Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question sur les propos tenus par le ministre de l'intérieur Claude Guéant jugés comme contraires aux valeurs de la République par le PS, à l'Assemblée nationale le 5 avril 2011.

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Circonstance : Question posée par M. Bernard Roman, député (PS) du Nord, lors de la séance des questions aua gouvernement, à l'Assemblée nationale le 5 avril 2011

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député Bernard Roman,

Il y a quelques semaines, une publication du Parti socialiste présentait le Président de la République sous les traits d'Adolphe Hitler. Je n'ai vu aucun regret, aucune excuse, aucune condamnation de la part des dirigeants du Parti socialiste. Il y a - et c'est la vérité -, il y a quelques jours, la première Secrétaire du Parti socialiste trouvait judicieux d'apposer sa signature au bas d'une pétition avec Monsieur Tariq Ramadan, l'homme qui proposait un moratoire pour la lapidation des femmes adultères.

A Marseille, des accusations graves de fraude ont été portées par Monsieur Montebourg. Je n'ai vu aucune réaction, aucune condamnation, aucune décision du Parti socialiste.

Et vous venez maintenant instruire le procès de Claude Guéant, avec des phrases sorties de leur contexte ; avec des phrases coupées en morceaux ; avec les bonnes vieilles méthodes des procès staliniens : la caricature, la calomnie, l'amalgame.

C'est une attitude méprisante. Claude Guéant est un Républicain et toute sa carrière parle pour lui. Vous avez choisi une méthode d'intimidation.

Eh bien je vous le dis, je ne céderai pas devant cette méthode, et vous me donnez l'occasion de dire à tous les Français la grande confiance que j'ai dans le Ministre de l'Intérieur.

Source http://www.gouvernement.fr, le 6 avril 2011