Texte intégral
R. Sicard.- Deux personnes ont été mises en garde à vue hier en Seine-Saint- Denis. Est-ce quil sagit dune affaire liée à une affaire terroriste ?
Oui, deux personnes ont été interpellées, deux frères.
Ce sont des Français ?
Oui. Ils ont été non seulement interpellés mais effectivement placés en garde à vue et ils ont été interpellés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation dun acte terroriste. Ce sont donc des présomptions qui sont des présomptions graves. Ils sont en ce moment même entendus, mais cela rappelle que les services, et notamment les services de renseignement, sont extrêmement attentifs, extrêmement vigilants. Vous citez ces deux cas mais il y en a dautres. Depuis par exemple le 1er janvier, il y a eu 87... 85 interpellations depuis le 1er janvier, et 27 dentre eux sont aujourdhui écroués.
Mais les deux personnes dont on parle, on sait quelles préparaient un attentat en France ?
Ça, cest précisément ce quils vont dire à loccasion de laudition pendant leur garde à vue qui pourra le démontrer ou pas. Mais il y a, encore une fois, une action très précise, très pointue et très complexe de la part des services de renseignement afin de lutter contre toutes les formes de préparation dactes terroristes.
Est-ce que vous considérez quaujourdhui il y a une montée de la menace terroriste en France ?
Incontestablement, il y a un faisceau dinformations qui nous conduisent à être particulièrement vigilants. Cela a débuté à la mi-octobre, avec des renseignements de services étrangers partenaires. Cela a été confirmé par les Américains, cela a été souligné par les services dArabie Saoudite, concernant des informations recueillies auprès dAl-Qaïda Péninsule Arabique, à côté de celles provenant dAl-Qaïda au Maghreb Islamique. Et puis il y a tous ces actes que vous connaissez, cest-à-dire toutes ces déclarations, cest-à-dire mercredi dernier des déclarations dO. Ben Laden qui ont été authentifiées.
Visant la France explicitement ?
Bien sûr, authentifiées à 99,99 %, donc on est maintenant sûrs que ce sont des déclarations effectivement dO. Ben Laden qui visaient, et vous avez raison, pour la première fois exclusivement notre pays. Et puis, il y a eu ensuite les colis piégés provenant du Yémen à destination des États-Unis. Je vous indique par exemple quun des colis a été désamorcé, un de ces colis piégés a été désamorcé seulement 17 minutes avant le moment de lexplosion prévue. Et puis, il y a eu dans un autre domaine les colis piégés, le colis piégé destiné au président de la République, adressé par un mouvement dultra gauche...
Mais il nétait pas lié au terrorisme dAl-Qaïda...
Non, mais il y a trois formes de terrorisme en réalité aujourdhui qui concernent notre pays. Il y a dabord le terrorisme provenant de lETA, le mouvement révolutionnaire séparatiste basque espagnol, et nous lui portons des coups très durs grâce à un partenariat avec les Espagnols extrêmement positif. Il y a, deuxième forme de terrorisme, cest ceux qui viennent de lultra gauche et notamment regardez ce qui sest passé à Athènes : un colis destiné au président de la République, et au total, il y avait douze colis qui étaient ainsi répartis à destination dun certain nombre de pays ou dinterlocuteurs. Et puis, il y a bien évidemment lislamisme radical qui est une menace forte, réelle. Dailleurs vous avez observé que javais décidé en plein accord avec le président de la République, à lépoque, dès la mi-octobre, de lévoquer publiquement.
On vous la reproché, notamment à gauche...
Précisément, javais fait le choix dinformer sans alarmer car il ne sagissait pas de surestimer ni de...
On a dit que vous aviez affolé...
Précisément, jai informé sans alarmer. Il ne sagissait pas de sous-estimer ni de surestimer mais regardez ce qui sest passé. Je naurais rien dit, alors les Américains se sont exprimés trois, quatre jours après, cest-à-dire quil y avait deux solutions : soit les services français étaient incompétents - ce qui nest naturellement pas le cas -, soit il y avait de notre part une volonté de masquer. Ceux qui me lont reproché, aujourdhui on ne les entend plus parce que naturellement, dans un souci de transparence, dhonnêteté, il faut dire la vérité à nos compatriotes, encore une fois sans alarmer, mais avec le seul souci dinformer et nous avons bien fait. Aujourdhui, démonstration en est faite.
