Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Cher Yves JEGO,
Monsieur le député,
Cher Yves CENSI,
Monsieur le Maire
Mesdames et Messieurs,
J'aimerais tout d'abord remercier M. MOYSSET pour cette passionnante visite des Forges de Laguiole. Quel savoir-faire extraordinaire, ancestral. Quelle modernité aussi, le bâtiment dans lequel nous nous trouvons en témoigne.
Savoir-faire, tradition et modernité voilà les trois valeurs d'une Entreprise du Patrimoine Vivant. Voilà aussi les trois piliers d'avenir de l'artisanat Français de haut de gamme.
Un peu plus tard dans l'après-midi, nous allons visiter la coopérative Jeune Montagne, qui produit le fromage Laguiole et le célèbre Aligot. Là aussi, nous le verrons, ce qui prime c'est le savoir-faire, la tradition et la qualité. Ce qui a permis de les conserver, de les transmettre et de les faire vivre, c'est la modernité. Il y a 50 ans, la production de Laguiole représentait 25 tonnes de fromage, aujourd'hui, la production de Jeune Montagne s'élève à 700 tonnes. Les chiffres parlent pour eux-mêmes. Jeune Montagne, c'est l'exemple de la tradition par la modernisation.
Art de la table d'un côté, avec la coutellerie. Gastronomie d'un autre, avec la fromagerie : comment ne pas évoquer l'honneur décerné à la France par l'UNESCO ? Quand l'UNESCO honore notre gastronomie, il ne s'agit pas seulement de cuisine mais de tout ce qui l'accompagne et notamment, des Arts de la table. Les savoirs faire traditionnels font partie intégrante de notre patrimoine immatériel et, à ce titre nous devons les valoriser.
Or, force est de le constater, tant l'aligot que les couteaux de Laguiole sont confrontés à un problème d'appellation. Étendue de l'Indication Géographique Protégée et conformité européenne pour la recette aligot, protection du nom pour les couteaux Laguiole. L'absence de réglementation précise et harmonisée en la matière nuit à la transparence sur l'origine des produits, et plus largement, à l'information des consommateurs.
Pourtant l'attente des consommateurs en ce domaine s'est très fortement accentuée ces 20 dernières années.
Si le prix reste évidemment le premier critère de choix dans l'acte d'achat, l'origine des produits est devenue un critère de plus en plus important pour le consommateur. Le contexte de la mondialisation a renforcé l'exigence de consommateurs en termes de développement durable. L'expression « Consomm-acteur » a fait florès. La réalité est là, les consommateurs se sentent profondément concernés par l'impact écologique et par l'impact social des produits qu'ils achètent. Il faut assurer une plus grande transparence de l'information et de la traçabilité des produits afin de répondre à cette attente très forte.
Si les directives européennes imposent un marquage d'origine pour les produits alimentaires, l'indication d'origine des produits non-alimentaires n'existe pas encore dans notre droit. Or ce marquage me paraît essentiel et nécessaire dans une stratégie de transparence de l'information vis-à-vis des consommateurs. Je vais y revenir dans un instant.
La transparence est, en définitive, un gage de qualité.
En clair, il s'agit de répondre aux attentes des consommateurs en matière de transparence de l'information, de façon à favoriser une consommation de qualité. Il s'agit, par ailleurs, de protéger les professionnels contre une utilisation abusive de dénomination qui se traduit en définitive par une concurrence déloyale.
J'ai présenté à Rungis, le 19 janvier dernier, un plan d'action pour une consommation alimentaire de qualité. Certaines mesures de ce plan d'action trouvent, aujourd'hui, sur les terres de l'Aubrac, un écho et une résonnance particuliers :
1. Défendre l'authenticité des préparations composantes du patrimoine gastronomique ;
2. Valoriser des engagements volontaires de qualité ;
3. Améliorer la loyauté de l'étiquetage des produits ;
1. L'authenticité de notre patrimoine gastronomique, quelle est-elle ?
C'est par exemple celle de nos recettes fromagères, que l'on parle du fromage Laguiole, ou de l'aligot, deux fleurons de notre patrimoine régional. C'est aussi l'authenticité de nos savoir-faire couteliers. Comme ici à Laguiole.
