Déclaration de M. Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, sur la transition économique dans les pays arabes, à l'Assemblée nationale le 29 mars 2011.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 29 mars 2011

Texte intégral

Monsieur le Député,
Les révolutions, les turbulences que connaît le monde arabe depuis le début de l’année constituent un événement considérable, d’ampleur véritablement historique.
Grâce à l’engagement du président de la République, la France est aux côtés des peuples arabes qui aspirent à la liberté et à la démocratie. Elle le montre aujourd’hui même, à Londres, par sa diplomatie. Elle le montre par ses armes depuis plusieurs jours en Libye, où elle vient secourir et protéger le peuple face à la dictature. Elle le montre aussi par la présence quotidienne de ses entreprises dans tout le monde arabe.
Le point commun de toutes ces révolutions n’est pas seulement la langue, la religion, ou, dans certains cas, des régimes autoritaires en place depuis des années ; c’est le fait que, dans la plupart de ces pays, les populations sont très jeunes : 40 à 70 % de la population a moins de vingt-cinq ans. Et c’est à cela que servent nos entreprises : la meilleure manière d’aider la démocratie dans le monde arabe, c’est de faire en sorte que nos entreprises y restent et y développent l’emploi. En Tunisie, nos entreprises ne distribuent pas moins de 110 000 fiches de paie par mois.
Mon travail consiste donc à m’assurer que nos entreprises restent dans le monde arabe, s’y développent et contribuent à développer les pays où elles se trouvent. Je me suis ainsi rendu récemment en Tunisie, où nous avons résolu les problèmes liés aux dommages causés par la révolution et cherché les moyens d’une indemnisation de l’actionnariat. Je me rendrai, avec Christine Lagarde, dans plusieurs autres pays arabes, en Égypte et en Irak. Nous ferons en sorte que notre économie, nos entreprises soient au service de ces peuples et assurent la stabilité de leur marche vers la démocratie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mars 2011