Le danger vient doù aujourdhui ? Principalement du Yémen ?
Alors, bien évidemment, le Yémen est un pays extrêmement sensible puisquon sait que dans cette partie du monde, il y a une poussée et une zone dimplantation dAl-Qaïda, donc une implantation islamique forte. Nous avons dailleurs agi, nous avons agi immédiatement. Nous sommes terriblement actifs grâce, encore une fois, aux services de renseignement, cest-à-dire aussi bien à la DGSE que la Direction centrale du renseignement intérieur qui dépend du ministère de lIntérieur. Donc la menace provient en partie du Yémen, pas seulement, et nous sommes extrêmement vigilants sur ce point.
Est-ce que la France est une cible privilégiée des terroristes ?
En tout cas, Al-Qaïda au Maghreb Islamique la dit à plusieurs reprises, son chef la dit à plusieurs reprises et ce qua dit O. Ben Laden le démontre. Mais encore une fois, il faut effectivement ne pas alarmer inutilement, nous sommes actifs, regardez comme nous avons été capables de prendre des décisions immédiates. Lorsquil y a eu ces colis piégés en provenance du Yémen, immédiatement la Direction générale daviation civile, dès samedi, a pris la décision dinterrompre le fret en provenance de ce pays. Nous avons décidé à loccasion dune réunion, autour du président de la République qui sest saisi personnellement de ce sujet si essentiel, nous avons décidé hier dun certain nombre de mesures complémentaires, notamment de faire plus attention au fret, de faire plus attention aux passagers.
Cest ce quon appelle le criblage des passagers. Ça va se traduire comment ?
Quest-ce que ça veut dire ? En réalité, il faut que nous puissions analyser plus en amont le profil des passagers et cest ce qui se fait déjà avec un certain nombre de pays. Nous souhaitons et nous avons décidé hier de le faire en partenariat avec les pays, avec les Etats concernés, afin de mieux cribler les passagers qui viennent sur notre territoire. Cest indispensable. Il ne sagit pas de le faire pour le monde entier, mais il y a un certain nombre de pays avec lesquels nous discutons qui sont des pays partenaires, des pays avec lesquels nous avons de bonnes relations, avec lesquels nous devons avoir davantage de renseignements sur les flux, aussi bien en termes de fret que de passagers. Vous le voyez, nous sommes extrêmement actifs et nous sommes extrêmement vigilants et nous sommes extrêmement mobilisés.
Est-ce que la vigilance doit saccentuer ? Aujourdhui, on est en plan Vigipirate rouge, il y a un plan Vigipirate écarlate. Est-ce quon va passer à ce plan Vigipirate écarlate ?
Nous sommes très concrètement dans un plan, dans le cadre du plan Vigipirate rouge renforcé. Ça signifie bien ce que les mots veulent dire, et cest-à-dire très concrètement que chaque jour, il y a 3.400 policiers et 980 gendarmes qui sont mobilisés sur ce sujet de la prévention du terrorisme.
Sur le plan politique, F. Fillon a annoncé hier quil souhaitait rester à Matignon. Est-ce que ça vous paraît une bonne idée ?
F. Fillon, de ce que jai compris, a dit quelque chose dessentiel, cest-à-dire quil y avait un mouvement dactions et de réformes qui avait été engagé. Et finalement dailleurs, cest ce qui se passe et à juste titre, il la souligné. On a engagé...
Mais il doit rester ou pas ?
Attendez. Depuis 2007, on a engagé un mouvement de réforme et chaque jour nous en avons des petites étapes qui sadditionnent les unes aux autres. Hier, par exemple, la commission mixte paritaire parlementaire a validé le projet de réforme territoriale : cest un changement considérable qui va alléger, simplifier, permettre de maîtriser mieux la dépense locale, daméliorer lefficacité de nos institutions. Tous les jours, il y a une action de réforme qui est engagée. Ce quinquennat de N. Sarkozy restera comme - il nest pas fini, il y a encore beaucoup de chemin, heureusement - mais restera comme un quinquennat de réformes, de changements, dadaptation de notre société. Et F. Fillon a parfaitement eu raison de souligner cette réalité.
