Texte intégral
A. Ventura.- Bonjour, P. Lellouche.
Bonjour, madame Ventura.
La droite a rendu un grand service, sans doute, à D. Strauss-Kahn avec vos attaques. Vous en avez au moins fait la vedette du week-end, si je puis dire ?
Je crois quil na besoin de personne pour faire son plan com. Il est dailleurs soigneusement organisé, je crois. Et moi, je ne suis pas là pour commenter ça.
Mais vous le connaissez bien. Vous avez, pardon, un avantage, cest que vous lavez affronté en campagne, à Sarcelles en 1993.
Et je lai même battu, oui. Jai même commencé ma carrière politique comme ça puisque jétais le conseiller diplomatique de J. Chirac à lépoque. Et cest moi qui ai voulu aller à Sarcelles et voulu me coltiner, me confronter à un ministre socialiste.
Pourquoi lui ?
Pourquoi lui ? Pour des raisons qui tenaient justement à ces quartiers difficiles où beaucoup des gens qui étaient là, ont un peu le même parcours que moi. Il se trouve que jen sors moi aussi de la transplantation du Maghreb après lindépendance. Et donc, jai vécu ça, et jai vécu cette pauvreté là, jai vécu cette transplantation là...
... On va en parler.
... Et je prétends que cest pour ça que je lai battu dailleurs parce que jai été beaucoup plus - et je suis toujours, un peu de par mes origines - beaucoup plus en phase avec cette France qui souffre que dautres qui sont, en effet, de grands bourgeois, et cest tout...
D. Strauss-Kahn est un grand bourgeois. Cest ce que vous avez dit ?
Ce que jai dit, ce nest même pas une attaque, cest complètement factuel et ce nest pas pour le booster. Je ne veux pas me mêler non plus de la primaire socialiste. Je dis que nous sommes dans un pays et une Europe qui souffrent, qui souffrent de la crise la plus grave depuis quatre-vingts ans. Ce nest pas fini, il y a eu quand même 400.000 ou 500.000 emplois détruits en France. On est en train de les reconstruire progressivement. Il y a une population qui souffre avec une extrême-droite qui pousse dans toute lEurope, y compris en France, regardez les sondages. Et ce sera une campagne très dure. Je dis simplement que ce candidat-là, cest un peu ironique, mais cest plus un candidat de droite quun candidat de gauche en réalité, pour rassembler son camp, et surtout pour coller à cette réalité du peuple qui souffre. Je vais vous dire, jétais la semaine dernière à Hénin- Beaumont, exprès...
... Chez M. Le Pen...
Chez M. Le Pen, dans une fonderie qui était en difficulté que lEtat a sauvée et qui exporte 70% de sa production. Tout le monde est de gauche naturellement. Le maire est allé en prison. Les repreneurs dentreprise sont en prison. Et cest une population en déshérence. Pas un immigré. Personne à part le Front National, personne ne ma parlé immigration. Ils mont dit : "Monsieur, sil vous plaît, amenez des usines. Amenez les usines !" Voilà le sujet. Donc, après, il y a une consultation devant tous les Français. Que le meilleur gagne ! On verra quelles sont les lignes politiques qui seront proposées par les uns et par les autres pour réindustrialiser notre pays et pour le rendre plus fort face à la mondialisation, cest ça le sujet.
Il nous a simplement semblé avec la multiplication des attaques contre D. Strauss-Kahn, quil vous faisait dune manière, un peu peur ?
Ecoutez madame, je peux vous dire vraiment -cest la vérité- rien de tout cela na été coordonné. Jétais dans une émission de radio...
LElysée ne vous a pas demandé dagir de cette manière ?
En aucun cas. Vous avez ma parole. Jétais dans une émission qui était dailleurs consacrée aux convulsions du monde arabe. Il y a eu une question sur D. Strauss-Kahn, cest celle-là qui a été retenue par la presse et javais parlé pendant une demi-heure du monde arabe. Mais comme dhabitude, cest les petites phrases quon retient et pas les analyses de fond sur la géopolitique du monde arabe. Je le regrette.
