Déclaration de M. Alain Juppé, ministre de la défense, en réponse à une question sur l'attentat de Karachi perpétré le 6 mai 2002, à l'Assemblée nationale le 23 novembre 2010.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 23 novembre 2010

Texte intégral

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les Députés, je n'ai rien à cacher dans cette affaire. Je ne souhaite qu'une seule chose : la manifestation de la vérité, de toute la vérité ; d'abord, parce que nous la devons aux familles des victimes ; ensuite parce que cela est nécessaire pour la bonne santé de notre démocratie.
Je dirai simplement deux choses.
Premièrement, Monsieur Cazeneuve, vous comprendrez bien que, n'ayant pas été en fonctions en 2009 et n'ayant pas eu connaissance de votre question, je n'ai pas dans l'immédiat d'éléments de réponse à vous donner. Je vous les fournirai dès que j'en disposerai.
Deuxièmement, en ce qui concerne les enquêtes judiciaires, j'ai reçu aujourd'hui même une lettre du juge d'instruction Trévidic qui me demande une série de pièces qui doivent lui être communiquées. Comme le président de la République, le Premier ministre et moi-même nous y sommes engagés, nous allons réunir ces pièces, consulter la commission consultative du secret de la défense à leur sujet et les communiquer au juge d'instruction.
Pour finir, je veux rappeler que le Premier ministre a pris la décision de ne pas déclassifier le site de la DGSE. Cette décision me paraît devoir être respectée. Ouvrir le site de la DGSE priverait en effet la France de toutes les possibilités d'avoir un système de renseignement crédible. C'est une décision qui préserve les intérêts supérieurs de l'Etat et que nous devons, je pense, approuver.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 novembre 2010