Texte intégral
J.-J. Bourdin.- Monsieur le Premier ministre, bonjour. Non, je plaisante ! Cest facile, J.-L. Borloo ?
Oui, surtout que maintenant... enfin, on est dans une crise qui est quand même difficile et compliquée. Il y a un chef de gouvernement à la manoeuvre. Je trouve que, mais ne serait-ce que vis-à-vis de lui, indépendamment du fond qui nest pas dactualité et qui nexiste pas, je trouve que cest...
Ce débat autour de...
Non, je trouve franchement que ce nest pas bien.
Oui, que ce débat... Sinterroger sur le futur, le nom du futur Premier ministre, ce nest pas bien ?
Non, pas en situation de crise et pas quand quelquun est en poste, sachant quen plus personne ne sait rien. Seul le Marquis-de-Source- Sûre diffuse des ragots à longueur de journée et des rumeurs. Lanalyse politique en est une chose : doit-il ou pas y avoir une nouvelle étape, une inflexion politique ? Tout analyste peut se poser cette question et en débattre. Mais enfin franchement, pour le reste, moi je trouve que ce nest vraiment pas dactualité.
Bien. Passons à lactualité justement : la pénurie dans les stations-service. Où est-ce quon en est ?
Il y a eu, et jentendais dailleurs sur votre antenne un débat sémantique sur pénurie, pas pénurie - comme austérité, pas austérité.
Rigueur, pénurie...
Ou rigueur. Pas rigueur.
Hausse dimpôt...
Ah oui ! Non mais, là cest bien daller au fond des choses.
Oui.
Bien. Point numéro un : on a connu des situations en France où il ny avait plus de carburant sur le territoire national, souvenez-vous. Nous nous sommes retrouvés dans une situation où lintégralité des capacités de raffinerie en France se sont arrêtées. Cest pour ça quà 14 jours, on a mis en place une cellule dapprovisionnement, il a fallu approvisionner le pays sans raffinerie, sujet absolument majeur. Et quand le Premier ministre dit il y a 8 jours : « il ny a pas de pénurie globale en France », cette expression est exacte. Nous avons aujourdhui un peu plus de 7 millions de mètres cubes sur le territoire national - 7 millions de mètres cubes, donc on a une capacité de faire fonctionner pour lessentiel notre système. En revanche, la distribution dans les points de stations-service qui est faite sur des milliers, un peu plus de 13 000 stations, avec des réseaux très différents qui ont leurs propres stocks, qui ne les mutualisent pas, chacun vivant sa propre distribution, eh bien cela cest un système libéral depuis une quinzaine dannées et qui nest pas dans les périodes de crise très efficace. Cest pour ça que nous avons exigé la mutualisation. Je ne veux pas savoir si tel ou tel stock appartient à Carrefour, à Leclerc, à Total ou à un indépendant. Dans une période de crise, on a besoin que les stations-service soient alimentées. Alors quelle est la situation aujourdhui puisque tous les matins à 7h20 je fais un point dans cette cellule dapprovisionnement ? Nous sommes dans une lente amélioration, ce que javais dit avant hier. On était à 40 % de stations à sec il y a deux jours, 30 %, 20 %, 22 / 23 %.
Donc tout ne sera pas réglé dans deux jours comme la dit C. Estrosi.
Alors, cest assez compliqué parce que vous avez les trois quarts des stations qui sont ouvertes. Simplement, vous ne savez pas laquelle. La vraie difficulté, cest que vous prenez votre voiture, vous allez dans une station. Il y a un quart dheure, elle fonctionnait normalement, un quart dheure après elle est à sec et puis dans vingt minutes, elle peut être à nouveau approvisionnée ou dans quatre heures. Et donc cest évidemment exaspérant et ça rend lactivité très compliquée pour un nombre de nos compatriotes, et en plus ce nest pas équitable sur le territoire national.
Alors on est où, là ?
Il y a des endroits où il y a des tensions très fortes. On est à 21 %, entre 20 et 21 % ce matin à 6 heures de stations qui ne fonctionnent pas normalement, cest-à-dire quentre 79 et 82 % selon les zones, cela fonctionne normalement. On est particulièrement vigilants sur les stations autoroutières, non pas quon les privilégie par rapport au reste du territoire national parce que ça ne marche pas comme ça, mais on fait en sorte que les stations autoroutières soient approvisionnées, et en tous cas quil y ait une information...
