Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Messieurs les Présidents, cher Frédéric PIETRUSZKA, cher Gérard MASSON,
Mesdames et messieurs,
J'ai beaucoup de plaisir à vous dire que vous êtes les premiers, les premiers que je souhaite rencontrer, et j'espère que nous nous reverrons souvent.
Je ne vous ferai pas de long discours. Je souhaite surtout qu'ensuite vous me fassiez part de vos attentes à l'égard du ministère.
J'ai voulu cette rencontre, car j'ai énormément d'admiration pour vous.
Une admiration qui est celle que tous nos concitoyens partagent. La France, à chaque compétition, à chaque occasion, prouve qu'elle est une grande nation d'escrime. Depuis la création des Jeux Olympiques modernes, ce sont plus de 200 médailles qui ont été remportées aux Jeux Olympiques et paralympiques.
Et lors des derniers championnats du Monde, vous avez encore prouvé que la France dominait cette discipline. Ces championnats ont été marquants parce qu'ils étaient au Grand Palais, parce que la télévision a joué le jeu, parce qu'il y avait beaucoup d'émotion et parce qu'enfin le championnat handisport n'a pas été mis de côté. Ils ont surtout révélé la place de la France dans l'escrime.
Et soyons francs, nous aimons les médailles. Nous avons d'ailleurs beaucoup trop tendance à juger et déjuger les sportifs et les entraîneurs sur ce seul critère. 16 médailles dont 5 titres lors des derniers championnats. 7 titres mondiaux et olympiques d'affilée pour l'équipe masculine. Cela fait de vous des héros.
Nous avons été très fiers de vous et donc de la France. Je sais que c'est une lourde charge sur vos épaules. Mais, à chaque compétition internationale, vous portez la représentation de la France.
J'ai une admiration pour votre discipline.
Elle est ancienne. Elle est très technique. C'est plus que du sport, c'est un art. J'aimerais tant que nos télévisions consacrent plus de temps à montrer ce qu'il y a derrière les médailles. Les heures d'entraînement, de répétition des enchaînements, la préparation physique, les squats, les abdos, les pompes et toutes les idées saugrenues des entraîneurs, le doute, la concentration... Là est l'essentiel. Ce ne sont pas les médailles qui font de vous les héros.
C'est cette volonté que vous avez de dépasser les limites, cette culture de la victoire.
Vous allez entrer dans une année pré-olympique. L'année de la sélection, des espoirs et parfois des désillusions. Autant vous le dire, vous êtes parmi nos principaux leaders pour les JO.
Une grande responsabilité incombe désormais à vos entraîneurs et aux directeurs techniques nationaux. Je sais que vous avez commencé. Je compte sur vous, car mon objectif est le top 5 pour la France.
Et je le dis pour les jeux olympiques comme paralympiques. Car je ne vois pas des personnes en situation de handicap, mais des champions.
Je vois d'abord des champions. Vous nous donnez à chaque fois une grande leçon. Ne comptez donc pas sur moi pour être moins exigeante. Pour tous, au-delà du nombre de médailles, ce sont les titres que nous visons.
Mesdames et Messieurs, vous avez de la chance. Vous avez une bonne équipe autour de vous. Nous vous donnerons tout pour réussir. Je le répète, c'est sans doute pesant, mais vous êtes pour nous tous au dessus du commun des mortels.
Source http://www.sports.gouv.fr, le 14 décembre 2010