Texte intégral
PATRICK COHEN Le gouvernement français est-il tenu informé de la menace nucléaire par les autorités japonaises ?
ERIC BESSON Oui, oui, cest le cas. Nous navons pas toujours toutes les informations, à la décharge des Japonais, il faut dire quils gèrent dans des conditions très, très difficiles, une crise majeure et même des crises majeures, puisque quils ont eu aussi, des raffineries en feu, ils ont eu les conséquences du séisme, du tsunami, etc. mais oui, ils tiennent informés, à tout le moins, lAgence Internationale la IEA, et donc nous avons des informations.
PATRICK COHEN Et donc vous avez des informations en temps réel. Donc vous savez, ce matin, si oui ou non, la situation est sous contrôle ? Si lexploitant japonais des centrales dispose ou non, des moyens de refroidir les réacteurs endommagés ?
ERIC BESSON La situation est préoccupante, et dailleurs les Japonais ne le contestent pas eux-mêmes, ils disent très clairement, voilà ! Nous avons procédé à des dégazages et dailleurs il y a eu finalement des dégazages relativement importants. Donc avec des risques de contamination malheureusement pour les personnes à proximité des sites. Et nous avons procédé disent-ils à ces dégazages pour faire chuter la pression, et pour protéger ce qui est le coeur du coeur de laffaire, c'est-à-dire lenceinte de béton qui recouvre le réacteur. Et tant quelle tient cette enceinte de béton, on est dans un accident nucléaire, grave puisquil y a eu des fuites radioactives, mais on nest pas dans une catastrophe. La catastrophe, ça serait, la fusion du réacteur et surtout la rupture de cette enveloppe qui enserre le réacteur.
PATRICK COHEN Mais à lheure où nous parlons, on ne peut pas écarter lhypothèse dune catastrophe de grande ampleur ?
ERIC BESSON On ne peut pas lécarter. Absolument ! On ne peut pas lécarter. Il y a deux scenarii si vous voulez, un scénario où les autorités japonaises gardent le contrôle du refroidissement de ses réacteurs, le 1, le 3 et peut-être dans les heures qui viennent le 2. Visiblement
PATRICK COHEN Le 2, puisque le système est en panne, nous a-t-on annoncé, il y a un peu plus dune demi-heure.
ERIC BESSON Visiblement, lexplosion sur le réacteur numéro 3, a été dune puissance beaucoup plus importante que celle qui avait eu lieu, avant-hier ou hier sur le réacteur numéro 1. Donc la situation est effectivement, critique, préoccupante, on verra comment elle évolue dans les prochaines heures.
PATRICK COHEN Accident grave en tout cas, dans un pays où les centrales nucléaires étaient considérées comme très sûres. Vous êtes, Eric BESSON un ardent défenseur du nucléaire, est-ce que cette catastrophe ne remet pas en cause aujourdhui, quelques-unes de vos certitudes ?
ERIC BESSON Je suis, « ardant » je vous laisse juge. En tout cas, je crois que le nucléaire civil apporte à notre pays, il apporte en terme dindépendance relative, pour aller vite, le nucléaire, cest 20 % de notre consommation finale dénergie. 80 % de notre électricité, mais 20 % de notre consommation finale dénergie. Donc une part dautonomie, dindépendance. Deuxièmement, cest ce qui nous permet pour les consommateurs comme pour les industriels, davoir une électricité 40 % moins chère que dans la moyenne des autres pays européens. Donc cest un atout.
PATRICK COHEN A quel risque, cest la question posée ?
ERIC BESSON Un risque, qui est, pour lheure, bien maîtrisé. Ce qua vécu le Japon, il faut quand même dire, que cest lapocalypse en terme de scénario. C'est-à-dire à la fois le séisme le plus brutal que lon puisse imaginer, force 8,9 ou force 9 à 30 kilomètres des côtes. Et un tsunami dune centaine de kilomètres de large, une vague de 10 mètres de haut. C'est-à-dire le scénario apocalyptique. Malgré ça, la centrale a résisté au tremblement de terre, et visiblement, cest le tsunami qui a engendré par des débris la rupture des éléments de refroidissement.