On approvisionne en priorité les stations autoroutières ?
Non, non, ce nest pas ça.
Ah bon ?
On fait attention à ce que... Non parce que la pénurie, ça serait je prends aux uns et je ne prends pas aux autres. Non. On a un problème de stricte logistique.
Donc il y a des priorités. La priorité, cest les stations dautoroute.
Non. Non, monsieur Bourdin. Écoutez ce que je vous dis.
Alors allez-y, J.-L. Borloo. Allez-y.
Nous avons la certitude que les stations autoroutières seront sécurisées ou en tout état de cause, quil ny en ait pas deux de suite, donc un problème particulier. Mais ma préoccupation à cette heure-ci cest la Seine-Maritime qui est extrêmement impactée ; dune manière générale encore louest de la France et un peu lIle-de-France.
Il pourrait y avoir des restrictions dans certains autres départements ?
Non. Je ne pense pas quon en ait besoin.
Jai vu ça en Seine-Maritime, dans lEure je crois.
Il y a deux départements où il y a légèrement...
Dans lEure, je crois.
Oui, un léger rationnement, jespère quil ne va durer que quelques heures, cest ce quon a vu à la cellule dapprovisionnement. Bon, je crois vraiment quon va vers lamélioration mais une fois de plus - une fois de plus - la difficulté particulière, cest une difficulté de logistique. Si lensemble des dépôts - je dis bien des dépôts, pas des raffineries - continuent à refonctionner, la situation va vraiment beaucoup saméliorer.
La raffinerie de Grandpuits en Seine-et-Marne qui fournit, il faut le dire, 70 % du carburant dIle-de-France réquisitionnée. Ça veut dire que le personnel gréviste est obligé de travailler, sinon il risque dêtre condamné par la justice, disons-le. Cest ça, J.-L. Borloo ?
Oui, ça je vais être un peu précis. Ce nest pas la raffinerie qui est réquisitionnée, ce nest pas le personnel de la raffinerie. Cest simplement le stock de dépôts, pas la raffinerie.
Pas la raffinerie ?
La raffinerie est en grève.
Le dépôt est ouvert, si jai bien compris. Le dépôt de Grandpuits est débloqué.
Voilà, ce nest pas tout à fait pareil.
Pas tout à fait pareil. Pas de réquisition de la raffinerie ?
Non.
Pas de réquisition de la raffinerie ?
Non.
On est daccord.
Et pour faire tourner un dépôt, il faut une vingtaine de personnes. La question... Vous savez, la question est assez simple.
Une vingtaine de personnes réquisitionnées, donc.
Réquisitionnées.
Du personnel gréviste qui est réquisitionné ?
Réquisitionné.
Et qui sil ne travaille pas risque jusquà cinq ans de prison ?
Je pense quils travailleront. Cela dit, vous savez, il faut droit de grève, droit de manifester mais aussi droit de circuler et droit de travailler. Quand je vois quon a...
Donc cest le droit de grève qui soppose au droit de travailler, droit de circuler.
Non, il faut les rendre compatibles. Voilà. Le rôle dun gouvernement, cest de garantir le droit de grève, de garantir le droit de manifester, de protéger dailleurs les manifestants, de les protéger pour que vraiment ça puisse être fait dans de bonnes conditions. Mais en même temps, le droit de circuler et le droit de travailler sont des droits également importants donc il faut toujours faire la synthèse entre les deux.
Bien. Deux questions encore sur les carburants puis nous passerons à autre chose, et nous continuerons évidemment sur la réforme des retraites. Le prix des carburants, parce que jai entendu beaucoup dauditeurs se plaindre.
Oui, oui.
En une nuit, le gasoil a pris dix centimes ; lessence, le super, a pris douze centimes, en quelques heures. Alors pourquoi ?
