Déclaration de M. Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, en réponse à une question sur le Pacte pour l'euro et sur le siège du Parlement européen, à l'Assemblée nationale le 15 mars 2011.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 15 mars 2011

Texte intégral

Monsieur le Député, nous avons vécu la semaine dernière un moment décisif dans la construction européenne et, surtout, dans sa gouvernance économique. Il faut voir d'où nous venons. Il y a un an, parler de gouvernement économique était impossible. Il y a un an, nous n'avions aucun moyen de défendre l'euro. Il y a un an, le rapprochement de la fiscalité européenne était un sujet tabou.

Lors de ce Conseil de vendredi, des avancées majeures ont été obtenues, comme vous l'avez souligné. D'abord, le gouvernement économique est en marche. Ensuite, grâce aux efforts réalisés par Christine Lagarde, nous nous sommes dotés d'un moyen de défendre notre monnaie commune. Enfin, nous avons pu promouvoir un pacte équilibré qui permet à la fois de faire des efforts sur la baisse de nos déficits, ce qui est indispensable, et en même temps de poursuivre les investissements dans nos infrastructures, la recherche, l'innovation, le tout en associant les partenaires sociaux.

De ce point de vue, l'Europe a démenti les Cassandre, qui prédisaient un recul, une incapacité à agir ensemble. Ce résultat ne provient pas de nulle part. C'est le fruit - et chez vous cela prend une dimension toute particulière - de la relation franco-allemande ainsi que du travail accompli entre le président de la République et la chancelière Angela Merkel.

S'agissant du second volet de votre question, Monsieur le Député - le siège du Parlement européen -, il n'y a aucune ambiguïté de notre part et j'ai réagi immédiatement après le vote d'un certain nombre de parlementaires européens. Le siège du Parlement européen, c'est Strasbourg. Ce siège est défendu et précisé dans le cadre des traités, et il est hors de question que la France accepte la moindre remise en cause sur ce volet.
Nous avons donc décidé de saisir la Cour de justice pour faire valoir notre droit. Nous le faisons - et je tiens à vous en remercier - avec le soutien de tous les élus alsaciens, quel que soit leur bord, et tous particulièrement des parlementaires : vous avez été les premiers à vous exprimer sur le sujet. Nous le faisons avec le soutien d'une très grande majorité de la représentation nationale. Le Parlement européen, c'est Strasbourg !

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 mars 2011