Texte intégral
Madame le Haut Représentant,
Des attentats meurtriers sont survenus à Bagdad le 31 octobre puis à Alexandrie le 31 décembre 2010. Ils témoignent d'une stratégie terroriste visant à dresser les communautés religieuses les unes contre les autres, en les frappant notamment dans leurs lieux de culte. La situation des chrétiens vivant dans certains pays du Proche et du Moyen-Orient connaît aujourd'hui une dégradation préoccupante, voire tragique, qui les conduit à l'exil. Cela concerne également d'autres minorités religieuses.
L'Union européenne ne peut y être indifférente. Vous avez condamné fermement ces attentats dans deux déclarations publiques. Le Conseil des Affaires étrangères du 22 novembre a rappelé, à propos de l'Irak, notre forte préoccupation et notre condamnation de la violence fondée sur la haine religieuse et plus particulièrement des attentats terroristes contre des civils, quelles que soient leurs croyances, et contre des lieux de culte.
Nous estimons nécessaire, dans le contexte actuel, de confirmer notre engagement et notre vigilance constante, qui sont complémentaires de nos efforts de coopération avec les partenaires extérieurs de l'Union contre le terrorisme et ses effets sur la stabilité internationale. L'incitation ou le recours à la violence à l'encontre des différents groupes et communautés religieuses sont inacceptables. L'Union européenne et ses Etats membres doivent demeurer fermes sur ce point. Ils ne doivent pas tomber dans le piège qui leur est tendu par les terroristes qui cherchent à mettre en péril les principes universels sur lesquels reposent nos sociétés (notamment le respect et la garantie de la liberté de religion ou de conviction, y compris la liberté de culte). La diversité dont l'Orient a toujours été porteur est une composante des valeurs de tolérance et de respect que nous portons.
Notre vive préoccupation ne se limite pas au sort des seuls chrétiens d'Orient : nous avons à l'esprit nos responsabilités pour protéger toutes les victimes de menaces ou de persécutions en raison de leurs appartenances confessionnelles.
C'est pourquoi nous souhaiterions que cette question soit inscrite en point plein lors du Conseil des Affaires étrangères du 31 janvier 2011, pour débattre du respect des libertés religieuses et que vous nous fassiez des propositions concrètes appelées à être mises en oeuvre pour promouvoir le respect de la liberté de religion ou de conviction. Nous pourrions, par ailleurs, avoir un débat sur les moyens que nous pouvons mettre en oeuvre pour apporter secours et protection aux personnes menacées.
Nous vous prions de croire, Madame le Haut Représentant, à l'assurance de notre considération distinguée.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 janvier 2011
Des attentats meurtriers sont survenus à Bagdad le 31 octobre puis à Alexandrie le 31 décembre 2010. Ils témoignent d'une stratégie terroriste visant à dresser les communautés religieuses les unes contre les autres, en les frappant notamment dans leurs lieux de culte. La situation des chrétiens vivant dans certains pays du Proche et du Moyen-Orient connaît aujourd'hui une dégradation préoccupante, voire tragique, qui les conduit à l'exil. Cela concerne également d'autres minorités religieuses.
L'Union européenne ne peut y être indifférente. Vous avez condamné fermement ces attentats dans deux déclarations publiques. Le Conseil des Affaires étrangères du 22 novembre a rappelé, à propos de l'Irak, notre forte préoccupation et notre condamnation de la violence fondée sur la haine religieuse et plus particulièrement des attentats terroristes contre des civils, quelles que soient leurs croyances, et contre des lieux de culte.
Nous estimons nécessaire, dans le contexte actuel, de confirmer notre engagement et notre vigilance constante, qui sont complémentaires de nos efforts de coopération avec les partenaires extérieurs de l'Union contre le terrorisme et ses effets sur la stabilité internationale. L'incitation ou le recours à la violence à l'encontre des différents groupes et communautés religieuses sont inacceptables. L'Union européenne et ses Etats membres doivent demeurer fermes sur ce point. Ils ne doivent pas tomber dans le piège qui leur est tendu par les terroristes qui cherchent à mettre en péril les principes universels sur lesquels reposent nos sociétés (notamment le respect et la garantie de la liberté de religion ou de conviction, y compris la liberté de culte). La diversité dont l'Orient a toujours été porteur est une composante des valeurs de tolérance et de respect que nous portons.
Notre vive préoccupation ne se limite pas au sort des seuls chrétiens d'Orient : nous avons à l'esprit nos responsabilités pour protéger toutes les victimes de menaces ou de persécutions en raison de leurs appartenances confessionnelles.
C'est pourquoi nous souhaiterions que cette question soit inscrite en point plein lors du Conseil des Affaires étrangères du 31 janvier 2011, pour débattre du respect des libertés religieuses et que vous nous fassiez des propositions concrètes appelées à être mises en oeuvre pour promouvoir le respect de la liberté de religion ou de conviction. Nous pourrions, par ailleurs, avoir un débat sur les moyens que nous pouvons mettre en oeuvre pour apporter secours et protection aux personnes menacées.
Nous vous prions de croire, Madame le Haut Représentant, à l'assurance de notre considération distinguée.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 janvier 2011