Cest la conséquence de ce que je vous disais tout à lheure. Il y a quinze, vingt ans, le choix était fait de libéraliser la distribution de lessence, la guerre des grandes surfaces, souvenez-vous, contre les pétroliers. Ça sest passé comme ça. À partir de ce moment-là, vous êtes dans une concurrence entre les stations : ce sont les stations qui fixent leur essence. Bien. Il y a je trouve, dans cette période-là, des situations qui sont peu acceptables parce que là, ce nest pas de la concurrence ou pas de la concurrence. Quand nous, nous exigeons des pétroliers et des réseaux de distribution quils mutualisent leurs moyens, cest-à-dire je ne veux pas savoir à qui appartient le stock et dans quel dépôt, je vous demande de mutualiser, je trouve que profiter de cette période-là pour dire : voilà, il y a des files dattente donc jaugmente les tarifs, je trouve que ce nest pas très correct. Alors la DGCCRF, à la demande de C. Lagarde, est en train de regarder tout ça. Mais enfin, moi jen appelle tout simplement au respect des automobilistes par les différents acteurs.
Est-il vrai que lÉlysée vous a reproché davoir mal apprécié le risque de pénurie de carburant ? Cest vrai ou pas ?
Écoutez, moi je ne lai jamais entendu, mais le Marquis-de-Source- Sûre, par les temps qui courent, est extrêmement actif.
Cest-à-dire, le Marquis-de-Source-Sûre ?
Les rumeurs, vous savez les rumeurs, « jai entendu dire que, il paraît que... »
Donc tout ce qui a été écrit est faux.
Absolument. Il paraît - mais alors ça mamuse - que je serais en train de préparer un discours. Dailleurs il y avait quelque chose sur votre antenne tout à lheure qui était plutôt gentil et amusant... Enfin tout ça est absolument ridicule. La vérité, cest que moi je suis à ma tâche en permanence.
Cest H. Gattegno, je crois, la chronique dH. Gattegno.
Oui, avec toujours beaucoup dhumour, mais un peu de causticité, un peu de causticité...
Oui, mais ça fait du bien la causticité, J.-L. Borloo.
Mais cest excellent, surtout pour nous. Mais je vous garantis, ce qui est formidable quand vous faites une mission comme ça, cest que vous êtes en permanence rappelé à lordre, ce qui vous évite de vous endormir et dêtre satisfait de vous. (.../...)
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 9 novembre 2010
Oui, surtout que maintenant... enfin, on est dans une crise qui est quand même difficile et compliquée. Il y a un chef de gouvernement à la manoeuvre. Je trouve que, mais ne serait-ce que vis-à-vis de lui, indépendamment du fond qui nest pas dactualité et qui nexiste pas, je trouve que cest...
Ce débat autour de...
Non, je trouve franchement que ce nest pas bien.
Oui, que ce débat... Sinterroger sur le futur, le nom du futur Premier ministre, ce nest pas bien ?
Non, pas en situation de crise et pas quand quelquun est en poste, sachant quen plus personne ne sait rien. Seul le Marquis-de-Source- Sûre diffuse des ragots à longueur de journée et des rumeurs. Lanalyse politique en est une chose : doit-il ou pas y avoir une nouvelle étape, une inflexion politique ? Tout analyste peut se poser cette question et en débattre. Mais enfin franchement, pour le reste, moi je trouve que ce nest vraiment pas dactualité.
Bien. Passons à lactualité justement : la pénurie dans les stations-service. Où est-ce quon en est ?
Il y a eu, et jentendais dailleurs sur votre antenne un débat sémantique sur pénurie, pas pénurie - comme austérité, pas austérité.
Rigueur, pénurie...
Ou rigueur. Pas rigueur.
Hausse dimpôt...
Ah oui ! Non mais, là cest bien daller au fond des choses.
Oui.
