Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, A. Juppé.
Bonjour, J.-M. Aphatie.
Vous renouez avec la vie ministérielle, treize ans après l'avoir quittée - c'était en 1997, vous étiez alors Premier ministre. Qu'est-ce qui vous a incité, A. Juppé à revenir au gouvernement ?
La situation politique, aujourd'hui - ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre -, est sans doute difficile. Nous sommes sur la dernière ligne droite, je pense, avant 2012. Le président de la République a estimé qu'il devait renforcer son équipe et que je pouvais lui être utile dans ce travail. J'ai donc accepté dans cet esprit-là.
Et donc, nous vous recevons, ce matin, en tant que ministre de la Défense. Le dossier qui domine l'actualité vous concerne presque directement, puisqu'il s'agit de l'attentat survenu à Karachi au Pakistan, le 8 mai 2002 - quinze personnes étaient mortes, parmi lesquelles onze Français, salariés de la Direction des constructions navales. Deux juges d'instruction tentent d'établir la vérité sur cette histoire, et notamment le juge R. Van Ruymbeke qui a voulu perquisitionner dans les locaux de la DGSE - la Direction Générale de la Sécurité Extérieure, c'est un Service qui dépend du ministère de la Défense. Après un avis défavorable de la Commission consultative du Secret de la Défense nationale, le Premier ministre a décidé d'interdire au juge Van Ruymbeke l'accès à la DGSE. Pourquoi ?
Vous avez rendu compte très exactement de ce qui s'est passé. Tout simplement parce que l'avis de la Commission consultative sur le Secret Défense était très argumenté, a expliqué que ce lieu devait être un lieu secret si nous voulons préserver la crédibilité de nos Services de Renseignements. En revanche, il faut le préciser, aussi bien le Président de la république que le Premier ministre, que moi-même avons dit : les documents qui pourraient intéresser les juges d'instruction - il y en a plusieurs qui travaillent en ce moment - seront évidemment, après avis de la même commission, déclassifiés. J'ai vu que le juge Trévidic m'avait écrit, je n'ai pas encore reçu la lettre...
... Oui, effectivement.
... Pour demander des documents complémentaires. Ils seront, bien sûr, mis à sa disposition.
Pour revenir au juge Van Ruymbeke, s'il reformulait sa demande en demandant des documents précis, vous lui communiqueriez les documents ?
Bien sûr. Bien sûr. La réponse s'applique à tous les juges d'instruction et à toutes les demandes.
Pas de perquisition dans les locaux, mais l'obtention des documents ?
Exactement. Il y a deux procédures : il y a la dé-classification du lieu qui, elle, est de la responsabilité du Premier ministre. Il y a la dé-classification des documents qui relève alors de ma propre responsabilité.
Et donc, ceci serait conforme à ce que disait le Président de la République samedi à Lisbonne...
Exactement.
... "En temps et en heure, les autorités publiques communiqueront aux juges les documents qu'ils souhaitent" ?
Exactement. Vous savez, aujourd'hui, dans cette "affaire", si on peut utiliser ce terme, il y a deux aspects : est-ce qu'il y a un lien entre la suspension du versement des commissions à des intermédiaires étrangers et l'attentat de Karachi ? Aucune preuve n'existe et vous avez vu les dernières déclarations de l'un des protagonistes -c'est un patron de la Sofresa- qui dit que selon lui, il n'y a pas de lien. Bien. Et on en est aujourd'hui sur des allégations. Le deuxième volet de "l'affaire", c'est : est-ce qu'il y a eu des rétrocommissions, c'est-à-dire cette fois-ci des commissions versées à des Français pour éventuellement des financements politiques. Il n'y a non plus aucune espèce de preuves dans ce domaine. Il y a des enquêtes en cours. C'est à la Justice de faire toute la lumière ; et nous l'aiderons par la déclassification des documents qui pourraient lui être utiles.