Je souhaite que l'authenticité de nos produits soit mieux protégée et mieux valorisée. Cela nous permettra d'assurer une information de qualité au consommateur d'une part, de promouvoir les savoir-faire Français à l'étranger, d'autre part. La promotion de notre artisanat et de nos productions d'excellence constitue un potentiel de croissance et d'emploi très important pour nos entreprises. Le label EPV est dans ce domaine un vecteur formidable de promotion des entreprises qu'il récompense. Il faut renforcer la visibilité de cette distinction pour qu'elle devienne l'étendard d'excellence de nos produits à l'étranger. Je souhaite également que l'on étudie l'extension du label au secteur agro-alimentaire au moment où le repas gastronomique à la Française entre au patrimoine immatériel de l'humanité.
2. Les engagements volontaires de qualité, concrètement de quoi s'agit-il ?
Jeune Montagne dans les années 1960, Les forges de Laguiole dans les années 1980, ces deux entreprises ont fait le choix d'une production contraignante. Elles ont décidé de promouvoir une production de qualité, une production ancestrale dont la fabrication coûte plus cher en main d'oeuvre et en temps que des productions plus automatisée. Leur valeur ajoutée est indéniable. Je suis convaincu que l'artisanat français, qu'il soit alimentaire ou non trouvera sa croissance et sa force en se tournant résolument vers la qualité. Il faut être exigeant, nos artisans le sont.
Les démarches parallèles de ces deux aventures, à la fois artisanales et industrielles sont des démarches d'engagement, d'un engagement volontaire en faveur de la qualité des produits.
Les engagements volontaires de qualité ne sont pas simplement le fait d'une usine ou d'une entreprise isolée, ils peuvent faire l'objet d'accords qui rassemblent un secteur d'activité tout entier.
A Rungis, j'avais ainsi retenu l'exemple du code des usages de la charcuterie. Je souhaite que ces engagements sectoriels fassent l'objet de labellisations nationales. Je souhaite avancer, dans la lignée d'une proposition formulée par Yves JEGO sur la création d'un label qui valorise, par une procédure de certification, les produits d'origine française. A ce titre, je présiderai avec le Ministre de l'industrie un groupe de travail sur ce sujet qui remettra ses conclusions d'ici un mois.
Ces labels seront une source de dynamisme, d'exigence et de perfectionnement pour l'ensemble des secteurs concernés et pas seulement pour les entreprises labélisées.
3. La loyauté de l'étiquetage des produits me semble, enfin, essentielle.
Je l'ai souligné à l'instant, les deux entreprises que j'ai visitées aujourd'hui souffrent de pratiques déloyales d'appellations. Je veux que l'on réfléchisse à des mesures qui permettent à la fois de promouvoir la qualité des produits et la transparence que les professionnels attendent autant que les consommateurs.
A l'échelon national, et le rapport d'Yves JEGO l'a souligné, les critères retenus pour le contrôle de l'origine des produits non-alimentaires n'étaient pas les mêmes à la DGCCRF et la DGDDI. Il en résultait une complication administrative supplémentaire pour les entreprises et un flou défavorable au consommateur quant à la transparence des produits. Je vous annonce que la DGCCRF appliquera désormais la définition de l'origine prévue par le code des douanes. C'est une grande étape qui est franchie en faveur de la clarté des réglementations. Et c'était une simplification qui était attendue depuis près de 30 ans par les professionnels. C'est chose faite aujourd'hui.
Les réglementations sur les origines doivent être claires et précises, je souhaite également qu'elles soient renforcées, de façon à défendre les producteurs d'une concurrence déloyale, défavorable tant sur le plan économique que sur celui de la qualité.
Vous le savez, le nom de « Laguiole » est protégé, pour les fromages depuis 1961 au niveau national grâce à l'Appellation d'origine contrôlée et, depuis 1996, au niveau communautaire comme Appellation d'origine Protégée. En revanche, il ne l'est pas pour les couteaux.
L'absence de protection du nom de ces produits a contribué à l'essor de la production d'articles similaires portant le nom de Laguiole, et parfois fabriqués à l'étranger, ce qui crée une concurrence déloyale pour les entreprises concernées.
