Interview de M. Eric Besson, ministre de de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, à "Itélé" le 8 mars 2011, sur le sondage d'opinion plaçant Marine Le Pen en tête du 1er tour de l'élection présidentielle 2012.

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Média : Itélé

Texte intégral

M. Darmon et G. Tabard.- M. Darmon : Bonjour, ravi de vous retrouver. É. Besson, bonjour.

Bonjour M. Darmon.

M. Darmon : Ministre de l’Industrie. Il y a donc ce sondage Harris Interactive qui place M. Le Pen en tête dans tous les cas de figure et donc, voilà, en testant et qui met D. Strauss-Kahn et N. Sarkozy battus. Vous avez souvent dit que N. Sarkozy sera réélu en 2012 et encore plus fortement qu’en 2007. Est-ce que vous y croyez toujours ?

On est encore loin de l’élection présidentielle. En 14 mois, il peut se passer beaucoup de choses. Maintenant, si la question est : est-ce que je crois toujours à la réélection de N. Sarkozy s’il est candidat, la réponse est oui. Mais il ne faut pas que ce soit de la méthode Coué en même temps. C’est un pronostic personnel. Maintenant il y a un certain nombre de travaux devant nous. Le président de la République nous a dit en début d’année 2011, en nous souhaitant ses voeux, il nous a dit : « ne vous préoccupez pas de l’élection présidentielle ; préoccupez-vous de la vie quotidienne des Français, travaillez, menez des réformes. » Chacun a sa feuille de route ; moi je connais la mienne en politique industrielle.

M. Darmon : On va l’évoquer, absolument, oui.

On aura le temps de débattre de la campagne de 2012 et je crois qu’il est toujours dans le même état d’esprit.

M. Darmon : Alors si on s’intéresse quelques instants quand même à ce sondage, à ce qu’il signifie, à cette onde de choc qu’il place dans la classe politique, M. Le Pen pour la première fois en tête de l’élection présidentielle qu’est-ce que cela enseigne ? Qu’est-ce que cela signifie ? Le décrochage de N. Sarkozy à droite ?

D’abord c’est la traduction des inquiétudes d’un certain nombre de nos compatriotes à l’égard de grands mouvements internationaux ou nationaux. Une frange des Français a peur de la mondialisation, a peur de la construction européenne, a peur que l’identité française se dissolve dans le libéralisme européen, dans la mondialisation. Une autre part des Français a peur de l’étranger, de l’islam, d’un certain nombre de conditions de l’intégration en France. Les Républicains, qu’est-ce qu’ils doivent faire ? Regarder, écouter ces inquiétudes mais y répondre de façon irréprochable, j’allais dire saine d’un point de vue républicain, ne pas jouer, ne pas instrumentaliser mais ne pas nier non plus ces difficultés. La deuxième chose, c’est que c’est aussi le reflet de la médiocrité de nos débats politiques et de nos polémiques. Ça fait des mois et des mois que l’on vit avec l’affaire Bettencourt devenue malheureusement pour lui l’affaire Woerth. Et puis deux mois qu’on a vécu avec les vacances d’une ministre en Tunisie, etc.

M. Darmon : Mais ce sont des réalités.

Oui, ce sont peut-être des réalités, encore qu’elles mériteraient d’être nuancées, mais on n’est pas obligé d’en faire la Une de notre actualité politique. Lorsque vous regardez les questions d’actualité le mardi et le mercredi, entre les préoccupations des Français - chômage, emploi, logement, sécurité, etc - et la place qui a été accordée lors des questions d’actualité à ces affaires avec, pardon de le dire, un acharnement du groupe socialiste, un acharnement ad hominem portant sur un certain nombre de personnes, je crois qu’il y a disproportion entre les faits et la place qu’on leur a accordée. Et quand on véhicule l’idée que tout est égal, que les politiques s’en mettent plein les poches, que tous pourris, etc, on sait qui en profite.