Voilà. Et donc pour être précis, je le reformule, moi ; mais le juge effectivement anti-terroriste Marc Trévidic qui enquête, lui, directement sur l'attentat, a demandé à votre prédécesseur, H. Morin, au mois de mai, la dé-classification de documents qui lui avaient été refusés. Et donc là, maintenant, cette demande sera honorée ?
Toutes les demandes seront examinées et honorées dans les conditions que je vous ai dites.
Confirmez-vous puisque certains journaux en font état, ce matin, la colère du Président de la République vis-à-vis de la presse en marge du sommet de l'OTAN à Lisbonne auquel vous participiez vous-même vendredi soir ? J'ai accompagné le Président de la République tout au long de ses entretiens officiels ; cette fois-là, je n'y étais pas.
Ah ! donc vous ...
Simplement, juste une petite remarque. Je sais qu'aujourd'hui il est de bon ton de s'en prendre aux journalistes. D'ailleurs, ça paie ! Quand on vous injurie, vous invitez systématiquement les gens qui vous injurient. J'ai vu ça avec monsieur Mélenchon, c'est assez amusant !
Vous pensez que nous sommes trop gentils !
Je voudrais simplement dire que le Président de la République est soumis à une telle pression médiatique que de temps en temps, voilà tout être humain est humain.
D'accord. Donc, vous excusez le comportement du président de la République, ce matin, en l'expliquant. En voulez-vous à D. de Villepin qui a fait état et vendredi soir, et dimanche à nouveau, précisément de ses forts soupçons sur les rétro-commissions, et donc la corruption en France liée au marché d'armes avec le Pakistan ?
Ce n'est pas une question de vouloir ou de ne pas en vouloir ! Il ne s'agit pas de sentiment. D. de Villepin est un ami ; et l'amitié résiste à toutes les péripéties de la vie. La question est : est-ce qu'il y a des preuves ? Est-ce qu'il s'agit d'impressions ? Est-ce qu'il s'agit de soupçons ? J'ai observé d'ailleurs que D. de Villepin avait nuancé son propos en expliquant qu'il n'avait pas de preuves. Et donc dans des "affaires" aussi graves, on ne peut se prononcer que sur des preuves et c'est à la Justice de les établir si elles existent.
D. de Villepin a tort alors - je reformule ma question - de parler comme il parle ?
C'est à lui que ça appartient de parler comme il veut parler.
Etes-vous prêt, A. Juppé, à répondre vous-même aux questions du juge Van Ruymbeke s'il désire vous entendre puisque les familles des victimes en ont émis le souhait ?
Mais pourrais-je répondre : non ? Evidemment que oui, je suis à la disposition, comme tout citoyen, de la justice. J'ai dit ce que je savais ; et c'est très clair. En 1995, après avoir été nomme Premier ministre, quelques semaines après, le président de la république m'a indiqué qu'il avait, après enquête du ministre de la Défense, donné pour instruction de suspendre le versement de commissions. Voilà. C'est ce que je sais... de commissions, c'est-à-dire de l'argent versé à des agents étrangers. A l'époque, c'était encore licite mais ça devenait de plus en plus contesté ; et je vous rappelle que deux ans après à peine, la France a signé la convention de l'OCDE qui interdit le versement de commissions à des agents extérieurs. Le versement de rétro-commissions à des Français a toujours été illégal et si quiconque en avait eu connaissance, il lui appartenait d'en saisir la justice.
Et vous l'avez dit, vous : à l'époque, vous n'en avez pas entendu parler ?
Rétro-commissions ? : jamais.
Vous avez la gestion d'un autre dossier difficile, c'est celui des otages. Sept personnes, dont cinq Français, des salariés d'Areva, ont été enlevés au Niger, le 16 septembre dernier, avez-vous des contacts avec les ravisseurs ? Des négociations ont-elles lieu ?
