Déclaration de M. Henri de Raincourt, ministre de la coopération, en réponse à une question sur les relations franco-tunisiennes, au Sénat le 20 janvier 2011.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 20 janvier 2011

Texte intégral

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les Sénateurs, je tiens à remercier M. Jacques Gautier de sa question, car elle nous permet d'aborder des aspects concrets des relations entre la Tunisie et la France, qui illustrent la nature des liens existant depuis longtemps entre nos deux pays.
J'apprécie tout particulièrement l'invitation à ne pas donner de leçons, car je pense que l'humilité, en politique, est toujours bonne conseillère ! Ensuite, pour nous qui sommes des démocrates, sur toutes les travées de cette assemblée, nous savons que l'on ne se trompe jamais lorsque l'on dit qu'il faut faire confiance au peuple !
Monsieur le Sénateur, la France est le premier partenaire de la Tunisie en matière de développement. Ce partenariat prend diverses formes, qu'il s'agisse de l'aide directe, des interventions de l'Agence française de Développement, outil fantastique pour les politiques de développement menées dans le monde entier, ou, de plus en plus souvent désormais, de l'aide accordée par l'Union européenne, parfois aussi avec d'autres pays.
Permettez-moi d'apporter, à cet égard, quelques précisions chiffrées.
Tous organismes confondus, nous avons consacré, au cours des dernières années, plus de 1,5 milliards d'euros pour financer des opérations en Tunisie dans un certain nombre de domaines.
Q - Pour les villas de M. Ben Ali !
R - Nous n'avons pas versé un centime pour cela, Monsieur Signé.
Je pense plutôt à l'emploi et la formation professionnelle des jeunes ou à l'appui à des petites et moyennes entreprises grâce à de nombreuses lignes de financement dédiées à ce domaine.
En matière d'accès à l'eau et à l'énergie - un impératif social majeur -, l'Agence française de Développement a prêté 40 millions d'euros à la Tunisie pour financer l'arrivée de l'eau dans des zones très enclavées.
S'agissant des transports, elle a financé à hauteur de 50 millions d'euros la mise en place, à Tunis, d'une ligne de train de banlieue qui pourra transporter 350.000 voyageurs par jour.
Enfin, pour ce qui est de la formation supérieure, la France est la première destination des étudiants tunisiens. Nous en accueillons 2.500 chaque année.
Je crois donc que notre coopération bilatérale est tout à fait exemplaire. Nous sommes prêts à l'accentuer si, je le répète, les autorités constitutionnelles de la Tunisie le souhaitent, en particulier dans le domaine que nous appelons dans notre jargon la gouvernance : notre disponibilité est totale.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 janvier 2011