Texte intégral
Q - Comment évaluez les relations bilatérales entre la France et le Koweït, du point de vue politique et économique et quels sont les moyens nécessaires pour les renforcer ?
R - Le Koweït est pour la France un ami, un allié et un partenaire incontournable dans la région. L'amitié profonde entre les deux pays a été marquée par des épisodes fondateurs, à l'image de la participation de la France à la coalition internationale qui a permis de libérer le Koweït après l'invasion irakienne.
Notre relation puise aussi sa force dans un même attachement à des valeurs communes : une vie politique riche avec une grande liberté de ton et d'opinion, la tolérance comme valeur fondatrice de la démocratie.
Les relations franco-koweïtiennes ont pris une ampleur nouvelle ces dernières années. En effet, le président de la République et l'Emir ont décidé, en février 2009, d'établir un partenariat stratégique global autour de trois domaines en particulier : le nucléaire civil avec l'accord de coopération nucléaire signé en avril 2010 ; l'accord de défense signé à Paris le 21 octobre 2009 et l'intérêt des Koweïtiens pour le Rafale ; la proposition française en 2009 au Koweït de monter au capital d'Areva (via le Fonds souverain koweïtien KIA suivie de sa réalisation effective le 10 décembre 2010).
La France attache la plus grande importance à la qualité du dialogue politique avec le Koweït. La France et le Koweït ont une vision très proche des grandes questions régionales et internationales. Nous maintenons une concertation étroite sur tous ces sujets.
Le Koweït a une position spécifique dans la région comme dans le monde arabe. Il est un acteur important et un interlocuteur respecté. Sa position géographique, sa tradition d'ouverture et de dialogue en font un médiateur naturel pour la recherche d'une plus grande stabilité régionale.
Au plan économique, des enjeux importants se dessinent. Il convient de les conforter. D'abord dans le secteur des grands projets économiques, rendus possibles par le Plan de développement voté par le Parlement koweïtien, la France souhaite apporter son expérience et participer à ces projets.
Dans le domaine du nucléaire civil et de la défense ensuite, une importante coopération bilatérale se met en place. Elle témoigne de notre volonté de réaliser effectivement les engagements pris par nos deux pays.
Enfin, dans le secteur de la culture et de l'éducation, la France souhaite jouer tout son rôle et garder la place originale qu'elle a au Koweït en approfondissant davantage encore la coopération dans ce secteur.
Q - Pouvez-vous rappeler le rôle joué par la France dans la libération du Koweït ?
R - La France est un pays ami et un allié du Koweït. Elle s'est tenue à ses côtés pendant la guerre de 1990. Elle a fait face à ses obligations, y compris militaire dans le respect des décisions internationales prises par le Conseil de sécurité des Nations unies. La France a voté sans hésitation, le 2 août 1990, l'ensemble des résolutions du Conseil de sécurité condamnant l'invasion et l'annexion du Koweït. Nous nous sommes associés aux démarches entreprises pour la libération du territoire koweïtien, marquant ainsi notre solidarité entière envers le Koweït, et permettant, grâce à la coopération internationale, la restauration de la souveraineté du Koweït et le rétablissement du droit international.
Q - L'Etat du Koweït et la République française coprésident le «huitième Forum pour l'avenir» du G8 et des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, qui sera accueilli par le Koweït en décembre prochain. Quels sont les grandes lignes et axes de ce forum ?
R - La France se réjouit de co-présider, avec le Koweït, le Forum pour l'Avenir en 2011.
Le Forum réunit les représentants de la société civile et les Ministres. Ce cadre est très important car il permet d'avoir un dialogue sur les questions de modernisation des sociétés.
La co-présidence c'est un travail en commun entre la France et le Koweït. Ensemble nous allons prochainement examiner les différentes étapes qui nous mèneront jusqu'au 8ème Forum à Koweït, à la fin de l'année 2011. Cela suppose l'organisation de plusieurs ateliers réunissant des représentants de la société civile.
Lors de notre réunion, à Doha le 15 janvier dernier, j'ai proposé de concentrer les discussions sur trois défis : ceux d'ordre économiques et technologiques ; le défi du progrès pour tous, à travers une réflexion sur l'éducation et la promotion des femmes ; enfin, la cohésion de nos sociétés, la tolérance et le respect de la liberté de culte. La question de la mondialisation sera également présente dans nos travaux comme elle est présente dans ceux du G20.
Q - L'Etat du Koweït s'est engagé à promouvoir et à soutenir le développement des pays pauvres dans le monde, en consacrant 0,7 % de son PNB, pour les aider à se développer. Quelle est votre appréciation de ce rôle ?
R - Le Koweït est, avec l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, l'un des trois bailleurs arabes les plus importants. Le pays, à travers son fonds de développement (le KFAED, fonds koweïtien pour le développement) consacre 0,7 % de son PNB, montant très important, au développement sous forme d'assistance financière et technique. Ce fonds témoigne de sa volonté d'agir et de son engagement auprès des pays pauvres.
Le Koweït joue un rôle particulièrement actif dans la relance du dialogue politique avec les pays du CAD (réunion à Koweït, mai 2009) et exprime son intérêt à développer des cofinancements, dans des secteurs d'intérêt commun avec la France.
