a les choses qui ne passent pas, qui prennent place dans notre mémoire nationale et font ce que nous sommes.
Vous le savez bien à la Fédération André Maginot, dynamique doyenne du monde associatif combattant, depuis 1888, où le capitaine en retraite Jérôme SEMERIVA créa à Marseille une union fraternelle d'anciens combattants mutilés de la guerre de Crimée, de 1870 et des expéditions coloniales.
Poitiers, c'est aussi le Futuroscope dans lequel, Monsieur le Président, vous me faites l'honneur de m'accueillir aujourd'hui. C'est un lieu tourné vers l'avenir, explorant le champ des innombrables possibles que le futur offre à nous.
Notre place, à chacun d'entre nous, se tient là : entre le passé et l'avenir, entre l'histoire et les promesses du futur. C'est cela qu'on appelle le destin de la France.
Dans ce destin collectif, qui appelle chaque génération de Français à prendre en main l'avenir du pays tout en veillant à transmettre sa longue histoire sans jamais l'interrompre, la mémoire combattante joue un rôle essentiel.
C'est un rôle exemplaire : les anciens combattants apprennent aux générations qui les suivent les valeurs fondamentales sans lesquelles notre pays ne serait pas lui-même. Le courage, la volonté, la fraternité, le sens du devoir : nous avons besoin en temps de guerre. Nous ne pouvons pas nous en priver en temps de paix.
Et je veux saluer d'emblée, avec force, l'engagement citoyen de votre fédération pour la préservation de la mémoire combattante et la transmission des valeurs de la Républiques aux plus jeunes. Je citerais deux actions emblématiques : le prix annuel de la mémoire et du civisme André Maginot et l'engagement de votre Fédération dans la Fondation pour la mémoire de la Guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, que j'installerai, avec vous, Monsieur le Président, Cher Maurice GAMBERT, le 19 octobre prochain aux Invalides, en compagnie des présidents des « Gueules Cassées », du Souvenir Français et de Monsieur Claude BEBEAR..
Le monde combattant et votre Fédération en particulier, montrent, à chaque instant, qu'au cours de l'histoire les générations se sont succédées les unes aux autres, portant les armes, servant les couleurs, défendant le pays, et se transmettant au fil du temps un même idéal.
Entre les vétérans de la Grande Guerre et nos soldats envoyés aujourd'hui en opérations extérieures, les générations du feu n'ont pas les mêmes missions. Mais elles participent au même destin.
C'est la raison pour laquelle nous allons, dans les semaines qui viennent, permettre que soit octroyée la carte d'ancien combattant aux vétérans de la quatrième génération du feu selon des critères adaptés à la réalité des engagements militaires de notre temps. Le projet de décret a été validé par le Conseil d'Etat il y a deux jours. Il prend en compte la spécificité des opérations effectuées par nos hommes aujourd'hui dans le monde et reconnaît les risques encourus comme les sacrifices consentis.
C'est une décision importante pour le monde combattant. Car ces hommes, qui servent notre drapeau, au Liban, en Afghanistan et partout dans le monde où la présence française est requise, ces hommes sont la relève du monde combattant. Demain, lorsque leurs aînés n'y seront plus, c'est à eux qu'il reviendra de porter la flamme et de continuer votre oeuvre collective.
Les générations du feu se succèdent. Elles ne se ressemblent pas. Mais elles perpétuent le même souvenir, portent la même mémoire, transmettent les mêmes valeurs.
Là encore, cher président, nos vues et les vôtres se rejoignent. Votre Fédération accueille déjà très largement des associations représentatives de la nouvelle génération du feu et s'apprête à en accueillir, je crois, une nouvelle, forte déjà de 15 000 adhésions. Nous l'avons tous compris, l'avenir du monde combattant réside dans la capacité ou non de ses associations à accueillir une relève.
Dans la motion de synthèse soumise au vote de votre Congrès annuel, vous m'interrogez sur un certain nombre de points importants. Je souhaite vous apporter, sans être trop long quelques réponses précises.