PATRICK COHEN Donc en France, pas de débat, nous ne sommes pas concernés ? Il ny a rien à voir ?
ERIC BESSON Le débat, il est permanent et il est toujours légitime, ce quil faut éviter, ce sont les amalgames. Dabord de dire, il faudrait que la France réfléchisse et prenne des mesures anti-sismiques ou anti-inondation. Vous vous doutez bien quon na pas attendu en France, laccident très grave, peut-être la catastrophe si elle se produit dans les heures ou dans les jours qui viennent du Japon, pour prendre ces mesures en France. Les centrales nucléaires qui en France, sont sur des zones sismiques à risques modérés ont toutes fait lobjet de mesures de prévention très importantes. C'est-à-dire prenant la plus haute hypothèse sismique que la France naie jamais connu
PATRICK COHEN Même les plus anciennes, comme Fessenheim, 30 ans dâge, construite sur une faille sismique ?
ERIC BESSON Même les plus anciennes, et peut-être surtout Fessenheim, justement, et ont fait lobjet dune précaution, c'est-à-dire que vous prenez lhypothèse la plus haute et vous ajoutez une précaution supplémentaire et ça a été la même chose pour les risques dinondations par fleuve, type Rhône, auprès duquel je vis, puisque je suis maire dune commune proche de la centrale
PATRICK COHEN De la centrale du Tricastin.
ERIC BESSON Du Tricastin et la centrale de Cruas au nord de Montélimar. Vous prenez lhypothèse la plus haute, là aussi, en terme dinondation, fleuve ou maritime, et lAutorité de Sûreté Nucléaire qui est en France particulièrement exigeante a incité, a demandé, a exigé même de lopérateur, EDF, prennent des précautions supplémentaires en matière de lutte contre les inondations et de prévention. Donc vous voyez, on prend toutes les précautions nécessaires.
PATRICK COHEN Peut-être avez-vous entendu, après dautres, lappel de Nicolas HULOT, sur FRANCE INTER, cétait tout à lheure, dans le journal de 8 heures, on ne peut pas remettre le sort de lhumanité dans une vulgaire et tragique roulette russe, dit Nicolas HULOT, qui réclame un débat et au-delà, un référendum que lui répondez-vous ?
ERIC BESSON Dabord, je pense que cest grave de parler de « roulette russe » on ne joue pas, et certainement pas avec la vie de nos concitoyens, tous dans nos Etats.
PATRICK COHEN Mais il dit : on joue avec un système de probabilité, Eric BESSON sur léventualité de catastrophe
ERIC BESSON Non, on ne joue pas, on joue, absolument pas. Ce qui est vrai, cest que le risque zéro en matière dactivité humaine et singulièrement en matière industrielle nexiste pas. Donc le risque zéro nexiste pas. En revanche, vous pouvez prendre toutes les précautions requises, et convenons quà ce jour, en France, ça a été plutôt bien fait. Quant à lidée dun référendum, puisque jentends que depuis 24 ou 36 heures, dans la bouche dun certain nombre décologistes, de Verts, cest la thèse en vigueur. Je trouve quon devrait dabord attendre la fin de la crise japonaise et ne serait-ce que par solidarité avec les Japonais attendre avant de nous empoigner en France, la fin du scénario en cours au Japons. Mais pour le reste, il y aura une élection présidentielle lannée prochaine, ceux qui sont partisans de la sortie du nucléaire ce qui nest pas une position très nouvelle, convenez-en, auront largement loccasion de défendre leur thèse lannée prochaine.
PATRICK COHEN On reviendra évidemment sur cette situation au Japon et sur ce débat en France, dans « Inter-Activ » à 9 heures moins 20, avec les appels des auditeurs dINTER. Dans lactualité qui vous concerne, directement, Eric BESSON, il y a aussi laffaire RENAULT, avec des accusateurs devenus accusés. Que dit lEtat actionnaire de la gestion de ce dossier par la première entreprise française ?