Alors, on va essayer de vous satisfaire, P. Lellouche. Dans lactualité, ce matin, il y a ces dizaines de migrants tunisiens qui arrivent dans le sud-est de la France après avoir échoué en Italie. Malgré la révolution, ils fuient, ces gens-là ?
Eh oui, et ça cest un paradoxe qui va être très compliqué à expliquer aux Français. Comment, est-ce quau moment où la démocratie sinstalle, les gens fuient ? Et cest tout le problème. Comment gérer une transition démocratique où les partis politiques ne sont pas organisés. Il y a eu un régime autoritaire, pas de partis politiques. Cest un des points communs de tous ces pays. Il y en a un autre : cest que si vous regardez la carte de toute cette région du monde, en dehors de la langue, en dehors de lIslam, entre 50% et 70% de la population a moins de 25 ans. La pression pour lemploi et linsertion de jeunes qui dailleurs, dans le cas de la Tunisie, sont formés, parlent français, connaissent notre société de consommation, ont envie de sintégrer dans cette mondialisation, cest là le problème... Et cest pour ça que depuis le début, la France a plaidé pour la prudence. On nest pas ceux de lautre côté de lAtlantique qui ont dit : tout, tout de suite, maintenant. Il faut accompagner cette transition en sachant que chacun de ces pays va devoir organiser des partis politiques, une vie démocratique et surtout de la formation. Donc moi, au Commerce extérieur, quest-ce que jai dit depuis le premier jour ; à nos entreprises : Restez !
Restez. Voilà les entreprises installées en Tunisie.
Nous, on paie ; les entreprises françaises, on paie 100.000 salaires à la fin du mois pour des Tunisiens en Tunisie.
Mais la situation, elle est bloquée aujourdhui. La production est au ralenti en Tunisie ?
Non, non ça reprend...
Pourquoi ces jeunes viennent ici ? Il ny a pas despoir quils soient embauchés dans les entreprises, même françaises ?
Parce quils avaient déjà, le régime Ben Ali avait un problème majeur : cétait cette classe de jeunes à la fois diplômés et déclassés. Donc, le problème, il demeure. Simplement, il y a aujourdhui une structure étatique quil faut reconstruire. Donc, lurgence pour nous Français pour lEurope, cest daccompagner cette transition avec de largent, des formateurs. Dailleurs, cest ce que nous comptons faire puisque le Président a lobjectif dorganiser une conférence des donateurs à Carthage, le mois prochain. C. Lagarde va mardi à Tunis. Moi-même je prépare une réunion des chefs dentreprise français en Tunisie aussi au début du mois prochain. Donc, on travaille là-dessus mais ça va être difficile et nous aurons un problème migratoire, ça cest clair.
Pourquoi, vous, vous avez toujours défendu Ben Ali ?
Je nai pas toujours défendu Ben Ali. Cest faux de dire ça. Dabord, je lai rencontré en tout et pour tout, une fois lors dune visite officielle.
Vous avez dit quil était un véritable homme dEtat. A lépoque.
Je ne sais pas quel communiqué on ma attribué, mais enfin bon ! Cest la règle du jeu dans ce genre de période où on règle des comptes a posteriori. La France, lEurope, les Etats-Unis ont traité avec ces gouvernements depuis trente ans. Tous. Pour une raison simple cest quils étaient en place et que ce nest pas à lextérieur quon réorganise les gouvernements. La Tunisie, jen sais quelque chose...
Vous y êtes né.
Voilà. Et à lâge de 5 ans, on a été mis dehors. Donc, je ne suis pas un thuriféraire ou un supporter nécessairement de gens qui nous ont poussés dehors. Cest la vérité. Je me suis retrouvé dans une situation très, très difficile.
Chacun a sa vérité sur la Tunisie !
Non, mais je veux dire : quest-ce qui sest passé ? Pourquoi est-ce que nous avons ensuite soutenu Bourguiba, puis Ben Ali ? Parce que ce pays a libéré la femme et cest le seul du monde arabe : droit de vote, planning familial, contrôle des naissances, éducation. Parce que les jeunes étaient formés, il y avait des universités, parce quils étaient ouverts à léconomie de marché ; mais ce que tout le monde a sous-estimé y compris moi mais bien dautres, cest à quel point le pays avait été vampirisé par cette équipe Trabelsi depuis une dizaine dannées ; mais ça, bon ... ! Je fais partie de tous ceux qui nont pas vu cela, pas assez vu cela. Le président de la République la fort bien dit...