Et est-ce quil doit rester ou pas ?
Ça, vous savez, le choix du Premier ministre, ce nest pas les sondages, ce ne sont pas les ministres, ce ne sont pas non plus dailleurs les parlementaires, ce ne sont pas les journalistes : cest un choix du président de la République. Et à mon avis, patientez encore un peu.
J.-F. Copé est candidat à la tête de lUMP. Vous le soutenez ?
Dabord, il faudrait que le poste soit vacant. Cest-à-dire quil est vacant si X. Bertrand le souhaite, et il est possible dailleurs que X. Bertrand le souhaite parce quil a eu à assumer les fonctions de secrétaire général dans un contexte extrêmement difficile. Maintenant, si vous minterrogez sur les qualités de J.-F. Copé, il a à la fois les qualités de compétence, dénergie, de talent, de détermination et denvie.
Un mot sur la pénurie dessence : elle est terminée ?
Elle est quasi terminée. Et dailleurs, jai décidé hier soir de mettre fin à la cellule interministérielle de crise qui se réunissait tous les jours, parfois dailleurs plusieurs fois par jour, et elle a parfaitement fonctionné, en liaison dailleurs avec les services de J.-L. Borloo, le ministre de lÉtat et de lÉcologie.
On a reproché à N. Sarkozy de surveiller certains journalistes. Vrai ? Faux ?
Écoutez, cest une plaisanterie. Vous savez, la Direction centrale du renseignement intérieur, ce nest pas la Stasi ou la KGB. Lobjectif de la DCRI, ce nest pas de suivre des journalistes mais dinterpeller les terroristes. Et surtout, il y a un élément qui na pas été noté, je ne comprends pas pourquoi dailleurs, cest que depuis octobre 2007, il y a une loi qui a été voulue par N. Sarkozy ; cest la première fois quun président de la République souhaite autant de transparence dans le fonctionnement de nos services de renseignement. Et cette loi de 2007 prévoit précisément quil y ait une délégation parlementaire sur le renseignement, composée à la fois de députés et sénateurs et qui rend chaque année un rapport public. Donc vous voyez, il y a un souci de transparence et il ny a pas de police politique dans notre pays, bien évidemment.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 5 novembre 2010
Oui, deux personnes ont été interpellées, deux frères.
Ce sont des Français ?
Oui. Ils ont été non seulement interpellés mais effectivement placés en garde à vue et ils ont été interpellés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation dun acte terroriste. Ce sont donc des présomptions qui sont des présomptions graves. Ils sont en ce moment même entendus, mais cela rappelle que les services, et notamment les services de renseignement, sont extrêmement attentifs, extrêmement vigilants. Vous citez ces deux cas mais il y en a dautres. Depuis par exemple le 1er janvier, il y a eu 87... 85 interpellations depuis le 1er janvier, et 27 dentre eux sont aujourdhui écroués.
Mais les deux personnes dont on parle, on sait quelles préparaient un attentat en France ?
Ça, cest précisément ce quils vont dire à loccasion de laudition pendant leur garde à vue qui pourra le démontrer ou pas. Mais il y a, encore une fois, une action très précise, très pointue et très complexe de la part des services de renseignement afin de lutter contre toutes les formes de préparation dactes terroristes.
Est-ce que vous considérez quaujourdhui il y a une montée de la menace terroriste en France ?
Incontestablement, il y a un faisceau dinformations qui nous conduisent à être particulièrement vigilants. Cela a débuté à la mi-octobre, avec des renseignements de services étrangers partenaires. Cela a été confirmé par les Américains, cela a été souligné par les services dArabie Saoudite, concernant des informations recueillies auprès dAl-Qaïda Péninsule Arabique, à côté de celles provenant dAl-Qaïda au Maghreb Islamique. Et puis il y a tous ces actes que vous connaissez, cest-à-dire toutes ces déclarations, cest-à-dire mercredi dernier des déclarations dO. Ben Laden qui ont été authentifiées.
Visant la France explicitement ?
