Texte intégral
C. Barbier. Georges Tron, bonjour.
Bonjour.
Comprenez-vous l'impression générale après ce remaniement, après plusieurs mois de suspens : tout ça pour ça !?
Non, je ne le comprends pas si on n'essaie pas d'analyser politiquement ce qui s'est passé. Il y a des messages politiques forts dans ce remaniement : le premier d'entre eux c'est la stabilité du Premier ministre, qui n'était pas quelque chose qui allait de soi, ça veut donc dire que le choix est fait de maintenir pendant le quinquennat le même Premier ministre. C'est la première fois que cela se passe, me semble-t-il, sous la Vème République, c'est donc un message politique qui est très fort.
Même Premier ministre, même politique, donc pas de virage social par exemple ?
Mais, il n'y a pas besoin de faire un virage social si l'on considère que sortant du débat sur les retraites - et je suis bien placé pour en parler - nous étions déjà dans le social. Moi je vais continuer dans le domaine qui est le mien, la discussion avec les organisations syndicales. Nous étions dans le social, nous restons dans le social, tout autant.
Est-ce qu'un remaniement ce n'est pas d'abord beaucoup de déçus, beaucoup d'aigris ? Gérard Longuet devait être à votre place ce matin, il a annulé hier soir parce qu'il est vexé, et ils sont nombreux comme cela, notamment les centristes.
Eh bien écoutez, je ne vais pas faire de l'exégèse des états d'âme des uns et des autres, on est toujours content quand on y est, certainement déçu quand on n'y est pas. La question c'est : est-ce qu'il y a un message politique fort ? La réponse est oui, c'est celui d'une stabilité. Qu'aurait-on dit si on avait changé, par exemple, le Premier ministre et la structure totale du Gouvernement ? « C'est un reniement, c'est l'aveu de... ». Là on voit bien qu'il y a une continuité qui s'inscrit, mais cela dit il y a des entrées dans le Gouvernement qui sont des entrées fortes aussi.
Et des sorties. Vous dites stabilité, mais c'est la fin de l'ouverture quand même.
Pas sous tous les angles. Je me permets de vous rappeler que l'ouverture - moi je n'ai jamais été un « fana » de l'ouverture - mais que l'ouverture elle est maintenant inscrite dans la pratique politique de la Vème République et c'est aux gouvernements précédents - au pluriel d'ailleurs - qu'on le doit. Je prends l'exemple des nominations à la Cour des Comptes, je prends l'exemple de l'organisation même à l'Assemblée nationale, je prends l'exemple de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
Mais au Gouvernement, on verrouille.
On ne verrouille pas. A partir du moment où on a introduit cette pratique un peu différente de faire de la politique, et c'est ce gouvernement précédent qui l'a fait, je crois que l'ouverture maintenant elle est inscrite dans les faits.
Les centristes sont très en colère. Jean-Louis Borloo s'en va, il réunit ses proches ce soir. Est-ce que vous craignez qu'il soit candidat à la présidentielle contre Nicolas Sarkozy ?
J'espère et je pense qu'il y a d'autres façons de faire de la politique que d'être en réaction. Jean-Louis Borloo est un homme qui a une expérience tout à fait évidente, tout à fait éminente, qui est à la tête d'une formation politique qui est dans la majorité, et je suis profondément convaincu que ça va être dans ce cadre-là qu'il va se situer.
Néanmoins, c'est une équipe de campagne qui a été mise en place au Gouvernement ?
Je crois que c'est une équipe qui est surtout là pour travailler, on a encore plus d'une année et demie devant nous, pour faire des choses importantes et éminentes, et sur lesquelles on est attendus. Je veux bien vous dévoiler, moi, quelques-uns des grands projets que j'aie.
C'est quoi ? C'est l'emploi, l'emploi, l'emploi.