Bien sûr. C'est un souci quotidien pour le président de la République et pour moi-même. D'ailleurs, les familles et le comité de soutien pour nos otages en Afghanistan ont été reçus, hier : à la fois à l'Elysée et par moi-même ; et nous continuerons à les tenir informés. Vous connaissez la formule et je pense que vous la comprenez : les contacts existent mais le meilleur moyen de les faire échouer, c'est de les mettre sur la place publique. Donc, nous continuons à travailler. Je ne veux pas donner espoir prématurément parce qu'il n'y a rien de pire que de laisser espérer et puis, ensuite de décevoir.
Mais pourtant, le président de la République, vous l'avez dit, en recevant, hier, les familles des deux journalistes retenus en Afghanistan, a eu l'air un peu optimiste sur une issue prochaine de cette prise d'otages ?
Pour ce qui est d'H. Ghesquières et de S. Taponnier, les discussions - je reprends l'expression du Président de la République - vont bon train.
Elles vont bon train et on espère tous qu'elles aboutiront vite !
Bien sûr.
Peut-être aurez-vous l'occasion d'annoncer une bonne nouvelle dans votre ministère...
Ce n'est pas complètement exclu !
On attend la réponse du Brésil sur l'achat à la France de trente-six Rafales ?
Mais là encore, n'anticipons pas ! Vous connaissez les discussions qui ont eu lieu, l'implication du président de la République dans ce dossier. Il y a eu des élections au Brésil qui ont pu retarder le processus des décisions. J'espère que nous aurons de bonnes nouvelles, effectivement.
On nous disait : courant novembre ? Et nous sommes le 23 novembre !
Courant novembre - début décembre.
D'accord. Alors on va attendre début décembre. A. Juppé, pas beaucoup de bonnes nouvelles !
Ah, il y a eu quand même une bonne nouvelle, c'est qu'on n'en pas du tout parlé : le sommet de l'OTAN a été une très bonne réunion.
Très bien ! Et nous en avons parlé, nous en avons rendu compte et voilà.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 3 décembre 2010
Bonjour, J.-M. Aphatie.
Vous renouez avec la vie ministérielle, treize ans après l'avoir quittée - c'était en 1997, vous étiez alors Premier ministre. Qu'est-ce qui vous a incité, A. Juppé à revenir au gouvernement ?
La situation politique, aujourd'hui - ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre -, est sans doute difficile. Nous sommes sur la dernière ligne droite, je pense, avant 2012. Le président de la République a estimé qu'il devait renforcer son équipe et que je pouvais lui être utile dans ce travail. J'ai donc accepté dans cet esprit-là.
Et donc, nous vous recevons, ce matin, en tant que ministre de la Défense. Le dossier qui domine l'actualité vous concerne presque directement, puisqu'il s'agit de l'attentat survenu à Karachi au Pakistan, le 8 mai 2002 - quinze personnes étaient mortes, parmi lesquelles onze Français, salariés de la Direction des constructions navales. Deux juges d'instruction tentent d'établir la vérité sur cette histoire, et notamment le juge R. Van Ruymbeke qui a voulu perquisitionner dans les locaux de la DGSE - la Direction Générale de la Sécurité Extérieure, c'est un Service qui dépend du ministère de la Défense. Après un avis défavorable de la Commission consultative du Secret de la Défense nationale, le Premier ministre a décidé d'interdire au juge Van Ruymbeke l'accès à la DGSE. Pourquoi ?
Vous avez rendu compte très exactement de ce qui s'est passé. Tout simplement parce que l'avis de la Commission consultative sur le Secret Défense était très argumenté, a expliqué que ce lieu devait être un lieu secret si nous voulons préserver la crédibilité de nos Services de Renseignements. En revanche, il faut le préciser, aussi bien le Président de la république que le Premier ministre, que moi-même avons dit : les documents qui pourraient intéresser les juges d'instruction - il y en a plusieurs qui travaillent en ce moment - seront évidemment, après avis de la même commission, déclassifiés. J'ai vu que le juge Trévidic m'avait écrit, je n'ai pas encore reçu la lettre...