ERIC BESSON LEtat actionnaire, en tout cas, moi, je ne dis strictement rien, parce que lenquête judiciaire est en cours, je me réjouis dailleurs quelle avance. Puisque le scénario, puisque le directeur général de RENAULT avait ouvert récemment dans une interview dans LE FIGARO deux hypothèses. Il maintenait lhypothèse de lespionnage et il disait : mais il y a aussi la thèse de la manipulation sur laquelle nous avons un certain nombre de doutes.
PATRICK COHEN Le gouvernement français sera donc le dernier à parler ? On attend une communication du Parquet dans les heures qui viennent sur le numéro 2 de la sécurité du groupe est en prison, il a été mis en examen ?
ERIC BESSON Le Parquet est dans son rôle, puisquune enquête judiciaire est en cours. Cest normal que le Parquet communique, en revanche, le Gouvernement, tant que lenquête judiciaire est en cours, na pas à commenter une instruction en cours.
PATRICK COHEN Ce que je vous demande de commenter, cest plutôt le management de RENAULT et la façon dont RENAULT a géré cette histoire ?
ERIC BESSON Peut-être quil faut, là aussi, attendre, si je puis dire la fin de lhistoire, connaître tout le dénouement avant, éventuellement, den débattre et den tirer toutes les conclusions qui simposent.
PATRICK COHEN La réputation écornée de RENAULT, ça ne vous émeut pas, Eric BESSON ?
ERIC BESSON Bien sûr que ça mémeut, en tant que ministre de lIndustrie, je note que comme vous, que RENAULT est lun des fleurons industriels, que nous avons avec RENAULT et PEUGEOT deux industriels, majeurs pour notre compétitivité, pour nos emplois, pour notre innovation. Et au-delà de cette affaire qui méritera tous les éclaircissements et toutes les conséquences voulues en temps utile, je voudrais en même temps, ne pas contribuer moi-même à déstabiliser une grande entreprise, dont nous avons besoin, et des emplois dont nous avons besoin.
PATRICK COHEN Cest déjà fait, jai peur que le mal soit déjà là, Eric BESSON ?
ERIC BESSON Il nest pas incurable pour autant.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 17 mars 2011
ERIC BESSON Oui, oui, cest le cas. Nous navons pas toujours toutes les informations, à la décharge des Japonais, il faut dire quils gèrent dans des conditions très, très difficiles, une crise majeure et même des crises majeures, puisque quils ont eu aussi, des raffineries en feu, ils ont eu les conséquences du séisme, du tsunami, etc. mais oui, ils tiennent informés, à tout le moins, lAgence Internationale la IEA, et donc nous avons des informations.
PATRICK COHEN Et donc vous avez des informations en temps réel. Donc vous savez, ce matin, si oui ou non, la situation est sous contrôle ? Si lexploitant japonais des centrales dispose ou non, des moyens de refroidir les réacteurs endommagés ?
ERIC BESSON La situation est préoccupante, et dailleurs les Japonais ne le contestent pas eux-mêmes, ils disent très clairement, voilà ! Nous avons procédé à des dégazages et dailleurs il y a eu finalement des dégazages relativement importants. Donc avec des risques de contamination malheureusement pour les personnes à proximité des sites. Et nous avons procédé disent-ils à ces dégazages pour faire chuter la pression, et pour protéger ce qui est le coeur du coeur de laffaire, c'est-à-dire lenceinte de béton qui recouvre le réacteur. Et tant quelle tient cette enceinte de béton, on est dans un accident nucléaire, grave puisquil y a eu des fuites radioactives, mais on nest pas dans une catastrophe. La catastrophe, ça serait, la fusion du réacteur et surtout la rupture de cette enveloppe qui enserre le réacteur.
PATRICK COHEN Mais à lheure où nous parlons, on ne peut pas écarter lhypothèse dune catastrophe de grande ampleur ?
ERIC BESSON On ne peut pas lécarter. Absolument ! On ne peut pas lécarter. Il y a deux scenarii si vous voulez, un scénario où les autorités japonaises gardent le contrôle du refroidissement de ses réacteurs, le 1, le 3 et peut-être dans les heures qui viennent le 2. Visiblement
PATRICK COHEN Le 2, puisque le système est en panne, nous a-t-on annoncé, il y a un peu plus dune demi-heure.