Nous saluons l'effort du Koweït en faveur du développement des pays pauvres dans le monde, et son engagement financier pour lancer de nombreux projets dans ces pays. Le Koweït joue un rôle nécessaire et important pour renforcer une meilleure coordination de l'aide et à la construction de partenariats.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2011
R - Le Koweït est pour la France un ami, un allié et un partenaire incontournable dans la région. L'amitié profonde entre les deux pays a été marquée par des épisodes fondateurs, à l'image de la participation de la France à la coalition internationale qui a permis de libérer le Koweït après l'invasion irakienne.
Notre relation puise aussi sa force dans un même attachement à des valeurs communes : une vie politique riche avec une grande liberté de ton et d'opinion, la tolérance comme valeur fondatrice de la démocratie.
Les relations franco-koweïtiennes ont pris une ampleur nouvelle ces dernières années. En effet, le président de la République et l'Emir ont décidé, en février 2009, d'établir un partenariat stratégique global autour de trois domaines en particulier : le nucléaire civil avec l'accord de coopération nucléaire signé en avril 2010 ; l'accord de défense signé à Paris le 21 octobre 2009 et l'intérêt des Koweïtiens pour le Rafale ; la proposition française en 2009 au Koweït de monter au capital d'Areva (via le Fonds souverain koweïtien KIA suivie de sa réalisation effective le 10 décembre 2010).
La France attache la plus grande importance à la qualité du dialogue politique avec le Koweït. La France et le Koweït ont une vision très proche des grandes questions régionales et internationales. Nous maintenons une concertation étroite sur tous ces sujets.
Le Koweït a une position spécifique dans la région comme dans le monde arabe. Il est un acteur important et un interlocuteur respecté. Sa position géographique, sa tradition d'ouverture et de dialogue en font un médiateur naturel pour la recherche d'une plus grande stabilité régionale.
Au plan économique, des enjeux importants se dessinent. Il convient de les conforter. D'abord dans le secteur des grands projets économiques, rendus possibles par le Plan de développement voté par le Parlement koweïtien, la France souhaite apporter son expérience et participer à ces projets.
Dans le domaine du nucléaire civil et de la défense ensuite, une importante coopération bilatérale se met en place. Elle témoigne de notre volonté de réaliser effectivement les engagements pris par nos deux pays.
Enfin, dans le secteur de la culture et de l'éducation, la France souhaite jouer tout son rôle et garder la place originale qu'elle a au Koweït en approfondissant davantage encore la coopération dans ce secteur.
Q - Pouvez-vous rappeler le rôle joué par la France dans la libération du Koweït ?
R - La France est un pays ami et un allié du Koweït. Elle s'est tenue à ses côtés pendant la guerre de 1990. Elle a fait face à ses obligations, y compris militaire dans le respect des décisions internationales prises par le Conseil de sécurité des Nations unies. La France a voté sans hésitation, le 2 août 1990, l'ensemble des résolutions du Conseil de sécurité condamnant l'invasion et l'annexion du Koweït. Nous nous sommes associés aux démarches entreprises pour la libération du territoire koweïtien, marquant ainsi notre solidarité entière envers le Koweït, et permettant, grâce à la coopération internationale, la restauration de la souveraineté du Koweït et le rétablissement du droit international.
Q - L'Etat du Koweït et la République française coprésident le «huitième Forum pour l'avenir» du G8 et des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, qui sera accueilli par le Koweït en décembre prochain. Quels sont les grandes lignes et axes de ce forum ?
R - La France se réjouit de co-présider, avec le Koweït, le Forum pour l'Avenir en 2011.
Le Forum réunit les représentants de la société civile et les Ministres. Ce cadre est très important car il permet d'avoir un dialogue sur les questions de modernisation des sociétés.
La co-présidence c'est un travail en commun entre la France et le Koweït. Ensemble nous allons prochainement examiner les différentes étapes qui nous mèneront jusqu'au 8ème Forum à Koweït, à la fin de l'année 2011. Cela suppose l'organisation de plusieurs ateliers réunissant des représentants de la société civile.
Lors de notre réunion, à Doha le 15 janvier dernier, j'ai proposé de concentrer les discussions sur trois défis : ceux d'ordre économiques et technologiques ; le défi du progrès pour tous, à travers une réflexion sur l'éducation et la promotion des femmes ; enfin, la cohésion de nos sociétés, la tolérance et le respect de la liberté de culte. La question de la mondialisation sera également présente dans nos travaux comme elle est présente dans ceux du G20.
Q - L'Etat du Koweït s'est engagé à promouvoir et à soutenir le développement des pays pauvres dans le monde, en consacrant 0,7 % de son PNB, pour les aider à se développer. Quelle est votre appréciation de ce rôle ?
R - Le Koweït est, avec l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, l'un des trois bailleurs arabes les plus importants. Le pays, à travers son fonds de développement (le KFAED, fonds koweïtien pour le développement) consacre 0,7 % de son PNB, montant très important, au développement sous forme d'assistance financière et technique. Ce fonds témoigne de sa volonté d'agir et de son engagement auprès des pays pauvres.
Le Koweït joue un rôle particulièrement actif dans la relance du dialogue politique avec les pays du CAD (réunion à Koweït, mai 2009) et exprime son intérêt à développer des cofinancements, dans des secteurs d'intérêt commun avec la France.
Nous saluons l'effort du Koweït en faveur du développement des pays pauvres dans le monde, et son engagement financier pour lancer de nombreux projets dans ces pays. Le Koweït joue un rôle nécessaire et important pour renforcer une meilleure coordination de l'aide et à la construction de partenariats.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2011