Il y a l'emploi, l'emploi, l'emploi. Dans la Fonction publique il y a des sujets aussi importants que la situation de 850 000 agents qui ne sont pas titulaires, il y a le mode de fonctionnement avec les organisations syndicales, ça concerne les 8 centrales syndicales principales. 1 milliard d'euros qui seront à réexaminer dans leur façon d'être attribués pour le fonctionnement des organisations syndicales elles-mêmes. Je prends que l'exemple de mon domaine ministériel. Donc on voit bien qu'on est quand même dans une logique fort importante, avec des gros chantiers, ce n'est pas une équipe de campagne qui se met en place, c'est une équipe qui est en charge du gouvernement de la France.
Justement dans votre domaine, vous êtes rattaché à Bercy, c'est-à-dire qu'on va serrer la vis budgétaire pour les fonctionnaires.
Ecoutez, je suis là précisément, me semble-t-il, pour montrer qu'il y a une continuité des vocations sociales. j'ai tenté, essayé, par le débat sur les retraites dans la Fonction publique, de montrer que ce n'était pas une logique budgétaire qui prévalait, et je puis vous assurer qu'il y aura bien d'autres façons de faire de la politique en matière de Fonction publique que d'avoir une seule approche qui serait une approche comptable. Comptez sur moi pour cela.
Revenons à l'équipe. L'ouverture continue, vers les Villepinistes. Marianne Montchamp, l'autre MAM, c'est une villepiniste de plus au gouvernement. Est-ce que cette fois, Dominique de Villepin est isolé, neutralisé, évincé ?
Il est face à un choix, avec toute l'amitié que nous lui portons tous, et moi en particulier, il est face à un choix. Je le dis d'ailleurs de façon constante, y compris chez vous, depuis des mois et des mois. Le problème pour Dominique de Villepin est le suivant : est-ce que oui ou non il s'inscrit directement dans la majorité ou est-ce qu'il veut être au ban, au ban par sa volonté de la majorité ? S'il s'inscrit dans la majorité il s'apercevra que Bruno Le Maire, que Marianne Montchamp, que moi-même, qui sommes au Gouvernement, nous maintenons avec lui la même relation de confiance, d'amitié et d'estime, et donc de volonté de travailler avec lui. S'il s'inscrit hors du champ de la majorité, les relations personnelles et de confiance demeureront, mais ce sera donc par définition hors du champ de la majorité et donc sans travailler avec nous, qu'il le fera. Et je suis convaincu que dans ces cas-là une grande partie de ceux qui l'ont suivi, le lâcheront.
Les Villepinistes du gouvernement ne sont-ils pas des courtisans, ne sont-ils pas victimes de l'esprit de cour, comme il le décrit dans son livre ?
C'est peut-être une façon de décliner, je crois, le fonctionnement, depuis la nuit des temps, des gouvernements. On n'est pas dans un esprit de cour, et je puis vous assurer, pour en rendre hommage au président de la République, qu'à aucun moment je ne lui ai fait la cour pour pouvoir entrer au Gouvernement, que depuis j'ai disposé d'une grande marge de latitude et qu'à aucun moment il ne m'a demandé de faire allégeance sur quoi que ce soit.
François Fillon conforté, est-ce que l'idée d'un hyper Premier ministre c'est une idée qui vous convient ?
Je crois que c'est surtout la démonstration que François Fillon, contrairement à ce qui a été dit d'ailleurs, c'est assez intéressant de le noter, que François Fillon a trouvé une place que quasiment aucun Premier ministre avant lui n'avait réussi à se forger. On a dit qu'il était, en réalité, complètement contraint par l'hyper présidence de Nicolas Sarkozy, on voit qu'il y a une complémentarité, qui a été réaffirmée par le Président lui-même. C'est donc la démonstration que François Fillon a réussi ce pari qui était de faire exister la fonction, d'exister lui-même, et de le faire avec un Nicolas Sarkozy qui s'en satisfait.
Il y a un précédent dans l'histoire : c'est Edouard Balladur. Si Fillon continue à être aussi populaire, et Sarkozy aussi impopulaire, pourquoi ne pas présenter Fillon en 2012 ?
Parce qu'on n'est pas du tout dans la même conjecture. J'ai travaillé avec Edouard Balladur en 1993/ 1995, on était en période de cohabitation, c'était un Premier ministre que François Mitterrand n'avait pas choisi, en quelque sorte, il était issu de la majorité, issue elle-même des élections de 93, on n'est pas du tout dans la même situation.