ERIC BESSON Visiblement, lexplosion sur le réacteur numéro 3, a été dune puissance beaucoup plus importante que celle qui avait eu lieu, avant-hier ou hier sur le réacteur numéro 1. Donc la situation est effectivement, critique, préoccupante, on verra comment elle évolue dans les prochaines heures.
PATRICK COHEN Accident grave en tout cas, dans un pays où les centrales nucléaires étaient considérées comme très sûres. Vous êtes, Eric BESSON un ardent défenseur du nucléaire, est-ce que cette catastrophe ne remet pas en cause aujourdhui, quelques-unes de vos certitudes ?
ERIC BESSON Je suis, « ardant » je vous laisse juge. En tout cas, je crois que le nucléaire civil apporte à notre pays, il apporte en terme dindépendance relative, pour aller vite, le nucléaire, cest 20 % de notre consommation finale dénergie. 80 % de notre électricité, mais 20 % de notre consommation finale dénergie. Donc une part dautonomie, dindépendance. Deuxièmement, cest ce qui nous permet pour les consommateurs comme pour les industriels, davoir une électricité 40 % moins chère que dans la moyenne des autres pays européens. Donc cest un atout.
PATRICK COHEN A quel risque, cest la question posée ?
ERIC BESSON Un risque, qui est, pour lheure, bien maîtrisé. Ce qua vécu le Japon, il faut quand même dire, que cest lapocalypse en terme de scénario. C'est-à-dire à la fois le séisme le plus brutal que lon puisse imaginer, force 8,9 ou force 9 à 30 kilomètres des côtes. Et un tsunami dune centaine de kilomètres de large, une vague de 10 mètres de haut. C'est-à-dire le scénario apocalyptique. Malgré ça, la centrale a résisté au tremblement de terre, et visiblement, cest le tsunami qui a engendré par des débris la rupture des éléments de refroidissement.
PATRICK COHEN Donc en France, pas de débat, nous ne sommes pas concernés ? Il ny a rien à voir ?
ERIC BESSON Le débat, il est permanent et il est toujours légitime, ce quil faut éviter, ce sont les amalgames. Dabord de dire, il faudrait que la France réfléchisse et prenne des mesures anti-sismiques ou anti-inondation. Vous vous doutez bien quon na pas attendu en France, laccident très grave, peut-être la catastrophe si elle se produit dans les heures ou dans les jours qui viennent du Japon, pour prendre ces mesures en France. Les centrales nucléaires qui en France, sont sur des zones sismiques à risques modérés ont toutes fait lobjet de mesures de prévention très importantes. C'est-à-dire prenant la plus haute hypothèse sismique que la France naie jamais connu
PATRICK COHEN Même les plus anciennes, comme Fessenheim, 30 ans dâge, construite sur une faille sismique ?
ERIC BESSON Même les plus anciennes, et peut-être surtout Fessenheim, justement, et ont fait lobjet dune précaution, c'est-à-dire que vous prenez lhypothèse la plus haute et vous ajoutez une précaution supplémentaire et ça a été la même chose pour les risques dinondations par fleuve, type Rhône, auprès duquel je vis, puisque je suis maire dune commune proche de la centrale
PATRICK COHEN De la centrale du Tricastin.
ERIC BESSON Du Tricastin et la centrale de Cruas au nord de Montélimar. Vous prenez lhypothèse la plus haute, là aussi, en terme dinondation, fleuve ou maritime, et lAutorité de Sûreté Nucléaire qui est en France particulièrement exigeante a incité, a demandé, a exigé même de lopérateur, EDF, prennent des précautions supplémentaires en matière de lutte contre les inondations et de prévention. Donc vous voyez, on prend toutes les précautions nécessaires.
PATRICK COHEN Peut-être avez-vous entendu, après dautres, lappel de Nicolas HULOT, sur FRANCE INTER, cétait tout à lheure, dans le journal de 8 heures, on ne peut pas remettre le sort de lhumanité dans une vulgaire et tragique roulette russe, dit Nicolas HULOT, qui réclame un débat et au-delà, un référendum que lui répondez-vous ?
