Déclaration de M. Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, en réponse à une question sur la coopération franco-allemande dans le cadre de l'Union européenne, à l'Assemblée nationale le 15 février 2011.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 15 février 2011

Texte intégral

Monsieur le Député, vous l'avez rappelé, la relation entre la France et l'Allemagne a rarement été aussi forte. Et vous avez également rappelé que rarement l'Europe n'a autant eu besoin d'un engagement de la France et de l'Allemagne.
Cette relation franco-allemande est d'abord faite de coopérations concrètes : entre nos universités, entre nos entreprises, entre nos collectivités locales, notamment dans votre région, et également au niveau parlementaire, grâce à des parlementaires comme vous, qui êtes engagé dans cette relation, et je tiens à vous en remercier.
Dans cette période, nous sommes parvenus à détacher un certain nombre de convergences de vue : sur la Politique agricole commune, où la France et l'Allemagne ont la même position ; sur la politique budgétaire au niveau de l'Union européenne, où nos positions sont les mêmes ; des convergences sur la politique de l'immigration sur laquelle Brice Hortefeux a travaillé. Bien entendu, sur chacun de ces sujets, les intérêts nationaux ne sont pas toujours les mêmes, les intérêts de la France ne sont pas toujours ceux de l'Allemagne. Mais notre démarche est de toujours essayer de dégager des points de convergence.
En réalité, la crise nous a rapprochés, parce qu'elle a obligé la France et l'Allemagne à souder les rangs pour défendre ensemble l'euro. En ce moment même, Christine Lagarde travaille de façon très étroite avec Wolfgang Schäuble pour mettre au point l'appropriation collective des propositions qui ont été faites par la France et l'Allemagne.
Alors, bien entendu, quand nos deux pays avancent, cela crée des réactions. Mais quand ils ne se mettent pas d'accord, cela aboutit à des reproches. Ne reprochons donc pas à la France et à l'Allemagne de faire des propositions, ce ne sont que des propositions, elles ne consistent pas à imposer les vues de ces deux pays, et ayons conscience que, dans cette période, heureusement que nous avions Angela Merkel et le président de la République pour défendre l'Europe.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2011