Texte intégral
Votre question, Monsieur Cazeneuve, est précise et effectivement excellente.
Y a-t-il une stratégie de la France ? Oui. C'est celle que vous avez décrite et qui vient de la bouche du président de la République : devant les projets de défense anti-missiles, nous avons dit que nous étions d'accord, mais sur un débat, et non, comme dans la formule précédente, sur l'installation par nos amis américains de missiles dans un pays ou dans un autre. Ce débat devait avoir lieu, et il s'engagera sans doute les 19 et 20 novembre à Lisbonne.
Pour le reste, nous allons voir combien cela coûte et comment on peut les déployer - rappelons qu'il ne s'agit que de missiles de théâtre, c'est-à-dire à portée limitée - et profiter de ce qui n'est en aucun cas un substitut, mais bien un complément de la dissuasion nucléaire. Il n'y a aucune commune mesure entre la dissuasion nucléaire que nous devons conserver - et que l'OTAN entend conserver tant qu'existera une menace nucléaire - et la défense anti-missiles qui agira par prévention.
Telle est, Monsieur le Député, la stratégie de la France telle qu'elle sera défendue ; pour ce qui est du débat, pourquoi ne le proposez-vous pas ? Nous pourrions l'accepter.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2010
Y a-t-il une stratégie de la France ? Oui. C'est celle que vous avez décrite et qui vient de la bouche du président de la République : devant les projets de défense anti-missiles, nous avons dit que nous étions d'accord, mais sur un débat, et non, comme dans la formule précédente, sur l'installation par nos amis américains de missiles dans un pays ou dans un autre. Ce débat devait avoir lieu, et il s'engagera sans doute les 19 et 20 novembre à Lisbonne.
Pour le reste, nous allons voir combien cela coûte et comment on peut les déployer - rappelons qu'il ne s'agit que de missiles de théâtre, c'est-à-dire à portée limitée - et profiter de ce qui n'est en aucun cas un substitut, mais bien un complément de la dissuasion nucléaire. Il n'y a aucune commune mesure entre la dissuasion nucléaire que nous devons conserver - et que l'OTAN entend conserver tant qu'existera une menace nucléaire - et la défense anti-missiles qui agira par prévention.
Telle est, Monsieur le Député, la stratégie de la France telle qu'elle sera défendue ; pour ce qui est du débat, pourquoi ne le proposez-vous pas ? Nous pourrions l'accepter.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 novembre 2010