Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la réalisation de l'Institut français d'Ankara en Turquie, Ankara le 12 octobre 2010.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner en Turquie les 11 et 12 octobre 2010 : inauguration de l'Institut français d'Ankara le 12 octobre 2010

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs
Mesdames et Messieurs les Personnalités,
Et vous Chers Amis,
Je vais être extrêmement court parce que le ministre turc, M. Egemen Ba???, doit se rendre au Parlement et qu'il sera l'occasion de remercier un peu plus tard les personnes qui méritent d'être remerciées pour cette belle réalisation, pour cet Institut français.
Egemen a dit des choses très justes. Il a dit que quand on a affaire à certaines notions de la culture cela permettait de rester français, et que quand on avait une certaine notion de la rigidité cela permettait aussi de rester français. J'ai trouvé que ces deux caractéristiques se complétaient parfois très bien, parfois très mal. Et je remercie mon ami d'avoir été si franc avec cette appréciation du français en général et des Français en particulier.
Cet Institut est le premier Institut français que j'inaugure, certes, mais que je visite aussi. Il y a eu des centres culturels français avant, bien entendu, mais c'est le premier et c'est le premier très beau, très bien fait, très moderne. C'est aussi le résultat de cette loi que j'ai fait voter il y a quelques semaines, et dont les décrets paraîtront dans quinze jours sur l'Agence culturelle de la France. Il a fallu deux ans et demi : c'était difficile, c'était long. Nous aurons enfin, à partir d'aujourd'hui, de quoi rivaliser avec l'Institut Goethe, avec l'Institut Cervantès, avec l'Institut Confucius et avec le British Council.
Il y a quelques jours nous avons signé une convention, pour la première fois, avec les Alliances françaises. Le ministère des Affaires étrangères et européennes et les Alliances françaises ont conclu de travailler ensemble - alors qu'ils n'ont pas le même statut, vous le savez - sous l'autorité de l'ambassadeur de France. Près de 1.000 Alliances françaises et d'Instituts français ensemble : c'est le premier réseau culturel mondial.
Je voudrais libérer le ministre Ba???. Il m'a fait la grande amitié d'être là. J'insiste car si les Français et les Turcs s'entendent de la même façon que nous nous entendons tous les deux, je vous assure que nous irons ensemble très bien. Je dis cela sans plaisanter, je sais que rien n'est plus complémentaire que le peuple turc et le peuple français pour travailler et lutter ensemble dans le monde contre un certain nombre de vicissitudes très précises. Je voudrais le remercier de son accueil, d'être venu alors qu'il est attendu au Parlement pour un débat sur l'Irak. Je sais combien c'est important pour nous tous, pas seulement pour la Turquie - l'Irak, le sunnisme et le chiisme -, mais pour l'ensemble de la région. Avant qu'il ne parte nous allons dévoiler la plaque.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 octobre 2010