Une centaine de produits artisanaux non alimentaires français qui comportent une origine dans leur dénomination sont dans le même cas que le couteau de Laguiole. On peut citer par exemple la porcelaine de Limoges et celle du Berry, la tapisserie d'Aubusson, l'ardoise des Pyrénées, la vannerie de Vallabrègues ou encore les chaussures de Romans.
Cette situation ne me paraît pas acceptable et je souhaite avancer sur le sujet de la mise en oeuvre des indications géographiques protégées (IGP) dans le secteur non-alimentaire. Je sais que ce sujet reçoit actuellement de la part des autorités européennes un écho favorable et je souhaite que nous puissions, avec mes collègues du gouvernement, progresser rapidement. En effet l'extension des IGP me paraît essentielle pour défendre les producteurs d'une concurrence déloyale et pour défendre les consommateurs d'indications qui pourraient être trompeuses.
Cette mesure est une mesure de transparence et de qualité qui, vous le savez, sont deux piliers de la politique de consommation que je souhaite mettre en oeuvre. Une plus grande transparence sur l'origine des produits est essentielle pour l'information du consommateur et pour lui permettre de prendre des décisions éclairées.
Je souhaite donc mettre en oeuvre la proposition d'Yves JEGO. Ce qui marche pour l'agriculture doit marcher aussi pour l'artisanat. Ce dossier des indications géographiques protégées, il faut le faire aboutir rapidement pour que la protection des entreprises concernées s'applique à toute l'Union européenne.
En agissant pour la transparence et pour la qualité je souhaite défendre le consommateur et les entreprises. Il ne s'agit en aucun cas de défendre un quelconque protectionnisme, vous l'avez compris, mais de promouvoir une consommation de qualité qui soit plus responsable.
Assurer la loyauté de l'étiquetage des produits c'est d'abord donner leur chance à toutes les entreprises dans le respect des consommateurs. Certifier l'origine des produits c'est encore encourager les comportements vertueux de la part des professionnels comme des consommateurs. Garantir la clarté des provenances c'est enfin établir les conditions d'une concurrence internationale juste et équitable.
Je vous remercie.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 28 janvier 2011
Cher Yves JEGO,
Monsieur le député,
Cher Yves CENSI,
Monsieur le Maire
Mesdames et Messieurs,
J'aimerais tout d'abord remercier M. MOYSSET pour cette passionnante visite des Forges de Laguiole. Quel savoir-faire extraordinaire, ancestral. Quelle modernité aussi, le bâtiment dans lequel nous nous trouvons en témoigne.
Savoir-faire, tradition et modernité voilà les trois valeurs d'une Entreprise du Patrimoine Vivant. Voilà aussi les trois piliers d'avenir de l'artisanat Français de haut de gamme.
Un peu plus tard dans l'après-midi, nous allons visiter la coopérative Jeune Montagne, qui produit le fromage Laguiole et le célèbre Aligot. Là aussi, nous le verrons, ce qui prime c'est le savoir-faire, la tradition et la qualité. Ce qui a permis de les conserver, de les transmettre et de les faire vivre, c'est la modernité. Il y a 50 ans, la production de Laguiole représentait 25 tonnes de fromage, aujourd'hui, la production de Jeune Montagne s'élève à 700 tonnes. Les chiffres parlent pour eux-mêmes. Jeune Montagne, c'est l'exemple de la tradition par la modernisation.
Art de la table d'un côté, avec la coutellerie. Gastronomie d'un autre, avec la fromagerie : comment ne pas évoquer l'honneur décerné à la France par l'UNESCO ? Quand l'UNESCO honore notre gastronomie, il ne s'agit pas seulement de cuisine mais de tout ce qui l'accompagne et notamment, des Arts de la table. Les savoirs faire traditionnels font partie intégrante de notre patrimoine immatériel et, à ce titre nous devons les valoriser.
Or, force est de le constater, tant l'aligot que les couteaux de Laguiole sont confrontés à un problème d'appellation. Étendue de l'Indication Géographique Protégée et conformité européenne pour la recette aligot, protection du nom pour les couteaux Laguiole. L'absence de réglementation précise et harmonisée en la matière nuit à la transparence sur l'origine des produits, et plus largement, à l'information des consommateurs.