... Oui, effectivement.
... Pour demander des documents complémentaires. Ils seront, bien sûr, mis à sa disposition.
Pour revenir au juge Van Ruymbeke, s'il reformulait sa demande en demandant des documents précis, vous lui communiqueriez les documents ?
Bien sûr. Bien sûr. La réponse s'applique à tous les juges d'instruction et à toutes les demandes.
Pas de perquisition dans les locaux, mais l'obtention des documents ?
Exactement. Il y a deux procédures : il y a la dé-classification du lieu qui, elle, est de la responsabilité du Premier ministre. Il y a la dé-classification des documents qui relève alors de ma propre responsabilité.
Et donc, ceci serait conforme à ce que disait le Président de la République samedi à Lisbonne...
Exactement.
... "En temps et en heure, les autorités publiques communiqueront aux juges les documents qu'ils souhaitent" ?
Exactement. Vous savez, aujourd'hui, dans cette "affaire", si on peut utiliser ce terme, il y a deux aspects : est-ce qu'il y a un lien entre la suspension du versement des commissions à des intermédiaires étrangers et l'attentat de Karachi ? Aucune preuve n'existe et vous avez vu les dernières déclarations de l'un des protagonistes -c'est un patron de la Sofresa- qui dit que selon lui, il n'y a pas de lien. Bien. Et on en est aujourd'hui sur des allégations. Le deuxième volet de "l'affaire", c'est : est-ce qu'il y a eu des rétrocommissions, c'est-à-dire cette fois-ci des commissions versées à des Français pour éventuellement des financements politiques. Il n'y a non plus aucune espèce de preuves dans ce domaine. Il y a des enquêtes en cours. C'est à la Justice de faire toute la lumière ; et nous l'aiderons par la déclassification des documents qui pourraient lui être utiles.
Voilà. Et donc pour être précis, je le reformule, moi ; mais le juge effectivement anti-terroriste Marc Trévidic qui enquête, lui, directement sur l'attentat, a demandé à votre prédécesseur, H. Morin, au mois de mai, la dé-classification de documents qui lui avaient été refusés. Et donc là, maintenant, cette demande sera honorée ?
Toutes les demandes seront examinées et honorées dans les conditions que je vous ai dites.
Confirmez-vous puisque certains journaux en font état, ce matin, la colère du Président de la République vis-à-vis de la presse en marge du sommet de l'OTAN à Lisbonne auquel vous participiez vous-même vendredi soir ? J'ai accompagné le Président de la République tout au long de ses entretiens officiels ; cette fois-là, je n'y étais pas.
Ah ! donc vous ...
Simplement, juste une petite remarque. Je sais qu'aujourd'hui il est de bon ton de s'en prendre aux journalistes. D'ailleurs, ça paie ! Quand on vous injurie, vous invitez systématiquement les gens qui vous injurient. J'ai vu ça avec monsieur Mélenchon, c'est assez amusant !
Vous pensez que nous sommes trop gentils !
Je voudrais simplement dire que le Président de la République est soumis à une telle pression médiatique que de temps en temps, voilà tout être humain est humain.
D'accord. Donc, vous excusez le comportement du président de la République, ce matin, en l'expliquant. En voulez-vous à D. de Villepin qui a fait état et vendredi soir, et dimanche à nouveau, précisément de ses forts soupçons sur les rétro-commissions, et donc la corruption en France liée au marché d'armes avec le Pakistan ?
Ce n'est pas une question de vouloir ou de ne pas en vouloir ! Il ne s'agit pas de sentiment. D. de Villepin est un ami ; et l'amitié résiste à toutes les péripéties de la vie. La question est : est-ce qu'il y a des preuves ? Est-ce qu'il s'agit d'impressions ? Est-ce qu'il s'agit de soupçons ? J'ai observé d'ailleurs que D. de Villepin avait nuancé son propos en expliquant qu'il n'avait pas de preuves. Et donc dans des "affaires" aussi graves, on ne peut se prononcer que sur des preuves et c'est à la Justice de les établir si elles existent.
