Texte intégral
Nos relations sont tellement exceptionnelles que mon collègue «NSJ» a tout dit ou presque. Je dis ses initiales «NSJ», parce qu'il m a dit qu'il était jaloux que l'on m'appelle «MAM». Au-delà de cela, il est vrai que l'ancienneté, la densité, et le renforcement des relations entre la France et la Jordanie leur donnent un caractère de confiance, d'amitié mais aussi une volonté d'action commune tout à fait exemplaire.
S'agissant de nos relations bilatérales, nous avons constaté - cela ne donne pas beaucoup de travail aux ministres des affaires étrangères - que tout allait bien. Et que d'ailleurs le fait que la Jordanie accède au statut avancé avec l'Union européenne nous ouvrait de nouvelles perspectives de travailler toujours davantage ensemble et d'avoir des projets en commun.
Il y a un certain nombre de projets qui existent déjà et je rappelle que la France est le troisième partenaire économique de la Jordanie ce qui montre aussi la densité de ces liens. Ce qui est important, c'est que les projets qui sont en cours sont des projets qui s'intègrent dans un partenariat global économique et de formation pour les jeunes. Les ministres des Affaires étrangères n'ont pas grand chose à faire sinon à constater que du plus haut niveau, celui du Roi et du président, comme au niveau les plus techniques, tout est au beau fixe. Cela doit par conséquent nous inciter à avoir une analyse et si possible une action commune sur les problèmes de la région, où il y a de si nombreuses tensions.
Nous avons des préoccupations communes : l'attitude de l'Iran, la situation de la Palestine et l'état du processus de paix, le Liban. Car la Jordanie est un îlot de stabilité dans un environnement extrêmement fragile, extrêmement mouvant et où existent de très nombreux risques. Et c'est en nous appuyant sur ce rôle central que joue la Jordanie dans cette partie du monde que nous pouvons, grâce à sa connaissance du terrain, à sa connaissance des acteurs et à son analyse, essayer d'avoir l'action la plus efficace possible dans le sens de la paix, dans le sens de l'équilibre et dans le sens de l'épanouissement des sociétés.
Q - Au terme de la réunion d'Istanbul sur le dossier nucléaire iranien, aucune avancée, et pas de date pour une nouvelle rencontre. Quelle est votre réaction à cet échec ?
R - Notre espoir en allant à Istanbul a été d'avoir des discussions constructives et approfondies avec l'Iran et naturellement sur son programme nucléaire. Il est très vite apparu que la partie iranienne posait des conditions préalables, des pré-conditions inacceptables puisqu'elles concernaient avant toute discussion, la levée des sanctions et l'affirmation du droit à l'enrichissement. Ceci naturellement a tout bloqué puisque l'AIEA n'est toujours pas en mesure en raison de l'absence de coopération de l'Iran de certifier que le programme nucléaire iranien est exclusivement civil et pacifique. C'est l'attitude de la délégation iranienne qui a rendu impossible toute discussion sur des mesures concrètes pour avancer. Nous restons dans ces conditions totalement fidèles à la double approche qui a été la nôtre depuis des mois et donc déterminés à trouver une solution diplomatique. C'est aux Iraniens qu'il revient de faire le choix du dialogue mais nous aurons toujours la double approche : celle à la fois de la main tendue pour discuter d'un certain nombre de choses mais, dans le même temps, des sanctions voire du renforcement des sanctions si l'on n'avance pas.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 janvier 2011
S'agissant de nos relations bilatérales, nous avons constaté - cela ne donne pas beaucoup de travail aux ministres des affaires étrangères - que tout allait bien. Et que d'ailleurs le fait que la Jordanie accède au statut avancé avec l'Union européenne nous ouvrait de nouvelles perspectives de travailler toujours davantage ensemble et d'avoir des projets en commun.
Il y a un certain nombre de projets qui existent déjà et je rappelle que la France est le troisième partenaire économique de la Jordanie ce qui montre aussi la densité de ces liens. Ce qui est important, c'est que les projets qui sont en cours sont des projets qui s'intègrent dans un partenariat global économique et de formation pour les jeunes. Les ministres des Affaires étrangères n'ont pas grand chose à faire sinon à constater que du plus haut niveau, celui du Roi et du président, comme au niveau les plus techniques, tout est au beau fixe. Cela doit par conséquent nous inciter à avoir une analyse et si possible une action commune sur les problèmes de la région, où il y a de si nombreuses tensions.
Nous avons des préoccupations communes : l'attitude de l'Iran, la situation de la Palestine et l'état du processus de paix, le Liban. Car la Jordanie est un îlot de stabilité dans un environnement extrêmement fragile, extrêmement mouvant et où existent de très nombreux risques. Et c'est en nous appuyant sur ce rôle central que joue la Jordanie dans cette partie du monde que nous pouvons, grâce à sa connaissance du terrain, à sa connaissance des acteurs et à son analyse, essayer d'avoir l'action la plus efficace possible dans le sens de la paix, dans le sens de l'équilibre et dans le sens de l'épanouissement des sociétés.
Q - Au terme de la réunion d'Istanbul sur le dossier nucléaire iranien, aucune avancée, et pas de date pour une nouvelle rencontre. Quelle est votre réaction à cet échec ?
R - Notre espoir en allant à Istanbul a été d'avoir des discussions constructives et approfondies avec l'Iran et naturellement sur son programme nucléaire. Il est très vite apparu que la partie iranienne posait des conditions préalables, des pré-conditions inacceptables puisqu'elles concernaient avant toute discussion, la levée des sanctions et l'affirmation du droit à l'enrichissement. Ceci naturellement a tout bloqué puisque l'AIEA n'est toujours pas en mesure en raison de l'absence de coopération de l'Iran de certifier que le programme nucléaire iranien est exclusivement civil et pacifique. C'est l'attitude de la délégation iranienne qui a rendu impossible toute discussion sur des mesures concrètes pour avancer. Nous restons dans ces conditions totalement fidèles à la double approche qui a été la nôtre depuis des mois et donc déterminés à trouver une solution diplomatique. C'est aux Iraniens qu'il revient de faire le choix du dialogue mais nous aurons toujours la double approche : celle à la fois de la main tendue pour discuter d'un certain nombre de choses mais, dans le même temps, des sanctions voire du renforcement des sanctions si l'on n'avance pas.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 janvier 2011