M. Darmon : Alors dans ce sondage également, on voit que D. Strauss-Kahn est celui qui quand il est testé arrive à qualifier la gauche pour le second tour - c’est le seul qui le fait - est-ce que cela veut dire au fond que c’est une opération pour montrer que vote utile, obligatoire, D. Strauss-Kahn sauveur des socialistes ?

D’abord moi je ne veux pas disqualifier le sondage. Il est ce qu’il est, c’est-à-dire une photographie à un instant donné. J’ai vu qu’il y a eu débat méthodologique sur la façon dont il avait été fait. En tout cas, prenons-le comme un indicateur d’un mouvement qui est sans doute incontestable, même s’il ne faut pas extrapoler : M. Le Pen, selon moi, ne sera pas au second tour de l’élection présidentielle et on a 14 mois pour le démontrer. Pour ce qui concerne D. Strauss-Kahn, moi contrairement à vous c’est plutôt le très faible - d’abord le fait qu’il arrive aussi j’allais dire second derrière M. Le Pen - et le très faible écart qui le sépare de ses deux concurrents potentiels, ou deux de ses concurrents potentiels à l’intérieur du Parti socialiste, M. Aubry et F. Hollande, qui m’a marqué parce que D. Strauss-Kahn est auréolé notamment de par sa distance, le fait qu’il n’ait pas les mains dans le cambouis, qu’il est aux États-Unis à la tête du FMI, d’une espèce de vague, vogue sondagière extrêmement importante. À l’arrivée, on voit que sur une intention de vote de premier tour, l’écart est significatif, ce qui veut dire pour parler clairement, au moment où nous parlons selon ce sondage, avec les précautions à prendre, les deux partis de gouvernement sont dans un mouchoir de poche.

M. Darmon : Parce qu’au Parti socialiste, le candidat qui a été désigné ou qui gagne dans la primaire, c’est toujours le candidat des sondages, pas celui du programme. On le sait. Donc là au fond, est-ce que ça ne règle pas le problème ?

Ça, on verra et je n’y suis plus, donc ce n’est pas - je ne suis pas le plus légitime pour le commenter, d’autant qu’il y a cette histoire des primaires et cette façon d’organiser que je ne connais pas bien et qui peut influer sur le choix. Le hiatus pour l’instant pour le Parti socialiste est que, alors qu’on nous explique que le Gouvernement est impopulaire, que le président de la République est impopulaire et que donc normalement la force démocratique d’alternance doit engranger à 14 mois de l’élection présidentielle, ce type de sondage reflète quoi ? Que le Parti socialiste à mon avis, plutôt que de se réjouir des difficultés du Gouvernement devrait se préoccuper de lui. A-t-il un candidat ? un projet ? une stratégie d’alternance ? À l’évidence, quand on Journaux et invités du matin - Dept. Revues de presse - 01 42 75 54 41 https://rpa.applications.pm.gouv.fr/journaux_et_invites.php3?date=201... 25 sur 30 08/03/2011 11:25 regarde ce sondage et plus globalement quand on écoute les Français, je ne le crois pas.

M. Darmon : Vous avez évoqué donc les préoccupations des Français que reflète ce sondage, mais aussi est-ce que cela ne signifie pas que M. Le Pen maintenant repose l’agenda politique, médiatique ? Le débat se réorganise autour du Front National, comme il y a quelques années, avant que N. Sarkozy ne récupère une partie des électeurs.

Je ne le crois pas. Les questions sur lesquelles nous sommes - organisation de la mondialisation, lutte contre la volatilité des matières premières, réorganisation du système monétaire international, pour ce qui me concerne essayer avec nos partenaires européens de faire émerger une politique industrielle européenne, etc - je pourrais prendre la liste des chantiers que chacun de mes collègues ministres a en portefeuille.

M. Darmon : Oui mais le débat sur la laïcité, islam, discours de Grenoble, sécurité, ce sont des thématiques que le Front National a préempté et ce sont eux qui ont posé l’agenda.