Eric Woerth est sacrifié. Est-ce que ce n'est pas une manière de reconnaître que dans l'affaire Bettencourt elle est, si ce n'est coupable, du moins fautif et imprudent ?
Et quelle question l'auriez-vous posée s'il avait été maintenu ? Vous m'auriez dit, est-ce qu'Eric Woerth maintenu ce n'est pas la démonstration qu'on s'entête et ainsi de suite. Je crois qu'en réalité il va récupérer une marge de manoeuvre qu'il n'avait pas pour se défendre, et j'en suis tout à fait content parce que ça a été un ministre auprès duquel j'ai travaillé avec beaucoup de plaisir et qui était un ministre remarquable.
Jean-François Copé va prendre l'UMP. Etes-vous sûr que Copé sera loyal à Nicolas Sarkozy dans les 2 ans qui viennent ?
Je n'ai jamais aucune présomption sur la façon dont, quand les gens sont nommés, on peut anticiper ce qu'ils vont faire.
Ni bonne, ni mauvaise ?
Je connais parfaitement Copé - j'y viens - je connais parfaitement Copé, c'est un type qui allie à la fois la compétence et la droiture d'esprit, et d'ailleurs en général avec une franchise de discours que personne ne peut lui dénier. Je suis persuadé qu'il restera sur cette lancée.
L'Identité nationale disparaît des portefeuilles ministériels, c'était donc une mauvaise idée ?
Ce n'était pas forcément une mauvaise idée, c'est une idée qui était peut-être plus d'actualité dans l'esprit des Français il y a 3 ans que ce qu'elle ne l'est aujourd'hui. J'ajoute qu'elle est rattachée, me semble-t-il, dans cette idée d'un grand ministère que Brice Hortefeux va diriger, il y aura toutes les questions liées à l'immigration et ainsi de suite, donc on en reste à une vision plus classique du sujet, on va dire ça comme ça.
Georges Tron, merci. Bonne journée.
Merci à vous.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 2 décembre 2010
Bonjour.
Comprenez-vous l'impression générale après ce remaniement, après plusieurs mois de suspens : tout ça pour ça !?
Non, je ne le comprends pas si on n'essaie pas d'analyser politiquement ce qui s'est passé. Il y a des messages politiques forts dans ce remaniement : le premier d'entre eux c'est la stabilité du Premier ministre, qui n'était pas quelque chose qui allait de soi, ça veut donc dire que le choix est fait de maintenir pendant le quinquennat le même Premier ministre. C'est la première fois que cela se passe, me semble-t-il, sous la Vème République, c'est donc un message politique qui est très fort.
Même Premier ministre, même politique, donc pas de virage social par exemple ?
Mais, il n'y a pas besoin de faire un virage social si l'on considère que sortant du débat sur les retraites - et je suis bien placé pour en parler - nous étions déjà dans le social. Moi je vais continuer dans le domaine qui est le mien, la discussion avec les organisations syndicales. Nous étions dans le social, nous restons dans le social, tout autant.
Est-ce qu'un remaniement ce n'est pas d'abord beaucoup de déçus, beaucoup d'aigris ? Gérard Longuet devait être à votre place ce matin, il a annulé hier soir parce qu'il est vexé, et ils sont nombreux comme cela, notamment les centristes.
Eh bien écoutez, je ne vais pas faire de l'exégèse des états d'âme des uns et des autres, on est toujours content quand on y est, certainement déçu quand on n'y est pas. La question c'est : est-ce qu'il y a un message politique fort ? La réponse est oui, c'est celui d'une stabilité. Qu'aurait-on dit si on avait changé, par exemple, le Premier ministre et la structure totale du Gouvernement ? « C'est un reniement, c'est l'aveu de... ». Là on voit bien qu'il y a une continuité qui s'inscrit, mais cela dit il y a des entrées dans le Gouvernement qui sont des entrées fortes aussi.
Et des sorties. Vous dites stabilité, mais c'est la fin de l'ouverture quand même.