D. de Villepin a tort alors - je reformule ma question - de parler comme il parle ?
C'est à lui que ça appartient de parler comme il veut parler.
Etes-vous prêt, A. Juppé, à répondre vous-même aux questions du juge Van Ruymbeke s'il désire vous entendre puisque les familles des victimes en ont émis le souhait ?
Mais pourrais-je répondre : non ? Evidemment que oui, je suis à la disposition, comme tout citoyen, de la justice. J'ai dit ce que je savais ; et c'est très clair. En 1995, après avoir été nomme Premier ministre, quelques semaines après, le président de la république m'a indiqué qu'il avait, après enquête du ministre de la Défense, donné pour instruction de suspendre le versement de commissions. Voilà. C'est ce que je sais... de commissions, c'est-à-dire de l'argent versé à des agents étrangers. A l'époque, c'était encore licite mais ça devenait de plus en plus contesté ; et je vous rappelle que deux ans après à peine, la France a signé la convention de l'OCDE qui interdit le versement de commissions à des agents extérieurs. Le versement de rétro-commissions à des Français a toujours été illégal et si quiconque en avait eu connaissance, il lui appartenait d'en saisir la justice.
Et vous l'avez dit, vous : à l'époque, vous n'en avez pas entendu parler ?
Rétro-commissions ? : jamais.
Vous avez la gestion d'un autre dossier difficile, c'est celui des otages. Sept personnes, dont cinq Français, des salariés d'Areva, ont été enlevés au Niger, le 16 septembre dernier, avez-vous des contacts avec les ravisseurs ? Des négociations ont-elles lieu ?
Bien sûr. C'est un souci quotidien pour le président de la République et pour moi-même. D'ailleurs, les familles et le comité de soutien pour nos otages en Afghanistan ont été reçus, hier : à la fois à l'Elysée et par moi-même ; et nous continuerons à les tenir informés. Vous connaissez la formule et je pense que vous la comprenez : les contacts existent mais le meilleur moyen de les faire échouer, c'est de les mettre sur la place publique. Donc, nous continuons à travailler. Je ne veux pas donner espoir prématurément parce qu'il n'y a rien de pire que de laisser espérer et puis, ensuite de décevoir.
Mais pourtant, le président de la République, vous l'avez dit, en recevant, hier, les familles des deux journalistes retenus en Afghanistan, a eu l'air un peu optimiste sur une issue prochaine de cette prise d'otages ?
Pour ce qui est d'H. Ghesquières et de S. Taponnier, les discussions - je reprends l'expression du Président de la République - vont bon train.
Elles vont bon train et on espère tous qu'elles aboutiront vite !
Bien sûr.
Peut-être aurez-vous l'occasion d'annoncer une bonne nouvelle dans votre ministère...
Ce n'est pas complètement exclu !
On attend la réponse du Brésil sur l'achat à la France de trente-six Rafales ?
Mais là encore, n'anticipons pas ! Vous connaissez les discussions qui ont eu lieu, l'implication du président de la République dans ce dossier. Il y a eu des élections au Brésil qui ont pu retarder le processus des décisions. J'espère que nous aurons de bonnes nouvelles, effectivement.
On nous disait : courant novembre ? Et nous sommes le 23 novembre !
Courant novembre - début décembre.
D'accord. Alors on va attendre début décembre. A. Juppé, pas beaucoup de bonnes nouvelles !
Ah, il y a eu quand même une bonne nouvelle, c'est qu'on n'en pas du tout parlé : le sommet de l'OTAN a été une très bonne réunion.
Très bien ! Et nous en avons parlé, nous en avons rendu compte et voilà.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 3 décembre 2010