Une forme de mea culpa, on entend. Permettez-moi de vous ramener en France, P. Lellouche...
Mais cest tellement facile, si vous voulez, de faire des règlements de compte ex post sur des situations...
On aura compris. Je vous ramène en France parce que le Salon de lAgriculture ouvre demain...
Alors ça, ça mintéresse aujourdhui.
Et vous êtes concerné quand même parce que vous faites la promotion de nos produits français à létranger. Vous lancez une opération à létranger qui sappelle "So french, So good"
"So french, So good"...
Traduisez ! Expliquez !
Jai voulu simplement réagir face à une situation qui est celle-ci : lagroalimentaire, cest 250.000 emplois, cest 15% de nos exploits à égalité de laéronautique, donc cest très important ; et en même temps, nous narrêtons pas de perdre des parts de marchés, depuis dix ans. On avait 9% des parts de marché mondial, on en a plus que 6%, et les Allemands sont passés devant nous. Alors les Allemands qui passent devant la France en matière de gastronomie...
Cest dingue !
... Effectivement, il y a un côté dingue au moment même dailleurs où nous venions de recevoir le label Unesco : patrimoine mondial de lHumanité. Donc, quest-ce que jai voulu faire ? Arriver devant lindustrie alimentaire depuis la fourche jusquà la fourchette, des arts de la table jusquau digestif en disant voilà un plan com mondial : en 2011, il y a 170 salons et événements à travers le monde, voilà un plan com sympa, moderne qui va donner envie à des millions de gens à travers la planète de consommer français, de découvrir une part de France. Donc, cette campagne, elle est destinée à donner "envie de France". Je la commence au Salon de lAgriculture avec mes collègues B. Le Maire et bien dautres, et le Premier ministre, la semaine prochaine ; et puis, à Tokyo le 3 mars pour le premier Salon Food-Ex.
Parfait ! "So French, So Good". Merci P. Lellouche.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 3 mars 2011
Bonjour, madame Ventura.
La droite a rendu un grand service, sans doute, à D. Strauss-Kahn avec vos attaques. Vous en avez au moins fait la vedette du week-end, si je puis dire ?
Je crois quil na besoin de personne pour faire son plan com. Il est dailleurs soigneusement organisé, je crois. Et moi, je ne suis pas là pour commenter ça.
Mais vous le connaissez bien. Vous avez, pardon, un avantage, cest que vous lavez affronté en campagne, à Sarcelles en 1993.
Et je lai même battu, oui. Jai même commencé ma carrière politique comme ça puisque jétais le conseiller diplomatique de J. Chirac à lépoque. Et cest moi qui ai voulu aller à Sarcelles et voulu me coltiner, me confronter à un ministre socialiste.
Pourquoi lui ?
Pourquoi lui ? Pour des raisons qui tenaient justement à ces quartiers difficiles où beaucoup des gens qui étaient là, ont un peu le même parcours que moi. Il se trouve que jen sors moi aussi de la transplantation du Maghreb après lindépendance. Et donc, jai vécu ça, et jai vécu cette pauvreté là, jai vécu cette transplantation là...
... On va en parler.
... Et je prétends que cest pour ça que je lai battu dailleurs parce que jai été beaucoup plus - et je suis toujours, un peu de par mes origines - beaucoup plus en phase avec cette France qui souffre que dautres qui sont, en effet, de grands bourgeois, et cest tout...
D. Strauss-Kahn est un grand bourgeois. Cest ce que vous avez dit ?
Ce que jai dit, ce nest même pas une attaque, cest complètement factuel et ce nest pas pour le booster. Je ne veux pas me mêler non plus de la primaire socialiste. Je dis que nous sommes dans un pays et une Europe qui souffrent, qui souffrent de la crise la plus grave depuis quatre-vingts ans. Ce nest pas fini, il y a eu quand même 400.000 ou 500.000 emplois détruits en France. On est en train de les reconstruire progressivement. Il y a une population qui souffre avec une extrême-droite qui pousse dans toute lEurope, y compris en France, regardez les sondages. Et ce sera une campagne très dure. Je dis simplement que ce candidat-là, cest un peu ironique, mais cest plus un candidat de droite quun candidat de gauche en réalité, pour rassembler son camp, et surtout pour coller à cette réalité du peuple qui souffre. Je vais vous dire, jétais la semaine dernière à Hénin- Beaumont, exprès...
