Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et messieurs les députés,
Monsieur le ministre Hervé de Charette,
Le débat qu'il y a lieu d'ouvrir dans notre pays, c'est le débat sur la laïcité. La laïcité est un des principes fondateurs de notre République, la laïcité française est ouverte. La laïcité est d'une certaine façon une déclinaison du principe même de la liberté. La laïcité c'est d'abord la liberté de vivre sa foi, tranquillement et dignement. La laïcité c'est ensuite la liberté de ne pas croire. La laïcité c'est la neutralité de l'Etat. La laïcité c'est enfin le respect des autres, c'est-à-dire, le respect des règles du pacte républicain qui permettent de vivre en harmonie.
Est-ce qu'il est nécessaire de réévaluer le principe de laïcité et son application pour tenir compte des évolutions de la société française ?
La réponse que nous apportons, c'est oui, et en particulier, parce qu'il faut tenir compte d'un fait, qui est l'augmentation du nombre de nos concitoyens de confession musulmane.
Et, il est nécessaire que nos concitoyens d'origine musulmane puissent vivre leur foi librement et dignement. Et chacun sait ici que ça n'est pas toujours le cas, et que ça n'est pas partout le cas sur le territoire de la République.
Et donc, la question des lieux de culte est une question légitime, que nous avons le devoir daider nos concitoyens dorigine musulmane à résoudre. Ensuite, la question du respect du pacte républicain, ce pacte républicain qui nest pas compatible avec le communautarisme, cest une question qui doit être posée sans tabou et sans stigmatisation, comme nous lavons fait dailleurs en prenant nos responsabilités sur la question du voile intégral. Célébrer, monsieur de Charette, les mérites de la laïcité au moment où souffle un vent de liberté dans le monde arabe, cest en réalité être utile à tous ceux qui souhaitent dégager un équilibre entre le temporel et le spirituel. Débattre de la laïcité, monsieur de Charette, ça nest pas être à contre-courant de lHistoire mais cest au contraire apporter des réponses à la quête didentité et de liberté des peuples.Source http://www.gouvernement.fr, le 2 mars 2011
Mesdames et messieurs les députés,
Monsieur le ministre Hervé de Charette,
Le débat qu'il y a lieu d'ouvrir dans notre pays, c'est le débat sur la laïcité. La laïcité est un des principes fondateurs de notre République, la laïcité française est ouverte. La laïcité est d'une certaine façon une déclinaison du principe même de la liberté. La laïcité c'est d'abord la liberté de vivre sa foi, tranquillement et dignement. La laïcité c'est ensuite la liberté de ne pas croire. La laïcité c'est la neutralité de l'Etat. La laïcité c'est enfin le respect des autres, c'est-à-dire, le respect des règles du pacte républicain qui permettent de vivre en harmonie.
Est-ce qu'il est nécessaire de réévaluer le principe de laïcité et son application pour tenir compte des évolutions de la société française ?
La réponse que nous apportons, c'est oui, et en particulier, parce qu'il faut tenir compte d'un fait, qui est l'augmentation du nombre de nos concitoyens de confession musulmane.
Et, il est nécessaire que nos concitoyens d'origine musulmane puissent vivre leur foi librement et dignement. Et chacun sait ici que ça n'est pas toujours le cas, et que ça n'est pas partout le cas sur le territoire de la République.
Et donc, la question des lieux de culte est une question légitime, que nous avons le devoir daider nos concitoyens dorigine musulmane à résoudre. Ensuite, la question du respect du pacte républicain, ce pacte républicain qui nest pas compatible avec le communautarisme, cest une question qui doit être posée sans tabou et sans stigmatisation, comme nous lavons fait dailleurs en prenant nos responsabilités sur la question du voile intégral. Célébrer, monsieur de Charette, les mérites de la laïcité au moment où souffle un vent de liberté dans le monde arabe, cest en réalité être utile à tous ceux qui souhaitent dégager un équilibre entre le temporel et le spirituel. Débattre de la laïcité, monsieur de Charette, ça nest pas être à contre-courant de lHistoire mais cest au contraire apporter des réponses à la quête didentité et de liberté des peuples.Source http://www.gouvernement.fr, le 2 mars 2011