Mais non, ce sont des préoccupations des Français. Les questions de sécurité ne sont pas une invention du Gouvernement ou du président de la République.

M. Darmon : Ce n’est pas le propos.

C’est une préoccupation de vie quotidienne. Lorsqu’il y a un certain nombre de dysfonctionnements, lorsqu’il y a des faits tragiques, des crimes ou des délits, etc, si vous ne donnez pas le sentiment que vous y répondez fermement, oui là il y a un espace pour tous les démagogues. Donc il ne faut pas confondre le furoncle, le traitement et la maladie. S’il y a un problème d’insécurité, c’est au Gouvernement d’apporter des solutions ; c’est lorsqu’il y a le sentiment de laxisme ou d’impunité que vous laissez un terreau favorable potentiel au Front National. Il ne faut pas inverser les choses.

M. Darmon : Alors avant que G. Tabard nous rejoigne et approfondisse ces questions avec vous, une dernière question. Vous avez évoqué D. Strauss-Kahn, sa distance. Est-ce que vous partagez les propos de L. Wauquiez dans ce qu’il dit : il n’est pas dans l’osmose avec les territoires, faisant écho aussi à ce qu’a dit C. Jacob, D. Strauss-Kahn pas le candidat de la France profonde. Vous êtes d’accord avec cette approche ?

C’est un coup de griffe, vous pouvez le juger de bon goût, de mauvais goût, mais il ne doit pas porter à polémique et surtout par rapport à ce qu’avait dit C. Jacob, ne pas entamer la petite musique de l’antisémitisme. Parce que l’antisémitisme ou le racisme sont des faits suffisamment graves et il ne faut sonner le tocsin qu’à bon droit. Dans la circonstance, on peut juger de l’opportunité mais au fond qu’est-ce qu’ils disent ? D. Strauss-Kahn est éloigné des préoccupations des Français, il vit à Washington et il ne connaît pas la réalité.

M. Darmon : Il aurait pu dire Paris, il aurait pu dire Lyon, la France est un pays citadin aussi.

Bien sûr, mais il vit à Washington et ça n’est pas l’offenser que de le rappeler. Il ne faut pas avoir la sensibilité unilatérale. Lorsque M. Aubry a parlé à propos du président de la République, elle l’a comparé à B. Madoff, autrement dit un escroc financier international qui vit aujourd’hui dans une cellule sous les verrous, ça n’a pas suscité la même polémique que la phrase de C. Jacob - qu’il faut d’ailleurs replacer dans le contexte.

M. Darmon : Définition des bobos.

« Le Parti socialiste est un parti de bobos et d’ailleurs au fond ce que représente D. Strauss-Kahn, ce n’est pas la France des terroirs que moi j’aime ». C’est de bon goût ou pas, je vous laisse juge.

M. Darmon : L. Wauquiez l’a plus serré quand il était au Puy-en-Velay en disant : « Washington, ce n’est pas le Puy-en-Velay, ce n’est pas là ».

Oui, mais qu’est-ce qu’il dit ? Il y a ceux qui sont enracinés dans la vie quotidienne, dans les terroirs, etc, et il y a ceux qui vivent à Washington. Parlons clairement : moi, je ne l’aurais pas dit comme cela, mais je ne pense pas pour autant qu’on puisse parler d’une attaque ad hominem insupportable. D. Strauss-Kahn ne peut pas s’attendre après être venu sur le plateau de France 2 expliquer qu’au fond le FMI était l’antenne sociale de la gouvernance mondiale que la majorité lui laisse tranquillement empocher le beurre et l’argent du beurre, c’est-à-dire le bénéfice d’être l’artisan de la rigueur financière parce que c’est son métier et venir à Paris donner des leçons de social. C’est quand même normal qu’un certain nombre de ministres de la majorité ait répondu à cette inélégance par quelques coups de griffe.