... Chez M. Le Pen...
Chez M. Le Pen, dans une fonderie qui était en difficulté que lEtat a sauvée et qui exporte 70% de sa production. Tout le monde est de gauche naturellement. Le maire est allé en prison. Les repreneurs dentreprise sont en prison. Et cest une population en déshérence. Pas un immigré. Personne à part le Front National, personne ne ma parlé immigration. Ils mont dit : "Monsieur, sil vous plaît, amenez des usines. Amenez les usines !" Voilà le sujet. Donc, après, il y a une consultation devant tous les Français. Que le meilleur gagne ! On verra quelles sont les lignes politiques qui seront proposées par les uns et par les autres pour réindustrialiser notre pays et pour le rendre plus fort face à la mondialisation, cest ça le sujet.
Il nous a simplement semblé avec la multiplication des attaques contre D. Strauss-Kahn, quil vous faisait dune manière, un peu peur ?
Ecoutez madame, je peux vous dire vraiment -cest la vérité- rien de tout cela na été coordonné. Jétais dans une émission de radio...
LElysée ne vous a pas demandé dagir de cette manière ?
En aucun cas. Vous avez ma parole. Jétais dans une émission qui était dailleurs consacrée aux convulsions du monde arabe. Il y a eu une question sur D. Strauss-Kahn, cest celle-là qui a été retenue par la presse et javais parlé pendant une demi-heure du monde arabe. Mais comme dhabitude, cest les petites phrases quon retient et pas les analyses de fond sur la géopolitique du monde arabe. Je le regrette.
Alors, on va essayer de vous satisfaire, P. Lellouche. Dans lactualité, ce matin, il y a ces dizaines de migrants tunisiens qui arrivent dans le sud-est de la France après avoir échoué en Italie. Malgré la révolution, ils fuient, ces gens-là ?
Eh oui, et ça cest un paradoxe qui va être très compliqué à expliquer aux Français. Comment, est-ce quau moment où la démocratie sinstalle, les gens fuient ? Et cest tout le problème. Comment gérer une transition démocratique où les partis politiques ne sont pas organisés. Il y a eu un régime autoritaire, pas de partis politiques. Cest un des points communs de tous ces pays. Il y en a un autre : cest que si vous regardez la carte de toute cette région du monde, en dehors de la langue, en dehors de lIslam, entre 50% et 70% de la population a moins de 25 ans. La pression pour lemploi et linsertion de jeunes qui dailleurs, dans le cas de la Tunisie, sont formés, parlent français, connaissent notre société de consommation, ont envie de sintégrer dans cette mondialisation, cest là le problème... Et cest pour ça que depuis le début, la France a plaidé pour la prudence. On nest pas ceux de lautre côté de lAtlantique qui ont dit : tout, tout de suite, maintenant. Il faut accompagner cette transition en sachant que chacun de ces pays va devoir organiser des partis politiques, une vie démocratique et surtout de la formation. Donc moi, au Commerce extérieur, quest-ce que jai dit depuis le premier jour ; à nos entreprises : Restez !
Restez. Voilà les entreprises installées en Tunisie.
Nous, on paie ; les entreprises françaises, on paie 100.000 salaires à la fin du mois pour des Tunisiens en Tunisie.
Mais la situation, elle est bloquée aujourdhui. La production est au ralenti en Tunisie ?
Non, non ça reprend...
Pourquoi ces jeunes viennent ici ? Il ny a pas despoir quils soient embauchés dans les entreprises, même françaises ?