Bien sûr, authentifiées à 99,99 %, donc on est maintenant sûrs que ce sont des déclarations effectivement dO. Ben Laden qui visaient, et vous avez raison, pour la première fois exclusivement notre pays. Et puis, il y a eu ensuite les colis piégés provenant du Yémen à destination des États-Unis. Je vous indique par exemple quun des colis a été désamorcé, un de ces colis piégés a été désamorcé seulement 17 minutes avant le moment de lexplosion prévue. Et puis, il y a eu dans un autre domaine les colis piégés, le colis piégé destiné au président de la République, adressé par un mouvement dultra gauche...
Mais il nétait pas lié au terrorisme dAl-Qaïda...
Non, mais il y a trois formes de terrorisme en réalité aujourdhui qui concernent notre pays. Il y a dabord le terrorisme provenant de lETA, le mouvement révolutionnaire séparatiste basque espagnol, et nous lui portons des coups très durs grâce à un partenariat avec les Espagnols extrêmement positif. Il y a, deuxième forme de terrorisme, cest ceux qui viennent de lultra gauche et notamment regardez ce qui sest passé à Athènes : un colis destiné au président de la République, et au total, il y avait douze colis qui étaient ainsi répartis à destination dun certain nombre de pays ou dinterlocuteurs. Et puis, il y a bien évidemment lislamisme radical qui est une menace forte, réelle. Dailleurs vous avez observé que javais décidé en plein accord avec le président de la République, à lépoque, dès la mi-octobre, de lévoquer publiquement.
On vous la reproché, notamment à gauche...
Précisément, javais fait le choix dinformer sans alarmer car il ne sagissait pas de surestimer ni de...
On a dit que vous aviez affolé...
Précisément, jai informé sans alarmer. Il ne sagissait pas de sous-estimer ni de surestimer mais regardez ce qui sest passé. Je naurais rien dit, alors les Américains se sont exprimés trois, quatre jours après, cest-à-dire quil y avait deux solutions : soit les services français étaient incompétents - ce qui nest naturellement pas le cas -, soit il y avait de notre part une volonté de masquer. Ceux qui me lont reproché, aujourdhui on ne les entend plus parce que naturellement, dans un souci de transparence, dhonnêteté, il faut dire la vérité à nos compatriotes, encore une fois sans alarmer, mais avec le seul souci dinformer et nous avons bien fait. Aujourdhui, démonstration en est faite.
Le danger vient doù aujourdhui ? Principalement du Yémen ?
Alors, bien évidemment, le Yémen est un pays extrêmement sensible puisquon sait que dans cette partie du monde, il y a une poussée et une zone dimplantation dAl-Qaïda, donc une implantation islamique forte. Nous avons dailleurs agi, nous avons agi immédiatement. Nous sommes terriblement actifs grâce, encore une fois, aux services de renseignement, cest-à-dire aussi bien à la DGSE que la Direction centrale du renseignement intérieur qui dépend du ministère de lIntérieur. Donc la menace provient en partie du Yémen, pas seulement, et nous sommes extrêmement vigilants sur ce point.
Est-ce que la France est une cible privilégiée des terroristes ?
En tout cas, Al-Qaïda au Maghreb Islamique la dit à plusieurs reprises, son chef la dit à plusieurs reprises et ce qua dit O. Ben Laden le démontre. Mais encore une fois, il faut effectivement ne pas alarmer inutilement, nous sommes actifs, regardez comme nous avons été capables de prendre des décisions immédiates. Lorsquil y a eu ces colis piégés en provenance du Yémen, immédiatement la Direction générale daviation civile, dès samedi, a pris la décision dinterrompre le fret en provenance de ce pays. Nous avons décidé à loccasion dune réunion, autour du président de la République qui sest saisi personnellement de ce sujet si essentiel, nous avons décidé hier dun certain nombre de mesures complémentaires, notamment de faire plus attention au fret, de faire plus attention aux passagers.
Cest ce quon appelle le criblage des passagers. Ça va se traduire comment ?
Quest-ce que ça veut dire ? En réalité, il faut que nous puissions analyser plus en amont le profil des passagers et cest ce qui se fait déjà avec un certain nombre de pays. Nous souhaitons et nous avons décidé hier de le faire en partenariat avec les pays, avec les Etats concernés, afin de mieux cribler les passagers qui viennent sur notre territoire. Cest indispensable. Il ne sagit pas de le faire pour le monde entier, mais il y a un certain nombre de pays avec lesquels nous discutons qui sont des pays partenaires, des pays avec lesquels nous avons de bonnes relations, avec lesquels nous devons avoir davantage de renseignements sur les flux, aussi bien en termes de fret que de passagers. Vous le voyez, nous sommes extrêmement actifs et nous sommes extrêmement vigilants et nous sommes extrêmement mobilisés.
