Texte intégral
Si les spectaculaires destructions au canon des Bouddhas géants taillés dans le roc des montagnes d'Afghanistan ont retenu l'attention, c'est plus sûrement encore la situation de la population afghane et celle des femmes, en particulier, qui doit mobiliser.
Je voudrais rappeler que les Taleban sont en train en effet d'imposer aux femmes - donc à leurs mère, épouse, fille -, une incroyable récession de leurs droits les plus élémentaires. La France n'a cessé de dénoncer les effets scandaleux de cette idéologie intégriste qui inspire aujourd'hui les dirigeants de Kaboul.
Si la situation risque malheureusement d'être difficile à dénouer compte tenu de l'enfermement dans lequel ce sont inscrits les dirigeants, il faut rappeler que notre premier objectif est d'abord d'aider les populations et ce sont les ONG, y compris les ONG françaises sur place qui nous demandent à cet effet de maintenir le contact avec les Taleban. Ce sont les fonctionnaires du Quai d'Orsay qui évidemment les conduisent et c'est l'occasion pour eux à la fois de dénoncer la politique suivie, notamment contre les femmes, mais aussi de demander la liberté de travailler pour les ONG qui font de l'action humanitaire.
Le commandant Massoud, qu'Hubert Védrine et moi-même avons reçu le mois dernier, nous a demandé lui aussi non seulement de renforcer l'aide dans la région qu'il contrôle mais dans l'ensemble du pays tant il est vrai que la situation y est catastrophique.
La France a augmenté substantiellement les crédits qu'elle a mobilisés pour les actions conduites aussi bien par les Nations unies que par les ONG. Nous avons invité nos collègues européens à faire de même et la Commission européenne vient de prendre des mesures dans ce sens.
Mais c'est évidemment la solution politique qu'il faut également travailler. Tous les moyens sont utilisés y compris l'influence que nous devons forcer de la part des pays qui ont justement des relations parfois privilégiées avec ces pays ; le Pakistan en fait partie mais tous les pays sont appelés à respecter les sanctions décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Quant aux femmes qui sont venues en Europe porter témoignage - et je veux comme vous saluer leur courage - je les recevrai personnellement ce vendredi.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 mai 2001)
Je voudrais rappeler que les Taleban sont en train en effet d'imposer aux femmes - donc à leurs mère, épouse, fille -, une incroyable récession de leurs droits les plus élémentaires. La France n'a cessé de dénoncer les effets scandaleux de cette idéologie intégriste qui inspire aujourd'hui les dirigeants de Kaboul.
Si la situation risque malheureusement d'être difficile à dénouer compte tenu de l'enfermement dans lequel ce sont inscrits les dirigeants, il faut rappeler que notre premier objectif est d'abord d'aider les populations et ce sont les ONG, y compris les ONG françaises sur place qui nous demandent à cet effet de maintenir le contact avec les Taleban. Ce sont les fonctionnaires du Quai d'Orsay qui évidemment les conduisent et c'est l'occasion pour eux à la fois de dénoncer la politique suivie, notamment contre les femmes, mais aussi de demander la liberté de travailler pour les ONG qui font de l'action humanitaire.
Le commandant Massoud, qu'Hubert Védrine et moi-même avons reçu le mois dernier, nous a demandé lui aussi non seulement de renforcer l'aide dans la région qu'il contrôle mais dans l'ensemble du pays tant il est vrai que la situation y est catastrophique.
La France a augmenté substantiellement les crédits qu'elle a mobilisés pour les actions conduites aussi bien par les Nations unies que par les ONG. Nous avons invité nos collègues européens à faire de même et la Commission européenne vient de prendre des mesures dans ce sens.
Mais c'est évidemment la solution politique qu'il faut également travailler. Tous les moyens sont utilisés y compris l'influence que nous devons forcer de la part des pays qui ont justement des relations parfois privilégiées avec ces pays ; le Pakistan en fait partie mais tous les pays sont appelés à respecter les sanctions décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Quant aux femmes qui sont venues en Europe porter témoignage - et je veux comme vous saluer leur courage - je les recevrai personnellement ce vendredi.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 mai 2001)