Pas sous tous les angles. Je me permets de vous rappeler que l'ouverture - moi je n'ai jamais été un « fana » de l'ouverture - mais que l'ouverture elle est maintenant inscrite dans la pratique politique de la Vème République et c'est aux gouvernements précédents - au pluriel d'ailleurs - qu'on le doit. Je prends l'exemple des nominations à la Cour des Comptes, je prends l'exemple de l'organisation même à l'Assemblée nationale, je prends l'exemple de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
Mais au Gouvernement, on verrouille.
On ne verrouille pas. A partir du moment où on a introduit cette pratique un peu différente de faire de la politique, et c'est ce gouvernement précédent qui l'a fait, je crois que l'ouverture maintenant elle est inscrite dans les faits.
Les centristes sont très en colère. Jean-Louis Borloo s'en va, il réunit ses proches ce soir. Est-ce que vous craignez qu'il soit candidat à la présidentielle contre Nicolas Sarkozy ?
J'espère et je pense qu'il y a d'autres façons de faire de la politique que d'être en réaction. Jean-Louis Borloo est un homme qui a une expérience tout à fait évidente, tout à fait éminente, qui est à la tête d'une formation politique qui est dans la majorité, et je suis profondément convaincu que ça va être dans ce cadre-là qu'il va se situer.
Néanmoins, c'est une équipe de campagne qui a été mise en place au Gouvernement ?
Je crois que c'est une équipe qui est surtout là pour travailler, on a encore plus d'une année et demie devant nous, pour faire des choses importantes et éminentes, et sur lesquelles on est attendus. Je veux bien vous dévoiler, moi, quelques-uns des grands projets que j'aie.
C'est quoi ? C'est l'emploi, l'emploi, l'emploi.
Il y a l'emploi, l'emploi, l'emploi. Dans la Fonction publique il y a des sujets aussi importants que la situation de 850 000 agents qui ne sont pas titulaires, il y a le mode de fonctionnement avec les organisations syndicales, ça concerne les 8 centrales syndicales principales. 1 milliard d'euros qui seront à réexaminer dans leur façon d'être attribués pour le fonctionnement des organisations syndicales elles-mêmes. Je prends que l'exemple de mon domaine ministériel. Donc on voit bien qu'on est quand même dans une logique fort importante, avec des gros chantiers, ce n'est pas une équipe de campagne qui se met en place, c'est une équipe qui est en charge du gouvernement de la France.
Justement dans votre domaine, vous êtes rattaché à Bercy, c'est-à-dire qu'on va serrer la vis budgétaire pour les fonctionnaires.
Ecoutez, je suis là précisément, me semble-t-il, pour montrer qu'il y a une continuité des vocations sociales. j'ai tenté, essayé, par le débat sur les retraites dans la Fonction publique, de montrer que ce n'était pas une logique budgétaire qui prévalait, et je puis vous assurer qu'il y aura bien d'autres façons de faire de la politique en matière de Fonction publique que d'avoir une seule approche qui serait une approche comptable. Comptez sur moi pour cela.
Revenons à l'équipe. L'ouverture continue, vers les Villepinistes. Marianne Montchamp, l'autre MAM, c'est une villepiniste de plus au gouvernement. Est-ce que cette fois, Dominique de Villepin est isolé, neutralisé, évincé ?
Il est face à un choix, avec toute l'amitié que nous lui portons tous, et moi en particulier, il est face à un choix. Je le dis d'ailleurs de façon constante, y compris chez vous, depuis des mois et des mois. Le problème pour Dominique de Villepin est le suivant : est-ce que oui ou non il s'inscrit directement dans la majorité ou est-ce qu'il veut être au ban, au ban par sa volonté de la majorité ? S'il s'inscrit dans la majorité il s'apercevra que Bruno Le Maire, que Marianne Montchamp, que moi-même, qui sommes au Gouvernement, nous maintenons avec lui la même relation de confiance, d'amitié et d'estime, et donc de volonté de travailler avec lui. S'il s'inscrit hors du champ de la majorité, les relations personnelles et de confiance demeureront, mais ce sera donc par définition hors du champ de la majorité et donc sans travailler avec nous, qu'il le fera. Et je suis convaincu que dans ces cas-là une grande partie de ceux qui l'ont suivi, le lâcheront.