M. Darmon : Alors on continue avec G. Tabard. Bonjour.

G. Tabard : Bonjour.

M. Darmon : Sur donc les questions d’identité nationale et débat laïcité.

G. Tabard : À propos de ce débat, je voudrais rebondir sur une de vos réponses à Michael sur le sondage concernant M. Le Pen. Vous avez dit à propos de la percée de la présidente du Front National : la réponse que nous devons apporter, nous les Républicains. Précision sémantique : à vos yeux, M. Le Pen est-elle Républicaine ou non ?


Non. Non, je concède que cela mérite débat. Pour moi, quelle est la frontière du populisme, de la démagogie et donc de l’extrême droite ? C’est de donner le sentiment - et ça s’est toujours vérifié dans l’histoire - qu’une catégorie ou qu’une ethnie est la responsable - une catégorie, corporatisme, ou une ethnie ; c’est clair - est responsable de tous les maux ou engendre les maux d’une société. Et avec quelques précautions oratoires, parce que ce n’est pas exactement le même registre que son père - elle est plus prudente, plus entre guillemets modernes par certains côtés...

G. Tabard : Elle ne respecte pas la démocratie ? Les règles des institutions ?

Si, mais je viens de vous dire ce qu’est ma définition. Ce sont les étrangers, les immigrés qui restent le fer de lance et les boucs émissaires de tout ce qu’elle - c’est toujours l’étranger : c’est Bruxelles, c’est l’Europe et ce sont les immigrés. Pour moi, c’est la caractéristique historique de ce qu’est l’extrême droite en France et en Europe.

G. Tabard : Alors autre question par rapport à ce sondage. Est-ce que la conséquence pour la droite, c’est qu’il faut éviter toute autre candidature que celle de N. Sarkozy ? En clair, est-ce qu’il faut dissuader Villepin, Borloo, H. Morin de se présenter ?

Dissuader, d’abord un certain nombre d’entre eux ont leur libre arbitre et ils choisiront ce qu’ils pensent devoir faire. Maintenant on ne peut pas parler de risque de 21 avril et ne pas s’interroger sur les conditions dans lesquelles le seul 21 avril que l’on connaisse, c’est-à-dire celui de 2002, s’est produit. Il est vraisemblable que si J.-P. Chevènement et Madame Taubira à l’époque avaient renoncé à leur candidature, L. Jospin aurait été au second tour et on aurait eu un duel traditionnel.

G. Tabard : Il faut éviter la multiplication des candidatures à droite ?

Mais je pense que la question va se poser des deux côtés, c’est-à-dire si on considère qu’il y a risque - moi je suis un peu plus prudent, on est à 14 mois et pas à 14 jours de l’élection présidentielle - le sondage qu’on commente abondamment, peut-être excessivement, s’il était à 14 jours de l’élection présidentielle le premier tour, là c’était inquiétant.

G. Tabard : Vous, vous le souhaitez ?

Quoi ?

G. Tabard : Une candidature unique.

Je pense que ça aurait une forme de cohérence mais je ne dénie pas aux centristes - au sens large du terme d’ailleurs, parce qu’il y en a beaucoup - le droit de revendiquer leur autonomie de penser et leur expression.

M. Darmon : Alors il y a la décision au sommet mais les comportements aussi à la base. Est-ce que beaucoup d’élus à droite ne risquent-ils pas de dire : mais il faut peut-être aussi pouvoir se rapprocher du Front National sinon on perd nos sièges, tout simplement ? Les triangulaires vont être catastrophiques.

Non. Je n’ai vu personne le dire, le penser et le revendiquer.

M. Darmon : Il n’y a pas cette tentation qui existe sur le terrain ?

Il n’y a pas de cette tentation au sein de l’UMP. Il n’y a pas évidemment au sein des centristes et aucun d’entre nous ne l’accepterait.

G. Tabard : Alors on dit souvent que chat échaudé craint l’eau froide. Vous avez vécu parfois dans les difficultés le fameux débat sur l’identité nationale. N. Sarkozy avait fini par lui-même reconnaître que l’expression était peut-être mal choisie. Aujourd’hui avec le débat dont on ne sait plus d’ailleurs si c’est un débat sur l’islam ou la laïcité, est-ce qu’on ne risque pas de revivre le même problème ?