Pourtant l'attente des consommateurs en ce domaine s'est très fortement accentuée ces 20 dernières années.
Si le prix reste évidemment le premier critère de choix dans l'acte d'achat, l'origine des produits est devenue un critère de plus en plus important pour le consommateur. Le contexte de la mondialisation a renforcé l'exigence de consommateurs en termes de développement durable. L'expression « Consomm-acteur » a fait florès. La réalité est là, les consommateurs se sentent profondément concernés par l'impact écologique et par l'impact social des produits qu'ils achètent. Il faut assurer une plus grande transparence de l'information et de la traçabilité des produits afin de répondre à cette attente très forte.
Si les directives européennes imposent un marquage d'origine pour les produits alimentaires, l'indication d'origine des produits non-alimentaires n'existe pas encore dans notre droit. Or ce marquage me paraît essentiel et nécessaire dans une stratégie de transparence de l'information vis-à-vis des consommateurs. Je vais y revenir dans un instant.
La transparence est, en définitive, un gage de qualité.
En clair, il s'agit de répondre aux attentes des consommateurs en matière de transparence de l'information, de façon à favoriser une consommation de qualité. Il s'agit, par ailleurs, de protéger les professionnels contre une utilisation abusive de dénomination qui se traduit en définitive par une concurrence déloyale.
J'ai présenté à Rungis, le 19 janvier dernier, un plan d'action pour une consommation alimentaire de qualité. Certaines mesures de ce plan d'action trouvent, aujourd'hui, sur les terres de l'Aubrac, un écho et une résonnance particuliers :
1. Défendre l'authenticité des préparations composantes du patrimoine gastronomique ;
2. Valoriser des engagements volontaires de qualité ;
3. Améliorer la loyauté de l'étiquetage des produits ;
1. L'authenticité de notre patrimoine gastronomique, quelle est-elle ?
C'est par exemple celle de nos recettes fromagères, que l'on parle du fromage Laguiole, ou de l'aligot, deux fleurons de notre patrimoine régional. C'est aussi l'authenticité de nos savoir-faire couteliers. Comme ici à Laguiole.
Je souhaite que l'authenticité de nos produits soit mieux protégée et mieux valorisée. Cela nous permettra d'assurer une information de qualité au consommateur d'une part, de promouvoir les savoir-faire Français à l'étranger, d'autre part. La promotion de notre artisanat et de nos productions d'excellence constitue un potentiel de croissance et d'emploi très important pour nos entreprises. Le label EPV est dans ce domaine un vecteur formidable de promotion des entreprises qu'il récompense. Il faut renforcer la visibilité de cette distinction pour qu'elle devienne l'étendard d'excellence de nos produits à l'étranger. Je souhaite également que l'on étudie l'extension du label au secteur agro-alimentaire au moment où le repas gastronomique à la Française entre au patrimoine immatériel de l'humanité.
2. Les engagements volontaires de qualité, concrètement de quoi s'agit-il ?
Jeune Montagne dans les années 1960, Les forges de Laguiole dans les années 1980, ces deux entreprises ont fait le choix d'une production contraignante. Elles ont décidé de promouvoir une production de qualité, une production ancestrale dont la fabrication coûte plus cher en main d'oeuvre et en temps que des productions plus automatisée. Leur valeur ajoutée est indéniable. Je suis convaincu que l'artisanat français, qu'il soit alimentaire ou non trouvera sa croissance et sa force en se tournant résolument vers la qualité. Il faut être exigeant, nos artisans le sont.
Les démarches parallèles de ces deux aventures, à la fois artisanales et industrielles sont des démarches d'engagement, d'un engagement volontaire en faveur de la qualité des produits.
Les engagements volontaires de qualité ne sont pas simplement le fait d'une usine ou d'une entreprise isolée, ils peuvent faire l'objet d'accords qui rassemblent un secteur d'activité tout entier.
A Rungis, j'avais ainsi retenu l'exemple du code des usages de la charcuterie. Je souhaite que ces engagements sectoriels fassent l'objet de labellisations nationales. Je souhaite avancer, dans la lignée d'une proposition formulée par Yves JEGO sur la création d'un label qui valorise, par une procédure de certification, les produits d'origine française. A ce titre, je présiderai avec le Ministre de l'industrie un groupe de travail sur ce sujet qui remettra ses conclusions d'ici un mois.