Les Villepinistes du gouvernement ne sont-ils pas des courtisans, ne sont-ils pas victimes de l'esprit de cour, comme il le décrit dans son livre ?
C'est peut-être une façon de décliner, je crois, le fonctionnement, depuis la nuit des temps, des gouvernements. On n'est pas dans un esprit de cour, et je puis vous assurer, pour en rendre hommage au président de la République, qu'à aucun moment je ne lui ai fait la cour pour pouvoir entrer au Gouvernement, que depuis j'ai disposé d'une grande marge de latitude et qu'à aucun moment il ne m'a demandé de faire allégeance sur quoi que ce soit.
François Fillon conforté, est-ce que l'idée d'un hyper Premier ministre c'est une idée qui vous convient ?
Je crois que c'est surtout la démonstration que François Fillon, contrairement à ce qui a été dit d'ailleurs, c'est assez intéressant de le noter, que François Fillon a trouvé une place que quasiment aucun Premier ministre avant lui n'avait réussi à se forger. On a dit qu'il était, en réalité, complètement contraint par l'hyper présidence de Nicolas Sarkozy, on voit qu'il y a une complémentarité, qui a été réaffirmée par le Président lui-même. C'est donc la démonstration que François Fillon a réussi ce pari qui était de faire exister la fonction, d'exister lui-même, et de le faire avec un Nicolas Sarkozy qui s'en satisfait.
Il y a un précédent dans l'histoire : c'est Edouard Balladur. Si Fillon continue à être aussi populaire, et Sarkozy aussi impopulaire, pourquoi ne pas présenter Fillon en 2012 ?
Parce qu'on n'est pas du tout dans la même conjecture. J'ai travaillé avec Edouard Balladur en 1993/ 1995, on était en période de cohabitation, c'était un Premier ministre que François Mitterrand n'avait pas choisi, en quelque sorte, il était issu de la majorité, issue elle-même des élections de 93, on n'est pas du tout dans la même situation.
Eric Woerth est sacrifié. Est-ce que ce n'est pas une manière de reconnaître que dans l'affaire Bettencourt elle est, si ce n'est coupable, du moins fautif et imprudent ?
Et quelle question l'auriez-vous posée s'il avait été maintenu ? Vous m'auriez dit, est-ce qu'Eric Woerth maintenu ce n'est pas la démonstration qu'on s'entête et ainsi de suite. Je crois qu'en réalité il va récupérer une marge de manoeuvre qu'il n'avait pas pour se défendre, et j'en suis tout à fait content parce que ça a été un ministre auprès duquel j'ai travaillé avec beaucoup de plaisir et qui était un ministre remarquable.
Jean-François Copé va prendre l'UMP. Etes-vous sûr que Copé sera loyal à Nicolas Sarkozy dans les 2 ans qui viennent ?
Je n'ai jamais aucune présomption sur la façon dont, quand les gens sont nommés, on peut anticiper ce qu'ils vont faire.
Ni bonne, ni mauvaise ?
Je connais parfaitement Copé - j'y viens - je connais parfaitement Copé, c'est un type qui allie à la fois la compétence et la droiture d'esprit, et d'ailleurs en général avec une franchise de discours que personne ne peut lui dénier. Je suis persuadé qu'il restera sur cette lancée.
L'Identité nationale disparaît des portefeuilles ministériels, c'était donc une mauvaise idée ?
Ce n'était pas forcément une mauvaise idée, c'est une idée qui était peut-être plus d'actualité dans l'esprit des Français il y a 3 ans que ce qu'elle ne l'est aujourd'hui. J'ajoute qu'elle est rattachée, me semble-t-il, dans cette idée d'un grand ministère que Brice Hortefeux va diriger, il y aura toutes les questions liées à l'immigration et ainsi de suite, donc on en reste à une vision plus classique du sujet, on va dire ça comme ça.
Georges Tron, merci. Bonne journée.
Merci à vous.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 2 décembre 2010