Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur les élections en Birmanie, Paris le 7 novembre 2010.

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Circonstance : Réponse de Bernard Kouchner à une question d'actualité à l'Assemblée nationale à Paris le 7 novembre 2010

Texte intégral

Ces élections étaient les premières depuis celles qui, il y a vingt ans, avaient été remportées par Aung San Suu Kyi et son parti, la Ligue nationale pour la démocratie. Depuis des mois, la France n'a cessé d'exhorter la junte à redonner au peuple birman la maîtrise de son destin à l'occasion de cette élection.
Ces élections n'ont cependant été ni libres ni pluralistes :
- plus de deux mille personnes, parmi lesquelles Aung San Suu Kyi, sont toujours maintenues en détention pour leurs convictions politiques ;
- la LND et plusieurs partis représentant des minorités ont été mis à l'écart ;
- tout au long du processus électoral, les droits de l'opposition n'ont pas été respectés sous l'effet d'une volonté manifeste de marginaliser certains partis ou certains candidats. Je le regrette, je le condamne.
La France continuera à soutenir la cause de tous les démocrates birmans. Elle se tient aux côtés d'Aung San Suu Kyi et de tous ceux que leurs convictions ont privé de liberté.
La France et ses partenaires de l'Union européenne réitèrent leur appel à la libération d'Aung San Suu Kyi et de l'ensemble des prisonniers politiques birmans.
J'exhorte les autorités birmanes à s'engager sincèrement sur la voie du dialogue avec l'ensemble de l'opposition, ainsi qu'avec les minorités, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour que la Birmanie retrouve la place qui lui revient dans la communauté internationale.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 novembre 2010