Bien. Point numéro un : on a connu des situations en France où il ny avait plus de carburant sur le territoire national, souvenez-vous. Nous nous sommes retrouvés dans une situation où lintégralité des capacités de raffinerie en France se sont arrêtées. Cest pour ça quà 14 jours, on a mis en place une cellule dapprovisionnement, il a fallu approvisionner le pays sans raffinerie, sujet absolument majeur. Et quand le Premier ministre dit il y a 8 jours : « il ny a pas de pénurie globale en France », cette expression est exacte. Nous avons aujourdhui un peu plus de 7 millions de mètres cubes sur le territoire national - 7 millions de mètres cubes, donc on a une capacité de faire fonctionner pour lessentiel notre système. En revanche, la distribution dans les points de stations-service qui est faite sur des milliers, un peu plus de 13 000 stations, avec des réseaux très différents qui ont leurs propres stocks, qui ne les mutualisent pas, chacun vivant sa propre distribution, eh bien cela cest un système libéral depuis une quinzaine dannées et qui nest pas dans les périodes de crise très efficace. Cest pour ça que nous avons exigé la mutualisation. Je ne veux pas savoir si tel ou tel stock appartient à Carrefour, à Leclerc, à Total ou à un indépendant. Dans une période de crise, on a besoin que les stations-service soient alimentées. Alors quelle est la situation aujourdhui puisque tous les matins à 7h20 je fais un point dans cette cellule dapprovisionnement ? Nous sommes dans une lente amélioration, ce que javais dit avant hier. On était à 40 % de stations à sec il y a deux jours, 30 %, 20 %, 22 / 23 %.
Donc tout ne sera pas réglé dans deux jours comme la dit C. Estrosi.
Alors, cest assez compliqué parce que vous avez les trois quarts des stations qui sont ouvertes. Simplement, vous ne savez pas laquelle. La vraie difficulté, cest que vous prenez votre voiture, vous allez dans une station. Il y a un quart dheure, elle fonctionnait normalement, un quart dheure après elle est à sec et puis dans vingt minutes, elle peut être à nouveau approvisionnée ou dans quatre heures. Et donc cest évidemment exaspérant et ça rend lactivité très compliquée pour un nombre de nos compatriotes, et en plus ce nest pas équitable sur le territoire national.
Alors on est où, là ?
Il y a des endroits où il y a des tensions très fortes. On est à 21 %, entre 20 et 21 % ce matin à 6 heures de stations qui ne fonctionnent pas normalement, cest-à-dire quentre 79 et 82 % selon les zones, cela fonctionne normalement. On est particulièrement vigilants sur les stations autoroutières, non pas quon les privilégie par rapport au reste du territoire national parce que ça ne marche pas comme ça, mais on fait en sorte que les stations autoroutières soient approvisionnées, et en tous cas quil y ait une information...
On approvisionne en priorité les stations autoroutières ?
Non, non, ce nest pas ça.
Ah bon ?
On fait attention à ce que... Non parce que la pénurie, ça serait je prends aux uns et je ne prends pas aux autres. Non. On a un problème de stricte logistique.
Donc il y a des priorités. La priorité, cest les stations dautoroute.
Non. Non, monsieur Bourdin. Écoutez ce que je vous dis.
Alors allez-y, J.-L. Borloo. Allez-y.
Nous avons la certitude que les stations autoroutières seront sécurisées ou en tout état de cause, quil ny en ait pas deux de suite, donc un problème particulier. Mais ma préoccupation à cette heure-ci cest la Seine-Maritime qui est extrêmement impactée ; dune manière générale encore louest de la France et un peu lIle-de-France.
Il pourrait y avoir des restrictions dans certains autres départements ?
Non. Je ne pense pas quon en ait besoin.
Jai vu ça en Seine-Maritime, dans lEure je crois.
Il y a deux départements où il y a légèrement...
Dans lEure, je crois.
Oui, un léger rationnement, jespère quil ne va durer que quelques heures, cest ce quon a vu à la cellule dapprovisionnement. Bon, je crois vraiment quon va vers lamélioration mais une fois de plus - une fois de plus - la difficulté particulière, cest une difficulté de logistique. Si lensemble des dépôts - je dis bien des dépôts, pas des raffineries - continuent à refonctionner, la situation va vraiment beaucoup saméliorer.
La raffinerie de Grandpuits en Seine-et-Marne qui fournit, il faut le dire, 70 % du carburant dIle-de-France réquisitionnée. Ça veut dire que le personnel gréviste est obligé de travailler, sinon il risque dêtre condamné par la justice, disons-le. Cest ça, J.-L. Borloo ?
Oui, ça je vais être un peu précis. Ce nest pas la raffinerie qui est réquisitionnée, ce nest pas le personnel de la raffinerie. Cest simplement le stock de dépôts, pas la raffinerie.
