Déclaration de Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat au commerce, à l'artisanat, aux petites et moyennes entreprises, au tourisme, aux services, aux professions libérales et à la consommation, sur le développement de la qualité de l'accueil en France auquel participe le fleurissement des villes, Belfort le 2 décembre 2010.

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Circonstance : 13è Assises du Conseil national des villages fleuris de France" (CNVVF), à Belfort le 2 décembre 2010

Texte intégral

Monsieur le préfet,
Monsieur le Maire,
Monsieur le conseiller général,
Mesdames, Messieurs les élus,
Monsieur le président du CNVVF,
Mesdames et messieurs,
Chers amis,
En tout premier lieu, je voudrais vous remercier, Monsieur le Maire, pour votre accueil dans cette salle fleurie des Congrès de la ville de Belfort.
Une ville qui elle-même depuis longtemps « cultive » son image de ville d'espaces verts : le square de la roseraie, le parc de la Douce, le parc du souvenir. Une ville, avec ses 4 fleurs, toute désignée pour accueillir ces 13e assises du Conseil national des villes et villages fleuris. Et ce ne sont pas les rigueurs de la météorologie, dehors, qui atténueront la chaleur qui règne à l'intérieur dans cette salle.
Je veux également remercier le Conseil Général du Territoire de Belfort et la Région Franche Comté. Sans votre aide et votre important soutien, ces 13éme Assises nationales des Villes et Villages Fleuris ne pourraient pas se dérouler dans d'aussi bonnes conditions.
Je tiens enfin à saluer les Conseillers Régionaux et Généraux, tous les Maires qui nous font l'amitié d'être présents aujourd'hui pour cet événement qui met nos villes et villages à l'honneur, ainsi que le Conseil d'Administration du Conseil National des Villes et Villages Fleuris, ses partenaires et vous tous si nombreux pour ces assises qui rassemblent ce matin 400 inscrits.
Créées en 1984, voilà maintenant 26 ans, les Assises nationales des Villes et villages fleuris continuent de rencontrer à chaque rendez-vous plus de succès.
Plus de 12 000 communes concourent chaque année pour obtenir ce label - qui vient tout juste de fêter ses 50 ans - qui est le symbole d'une démarche d'embellissement des villes, et des villages. Une démarche sur la qualité de la vie au quotidien qui, aujourd'hui, se double d'une volonté d'agir pour le développement durable de nos territoires.
Cette mobilisation traduit aussi la volonté de milliers d'élus d'exprimer chaque année, toujours plus nombreux, leur volonté politique pour un environnement de qualité, un cadre de vie agréable et fleuri, pour satisfaire les habitants et accueillir avec plus de chaleur encore tous nos touristes.
C'est dire combien ce label, et l'image de ces fleurs à l'entrée de nos villes et de nos villages, se sont imprimés dans l'esprit des Français. Ils sont devenus le signe clair d'une volonté collective d'afficher le souci de la qualité de vie au quotidien et de la qualité de l'accueil des visiteurs. C'est une invitation à y passer quelques instants ou à s'y installer.
En cinquante ans le label est ainsi devenu un véritable outil et une référence au service de la qualité des espaces publics.
Service est le mot juste. Et je souhaiterai saluer ici le travail de tous les acteurs de terrain, élus, techniciens, professionnels du tourisme, de l'horticulture, animateurs du réseau mais aussi bénévoles qui oeuvrent ensemble à la réussite de cette belle démarche.
Car ce sont tous ces efforts, les longues heures passées par chacun pour préparer ces opérations de fleurissement, que viennent couronner le précieux label.
Mais je ne suis pas seulement venu vous dire ici l'importance de votre travail qui vise à embellir la vie quotidienne de nos compatriotes. Je suis aussi venu vous dire, en tant que ministre chargé du tourisme, tout mon attachement à cette démarche qui s'inscrit parfaitement dans l'un des axes majeurs de mon action pour le développement du tourisme : la qualité de l'accueil en France.
Cet enjeu est majeur car si nous sommes, de loin, la première destination touristique mondiale en nombre de visiteurs, nous ne sommes que troisième en chiffre d'affaires.
L'agrément visuel, la qualité du cadre de vie ainsi créée doivent être un atout d'attractivité touristique et démontrer notre savoir faire en matière d'hospitalité.
Les visiteurs - chacun le sait - viennent nombreux et passionnés pour découvrir les plus belles réalisations. Mais cet esprit d'équipe qui anime nos villes et nos villages doit se traduire aussi par la qualité de l'accueil, le sourire, le sens de l'hospitalité, qui sont essentielles pour le développement de l'activité touristique.
Ma présence aujourd'hui auprès de vous, au tout début de mes responsabilités de ministre chargé du tourisme est la preuve, s'il en était besoin de mon soutien et de mon attachement à votre mission de fleurissement de nos villes et villages dans la France entière.
Mais si je suis aujourd'hui parmi vous, c'est également pour vous dire que je souhaite que ce label soit avant tout un signe visible de la qualité de l'accueil en France, dans nos villes et nos villages. Je réunirai dès la semaine prochaine autour de ce sujet l'ensemble des acteurs concernés (notamment les aéroports, la SNCF, les administrations concernées) pour établir un plan d'action concret visant à reconquérir nos parts de marchés dans le tourisme mondial.
Tous ces efforts, récompensés par des fleurs - 3 000 décernés à ce jour : c'est bien mais ce n'est pas suffisant - accumulés à l'échelon national, doivent contribuer à rendre notre pays encore plus attractif, et créer plus de recettes touristiques.
Le fleurissement de nos villes et villages n'est pas seulement bien sûr un enjeu touristique. C'est aussi - et là je me tourne vers une autre partie de mon portefeuille ministériel - un enjeu économique pour les entreprises et les professionnels de l'horticulture et du paysage.
Je rappelle en effet que, pour la filière horticole et paysagère, c'est plus de 2,44 milliards d'euros par an qui sont dépensés par les communes, en France, pour la création et l'entretien de leurs espaces verts. Plus de 150 millions d'euros le sont pour le seul poste du fleurissement, selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental. C'est dire l'importance et l'impact de cette politique sur notre activité économique et nos emplois - des emplois par construction non délocalisables.
Le fleurissement de nos villes porte également les enjeux modernes de la biodiversité. Ce thème figure d'ailleurs parmi les sujets de travail que vous avez retenus pour ces assises.
La préservation de notre patrimoine végétal est en effet devenu un impératif de nos sociétés modernes et vous devez jouer un rôle dans la prise de conscience des acteurs de nos territoires sur cette question.
Au-delà de la question de la biodiversité, le Conseil national a engagé une réflexion sur les évolutions souhaitables de l'image de marque du label dans notre société en perpétuelle mutation.
C'est indispensable. Cette réflexion doit être permanente. Mais l'objectif doit rester le même : contribuer à la qualité de vie au quotidien, à la préservation de notre environnement et améliorer l'accueil dans les villes et villages de France pour tous ceux qui les visitent ou s'y installent.
Peut être un jour verrons-nous nos villes et villages fleuris inscrits par l'UNESCO, comme récemment notre gastronomie, au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Je terminerai ce propos en rendant hommage à toutes les bonnes volontés, souvent bénévoles, et notamment les organisateurs départementaux et régionaux du concours, qui assurent la réussite de cette vaste entreprise d'embellissement de la France.
Je souhaite à tous des travaux riches et constructifs.
Bon travail, bonnes assises !
Je vous remercie.
Source http://www.villes-et-villages-fleuris.com, le 14 décembre 2010