Sur les demandes au fond je crois que notre action rejoint vos principales préoccupations :
- Oui, nous donnons à l'ONAC et à son réseau départemental qui demeure, les moyens d'être le pivot de la réforme du service de proximité rendu aux anciens combattants, la subvention à l'office augmentera encore de 8 % en 2011. La réforme renforce l'ONAC et apporte la garantie de sa pérennité puisqu'il devient l'acteur central du dispositif et le guichet unique du monde combattant.
- Oui, nous avons répondu au voeu d'une décristallisation complète des pensions de retraite versées aux anciens combattants et anciens militaires de l'armée française issus de pays placés autrefois sous la souveraineté de la France. 10 000 anciens « tirailleurs », 20 000 ayants droits vont voir leur pension de retraite alignée sur celles de nos nationaux, sachant que les retraites du combattant et les pensions militaires d'invalidité avaient déjà été décristallisées en 2007. J'ai rédigé un article du projet de loi de finances pour 2011 qui prévoit la mise en oeuvre de cette décristallisation totale au
1er janvier 2011.
- Oui, nous réactualisons les conditions d'attribution de la carte du combattant pour les OPEX, c'est le décret dont je vous parlais à l'instant
- Oui, le dispositif législatif et réglementaire permettant la prise en compte des conséquences des essais nucléaires est désormais pris, et le comité d'indemnisation, installé, commence à examiner les dossiers qui lui sont transmis
Sur les sujets de nomenclature budgétaire, puisqu'ils vous intéressent, je crois, Monsieur le Président, que les choses sont simples. Le budget consacré à la réparation et à la solidarité, c'est le programme 169 qui pèse plus de 3 milliards d'euros et le budget consacré à la mémoire et au lien entre l'Armée et la Nation, c'est le 167, qui pèse environ 130 millions d'euros. Le budget 2011 sera d'ailleurs parfaitement clair sur ce partage des rôles, puisque les actions du 169 qui traitaient de l'entretien des nécropoles rejoignent le 167. Donc, tout ce qui est « droits des anciens combattants », c'est-à-dire la réparation et la solidarité, est inscrit au programme 169 et tout ce qui concerne la politique de mémoire et le lien Armée-nation, dont la Journée Défense-Citoyenneté, c'est le 167 avec deux actions distinctes, l'une pour la politique de mémoire, tournée vers le grand public et les jeunes, l'autre pour la lien armée-nation avec la Journée défense citoyenneté. Je peux vous rassurer, chaque ligne est claire et distincte des autres.
Les temps changent, le monde évolue, les enjeux ne sont plus les mêmes qu'au temps où André Maginot accédait, pour la première fois, à ce ministère. Mais l'essentiel demeure : nous veillons à entretenir et à transmettre l'esprit de défense dans notre pays.
Plus que jamais, le secrétaire d'Etat à la défense et aux Anciens combattant est le ministre du lien : lien entre les générations d'Anciens combattant, entre les Anciens combattants, l'Armée, et la Nation.
A ce titre, je vais relayer auprès de mon collègue, ministre du budget, la préoccupation que vous avez exprimé sur l'application d'une mesure fiscale nouvelle, prise en 2009, qui serait, si j'ai bien compris, la conséquence indirecte et imprévue de la décision de fiscaliser les dividendes perçus par les fonds de pensions étrangers.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Servir la France, garantir la solidarité à ceux qui ont combattu sous le drapeau tricolore, transmettre la mémoire combattante et ses valeurs, c'est ce qui nous réunit et nous mobilise. Chacun à notre place, chacun dans notre rôle, nous saurons une nouvelle fois faire face aux défis qui se présentent à nous dans un monde et dans un pays qui font face aux conséquences économiques, sociales, financières et morales d'une crise mondiale inédite.
Je sais que nous y parviendrons car je connais l'engagement de la Fédération nationale André Maginot et la qualité de ceux qui s'y investissent.
Je voudrais, aujourd'hui, tout particulièrement, adresser à Maurice Gambert, votre président fédéral, mes félicitations et mes voeux de succès dans les missions qui lui sont à nouveau confiées à la tête de la Fédération Maginot. Je sais qu'avec lui, avec sa connaissance des dossiers et des hommes, sa détermination et sa volonté, le ministère dont j'ai aujourd'hui la charge conserve un partenaire d'une grande qualité.
Vive la Fédération Maginot !
Vive la France !
Source http://www.defense.gouv.fr, le 24 septembre 2010