Point de presse conjoint de MM. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, et Jan Kavan, ministre tchèque des affaires étrangères, sur la préparation de la République tchèque à l'entrée dans l'Union européenne et sur les négociations d'élargissement, Paris le 26 avril 2001.

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Circonstance : Visite de M. Jan Kavan, ministre tchèque des affaires étrangères, à Paris le 26 avril 2001

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
Je viens de recevoir M. Kavan. Nous nous connaissons bien, nous nous sommes rencontrés pour faire le point des relations franco-tchèques. M. Kavan poursuivra avec Pierre Moscovici, les conversations que j'ai commencées.
Q - ()
R - Nous avons parlé essentiellement de trois sujets : l'Europe, les questions bilatérales et les Balkans.
Sur les Balkans, il y a une identité de vues entre le Groupe de contact et la politique de la République tchèque
Sur le bilatéral, nous avons fait le point des relations qui sont très dynamiques en ce moment, très riches et très prometteuses. La saison culturelle tchèque en France pour 2002 se prépare activement.
Nous avons parlé aussi des questions économiques bilatérales.
Nous avons consacré l'essentiel de notre entretien à l'Europe, à la situation après le Sommet de Nice et M. Kavan a eu la gentillesse de nous dire qu'à Prague on appréciait beaucoup les efforts qui ont permis d'aboutir à Nice. J'ai dit notre appréciation très positive à la négociation d'adhésion de la République tchèque. C'est une candidature, une adhésion qui se prépare bien, une négociation qui progresse bien.
Nous avons parlé des perspectives à ce sujet, la République tchèque fait évidemment partie des pays qui seront prêts dans les premiers. Comme vous le savez, grâce à l'accord de Nice, l'Union européenne sera prête à accueillir les nouveaux membres, dès qu'ils seront prêts, à partir du début 2003.
Enfin, nous avons procédé à un échange de vues sur l'avenir de l'Europe. Du point de vue de la France, il est très important que les pays candidats soient associés dès le début à cette grande réflexion sur l'avenir de l'Europe qui devra se conclure en 2004. J'ai rappelé à M. Kavan qu'il est toujours le bienvenu à Paris et que je suis toujours heureux de travailler avec lui à l'intensification des relations franco-tchèques.
()
Q - Monsieur le Ministre, au moment où l'Union européenne définira sa position commune quant aux périodes de transition, quelle sera la position de la France ?
R - Nous négocions les adhésions à la fois chapitre par chapitre et au total pays par pays.
Sur chaque point, il y a une négociation. Négociation des Quinze pour fixer leurs positions communes sur des problèmes délicats. Puis après il y a un équilibre à trouver entre la reprise des acquis et puis certaines transitions ou adaptations que demande tel ou tel candidat. La liberté de circulation est une liberté fondamentale à l'intérieure de l'Europe telle que nous la concevons. Certains pays membres très importants disent avoir des problèmes à ce sujet. Je dirai qu'il faut trouver une solution raisonnable entre les légitimes aspirations des pays candidats qui veulent que, s'il y a un délai, il soit le plus court possible et puis le délai assez long qu'avaient demandé les pays qui ont soulevé cette question.
La France n'a pas de problème particulier dans ce domaine, donc cela nous permet de travailler jusqu'à ce que l'on trouve un bon compromis raisonnable.
Je rappelle que la négociation se fait avec des pays pas avec les chefs d'Etat.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mai 2001)