Mais le problème c’est qu’il ne faut pas être fétichiste des débats. Il faut savoir si les questions de fond qui sont derrière ces débats sont légitimes ou pas. Moi dans ce débat qu’est-ce que j’avais cherché à dire ? Que la France est une nation fondée sur des valeurs : liberté, égalité, fraternité, laïcité, égalité homme/femme ; et qu’elle a un certain nombre d’attributs : la langue française, l’école républicaine, un certain nombre d’éléments ; et qu’il fallait à un moment où mondialisation, communautarisme dans certains endroits, individualisme dans d’autres refondaient ces valeurs, réaffirmaient quoi ? Que le pacte républicain est fondé sur un équilibre de droits et de devoirs. Enlevons le débat, puisqu’il a été contesté. Reste les questions de fond : est-ce que ces questions-là, ces valeurs-là, sont toujours d’actualité ?

G. Tabard : Le débat qui est devant nous, alors.

Moi je persiste et signe. Le débat importe peu. Quelle est la façon qu’on a de communiquer ? Appelons ça débat, discussion, affermissement de nos valeurs, nécessité politique, mettons les termes que l’on veut. Moi, je ne suis pas fétichiste des débats, reste que ces questions-là - comment on réussit le vivre ensemble ? Comment on réussit l’intégration ? Comment on donne le sentiment à la frange des Français qui est inquiète, qui a l’impression que la France se délite, comment on lui donne, on la rassure, on lui donne confiance ?

M. Darmon : É. Besson, on entend ces arguments mais aussi lorsqu’on entend N. Sarkozy dire à la télévision : il y a un problème avec les pratiques de l’islam, la place de l’islam en France, quand des milliers de musulmans en France sont totalement intégrés, est-ce qu’on a besoin de signaler et d’identifier ce débat de cette manière-là ?

Mais on a le droit à la nuance. On peut à la fois accepter l’idée que la très grande majorité des musulmans de France ne posent aucune difficulté, sont parfaitement intégrés en tant que musulmans et que l’islam est la deuxième religion de France et qu’en même temps, les tentations communautaristes, les dérives d’un certain nombre d’imams, le fait qu’il n’est pas acceptable dans la République française qu’une femme puisse se présenter dans un hôpital et dire je ne veux être soignée que par une femme. Tout cela ce sont des sur 30 08/03/2011 11:25 réalités qu’il ne faut pas nier. Il ne faut ni les nier, ni les exagérer et encore moins les instrumentaliser. Donc c’est pour ça que je dis : revendiquons ensemble, collectivement le droit à la nuance sur ces sujets.

M. Darmon : É. Besson justement l’autre question qui se pose, c’est au fond est-ce que le vrai sujet n’est pas le pouvoir d’achat, l’économie ? Il nous reste un peu de temps mais le tarif social mobile que vous avez fait passer justement pour les nécessiteux qui ont besoin de cela, à quoi correspond-il ? Aider plus les classes moyennes ou les classes défavorisées ?

Ce n’est pas fromage ou dessert en la circonstance. On a besoin de deux mais vous avez raison : on a désormais un tarif social de l’eau, du gaz, de l’électricité. On avait déjà le tarif social du téléphone fixe, 6,49 euros par mois. Désormais il y a un tarif social par convention avec les opérateurs pour tous ceux qui pensent que c’est indispensable d’avoir un téléphone mobile. C’est 40 minutes, 40 SMS pour moins de 10 euros, enfin 10 euros maximum par mois. Moi je veux remercier les opérateurs qui ont répondu à l’appel du gouvernement et qui se sont engagés et qui constatent que cette fracture numérique ne peut pas toucher les plus modestes des Français.

Source : Premier ministre, Service d’Information du Gouvernement, le 11 mars 2011