Ces labels seront une source de dynamisme, d'exigence et de perfectionnement pour l'ensemble des secteurs concernés et pas seulement pour les entreprises labélisées.
3. La loyauté de l'étiquetage des produits me semble, enfin, essentielle.
Je l'ai souligné à l'instant, les deux entreprises que j'ai visitées aujourd'hui souffrent de pratiques déloyales d'appellations. Je veux que l'on réfléchisse à des mesures qui permettent à la fois de promouvoir la qualité des produits et la transparence que les professionnels attendent autant que les consommateurs.
A l'échelon national, et le rapport d'Yves JEGO l'a souligné, les critères retenus pour le contrôle de l'origine des produits non-alimentaires n'étaient pas les mêmes à la DGCCRF et la DGDDI. Il en résultait une complication administrative supplémentaire pour les entreprises et un flou défavorable au consommateur quant à la transparence des produits. Je vous annonce que la DGCCRF appliquera désormais la définition de l'origine prévue par le code des douanes. C'est une grande étape qui est franchie en faveur de la clarté des réglementations. Et c'était une simplification qui était attendue depuis près de 30 ans par les professionnels. C'est chose faite aujourd'hui.
Les réglementations sur les origines doivent être claires et précises, je souhaite également qu'elles soient renforcées, de façon à défendre les producteurs d'une concurrence déloyale, défavorable tant sur le plan économique que sur celui de la qualité.
Vous le savez, le nom de « Laguiole » est protégé, pour les fromages depuis 1961 au niveau national grâce à l'Appellation d'origine contrôlée et, depuis 1996, au niveau communautaire comme Appellation d'origine Protégée. En revanche, il ne l'est pas pour les couteaux.
L'absence de protection du nom de ces produits a contribué à l'essor de la production d'articles similaires portant le nom de Laguiole, et parfois fabriqués à l'étranger, ce qui crée une concurrence déloyale pour les entreprises concernées.
Une centaine de produits artisanaux non alimentaires français qui comportent une origine dans leur dénomination sont dans le même cas que le couteau de Laguiole. On peut citer par exemple la porcelaine de Limoges et celle du Berry, la tapisserie d'Aubusson, l'ardoise des Pyrénées, la vannerie de Vallabrègues ou encore les chaussures de Romans.
Cette situation ne me paraît pas acceptable et je souhaite avancer sur le sujet de la mise en oeuvre des indications géographiques protégées (IGP) dans le secteur non-alimentaire. Je sais que ce sujet reçoit actuellement de la part des autorités européennes un écho favorable et je souhaite que nous puissions, avec mes collègues du gouvernement, progresser rapidement. En effet l'extension des IGP me paraît essentielle pour défendre les producteurs d'une concurrence déloyale et pour défendre les consommateurs d'indications qui pourraient être trompeuses.
Cette mesure est une mesure de transparence et de qualité qui, vous le savez, sont deux piliers de la politique de consommation que je souhaite mettre en oeuvre. Une plus grande transparence sur l'origine des produits est essentielle pour l'information du consommateur et pour lui permettre de prendre des décisions éclairées.
Je souhaite donc mettre en oeuvre la proposition d'Yves JEGO. Ce qui marche pour l'agriculture doit marcher aussi pour l'artisanat. Ce dossier des indications géographiques protégées, il faut le faire aboutir rapidement pour que la protection des entreprises concernées s'applique à toute l'Union européenne.
En agissant pour la transparence et pour la qualité je souhaite défendre le consommateur et les entreprises. Il ne s'agit en aucun cas de défendre un quelconque protectionnisme, vous l'avez compris, mais de promouvoir une consommation de qualité qui soit plus responsable.
Assurer la loyauté de l'étiquetage des produits c'est d'abord donner leur chance à toutes les entreprises dans le respect des consommateurs. Certifier l'origine des produits c'est encore encourager les comportements vertueux de la part des professionnels comme des consommateurs. Garantir la clarté des provenances c'est enfin établir les conditions d'une concurrence internationale juste et équitable.
Je vous remercie.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 28 janvier 2011