Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi tout d'abord de remercier M. Antonio TAJANI, vice-président de la Commission européenne et M. Jean Claude MARCOURT, qui représente la présidence belge, pour avoir pris l'initiative d'organiser cette conférence européenne sur les pôles de compétitivité.
Que ce soit à l'échelle locale, à l'échelle nationale ou européenne, nous avons tous intérêt à nous appuyer plus fortement sur les pôles de compétitivité si nous voulons renforcer notre capacité d'innovation.
Car les résultats sont là et l'exemple français le montre.
Cinq après leur lancement, les pôles de compétitivité français ont permis de soutenir près de 886 projets de R&D, pour un financement global de 4,6 Mdseuros dont 1,7 Mdeuros de financement public. Ces projets ont mobilisé près de 15 000 chercheurs. Ils ont permis de créer plus de 810.000 pour 6 800 entreprises. Et ils ont contribué activement à renforcer la compétitivité de la France. Aujourd'hui, les pôles de compétitivité constituent l'un des instruments les plus dynamiques et les plus prometteurs de notre politique économique. Ils sont au coeur de notre stratégie de reconquête industrielle.
Le rôle des clusters est particulièrement déterminant, en effet, pour les industries émergentes et les nouvelles technologies qui seront les vecteurs de la compétitivité des entreprises de demain. C'est pourquoi la France a consacré une enveloppe de 500 Meuros dans le cadre de son programme d'investissements d'avenir aux pôles de compétitivité, dont 300 Meuros pour des projets structurants élaborés en coordination « inter clusters », c'est-à-dire issus de la collaboration de plusieurs pôles de compétitivité, et 200 Meuros pour la mise en place de plateformes d'innovation mutualisées. Ces appels à projets seront lancés dans les prochains jours. Ces actions sont d'ailleurs, je veux le souligner, en cohérence avec les recommandations du groupe européen pour favoriser l'émergence des clusters d'excellence.
Enfin, nous avons l'ambition que la France puisse promouvoir 4 à 6 nouveaux instituts de recherche technologique avec l'appui des pôles existants sur des filières en essor. C'est pour nous une priorité absolue pour nous permettre de conserver notre avance technologique. Au total, ce sont 3 Milliards d'euros qui sont consacrés à cette politique.
Depuis 2 ans, nous sommes entrés dans une nouvelle étape de cette politique des pôles de compétitivité, marquée par une meilleure coordination des acteurs, la définition d'une stratégique plus claire et par une logique d'évaluation des actions menées.
Le rayonnement des pôles à l'international et la coopération européenne doivent être au coeur de cette deuxième phase de la politique des pôles de compétitivité.
La France a d'ailleurs mis en place depuis 2009 un certain nombre d'outils pour favoriser l'internationalisation de ses pôles de compétitivité et pour renforcer leur attractivité. Un opérateur national (UBIFRANCE) a été chargé d'accompagner les pôles et leurs membres dans la recherche de partenaires technologiques ou plus précisément les « briques technologiques » manquantes au sein des clusters en Europe et dans le reste du monde. Il permet de réaliser une trentaine d'opérations par an, impliquant entre 300 et 400 entreprises des pôles, dont une grande partie de PME innovantes.
J'observe avec satisfaction, de plus, que les pôles français s'investissent de plus en plus dans la coopération internationale. Je pense notamment aux deux clusters de nanoélectronique de Grenoble et Dresde, qui ont lancé une coopération renforcée ; à Alsace Biovalley, qui anime le cluster trinational Biovalley, avec le Bade-Würtemberg, l'Allemagne, et la Suisse ; ou encore aux partenariats mis en place par Systematic avec les pôles « Point One » (Pays Bas) et « DSP Valley » (Belgique).
C'est pourquoi j'attache une importance très particulière à la conférence que nous ouvrons aujourd'hui. Ce qui est en jeu, c'est notre capacité à affronter ensemble plus efficacement la concurrence dans l'économie mondialisée. Si nous voulons relever ce défi, en effet, nous aurons besoin de plus de pôles de compétitivité européens de taille et d'importance mondiale.
Ce qui fait encore largement défaut en Europe à l'exclusion de quelques exemples comme « Point One », « Medicon valley » et Systematic..., ce sont des clusters disposant d'une taille critique et d'une notoriété suffisante, susceptibles d'attirer les meilleurs chercheurs et les entreprises les plus innovantes. Or il existe aujourd'hui plus de 2 000 clusters en Europe, ce qui représente un chiffre à l'évidence trop élevé. Un effort de coordination est absolument nécessaire pour remédier à cette fragmentation coûteuse en termes d'efficacité.
Disant cela, je partage le constat du groupe européen pour la politique des clusters. Je veux profiter de cette prise de parole pour remercier sa présidente Mme Petrin, pour la qualité de son rapport et la pertinence des recommandations qu'elle présentera cet après midi. Je souhaite également remercier tous les membres du groupe et en particulier les deux représentants français, le Sénateur Pierre LAFFITTE et le Président Jean-Marc THOMAS pour leur travail et leur implication.