Est-ce que la vigilance doit saccentuer ? Aujourdhui, on est en plan Vigipirate rouge, il y a un plan Vigipirate écarlate. Est-ce quon va passer à ce plan Vigipirate écarlate ?
Nous sommes très concrètement dans un plan, dans le cadre du plan Vigipirate rouge renforcé. Ça signifie bien ce que les mots veulent dire, et cest-à-dire très concrètement que chaque jour, il y a 3.400 policiers et 980 gendarmes qui sont mobilisés sur ce sujet de la prévention du terrorisme.
Sur le plan politique, F. Fillon a annoncé hier quil souhaitait rester à Matignon. Est-ce que ça vous paraît une bonne idée ?
F. Fillon, de ce que jai compris, a dit quelque chose dessentiel, cest-à-dire quil y avait un mouvement dactions et de réformes qui avait été engagé. Et finalement dailleurs, cest ce qui se passe et à juste titre, il la souligné. On a engagé...
Mais il doit rester ou pas ?
Attendez. Depuis 2007, on a engagé un mouvement de réforme et chaque jour nous en avons des petites étapes qui sadditionnent les unes aux autres. Hier, par exemple, la commission mixte paritaire parlementaire a validé le projet de réforme territoriale : cest un changement considérable qui va alléger, simplifier, permettre de maîtriser mieux la dépense locale, daméliorer lefficacité de nos institutions. Tous les jours, il y a une action de réforme qui est engagée. Ce quinquennat de N. Sarkozy restera comme - il nest pas fini, il y a encore beaucoup de chemin, heureusement - mais restera comme un quinquennat de réformes, de changements, dadaptation de notre société. Et F. Fillon a parfaitement eu raison de souligner cette réalité.
Et est-ce quil doit rester ou pas ?
Ça, vous savez, le choix du Premier ministre, ce nest pas les sondages, ce ne sont pas les ministres, ce ne sont pas non plus dailleurs les parlementaires, ce ne sont pas les journalistes : cest un choix du président de la République. Et à mon avis, patientez encore un peu.
J.-F. Copé est candidat à la tête de lUMP. Vous le soutenez ?
Dabord, il faudrait que le poste soit vacant. Cest-à-dire quil est vacant si X. Bertrand le souhaite, et il est possible dailleurs que X. Bertrand le souhaite parce quil a eu à assumer les fonctions de secrétaire général dans un contexte extrêmement difficile. Maintenant, si vous minterrogez sur les qualités de J.-F. Copé, il a à la fois les qualités de compétence, dénergie, de talent, de détermination et denvie.
Un mot sur la pénurie dessence : elle est terminée ?
Elle est quasi terminée. Et dailleurs, jai décidé hier soir de mettre fin à la cellule interministérielle de crise qui se réunissait tous les jours, parfois dailleurs plusieurs fois par jour, et elle a parfaitement fonctionné, en liaison dailleurs avec les services de J.-L. Borloo, le ministre de lÉtat et de lÉcologie.
On a reproché à N. Sarkozy de surveiller certains journalistes. Vrai ? Faux ?
Écoutez, cest une plaisanterie. Vous savez, la Direction centrale du renseignement intérieur, ce nest pas la Stasi ou la KGB. Lobjectif de la DCRI, ce nest pas de suivre des journalistes mais dinterpeller les terroristes. Et surtout, il y a un élément qui na pas été noté, je ne comprends pas pourquoi dailleurs, cest que depuis octobre 2007, il y a une loi qui a été voulue par N. Sarkozy ; cest la première fois quun président de la République souhaite autant de transparence dans le fonctionnement de nos services de renseignement. Et cette loi de 2007 prévoit précisément quil y ait une délégation parlementaire sur le renseignement, composée à la fois de députés et sénateurs et qui rend chaque année un rapport public. Donc vous voyez, il y a un souci de transparence et il ny a pas de police politique dans notre pays, bien évidemment.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 5 novembre 2010