Pas la raffinerie ?
La raffinerie est en grève.
Le dépôt est ouvert, si jai bien compris. Le dépôt de Grandpuits est débloqué.
Voilà, ce nest pas tout à fait pareil.
Pas tout à fait pareil. Pas de réquisition de la raffinerie ?
Non.
Pas de réquisition de la raffinerie ?
Non.
On est daccord.
Et pour faire tourner un dépôt, il faut une vingtaine de personnes. La question... Vous savez, la question est assez simple.
Une vingtaine de personnes réquisitionnées, donc.
Réquisitionnées.
Du personnel gréviste qui est réquisitionné ?
Réquisitionné.
Et qui sil ne travaille pas risque jusquà cinq ans de prison ?
Je pense quils travailleront. Cela dit, vous savez, il faut droit de grève, droit de manifester mais aussi droit de circuler et droit de travailler. Quand je vois quon a...
Donc cest le droit de grève qui soppose au droit de travailler, droit de circuler.
Non, il faut les rendre compatibles. Voilà. Le rôle dun gouvernement, cest de garantir le droit de grève, de garantir le droit de manifester, de protéger dailleurs les manifestants, de les protéger pour que vraiment ça puisse être fait dans de bonnes conditions. Mais en même temps, le droit de circuler et le droit de travailler sont des droits également importants donc il faut toujours faire la synthèse entre les deux.
Bien. Deux questions encore sur les carburants puis nous passerons à autre chose, et nous continuerons évidemment sur la réforme des retraites. Le prix des carburants, parce que jai entendu beaucoup dauditeurs se plaindre.
Oui, oui.
En une nuit, le gasoil a pris dix centimes ; lessence, le super, a pris douze centimes, en quelques heures. Alors pourquoi ?
Cest la conséquence de ce que je vous disais tout à lheure. Il y a quinze, vingt ans, le choix était fait de libéraliser la distribution de lessence, la guerre des grandes surfaces, souvenez-vous, contre les pétroliers. Ça sest passé comme ça. À partir de ce moment-là, vous êtes dans une concurrence entre les stations : ce sont les stations qui fixent leur essence. Bien. Il y a je trouve, dans cette période-là, des situations qui sont peu acceptables parce que là, ce nest pas de la concurrence ou pas de la concurrence. Quand nous, nous exigeons des pétroliers et des réseaux de distribution quils mutualisent leurs moyens, cest-à-dire je ne veux pas savoir à qui appartient le stock et dans quel dépôt, je vous demande de mutualiser, je trouve que profiter de cette période-là pour dire : voilà, il y a des files dattente donc jaugmente les tarifs, je trouve que ce nest pas très correct. Alors la DGCCRF, à la demande de C. Lagarde, est en train de regarder tout ça. Mais enfin, moi jen appelle tout simplement au respect des automobilistes par les différents acteurs.
Est-il vrai que lÉlysée vous a reproché davoir mal apprécié le risque de pénurie de carburant ? Cest vrai ou pas ?
Écoutez, moi je ne lai jamais entendu, mais le Marquis-de-Source- Sûre, par les temps qui courent, est extrêmement actif.
Cest-à-dire, le Marquis-de-Source-Sûre ?
Les rumeurs, vous savez les rumeurs, « jai entendu dire que, il paraît que... »
Donc tout ce qui a été écrit est faux.
Absolument. Il paraît - mais alors ça mamuse - que je serais en train de préparer un discours. Dailleurs il y avait quelque chose sur votre antenne tout à lheure qui était plutôt gentil et amusant... Enfin tout ça est absolument ridicule. La vérité, cest que moi je suis à ma tâche en permanence.
Cest H. Gattegno, je crois, la chronique dH. Gattegno.
Oui, avec toujours beaucoup dhumour, mais un peu de causticité, un peu de causticité...
Oui, mais ça fait du bien la causticité, J.-L. Borloo.
Mais cest excellent, surtout pour nous. Mais je vous garantis, ce qui est formidable quand vous faites une mission comme ça, cest que vous êtes en permanence rappelé à lordre, ce qui vous évite de vous endormir et dêtre satisfait de vous. (.../...)
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 9 novembre 2010