Déclaration de M. Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur l'accord militaire franco-britannique, à l'Assemblée nationale le 2 novembre 2010.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 2 novembre 2010

Texte intégral


Monsieur le Député, après le Premier ministre, je voudrais souligner la portée historique de l'accord conclu aujourd'hui à Londres entre le président de la République et le Premier ministre britannique.
Le nouveau Traité de défense et de sécurité prévoit plusieurs avancées fondamentales.
Premièrement, il met en place une force expéditionnaire commune, capable d'agir dans différents scénarios, y compris à l'occasion de conflits de haute intensité. Elle sera utilisée soit dans le cadre d'opérations bilatérales, soit au service de l'Union européenne, de l'OTAN ou des Nations unies.
Deuxièmement, d'ici à 2020, nos deux pays disposeront d'une flotte aéronavale intégrée, dotée de deux porte-avions, avec des avions français et britanniques capables d'opérer à partir des deux plates-formes. Je rappelle que les Etats-Unis ont onze porte-avions, la Russie un seul.
Troisièmement, des programmes majeurs vont être lancés en coopération, y compris, bien sûr, dans le domaine des missiles, des drones, des installations et, plus généralement, en matière de haute technologie.
Enfin - le plus important a été rappelé par le Premier ministre -, une coopération militaire sans précédent va permettre à la France et au Royaume-Uni, dans le respect de l'indépendance de leurs politiques de dissuasion, de tester l'état de fonctionnement de leurs équipements de dissuasion, notamment de leurs ogives.
En conclusion, j'aimerais rappeler que la France et le Royaume-Uni représentent 50 % de l'effort de défense de l'Europe, deux tiers de l'effort de recherche et de développement. Nos deux pays constituent une force commune, au service de l'Europe.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 novembre 2010