Parce quils avaient déjà, le régime Ben Ali avait un problème majeur : cétait cette classe de jeunes à la fois diplômés et déclassés. Donc, le problème, il demeure. Simplement, il y a aujourdhui une structure étatique quil faut reconstruire. Donc, lurgence pour nous Français pour lEurope, cest daccompagner cette transition avec de largent, des formateurs. Dailleurs, cest ce que nous comptons faire puisque le Président a lobjectif dorganiser une conférence des donateurs à Carthage, le mois prochain. C. Lagarde va mardi à Tunis. Moi-même je prépare une réunion des chefs dentreprise français en Tunisie aussi au début du mois prochain. Donc, on travaille là-dessus mais ça va être difficile et nous aurons un problème migratoire, ça cest clair.
Pourquoi, vous, vous avez toujours défendu Ben Ali ?
Je nai pas toujours défendu Ben Ali. Cest faux de dire ça. Dabord, je lai rencontré en tout et pour tout, une fois lors dune visite officielle.
Vous avez dit quil était un véritable homme dEtat. A lépoque.
Je ne sais pas quel communiqué on ma attribué, mais enfin bon ! Cest la règle du jeu dans ce genre de période où on règle des comptes a posteriori. La France, lEurope, les Etats-Unis ont traité avec ces gouvernements depuis trente ans. Tous. Pour une raison simple cest quils étaient en place et que ce nest pas à lextérieur quon réorganise les gouvernements. La Tunisie, jen sais quelque chose...
Vous y êtes né.
Voilà. Et à lâge de 5 ans, on a été mis dehors. Donc, je ne suis pas un thuriféraire ou un supporter nécessairement de gens qui nous ont poussés dehors. Cest la vérité. Je me suis retrouvé dans une situation très, très difficile.
Chacun a sa vérité sur la Tunisie !
Non, mais je veux dire : quest-ce qui sest passé ? Pourquoi est-ce que nous avons ensuite soutenu Bourguiba, puis Ben Ali ? Parce que ce pays a libéré la femme et cest le seul du monde arabe : droit de vote, planning familial, contrôle des naissances, éducation. Parce que les jeunes étaient formés, il y avait des universités, parce quils étaient ouverts à léconomie de marché ; mais ce que tout le monde a sous-estimé y compris moi mais bien dautres, cest à quel point le pays avait été vampirisé par cette équipe Trabelsi depuis une dizaine dannées ; mais ça, bon ... ! Je fais partie de tous ceux qui nont pas vu cela, pas assez vu cela. Le président de la République la fort bien dit...
Une forme de mea culpa, on entend. Permettez-moi de vous ramener en France, P. Lellouche...
Mais cest tellement facile, si vous voulez, de faire des règlements de compte ex post sur des situations...
On aura compris. Je vous ramène en France parce que le Salon de lAgriculture ouvre demain...
Alors ça, ça mintéresse aujourdhui.
Et vous êtes concerné quand même parce que vous faites la promotion de nos produits français à létranger. Vous lancez une opération à létranger qui sappelle "So french, So good"
"So french, So good"...
Traduisez ! Expliquez !
Jai voulu simplement réagir face à une situation qui est celle-ci : lagroalimentaire, cest 250.000 emplois, cest 15% de nos exploits à égalité de laéronautique, donc cest très important ; et en même temps, nous narrêtons pas de perdre des parts de marchés, depuis dix ans. On avait 9% des parts de marché mondial, on en a plus que 6%, et les Allemands sont passés devant nous. Alors les Allemands qui passent devant la France en matière de gastronomie...
Cest dingue !
... Effectivement, il y a un côté dingue au moment même dailleurs où nous venions de recevoir le label Unesco : patrimoine mondial de lHumanité. Donc, quest-ce que jai voulu faire ? Arriver devant lindustrie alimentaire depuis la fourche jusquà la fourchette, des arts de la table jusquau digestif en disant voilà un plan com mondial : en 2011, il y a 170 salons et événements à travers le monde, voilà un plan com sympa, moderne qui va donner envie à des millions de gens à travers la planète de consommer français, de découvrir une part de France. Donc, cette campagne, elle est destinée à donner "envie de France". Je la commence au Salon de lAgriculture avec mes collègues B. Le Maire et bien dautres, et le Premier ministre, la semaine prochaine ; et puis, à Tokyo le 3 mars pour le premier Salon Food-Ex.
Parfait ! "So French, So Good". Merci P. Lellouche.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 3 mars 2011