La France apportera bien évidemment tout son soutien à la mise en oeuvre du rapport que ce soit sur la mise en place d'un cadre politique favorisant l'innovation, la cartographie des clusters, le renforcement de la mobilité, ou encore la coordination entre les différents instruments existants.
Nos prochaines actions doivent nous conduire ensemble à améliorer l'utilisation des instruments communautaires (Fonds structurels, Septième PCRDT, Programme cadre pour l'innovation et la compétitivité) afin de soutenir de manière plus efficace ceux qui animent les pôles de compétitivité au quotidien.
L'internationalisation doit bien évidemment être la des priorités des clusters. La nécessité de déterminer des zones et des pays cibles apparaît comme un élément structurant pour l'ensemble des acteurs des pôles qui cherchent à nouer des partenariats technologiques, industriels et commerciaux avec des partenaires étrangers.
Au-delà des seuls aspects de recherche et d'innovation, la stratégie de "clusters" doit être l'élément moteur d'une véritable politique industrielle qui vise à développer la compétitivité de l'économie européenne. C'est la stratégie UE2020. L'enjeu, c'est bien plus d'union et plus de cohérence en matière de politique industrielle.
J'ai échangé à plusieurs reprises avec le Vice-président Antonio Tajani sur ce sujet majeur. Je connais son engagement pour faire aboutir cette idée et je l'en remercie.
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de conclure en évoquant un autre dossier, essentiel pour l'innovation et la compétitivité ainsi que le groupe européen l'a bien souligné dans son rapport. Il s'agit de la protection efficace de la propriété intellectuelle en Europe, qui a fait l'objet d'un échange informel des Ministres, hier soir. La France a toujours défendu un brevet de l'UE qui présenterait un caractère unitaire valable sur tout le territoire de l'Union européenne, pour un coût financier abordable et avec une sécurité juridique maximale.
Nous avons besoin du brevet de l'Union européenne. Le dépôt d'un brevet en Europe est aujourd'hui en moyenne deux à trois fois plus coûteux qu'au Japon ou aux Etats-Unis. Cela représente un frein et un obstacle à la diffusion de l'innovation et de la compétitivité. La mise en place d'un brevet de l'Union européenne est aujourd'hui une urgence si nous voulons créer les conditions d'un environnement plus favorable à la valorisation de la recherche et de l'innovation pour nos entreprises.
Je remercie la Commission et notamment le Commissaire Barnier pour le travail accompli et je souhaite que nous puissions avancer rapidement sur la base de la proposition présentée par la Commission.
Je vous remercie.
Source www.proinno-europe.eu, le 2 novembre 2010
Permettez-moi tout d'abord de remercier M. Antonio TAJANI, vice-président de la Commission européenne et M. Jean Claude MARCOURT, qui représente la présidence belge, pour avoir pris l'initiative d'organiser cette conférence européenne sur les pôles de compétitivité.
Que ce soit à l'échelle locale, à l'échelle nationale ou européenne, nous avons tous intérêt à nous appuyer plus fortement sur les pôles de compétitivité si nous voulons renforcer notre capacité d'innovation.
Car les résultats sont là et l'exemple français le montre.
Cinq après leur lancement, les pôles de compétitivité français ont permis de soutenir près de 886 projets de R&D, pour un financement global de 4,6 Mdseuros dont 1,7 Mdeuros de financement public. Ces projets ont mobilisé près de 15 000 chercheurs. Ils ont permis de créer plus de 810.000 pour 6 800 entreprises. Et ils ont contribué activement à renforcer la compétitivité de la France. Aujourd'hui, les pôles de compétitivité constituent l'un des instruments les plus dynamiques et les plus prometteurs de notre politique économique. Ils sont au coeur de notre stratégie de reconquête industrielle.
Le rôle des clusters est particulièrement déterminant, en effet, pour les industries émergentes et les nouvelles technologies qui seront les vecteurs de la compétitivité des entreprises de demain. C'est pourquoi la France a consacré une enveloppe de 500 Meuros dans le cadre de son programme d'investissements d'avenir aux pôles de compétitivité, dont 300 Meuros pour des projets structurants élaborés en coordination « inter clusters », c'est-à-dire issus de la collaboration de plusieurs pôles de compétitivité, et 200 Meuros pour la mise en place de plateformes d'innovation mutualisées. Ces appels à projets seront lancés dans les prochains jours. Ces actions sont d'ailleurs, je veux le souligner, en cohérence avec les recommandations du groupe européen pour favoriser l'émergence des clusters d'excellence.
Enfin, nous avons l'ambition que la France puisse promouvoir 4 à 6 nouveaux instituts de recherche technologique avec l'appui des pôles existants sur des filières en essor. C'est pour nous une priorité absolue pour nous permettre de conserver notre avance technologique. Au total, ce sont 3 Milliards d'euros qui sont consacrés à cette politique.
Depuis 2 ans, nous sommes entrés dans une nouvelle étape de cette politique des pôles de compétitivité, marquée par une meilleure coordination des acteurs, la définition d'une stratégique plus claire et par une logique d'évaluation des actions menées.