ERIC BESSON Dabord, je pense que cest grave de parler de « roulette russe » on ne joue pas, et certainement pas avec la vie de nos concitoyens, tous dans nos Etats.
PATRICK COHEN Mais il dit : on joue avec un système de probabilité, Eric BESSON sur léventualité de catastrophe
ERIC BESSON Non, on ne joue pas, on joue, absolument pas. Ce qui est vrai, cest que le risque zéro en matière dactivité humaine et singulièrement en matière industrielle nexiste pas. Donc le risque zéro nexiste pas. En revanche, vous pouvez prendre toutes les précautions requises, et convenons quà ce jour, en France, ça a été plutôt bien fait. Quant à lidée dun référendum, puisque jentends que depuis 24 ou 36 heures, dans la bouche dun certain nombre décologistes, de Verts, cest la thèse en vigueur. Je trouve quon devrait dabord attendre la fin de la crise japonaise et ne serait-ce que par solidarité avec les Japonais attendre avant de nous empoigner en France, la fin du scénario en cours au Japons. Mais pour le reste, il y aura une élection présidentielle lannée prochaine, ceux qui sont partisans de la sortie du nucléaire ce qui nest pas une position très nouvelle, convenez-en, auront largement loccasion de défendre leur thèse lannée prochaine.
PATRICK COHEN On reviendra évidemment sur cette situation au Japon et sur ce débat en France, dans « Inter-Activ » à 9 heures moins 20, avec les appels des auditeurs dINTER. Dans lactualité qui vous concerne, directement, Eric BESSON, il y a aussi laffaire RENAULT, avec des accusateurs devenus accusés. Que dit lEtat actionnaire de la gestion de ce dossier par la première entreprise française ?
ERIC BESSON LEtat actionnaire, en tout cas, moi, je ne dis strictement rien, parce que lenquête judiciaire est en cours, je me réjouis dailleurs quelle avance. Puisque le scénario, puisque le directeur général de RENAULT avait ouvert récemment dans une interview dans LE FIGARO deux hypothèses. Il maintenait lhypothèse de lespionnage et il disait : mais il y a aussi la thèse de la manipulation sur laquelle nous avons un certain nombre de doutes.
PATRICK COHEN Le gouvernement français sera donc le dernier à parler ? On attend une communication du Parquet dans les heures qui viennent sur le numéro 2 de la sécurité du groupe est en prison, il a été mis en examen ?
ERIC BESSON Le Parquet est dans son rôle, puisquune enquête judiciaire est en cours. Cest normal que le Parquet communique, en revanche, le Gouvernement, tant que lenquête judiciaire est en cours, na pas à commenter une instruction en cours.
PATRICK COHEN Ce que je vous demande de commenter, cest plutôt le management de RENAULT et la façon dont RENAULT a géré cette histoire ?
ERIC BESSON Peut-être quil faut, là aussi, attendre, si je puis dire la fin de lhistoire, connaître tout le dénouement avant, éventuellement, den débattre et den tirer toutes les conclusions qui simposent.
PATRICK COHEN La réputation écornée de RENAULT, ça ne vous émeut pas, Eric BESSON ?
ERIC BESSON Bien sûr que ça mémeut, en tant que ministre de lIndustrie, je note que comme vous, que RENAULT est lun des fleurons industriels, que nous avons avec RENAULT et PEUGEOT deux industriels, majeurs pour notre compétitivité, pour nos emplois, pour notre innovation. Et au-delà de cette affaire qui méritera tous les éclaircissements et toutes les conséquences voulues en temps utile, je voudrais en même temps, ne pas contribuer moi-même à déstabiliser une grande entreprise, dont nous avons besoin, et des emplois dont nous avons besoin.
PATRICK COHEN Cest déjà fait, jai peur que le mal soit déjà là, Eric BESSON ?
ERIC BESSON Il nest pas incurable pour autant.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 17 mars 2011