Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur le conflit israélo-palestinien, Paris le 1er décembre 2010.

Prononcé le 1er décembre 2010

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Circonstance : Réponse de Michèle Alliot-Marie à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, à Paris le 1er décembre 2010

Texte intégral

Monsieur le Député, la position de la France a toujours été très claire et elle le demeure. Nous voulons la création d'un Etat palestinien indépendant, viable et démocratique, établi sur la base des frontières de 1967. Nous voulons dans le même temps la garantie pour Israël de sa sécurité et de sa pleine intégration dans la région. Nous voulons la proclamation de Jérusalem comme capitale des deux Etats.
Cette position est claire et répétée à chaque occasion. Nous déplorons aujourd'hui que les appels unanimes de la communauté internationale à une prorogation du moratoire israélien sur la colonisation n'aient pas encore été entendus. La colonisation doit cesser, le maintien du moratoire est essentiel pour donner toutes ses chances à la négociation.
Dans cette négociation, nous le disons clairement : nous soutenons les efforts américains de façon qu'il puisse y avoir une avancée en la matière - même si nous déplorons que l'Europe et le quartet ne soient pas suffisamment associés.
Nous nous réjouissons également aujourd'hui que, dans ce contexte, la Ligue arabe ait laissé la porte ouverte à une reprise des négociations bilatérales. Il est évident qu'il faut progresser. C'est un domaine qui conditionne la stabilité de toute la région et même celle du monde.
C'est la raison pour laquelle notre diplomatie, à tous niveaux, et sur les bases qui sont celles que je viens de rappeler, agit au quotidien et avec beaucoup de fermeté et de clarté.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 décembre 2010