Le rayonnement des pôles à l'international et la coopération européenne doivent être au coeur de cette deuxième phase de la politique des pôles de compétitivité.
La France a d'ailleurs mis en place depuis 2009 un certain nombre d'outils pour favoriser l'internationalisation de ses pôles de compétitivité et pour renforcer leur attractivité. Un opérateur national (UBIFRANCE) a été chargé d'accompagner les pôles et leurs membres dans la recherche de partenaires technologiques ou plus précisément les « briques technologiques » manquantes au sein des clusters en Europe et dans le reste du monde. Il permet de réaliser une trentaine d'opérations par an, impliquant entre 300 et 400 entreprises des pôles, dont une grande partie de PME innovantes.
J'observe avec satisfaction, de plus, que les pôles français s'investissent de plus en plus dans la coopération internationale. Je pense notamment aux deux clusters de nanoélectronique de Grenoble et Dresde, qui ont lancé une coopération renforcée ; à Alsace Biovalley, qui anime le cluster trinational Biovalley, avec le Bade-Würtemberg, l'Allemagne, et la Suisse ; ou encore aux partenariats mis en place par Systematic avec les pôles « Point One » (Pays Bas) et « DSP Valley » (Belgique).
C'est pourquoi j'attache une importance très particulière à la conférence que nous ouvrons aujourd'hui. Ce qui est en jeu, c'est notre capacité à affronter ensemble plus efficacement la concurrence dans l'économie mondialisée. Si nous voulons relever ce défi, en effet, nous aurons besoin de plus de pôles de compétitivité européens de taille et d'importance mondiale.
Ce qui fait encore largement défaut en Europe à l'exclusion de quelques exemples comme « Point One », « Medicon valley » et Systematic..., ce sont des clusters disposant d'une taille critique et d'une notoriété suffisante, susceptibles d'attirer les meilleurs chercheurs et les entreprises les plus innovantes. Or il existe aujourd'hui plus de 2 000 clusters en Europe, ce qui représente un chiffre à l'évidence trop élevé. Un effort de coordination est absolument nécessaire pour remédier à cette fragmentation coûteuse en termes d'efficacité.
Disant cela, je partage le constat du groupe européen pour la politique des clusters. Je veux profiter de cette prise de parole pour remercier sa présidente Mme Petrin, pour la qualité de son rapport et la pertinence des recommandations qu'elle présentera cet après midi. Je souhaite également remercier tous les membres du groupe et en particulier les deux représentants français, le Sénateur Pierre LAFFITTE et le Président Jean-Marc THOMAS pour leur travail et leur implication.
La France apportera bien évidemment tout son soutien à la mise en oeuvre du rapport que ce soit sur la mise en place d'un cadre politique favorisant l'innovation, la cartographie des clusters, le renforcement de la mobilité, ou encore la coordination entre les différents instruments existants.
Nos prochaines actions doivent nous conduire ensemble à améliorer l'utilisation des instruments communautaires (Fonds structurels, Septième PCRDT, Programme cadre pour l'innovation et la compétitivité) afin de soutenir de manière plus efficace ceux qui animent les pôles de compétitivité au quotidien.
L'internationalisation doit bien évidemment être la des priorités des clusters. La nécessité de déterminer des zones et des pays cibles apparaît comme un élément structurant pour l'ensemble des acteurs des pôles qui cherchent à nouer des partenariats technologiques, industriels et commerciaux avec des partenaires étrangers.
Au-delà des seuls aspects de recherche et d'innovation, la stratégie de "clusters" doit être l'élément moteur d'une véritable politique industrielle qui vise à développer la compétitivité de l'économie européenne. C'est la stratégie UE2020. L'enjeu, c'est bien plus d'union et plus de cohérence en matière de politique industrielle.
J'ai échangé à plusieurs reprises avec le Vice-président Antonio Tajani sur ce sujet majeur. Je connais son engagement pour faire aboutir cette idée et je l'en remercie.
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de conclure en évoquant un autre dossier, essentiel pour l'innovation et la compétitivité ainsi que le groupe européen l'a bien souligné dans son rapport. Il s'agit de la protection efficace de la propriété intellectuelle en Europe, qui a fait l'objet d'un échange informel des Ministres, hier soir. La France a toujours défendu un brevet de l'UE qui présenterait un caractère unitaire valable sur tout le territoire de l'Union européenne, pour un coût financier abordable et avec une sécurité juridique maximale.
Nous avons besoin du brevet de l'Union européenne. Le dépôt d'un brevet en Europe est aujourd'hui en moyenne deux à trois fois plus coûteux qu'au Japon ou aux Etats-Unis. Cela représente un frein et un obstacle à la diffusion de l'innovation et de la compétitivité. La mise en place d'un brevet de l'Union européenne est aujourd'hui une urgence si nous voulons créer les conditions d'un environnement plus favorable à la valorisation de la recherche et de l'innovation pour nos entreprises.
Je remercie la Commission et notamment le Commissaire Barnier pour le travail accompli et je souhaite que nous puissions avancer rapidement sur la base de la proposition présentée par la Commission.
Je vous remercie.
Source www.proinno-europe.eu, le 2 novembre 2010